jeudi 29 septembre 2022

IVG : le droit à l'interruption volontaire de grossesse en France

Avorter n’est pas une plaisanterie
Auteur : Abigaïl Bassac
https://www.evangile-et-liberte.net/2018/11/avorter-nest-pas-une-plaisanterie/


Sur les réseaux sociaux, l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG) suscite des affrontements entre militants anti-IVG agressifs qui évoquent le « génocide » des bébés et féministes outranciers qui parlent de l’IVG comme d’« un truc banal et dont on peut plaisanter ». 

Une bande dessinée affirme qu’il ne faut pas « faire un fromage » des 200 000 IVG pratiquées en France chaque année. L’IVG n’est ni un génocide, ni une plaisanterie. Les femmes qui veulent avorter avortent, et lorsque cela est illégal, dans des conditions telles qu’elles y risquent leur vie. L’IVG doit donc être légale, les premières semaines de grossesse, afin d’éviter que des femmes meurent. Mais ce n’est pas pour autant un « truc banal ». J’ai lu sur Twitter cette phrase d’une femme s’apprêtant à avorter : « J’ai zéro culpabilité à l’idée d’avorter. Beaucoup plus à l’idée de manquer le taf. MDR. [NDLR : Mort De Rire] » 

Être absent au travail serait donc plus grave qu’interrompre une grossesse ? Certainement pas. Que les femmes qui avortent ne portent pas une culpabilité qui les entrave pour la suite de leur vie, c’est souhaitable pour elles, mais que cet acte soit fait sans gravité ne l’est pas. Une vie en devenir qui aurait pu être ne sera pas. Il n’y a là rien de drôle qui pourrait faire l’objet d’une plaisanterie. 

Si une femme veut avorter, elle doit pouvoir le faire sans risquer une septicémie. Non pas parce que son corps lui appartiendrait, car quand une femme est enceinte, non, elle n’est plus réellement seule dans son corps, mais parce qu’elle doit pouvoir évaluer si elle et son compagnon peuvent réellement accueillir l’enfant potentiel dans leur monde. L’embryon n’est pas pour autant un « alien », « un tas de cellules » ou une « saloperie », c’est le résultat d’une relation sexuelle, la plupart du temps librement consentie, et c’est un début de vie qui nous dépasse.

Un acte n’a pas à être dénué de sens et de poids pour être posé et assumé. Dans une époque où le divertissement règne, il est malvenu de le rappeler, mais la vie humaine comporte des aspects tragiques. Ne nous aveuglons pas, osons nous tenir debout face à cette réalité, même si elle est effrayante. Nous sommes des adultes, libres et responsables.

Interruption volontaire de grossesse en France
https://fr.wikipedia.org/wiki/Interruption_volontaire_de_grossesse_en_France



LE DISCOURS DE SIMONE VEIL EN 1974 À L'ASSEMBLÉE NATIONALE https://www.bfmtv.com/politique/texte-le-discours-de-simone-veil-en-1974-a-l-assemblee-nationale_AN-201706300041.html


Vie Publique
https://www.vie-publique.fr/discours-dans-lactualite/286429-interruption-volontaire-de-grossesse-les-discours-publics-sur-livg
Discours dans l'actualité
IVG : le droit à l'interruption volontaire de grossesse dans les discours publics



IVG le point de vue des protestants 
 Claire Bernole 31/05/2018

Claire Bernole, journaliste à Réforme

Les protestantes et protestants ont joué un rôle essentiel dans le combat historique sur l’avortement et continuent de débattre.

En France, les protestantes ont soutenu de manière décisive la légalisation de la contraception et de l’avortement. « Les femmes protestantes ont été sur-représentées dès la création des mouvements féministes, c’est-à-dire dès la fin du XIXe siècle, rappelle Sylvie Chaperon, historienne. Les protestants font partie de cette frange laïque et progressiste de la société. » Il ne faut pas imaginer pour autant les protestantes – d’ailleurs accompagnées par la Grande Loge féminine de France et quelques francs-maçons hommes – en « pasionarias » de la lutte féministe.
Contraception et avortement

Le débat sur l’avortement a été précédé d’une montée en puissance progressive des questions autour des droits des femmes. D’abord pour défendre l’accès à la contraception puis pour une éducation globale à la sexualité intégrant les revendications des femmes. Ces revendications sont portées par la Maternité heureuse puis par le Mouvement français pour le planning familial (MFPF), qui lui a succédé, ainsi que par le mouvement Jeunes Femmes, rattaché au protestantisme. Ce mouvement a accompagné l’essor du planning familial. « Le protestantisme, qui a beaucoup évolué sur l’IVG, visait la responsabilité humaine. Nous organisions des études bibliques et à l’aide d’intellectuels, de théologiens, nous réinterprétions les textes dans le sens de l’égalité femmes/hommes, même si nous n’en parlions pas en ces termes », raconte Christiane Delteil, participante du groupe Jeunes Femmes de Saint-Jean-du-Gard dès 1967.

Pourtant, si l’Église réformée aide le mouvement par ses prises de position, des freins subsistent. « Les femmes étaient posées comme objet de discours, certes, mais pas en tant que participantes à l’Église. Même si elles pouvaient être pasteurs et même si sur ce point les protestants étaient en avance dans la chrétienté, c’était un combat. Nous étions donc en lutte contre des pesanteurs et des institutions qu’il fallait bousculer », poursuit Christiane Delteil. Aussi, en 1971, de nouveaux statuts détachent officiellement le mouvement de l’Église, même si l’influence du protestantisme demeure.

Finalement, lors du 10e congrès du MFPF, en 1973, le féminisme est intégré aux statuts. La protestante Simone Iff incarnera cette nouvelle ligne favorable à la libéralisation de l’avortement. Mais devant la sourde oreille des politiques, le combat pour la contraception se radicalise.

Dès 1960, les centres de plannings familiaux n’attendent plus la libéralisation de la contraception pour distribuer la pilule à leurs adhérentes. Le combat pour l’avortement suivra le même chemin. En 1973 toujours, le planning familial rejoint la revendication du MLF, qui réclame le droit à l’avortement depuis trois ans. C’est alors la création du Mouvement pour la liberté de l’avortement et de la contraception, qui milite pour l’avortement libre (des voyages sont organisés pour aller avorter à l’étranger ou des avortements ont lieu par aspiration).

Le sujet, qui divisait déjà au sein des groupes locaux du mouvement Jeunes Femmes, devient plus clivant. Parmi ces groupes, qui ont toujours eu vocation à accueillir des femmes indépendamment de toute confession, certaines partent. Des catholiques, mais pas toutes et pas seulement. En fait, il semble très difficile de penser la place de la femme avec recul, sans que son rôle de mère ne la dimensionne d’emblée. Dans les plannings familiaux non plus, tout le monde n’est pas d’accord. À Toulouse, par exemple, le premier planning fondé très tôt, dans les années 1960, se montre modéré lors de la radicalisation en faveur de l’avortement, et se fait doubler par un deuxième planning.

« On était, on est encore, dans un système très patriarcal, perpétué par les mentalités. Les femmes se culpabilisaient quant à l’avortement, leur corps ne leur appartenait pas, finalement », explique Christiane Delteil en insistant sur l’enjeu politique que représente le corps féminin.
Un débat qui divise

« C’était une conception validée par une certaine lecture de la Bible, ce qui rendait toute discussion impossible pour certaines », se souvient-elle. Néanmoins, un véritable travail de réflexion est mené à l’échelle nationale, régionale, locale, et le mouvement Jeunes Femmes se montre partisan de la loi Veil, lors du vote, en 1975. « Il y avait réellement une volonté de changer les mentalités », estime-t-elle.

Aujourd’hui encore, et au sein même du protestantisme, le débat n’est pas clos. En cause, le statut de l’embryon. « Est-ce que l’acte [l’avortement], quelles que soient ses motivations et il y en a de très légitimes, est l’élimination de quelques cellules ou d’une personne humaine en devenir ? », interroge Louis Schweitzer, pasteur baptiste et membre de la commission d’éthique protestante évangélique.

Si certains protestants évangéliques peuvent être ouverts à l’IVG dans les cas où la femme se retrouve en grande détresse, cela implique de tout mettre en œuvre pour que ces situations se raréfient. Car « avorter est toujours un drame », comme le soulignent nos interlocuteurs. Or, « malgré le développement de la contraception, le taux d’IVG reste stable », pointe Louis Schweitzer.
Droit, éthique et information

Et de regretter que « la notion de détresse ait peu à peu disparu des textes pour que l’avortement ne soit plus qu’un droit de la personne. Ceci est symptomatique des lois qu’on veut faire passer grâce à un emballage dont on sait qu’il va se dissoudre au bout de quelques années ». Une fois un moindre mal accepté, il devient un bien et la société ne fait plus l’effort d’avancer vers d’autres solutions.

Samuel Amédro, pasteur de l’Église protestante unie et théologien, nuance : « Certaines femmes vont utiliser cet outil comme un moyen de préserver leur confort, d’autres sont dans la détresse dans laquelle les laisse des hommes lâches ou violeurs. Tout est possible… » Mais selon ce pasteur, l’enjeu n’est pas de cautionner l’IVG en tant que telle. Il est d’accompagner les personnes. « Comment sommes-nous présents à elles, comment Jésus Christ les rejoint-il ? Cela peut changer leur manière de penser et de voir. »

Pas de réponse de principe qui vaille face à une variété de situations. À chacun de décider sans instrumentaliser le texte biblique ni se retrancher derrière la volonté de Dieu, mais en étant pleinement conscient et responsable. D’autant que directement concerné par une difficulté, tout être humain est susceptible de suivre un autre chemin que celui dicté par sa position de départ. « S’il y a une éthique protestante, c’est d’aider les gens à être debout dans leur décision », résume Samuel Amédro. Et son confrère Louis Schweitzer de conclure qu’« on peut avoir une conviction profonde en tant que chrétien et comprendre, en même temps, qu’on ne peut pas imposer cette conviction à une société qui ne la partage pas ».

Encore aujourd’hui, les droits des femmes, dont l’avortement fait partie mais auxquels ils ne se résument pas, restent à défendre. Contre une domination masculine, que les femmes alimentent parfois, même inconsciemment, et contre les femmes elles-mêmes qui peinent à prendre toute leur place. Quant à l’avortement, s’il reste à défendre contre l’ignorance, voire la désinformation exercée par certains lobbies, il demeure le dernier recours, tant il faut encourager la contraception, trop souvent négligée.


Un œil libéral sur l’IVG
https://www.evangile-et-liberte.net/2022/02/%EF%BB%BFun-oeil-liberal-sur-livg/

L’interruption volontaire de grossesse est un sujet de débat, y compris dans les pays où elle a été légalisée. La pasteure Emmanuelle Jacquat rappelle à la fois qu’il est nécessaire que cet acte soit légal et que son poids devrait nous conduire à épauler les femmes qui le traversent au lieu de détourner les yeux ...



mardi 27 septembre 2022

La Rochelle, belle et rebelle

 La Rochelle, belle et rebelle


Desde o começo do século 16, La Rochelle era uma cidade próspera que lucrava com o comércio. Era um centro huguenote extremamente ativo.


Amanhã volto para o Brasil. Estou na França há quinze dias. Vim apresentar comunicação sobre Socialismo e Religião no Colóquio Internacional da Associação Paul Tillich em Língua Francesa, que se reuniu em Toulouse. Depois do Colóquio vim para Paris. Estou hospedado na Faculdade Evangélica Livre de Vaux-sur-Seine.


Estou vivendo momentos de descanso e reflexão, aqui à margem do rio Sena, onde num ambiente pleno de espiritualidade cristã, posso meditar sobre a heróica história dos evangélicos na França. E é sobre eles, os huguenotes, que escreverei nesta crônica.


Os huguenotes eram protestantes franceses que surgiram durante a Reforma do século XVI. Não eram camponeses, mas cidadãos nobres e burgueses. Fundaram em 1559 uma igreja reformada que cresceu de forma impressionante.


Em 1571, houve um sínodo huguenote que elaborou, sob a inspiração do líder reformado Théodore de Bèze, a Confissão de La Rochelle. Em 1573, Henrique III, ainda como duque de Anjou, cercou a cidade por mais de seis meses. Os huguenotes formavam então um formidável grupo de pressão econômica, política e militar, apoiados pelos ingleses, alemães, holandeses e pelos protestantes de Genebra.


Assim, na segunda metade do século XVI, os ataques católicos aos huguenotes fizeram-se cada vez mais virulentos, culminando com o massacre de São Bartolomeu, em 24 de agosto de 1572, no qual foram mortas mais de 30 mil pessoas.


Estou sentado num banco de madeira, rodeado de verde. Atrás, fica a biblioteca da faculdade, lá na frente, uma árvore seca se inclina sobre o rio. Um irmão seminarista, do Haiti, caminha de um lado a outro do campo verde. Ele ora. Está entardecendo. São quase dez da noite, mas ainda está claro. Eu também oro, olhando para o rio Sena e agradecendo a O Eterno por aqueles que vieram antes de mim, que mantiveram ao preço de sangue, desfraldada, a bandeira do Evangelho.


Os católicos franceses, agrupados no partido da Santa Liga, entre 1576 e 1584, passaram a pressionar huguenotes e os reis considerados hesitantes. Na esperança de legalizar a existência de uma igreja reformada e de apaziguar os ânimos, o rei Henrique IV (1553-1610), soberano huguenote que se converteu sob pressão ao catolicismo uma semana antes do massacre de São Bartolomeu,  assinou em 13 de abril o Edito de Nantes. Em 1576, retornou ao protestantismo.


O Edito de Nantes fez importantes concessões aos huguenotes. Entre elas, as liberdades de consciência e de culto nas residências senhoriais, em todas as cidades onde existisse a fé reformada. Concedeu anistia para todos os "crimes" cometidos no passado e criou 150 locais de refúgio para os huguenotes: 66 cidades e castelos onde guarnições eram mantidas pelo rei.


La Rochelle que pertencia aos huguenotes desde a primeira guerra de 1562 foi uma dessas cidades de refúgio. E mais: tornou-se a mais forte praça de guerra cedida aos protestantes pelo Edito de Nantes. Na verdade, era a capital huguenote na França.


O Edito de Nantes foi, de fato, uma constituição político-religiosa que procurou criar mecanismos de defesa para os huguenotes. Mas não durou muito. Em 1627, o cardeal Richelieu, a propósito de um pacto firmado entre La Rochelle e a Inglaterra, que já declarara guerra à França, iniciou a destruição de La Rochelle.


O cardeal conduziu pessoalmente o cerco à cidade rebelde, construindo em terra firme, 12 km de linhas contínuas de fortificações e, no mar, a construção de um dique destinado a impedir a chegada de suprimentos pela frota inglesa.


Os huguenotes, comandados pelo almirante Jean Guiton, prefeito da cidade, resistiram durante quinze meses até que a fome forçou-os à rendição em 28 de outubro de 1628. As fortificações da cidade foram arrasadas e as franquias municipais suprimidas. A partir de então, La Rochelle entrou em declínio.


Luiz XIV, convencido de que os huguenotes haviam desaparecido do solo francês, seja pela fuga, pela conversão forçada ao catolicismo ou pelo massacre, aboliu, em 18 de outubro de 1685, o Edito de Nantes.


A partir desse momento, os huguenotes perderam toda liberdade de culto e toda garantia de segurança. Tornaram-se marginais: suas propriedades foram confiscadas e privados de todos os seus direitos pessoais.


A guerra civil irrompeu como guerra clandestina, com a fuga para os países protestantes de centenas de pastores. Suas igrejas foram destruídas. Abandonaram bens e filhos, que eram proibidos de deixar o país. O catolicismo exigia que fossem reeducados na fé romana.


Mais de 400 mil huguenotes se refugiaram principalmente na Holanda e na Prússia, países que lucraram com isso por receber recursos humanos estratégicos: comerciantes, empresários e intelectuais. A América inglesa também recebeu um número grande dessa elite huguenote em diáspora. 


Poucos irmãos brasileiros sabem que a saga huguenote aportou em nossas terras. Poucos, infelizmente, têm conhecimento dos mártires que testemunharam e foram sacrificados aqui por amor ao Evangelho.


Em 1557, chegou ao Rio de Janeiro um grupo de huguenotes com o objetivo de fundar aqui uma colônia chamada França Antártica, que deveria se caracterizar pela tolerância religiosa. Eram os primeiros protestantes a pisar em terras brasileiras.


Três pastores lideravam o grupo huguenote. Ao aportarem no Rio, depois de brigas e discordâncias com os católicos que integravam a França Antártica, Villegaignon, comandante da frota francesa, entregou os pastores e suas ovelhas às autoridades portuguesas. Alguns conseguiram escapar, mas quatro deles, Jean du Bourdel, Matthieu Verneuil, Pierre Bourdon e André la Fon foram presos e condenados à morte.


Foram condenados não somente por aportarem na terra, que era colônia portuguesa, mas por difundirem o evangelho da graça, que contrariava as doutrinas católicas de salvação por fé e obras.


Antes de serem executados, os huguenotes tiveram a oportunidade de confessar sua crença. Era um direito. E o governador português exigiu dos rebeldes uma confissão de fé. Era uma última chance de renegar suas heresias protestantes. Foi-lhes dado um prazo de 12 horas para que escrevessem num documento tudo quanto criam.


Em doze horas aqueles quatro homens, com ajuda apenas de suas Bíblias escreveram a primeira confissão de fé das Américas, mostrando aos jesuítas aquilo no que criam. Foi um Credo. E sabiam que estavam assinando suas sentenças de morte.


No momento da execução o carrasco, por conhecer a vida piedosa daqueles homens, recusou-se a executá-los. Impaciente, José de Anchieta, o padre que os acompanhava, afastou o carrasco e ele mesmo pôs fim à vida dos huguenotes. Era uma manhã de sexta-feira, 9 de fevereiro de 1558. 


Pai querido, em nome de Jesus, agradeço por teus mártires. São dez e meia da noite. O Sena agora é apenas uma mancha escura que desliza. No meu coração, porém, brilha mais forte o evangelho da graça, que irmãos de outros tempos me entregaram. Devo honrar este evangelho e passá-lo às gerações futuras. Vaux-sur-Seine, 2 de junho de 2003.





A vida ... uma paixão radical

A vida, uma paixão radical


Um dos temas centrais da mídia, hoje, é a violência. Tal fato nos leva a pensar e a viver como se a vida não tivesse a menor importância ou valor. E em nome de doutrinas, políticas e religiões, gentes são transformadas em bombas humanas, assassinos seriais, legais ou não, que espalham a dor, o sofrimento e a morte. Nesse clima de ódio e violência, é importante dizer que a primeira teologia das Escrituras hebraicas, e posteriormente cristãs, construída para o ser humano no bojo da teologia da criação, é a teologia da vida.


O Eterno fez o humano como semelhante, cheio de parecença, para ser como Ele e com Ele, para curtir o mundão criado, fazer sexo, ter filhos, produzir criativamente. E O Eterno contou isso aos humanos e um dia isso foi registrado lá em Bereshit, o livro primeiro das Escrituras. E é interessante que quem registrou a história que ouviu dos antepassados disse que O Eterno curtiu a beça tudo aquilo. Achou genial o que tinha feito, tanto que deu por terminado o seu trabalho e foi descansar.


As histórias se multiplicam. Há histórias que falam da importância da vida nas Escrituras hebraicas, e há histórias sobre a vida e sua singularidade nas tradições de gentes e povos. Na tradição judaica, conta-se que quando os escravos fugiram do Egito com os soldados egípcios correndo atrás deles e já estavam atravessando o Mar Vermelho, anjos resolveram cantar um hino de gratidão a O Eterno, mas o Eterno não permitiu e disse: Eu criei o ser humano, cada um deles é minha criação, como poderei cantar se muitos vão se afogar neste mar? Eis a universalidade da vida: fomos criados por O Eterno, todos somos parecença, quer escravos hebreus ou soldados egípcios. A teologia entende isso: a vida é direito universal porque O Eterno ama a pessoa, todas as pessoas -- foram feitas por Ele e têm o jeitão dele.


Nesse sentido, a partir da teologia da vida podemos dizer que não há diferença entre judeu e grego, cada pessoa ocupa um lugar especial no coração de O Eterno, para Ele é como se todos fôssemos únicos. 


O respeito pela vida de cada um e de todos e a negação do ódio e da violência: direcionam a teologia da vida. Criar e educar pessoas traduz-se em ensinar, em primeiro lugar, que quem destrói uma única vida destrói todas e a própria criação. E quem cuida e salva uma única vida salva o mundo. Cuidar e salvar pessoas é semear a paz para que ela reine entre os seres humanos. Para que ninguém possa dizer: o meu pai é maior do que o teu pai.


Voltando ao primeiro livro das Escrituras hebraicas, vemos que ele se descreve como o livro da história humana. E é interessante o que esse livro fala da criação e da história do primeiro casal: Da-terra e A-vida. Este é sentido dos nomes Hadam e Hawah. A construção dessas duas pessoas, Da-terra e A-vida, ao se dar no final do processo de surgimento do universo, mostra o valor que têm para O Eterno: são menores, aparentemente pequenos, mas valem muito, pesam tanto quanto todo o universo. A história humana é a história de uma pessoa, de duas pessoas, de todas as pessoas. 


E será que eu posso fazer da minha mulher, escrava. Ou, em outras palavras, posso explorá-la? Não, não posso. Será que posso fazer dos meus pais, escravos. Ou, em outras palavras, posso explorá-los? Não, não posso. Será que posso fazer de meus filhos escravos. Ou, em outras palavras, posso explorá-los? Não, não posso. E por quê? Porque devo amar o humano como semelhante, como igual. Esteja ele ao lado ou distante, é sempre próximo. Este princípio é fundamental na teologia da vida. As relações humanas implicam em reciprocidade, deve levar ao companheirismo, ao fundamento de origem: Da-terra e A-vida estão por trás de toda a humanidade.


As Escrituras hebraicas nos falam da obrigação de amar o estrangeiro, ou seja, aquele que nos parece totalmente diferente. Esse é o princípio da paz entre os povos. Por isso, a teologia da vida propõe que a paz prevaleça, seja formulada como lei a obrigação de cuidar e proteger os diferentes e as minorias. Este é o sentido maior da justiça.


Assim, se perguntarem: um homem pode explorar pai, mãe, mulher, filhos? Sabemos que a resposta é não. E de novo a pergunta: um homem pode explorar aquele que é diferente dele por credo, raça, sexo ou sob qualquer outro aspecto? Muitos acharão que sim. Mas quando tenho em minha frente uma pessoa, tenho um igual e, por mais diferente que seja, é meu irmão. Ser justo é reconhecer a liberdade dele, seus direitos e cuidar para que tenha uma vida digna, como humano que é.


O respeito e o cuidado por tudo aquilo que é humano, pelo ser, por sua terra e vida, é teologia radical, que nasce da compreensão de que somos semelhantes, cheios de parecença com O Eterno. A imagem está em um, em dois, em todas as pessoas.




Suivre le chemin ...

Odos, aletheia, zoé
Jorge Pinheiro, PhD

 « Jésus lui dit : Je suis le chemin, la vérité et la vie.  Nul ne vient au Père que par moi. »

 odos

Thomas a exprimé sa difficulté et Jésus lui a dit : "Je suis le chemin, la vérité et la vie".

L'une des lignes principales de cette corrélation des idées théologiques - chemin, vérité et vie - présentes dans l'affirmation de Dieu, nous renvoie aux concepts présents dans les écritures hébraïques, dans la philosophie et la mythologie grecques et dans la pensée latine.  Mais commençons par l'idée de halakha, qui traite des obligations religieuses auxquelles les Juifs doivent se soumettre dans leurs relations avec les autres et avec l'Éternel.  Il englobe tous les aspects de l'existence.  Mais halakha a un sens plus large, celui de chemin.

Ainsi, dès la halakha, plus que de proposer un culte statique de l'Éternel, les Ecritures nous disent de marcher avec lui.  D'où l'idée de chemin.  L'être humain est placé à chaque instant et chaque jour devant l'exigence d'exercer sa liberté et de choisir entre le bien et le mal, ou, comme le dit Deutéronome 30.15 : " Voici qu'aujourd'hui je mets devant vous la vie et la prospérité, ou la mort et la ruine".

La ligne de force de la voie de la loi ou halakha est étendue et profonde dans les Écritures.  Et si auparavant il se reposait sur la loi, maintenant il est le Christ lui-même.  Et c'est à partir de ce concept théologique qui structure la pensée hébraïque-juive, et plus tard chrétienne, que nous pouvons comprendre la déclaration de Jésus.

Les Hébreux ont parlé de la voie que les gens devraient suivre.  Dieu dit à Moïse : « Tu auras soin de faire comme l'Éternel, ton Dieu, t'a commandé ;  vous ne vous détournerez ni à droite ni à gauche.  Tu marcheras dans toute la voie que ton Seigneur ton Dieu te commandera » (Deutéronome 5 :32-33).  

Moïse a dit au peuple : « Je sais qu'après ma mort, vous ferez certainement des actes de corruption et vous vous détournerez de la voie que je vous ai prescrite » (Deutéronome 31 :29).  

Isaïe avait dit : « Tes oreilles entendront derrière toi une parole disant : Voici le chemin, marchez-y.  (Ésaïe 30:21).  

Dans le nouveau monde, il y aurait une route appelée la Voie de la Sainteté.  Dans celui-ci, les marcheurs, aussi simples soient-ils, ne seraient pas perdus (Isaïe 35:8).  

Le psalmiste a prié : « Enseigne-moi ta voie, ô Seigneur » (Psaume 27 :11).  

Les Juifs en savaient beaucoup sur la voie de l'Éternel qu'ils devaient suivre.  Et Jésus a dit : « Je suis le chemin.

En grec, halakha se transforme en hodós, le chemin le plus court.  Et une autre idée est ajoutée, objectif.  μετά, μέt-, nous renvoie à après ou qui suit et lorsqu'il est joint à οδός, chemin, nous avons l'idée de suivre un chemin, pour arriver à une fin.  Ainsi, en philosophie, la méthode définit une manière d'accéder à la connaissance.

lundi 26 septembre 2022

Baptistes pour débutants

Baptistes pour débutants

Une lecture de la théologie de la vie

Jorge Pinheiro, PhD


Première partie


En ce moment où les baptistes occupent les gros titres des journaux en raison de divergences politiques, il est important de comprendre leurs origines et leurs particularités en tant que mouvement protestant.


Aux XVIe et XVIIe siècles, dans diverses régions d'Europe, de petits groupes de chrétiens se rassemblent clandestinement, fuyant la persécution des puissances liées à l'Église de Rome. Ils savaient qu'ils faisaient partie de la communauté du Christ, qui avait émergé là-bas, suite à la prédication du prophète Jean-Baptiste, qui travaillait sur les rives du Jourdain. Ces chrétiens connaissaient des histoires de communautés de foi qui les avaient précédés et qu'au cours des siècles, de nombreux disciples de la bonne nouvelle avaient été persécutés, emprisonnés et tués. Et ils n'ont pas établi leurs communautés avec visibilité.


Et ils croyaient que depuis le prophète Jean-Baptiste jusqu'en ce moment de persécution, ils étaient des pèlerins et avaient été appelés à être des témoins des enseignements du Christ nazaréen.


Cette lecture des origines, ayant Jean-Baptiste comme référence pour la prédication prophétique, le Jourdain comme référence géographique et Jérusalem comme siège de la première communauté de foi, est devenue la théorie Jean, Jourdain, Jérusalem.


Mais au cours du XVIe siècle, en Allemagne, et plus tard dans d'autres pays européens, des groupes de chrétiens, qui cherchèrent à revenir aux textes des deux testaments et qui n'acceptèrent que des personnes dites converties par l'esprit de l'Éternel , ont été baptisés et ont formé de petites communautés de foi. . Elle grandit ainsi et marqua sa présence sur le continent européen. Ces chrétiens ne reconnaissaient pas le baptême administré dans la petite enfance, car ils disaient que les nouveau-nés ne sont pas conscients de l'aliénation, du besoin de régénération, de foi et de salut.


Pour défendre ces positions, ils se sont appuyés sur les évangiles. L'exigence du baptême par immersion a attiré l'attention du peuple et des autorités et on les a appelés anabaptistes et plus tard baptistes, parce qu'ils ont amené dans les eaux ceux qui s'étaient repentis de leur aliénation et avaient accepté le Nazaréen comme sauveur et seigneur des leurs vies.


Ainsi, la désignation des baptistes s'est imposée au XVIIe siècle. Ces chrétiens croyaient être spirituellement connectés à tous ceux qui, à travers les siècles, ont essayé de vivre selon, les enseignements du Nazaréen, disant non, au péril de leur vie, aux autres lectures de la bonne nouvelle du Christ.


C'est au XVIIe siècle en Angleterre qu'une communauté de foi se donna officiellement le nom de Baptist. Cette communauté a été fondée par John Smyth (1570-1612), un pasteur qui prônait la liberté religieuse, condamnée par l'Église d'Angleterre. Aujourd'hui, Smyth est considéré comme le fondateur des dénominations baptistes modernes.


Mais nous ne pouvons pas oublier qu'il existe pour ces baptistes une unité qui s'ajoute aux mouvements historiques que nous venons de présenter et que nous pouvons résumer ainsi : Baptiste est une appellation qui s'appliquait à différentes communautés chrétiennes au XVIIe siècle en Angleterre. Ces baptistes se considéraient comme les représentants de la résistance chrétienne, d'un christianisme du Nouveau Testament qui traversait l'histoire.


Alors, ils ont dit que si dans n'importe quelle partie du monde, quelles que soient les circonstances, une communauté de foi pratiquait les doctrines du nouveau testament, nous aurions là une communauté baptiste.


À travers les âges, les baptistes ont été connus pour avoir défendu les écritures judéo-chrétiennes comme règle de conduite et de foi ; la conception de l'Église comme communauté locale, démocratique et autonome, composée de personnes libérées de l'aliénation et baptisées par immersion ; la séparation de la communauté confessionnelle et de l'État; de la liberté de conscience ; de la responsabilité individuelle devant l'Éternel ; et la tradition apostolique des communautés de foi.


Il est important de comprendre que pour les baptistes, l'être humain a été formé par l'Éternel à son image et selon, sa ressemblance et de là dérivent sa valeur et sa dignité. Son corps a été fait de la poussière de la terre et à la poussière il retournera. Notre esprit procède de l'Éternel et à Lui il retournera. Le créateur a ordonné à la personne de développer et de conserver l'œuvre créée. Construit pour la glorification de l'Éternel, son but est de connaître et d'être en communion avec son bâtisseur, ainsi que d'accomplir sa volonté. Étant personnel et spirituel, chaque être humain a la capacité de connaître et de comprendre, intellectuellement et expérimentalement, le texte révélé et de prendre des décisions en matière religieuse, sans  médiation, l'ingérence ou l'imposition d'aucune puissance humaine, qu'elle soit civile ou religieuse.


Et ils se caractérisent également par la coopération entre leurs communautés. Aucun pouvoir ne peut contraindre cette communauté locale, si ce n'est la volonté de l'Éternel. Les baptistes, basés sur ce principe de coopération des communautés de foi, réalisent des œuvres missionnaires ; d'évangélisation, d'éducation théologique, religieuse et laïque ; d'action sociale et de bienfaisance.


Pour l'exécution de ces fins, ils organisent des associations régionales et des conventions étatiques et nationales, celles-ci n'ayant cependant aucune autorité sur les communautés confessionnelles ; leurs résolutions doivent être comprises comme des suggestions ou des appels.


Pour les baptistes, les textes, en particulier le Nouveau Testament, constituent la règle de conduite et de foi, mais, de temps à autre, les circonstances exigent que soient prononcés des énoncés doctrinaux qui éclairent les esprits, dissipent les doutes et réaffirment les positions.


Aujourd'hui, les baptistes sont, après le pentecôtisme, la branche la plus nombreuse du protestantisme dit évangélique, entendu comme un christianisme bibliciste, de conversion et militant. C'est la principale confession protestante nord-américaine et elle a connu une forte croissance au Brésil.


Ce protestantisme se caractérise par la référence à la tradition confessionnelle, mais aussi par une remarquable plasticité. Globalement, ils totalisent environ 35 millions.


Idéologiquement, ils reflètent une partie de la pensée des anabaptistes au temps de la Réforme. Les congrégations anabaptistes du début du XVIIe siècle et les groupes de puritains indépendants ou congrégationalistes, qui ont fui l'Angleterre pour la Hollande, font partie de cette construction historique. Influencés par les anabaptistes, les puritains indépendants sont devenus convaincus que le baptême n'est approprié que pour les adultes convertis.


De retour en Angleterre, ce groupe forme la première communauté baptiste en 1611. Deux décennies plus tard, Roger Williams (1639) forme la première communauté baptiste à Providence (Rhode Island / USA). Dès lors, les baptistes, déjà influencés par la théologie calviniste, se développent rapidement aux États-Unis. La démocratie informelle centrée sur les Écritures est devenue une référence politique dans la construction de communautés frontalières dans les conditions rurales instables du sud, du Midwest et du Far West américains. Ainsi, ces régions étaient peuplées de baptistes.


Les chrétiens baptistes considèrent la vie chrétienne comme une foi, un service et un témoignage personnels. Cela fait des militants de la cause protestante. Chaque personne doit naître de nouveau, se convertir à une nouvelle vie et à partir de là se rassembler dans une communauté locale. Pour les baptistes, la communauté de foi locale est le résultat de la conversion et de la grâce, une communauté de croyants réunis : elle n'est pas la mère de l'expérience chrétienne, ni la source de la grâce.


La communauté locale est sainte, séparée de l'aliénation, parce que la foi et la vie de ses fidèles sont saintes. La communauté confessionnelle locale, du moins en principe, n'a aucune autorité sur ses membres, dans leur liberté de conscience ou en matière ecclésiastique.


En raison de leur plasticité, les baptistes ont montré des caractéristiques opposées dans l'histoire. En raison de leur accent sur les textes faisant autorité, la compréhension puritaine, l'éthique victorienne et une compréhension du besoin de foi et de sainteté personnelle, la plupart des baptistes sont conservateurs, à la fois sur les questions de foi et de morale. Ils avaient peur face au monde moderne et à la post-modernité d'aujourd'hui. L'évangile et les textes sont interprétés littéralement. Pour lui, la conduite et l'éthique sont les principes fondamentaux de l'Écriture. Pour cette raison, de nombreuses conventions baptistes refusent de rejoindre le mouvement œcuménique et ignorent l'évangile social et son souci de justice économique, politique et sociale.


Cependant, en raison de l'accent mis sur la liberté de conscience et de croyance personnelle et de l'importance de la vie loin de l'autorité ecclésiastique, des dogmes et des rites, les baptistes sont des leaders du libéralisme tant au niveau politique que théologique.


De nombreux séminaires et communautés baptistes sont connus pour leur style de culte, leurs attitudes sociales et leurs théologies libérales. Les baptistes ont joué un rôle important dans la création du mouvement œcuménique au début du XXe siècle. Et ils étaient présents dans les controverses qui ont dominé le siècle dernier aux États-Unis entre la théologie moderne et l'intégrisme, l'évangile social et l'évangile individuel, l'œcuménisme et l'exclusivisme.


Mais, ils ont toujours eu des rôles de premier plan dans les deux pôles, bien que contraires, un exemple de cela était Walter Rauschenbusch, pasteur baptiste et théologien et l'un des théoriciens de l'Évangile social. Et au Brésil, on peut citer le Manifeste des ministres baptistes de 1963, avec un contenu politique et social clair en faveur de réformes structurelles dans le pays.


Le XXIe siècle s'affronte. Dès lors, de nouvelles questions entrent à l'ordre du jour : l'avortement, le genre, la pluralité sexuelle, en termes politiques, droite contre gauche, par exemple. Nous savons plus ou moins ce qu'étaient les baptistes, quelque chose de ce qu'ils sont, mais peu de ce qu'ils seront.


La pensée baptiste plonge ses racines dans la Révolution libérale anglaise du XVIIe siècle, mais elle est aussi héritière de la Réforme radicale et de la Réforme magistrale. Mais c'est au XVIIIe siècle, sous les Lumières, que la pensée baptiste européenne s'enracine et se répand. Et il a joué un rôle dans l'histoire de la pensée en Angleterre, en Europe continentale et aux États-Unis. Il a combiné l'écriture judéo-chrétienne et la spiritualité et au XIXe siècle a donné au monde des penseurs d'avant-garde en construisant ce que l'on a appelé l'évangile social.


Être baptiste brésilien aujourd'hui n'est pas quelque chose de défini et de précis, surtout quand on entre dans la discussion pour savoir s'il est ou non protestant et s'il appartient ou non à la souche des chrétiens rebellés du Moyen Âge. Pour cette raison, pendant de nombreuses années, ils ont été considérés comme des sectes autonomes sans représentation civile et opposées à toute expression de l'État. Une idée en partie justifiée du point de vue d'Ernst Troeltsch et de Max Weber. Et comme il est difficile de définir la diversité, puisque l'on trouve des mouvements baptistes fondamentalistes, libéraux et rationalistes, il est important de suivre le chemin de ce qui lui est propre, c'est-à-dire les caractéristiques qui se croisent et demeurent dans toutes les lectures baptistes.


Sans doute, ayant été lié aux Lumières, il recherche une foi intelligente. Il nie le divorce entre la foi et la raison, bien qu'il reconnaisse l'importance des courants chrétiens qui voient dans la foi une rupture de la logique, un éloignement de la raison et un saut dans l'irrationalité du mystère insondable. La pensée baptiste qui recherche la cohérence et les corrélations entre la foi et la raison interagit avec la culture. Sans nier que l'insondable existe, il conçoit la pensée comme une construction qui ne peut se passer ni de la foi ni de la raison.


Le Brésil en ces temps post-modernes lutte contre la pensée qui se veut autonome, car elle préfère la massification des idées. La société brésilienne de la post-modernité a choisi de reproduire la mondialisation de l'industrie du divertissement et de la communication de masse. La vie proposée par la postmodernité, au-delà des problèmes structurels de la société brésilienne, nous rendons inquiets et superficiels. Il regarde le spectacle et est troublé par des questions qui cherchent des raisons. Mis au défi d'aller de l'avant, les baptistes comprennent que ce qui ressemble n'est pas, et ce qui ne ressemble pas, est.


La foi exige une pensée qui ne s'atrophie pas et la spiritualité n'est pas un adversaire, mais un allié indispensable dans la construction du sens de la vie. La raison sans foi, bien que vraie, n'est pas raisonnable, elle devient rationalisme. La raison doit reconnaître qu'il y a des choses au-delà d'elle et qu'elle est incapable de pénétrer de manière satisfaisante dans le mystère de la vie et de l'univers. Elle doit accepter ses limites et par conséquent, l'existence de dimensions au-delà. Cependant, l'ouverture et l'esprit critique sont nécessaires. Cela empêche d'avoir la foi de dire ou de faire quoi que ce soit.


Nous avons une piété émotionnelle exubérante et chaude ces jours-ci. Il cultive les affections, mais craint la pensée. Nous avons donc le dogmatisme, l'intégrisme, qui apprend à regarder, à faire, à dire, que forme des opinions bloquées sur le monde. Il offre des certitudes et, par extension, du confort et de la paresse. Fuyez les problèmes et les questions douloureuses. Cette forme de piété repose sur le réalisme littéraliste. Mais nous avons un autre versant, la vie en questionnement permanent, qui doute de la possibilité de la vérité, bien qu'elle recherche frénétiquement la découverte. Elle repose sur un scepticisme nihiliste. Or, la foi implique croyance, passion et sentiments, c'est une expérience avec l'insondable de l'Éternel.


Les écritures judéo-chrétiennes interpellent l'amour humain à se réaliser devant l'Éternel avec le cœur, la force, mais aussi avec la pensée. Et c'est cette pensée qui approfondit, fonde et dirige la foi. Cette compréhension s'oppose au réalisme littéraliste et au scepticisme nihiliste.




dimanche 4 septembre 2022

L'assemblée du désert

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