dimanche 5 août 2018

Le sermon sur le feu

LE SERMON SUR LE FEU

Pasteur Jorge Pinheiro

OUVERTURE

Nous allons ouvrir nos Bibles et lire  Genèse 19:15 seulement ce verset :


« Des l’aube, les anges insistèrent auprès de Loth en disant: Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, sinon tu disparaîtras dans la punition qui s’abattra sur la ville ».


Et nous allons commencer avec la littérature.

Un poète américain d'origine anglaise a écrit sur un monde qui a déjà brûlé. Ses poèmes traduisent l'angoisse prophétique face à la guerre et au drame humain.

« Terre désolée » est l'un des poèmes les plus impressionnants de Thomas Eliot. C'est un gémissement face à un monde aride, où les survivants rampent et agonisent. Écrit entre 1921 et 1922, il est considéré comme le poème le plus terrible de la littérature occidentale au XXe siècle.

Mais au milieu du désespoir, nous pouvons voir le sens de la transcendance qui jaillit dans la « terre désolée » de ce chrétien angoissé devant le destin humain. À la fin de la troisième partie du poème, intitulée « Le sermon sur le feu », l'extase et la terreur se complètent:

« A Carthage, je suis venu,
Brûler, brûlant, brûlant.
Brûlant, Ô Seigneur Toi qui me voles,
Ô Seigneur toi qui me voles, brûle ».

Eliot dans ses notes dit que le premier verset ci-dessus a été pris des « Confessions » de Saint Augustin, quand le théologien dit: 

« Je suis venu à Carthage,
Où toutes les amours impies,
Comme un chaudron,
Chantaient dans mes oreilles ».

Et le verset suivant fait partie du « Sermon sur le feu » de Bouddha, qui selon, Eliot est aussi important pour le monde oriental que le Sermon sur la Montagne pour nous chrétiens. Et il revient aux « Confessions » de Saint Augustin, avec le verset: 

« Ô Seigneur Toi qui me voles ».

Eliot a affirmé que l'insertion de ces deux représentants de l'ascétisme, oriental et occidental, à l'apogée de cette partie du poème n'est pas fortuite, puisqu'à travers une lecture pleine de spiritualité il transmet au lecteur toute l'angoisse devant un monde qui brûle.

L’histoire de la destruction de Sodome et Gomorrhe nous présente deux archétypes de notre humanité. Nous sommes en même temps Loth et sa femme, pour mieux dire c’est notre vie excessivement matérialiste.

La délivrance de Loth vient répondre à la prière d’Abraham au chapitre précédent, quand il dit : « Vas-tu vraiment supprimer le juste avec le coupable » Genèse. 18.23. Et après, « Peut-être là s’en trouver-t-il dix ! ». Et Dieu répond : « Je ne détruirai pas à cause de ces dix ». Genèse 18.32. 

Celui-ci avait cru que pour sauver les personnes qu’il aimait il était nécessaire que Sodome soit épargnée de la destruction. Or Dieu ne répond pas toujours de la manière donc nous avions pensé. Mais il répond.

Le pasteur anglais du XIXe siècle, Charles Spurgeon, a prêché un sermon connu sous le nom de « À précipiter Loth», qu’il a basé sur Genèse 19.15 :

"Des l’aube, les anges insistèrent auprès de Loth en disant: Lève-toi, prends ta femme et tes deux filles qui se trouvent ici, sinon tu disparaîtras dans la punition qui s’abattra sur la ville”.

Ces anges ont dit à Loth très distinctement ce qui allait se passer à Sodome. Ils n'ont pas caché la question, mais ont révélé son destin. La ville devait être détruite et il doit en sortir, ou sinon il serait aussi détruit.

Après que ces anges eurent dit à Loth la vérité sur son péril, ils ne se contentèrent pas de faire, mais a commencé à presser et à l'exhorter à fuir hors de la ville condamnée: 

« Les anges ont précipité le départ de Loth »

Et quand hâter ne paraissait pas suffisant pour le convaincre, ils lui imposèrent les mains, ainsi que sa femme et sur ses filles.

Hélas ! Comme nous tous sur notre société moderne, le cœur de Loth s’est profondément attaché à tout ce qu’il doit maintenant laisser derrière lui. Il tarde à partir. Les anges sont obligés de l’entraîner de force avec sa femme et ses deux filles. Chers rachetés du Seigneur, posons-nous la question : S’il nous fallait partir de nuit très rapidement pour une autre ville, serait-ce avec joie ? Ou bien aurions-nous comme Loth du regret à quitter toutes les choses d’ici-bas auxquelles nos cœurs sont attachés ?

Loth épar­gné avec sa fa­mille. Dès l’aube, « toutes les scènes pré­cé­dentes s’é­taient pas­sées du­rant la nuit », qui se trouve ici ? Ces mots op­posent la femme et les filles de Loth, qui sont, avec lui dans la maison, à ses gendres qui n’ont pas voulu partir avec lui.

I. LA VILLE QUI VA BRÛLER

Qui fait brûler la ville ? Nous pouvons dire le matérialisme, l’inhospitalité, la violence contre les personnes, contre les étrangers, contre les différents. C’est comme ça. C’est l’image de notre monde, de notre humanité violente et de ségrégation permanente.

Le chrétien doit être hâtif par rapport à ce qui est le mieux pour sa famille, se détourner de la folie du temps présent et faire le chemin de l'obéissance au Seigneur. Et les gens commun qui ne connaissent pas Dieu doivent entendre parler du danger imminent de cette société violente et ségrégative et de la nécessité de prendre une décision du côté de la vie.

De même, nous devons aussi avertir les personnes de leur danger. Et nous ne devons pas avoir peur de parler, même si nous devons prononcer des mots qui ont un son très dur à leur sujet, car l'amour et la paix ne doivent pas se manifester par des mensonges, mais en disent la vérité réelle qui peut changer les cœurs.

Et si, mon frère, ma sœur, toi et moi, nous nous sommes sauvés, nous voulons être le moyen de sauver les autres, nous ne devons pas simplement leur raconter la vieille, vieille histoire, cependant simplement et sincèrement et souvent nous le disons; mais nous devons lutter avec eux. 

Et comme Abraham nous devons plaider pour eux, nous devons pleurer sur eux, et nous devons décider que si nous ne pouvons pas briser leur cœur, nous briserons le nôtre. Et si nous ne pouvons pas changer Sodome, en tout cas ce ne sera pas parce que nous n'avons pas travaillé de toutes nos forces pour changer la cruelle réalité et donner de nouveaux cœurs. 

Oh, si nous pouvions être aussi clair pour toutes les personnes que ces anges sont été clairs concernant le destin de notre sœur la femme de Loth! Nous ne pourrons pas les sauver tous. Même les anges ne l'ont pas fait. 

La femme de Loth était un archétype, exemple de toutes les personnes, qui périssent après la meilleure instruction possible, et les gendres de Loth furent examinés comment, avec quelques hommes, le plaidoyer le plus sérieux ne peut pas aboutir qu'à la moquerie. Oui, chers amis, nous ne pouvons pas demander si certains rejettent notre message d’amour et de paix alors que tant de gens ont rejeté l'enseignement du Maître lui-même. Mais nous devons donc leur dire que, en tout cas, s'ils le refusent, la violence et la destruction seront entièrement à leur porte.

Le point spécial dans le ministère des anges est le fait qu'ils ont dépêché Loth. Et je vais utiliser ce fait de deux façons. D'abord, je vais essayer de nous montrer que les chrétiens ont besoin de ce hâtés, car Loth était un homme juste, malgré ses imperfections. Et, d'autre part, que les gens commun qui ne connaissent pas Dieu en particulier doivent ce besoin hâter. Nous devons essayer non seulement de prêcher sur ces deux choses, mais de les faire, comme l'Esprit nous aidera.

Certains chrétiens ont besoin d'accélérer même en ce qui concerne les questions communes de la vie chrétienne. C’est normal que beaucoup de nous soyons contemplatifs, très accommodant avec les choses qui concernent la vie sociale. Nous avons professé avoir été convertis, depuis longtemps mais nous n'avions jamais vécu une foi active e participative vers notre société, bien que nous croyions que c'était notre devoir de le faire. 

Quand nous l'avions pensé de choses concernant notre négligence, en général nous disons: "Celui qui croit ne doit pas ce hâter". C'est une erreur honteuse. Nous prétendons avoir été convertis depuis longtemps, mais nous n'avons pas obéi à l'ordre de notre Sauveur. 

C’est vrai. David a dit « Seigneur, ne me couvre pas de honte ! Je me dépêche de suivre le chemin de tes commandements, car tu as ouvert mon cœur ». Psaume 119.31-32. C'est un texte encore approprié pour tous. Pourquoi, si nous avons une vie active et participative dans la société, nous ne nous sommes pas considérés comme coupables. Certaines personnes quand elles sont jeunes, savent qu'elles doivent se joindre elles-mêmes à l'Église mais aussi répondre aux nécessités du monde, mais ils ont plus tard. Et quand ils vieillissent, ils semblent convaincus qu’ils ont raison.

Tout chrétien a besoin de ce hâter, car il prend tellement de temps pour cela. Il me semble que la moitié de la beauté de l'obéissance consiste à obéir au commandement de Dieu en faveur de la vie. 

Supposons que nous ayons un fils et nous lui disons : « Jean, je veux que tu aye faire une course », et il répond : « très bien, mon père, j’y vais la semaine prochaine. Quel genre de fils est-il? Supposons qu'il dise : « Oui, père, je veux vraiment y aller, mais pas avant demain ». N'est-ce pas une désobéissance virtuelle? Appelons cela comme nous pouvons, retarder pour obéir est déjà la désobéissance. Nous avons déjà dit, chers amis, que lorsque nous remettons à plus tard notre devoir, nous risquons de nous tromper?

II. LA TERRE DÉSOLÉE 

Qu’est-ce qui fait brûler la ville ? Notre matérialisme, notre manque d’hospitalité, notre violence contre les personnes, contre les étrangers, contre les personnes différents. Et qui c’est-ce fait et qui fera brûler la ville ! 

Combien de fois nous sommes absents ? Je ne peux pas calculer. Si c'est un devoir que nous devons à réaliser maintenant et que nous le ne commettons-nous pas la même faute autant de fois qu'il y a d'heures où nous retardons. Il serait encore plus juste de dire qu'à chaque instant qu’un cri de la vie est négligé, il y a une omission au moment même que l'horloge fait tic tac. Certainement, nous persévérons dans une absence qui dure depuis longtemps.

La négligence du devoir est un erreur continue. Laissez cette petite phrase demeurer dans votre mémoire et laissez-la tomber dans votre cœur. Vous vous irritez dans l'obéissance rapide, car il y a certains d'entre vous, qui semblent s'imaginer que quand nous avons pris la décision de faire quelque chose et que nous avons de bonnes intentions, nous avons pratiquement fait la chose, et vous n'avez besoin de vous inquiétez davantage. 

Mais ce n'est pas le cas, car celui qui sait faire le bien et ne le fait pas, en particulier, malgré les autres, c'est-une omission tragique. 

On raconte q’un certain prince de Monaco avait laissé des instructions qui devrait être mise sur sa tombe : « Ici se trouve Untel, Prince de Monaco, homme de bonnes intentions ». C'était tout ce qu'il pouvait dire à propos de lui-même. Il n'avait rien fait, mais il avait l'intention de faire quelque chose. Et c'est l'épitaphe qui sera sur notre tombe à moins que nous ne transformions l'intention en action. 

Mais qu'est-ce que c'est une confession que nous avons la responsabilité de savoir ce que nous devons faire, mais nous n'avons ni le courage, ni la force pour nous pousser à faire ce que nous aurions dû faire il y a longtemps? 


Comme les anges, je me hâte de laisser Loth, mon frère chrétien, qui tarde à marcher sur le sentier de la vie pleine, d’amour et de paix. Et ce matin si il y a un devoir qui n’a pas été à effectuer, nous devons nous hâter de le faire. 


Même quand nous avons fait tout notre devoir, nous ne sommes que des serviteurs inutiles à notre Dieu. Mais que dira-t-on de nous si précepte après précepte nous négligeons d’obéir? En tout cas, ne soyons pas si bête que avoir l’intention d’obéir c'est la même chose qu’obéir au commandement de notre Dieu d’aimer le prochain comme moi-même.

Sodome et Gomorrhe sont « réduites en cendres », solennel exemple pour le monde matérialiste, où régné d’inhospitalité, le violence contre les personnes, contre les étrangers, contre les différents, conformément à 2Pierre 2.6 : « Il a condamné à la destruction les villes de Sodome et de Gomorrhe en les réduisant en cendres, pour donner à ceux qui se révoltent contre lui un exemple de ce qui leur arrivera ». 

Quant à la femme de Loth, elle aussi demeure dans la Parole comme un monument, un signal, pour nous avertir de ce qu’il en coûte de lier son sort à un monde condamné. Cette femme avait longtemps partagé la vie pleine, mais elle n’en faisait pas partie. Le monde cruel et diabolique était dans son cœur et elle a péri parce qu’elle n’est pas partir. Le monde cruel et diabolique était dans son cœur et elle a péri avec lui.

III. UN MONDE DES HOMMES VIDES ET CREUX

Trois ans plus tard, Eliot lance « Les hommes creux », où, toujours au milieu du monde désolé, il parle de personnes vides et creuxes. Et c'est ici, dans ce poème, que la transcendance déborde, pointant vers un sens profond du changement.

« Entre le désir
Et le spasme 
Entre la puissance 
Et l’existence 
Entre l’essence 
Et la descente 
Tombe l’Ombre 
Car Tien est le Royaume
Car Tien est
La vie est 
Car Tien est ». 

Et dans une strophe sublime, brillante il complète:

« C’est ainsi que finit le monde
C’est ainsi que finit le monde 
C’est ainsi que finit le monde 
Pas avec une explosion, mais avec un soupir. ». 

Et pourquoi ces hommes sont vides et creux ? Puisqu’ils ont choisi le désir, le pouvoir et la descente. C’est pourquoi tomba l’ombre. Et ainsi respire le monde, pas avec une explosion, mais avec un soupir de désespoir et mort.

EN CONCLUSION

Et le livre d’Apocalypse 15.4 nous a dit que ça va changer: 

« Qui peut refuser de te respecter avec confianceet de chanter ta gloire ? Oui, toi seul, tu es saint.Les habitants de tous les pays viendrontet ils se mettront à genoux devant toi,parce que tous peuvent voir tes actions justes ».

Recevons le Christ. Recevons le Christ maintenant, par un simple acte de foi et il nous donnera la force et la grâce de combattre nos omissions et de faire de nous de chrétiens actifs et participatifs pour le salut des gens. 

Oh, maintenant, maintenant, maintenant, le grand travail peut être fait! Je ne pense pas que nous pouvons entendre cette horloge sonner. Mais quand nous restons à penser, écoutons notre vieille horloge dans le cœur et elle nous dira (mets ta main sur le cœur et écoute) : « Maintenant, maintenant, maintenant, maintenant ».

J'ai parfois pensé que dans la nuit, j'ai entendu l'horloge dire : « Maintenant ou jamais! Maintenant ou jamais! Maintenant ou jamais! Maintenant ou jamais! Maintenant ou jamais! »

Nous n'avons plus besoin d'écouter les politiques, les professeurs ou même les pasteurs, mais écoutons ce message de l'horloge. Que le Saint-Esprit nous parle à travers cela et puisions-nous répondre : « Maintenant, même maintenant, je servirai mon Jésus-Christ et je serai dans la plénitude de la joie ».

Que Dieu nous bénisse! Et le Christ nous sauve!
Ce message est à méditer, mais aussi à vivre !

Devant une ville qui brûlera, un monde qui a déjà brûlé, il y a urgence et espoir. « Et comme il tardait, les anges prirent Loth par la main, sa femme et ses filles, et les emmenèrent hors de la ville. »

Amen !