mardi 29 août 2017

Kaddish

Kaddish - Le soleil entre les dents
Les limites de la vie et les mots de passe du royaume
Jorge Pinheiro, PhD

Je dis Zlabya, ce qui-announce, les coups de vent de la justice sur vous, la paix est comme l'eau des cours d'eau, et le feu de l'amour apporte la joie!


Le sol de la liberté ferme
1.
Béni soit l'éternité, ce qui porte l'ombre du soir, ouvre les portails, les temps, les périodes modifie de change et organise les étoiles. Béni soit l'éternité, ce qui porte l'ombre du soir.


Cher Zlabya, ce qui publicitaire, je vous écris. Je vous écris du troisième millénaire un avenir pas trop lointain, presque présent pour compter les choses qui se produiront et en même temps, de vous parler personnellement. Vous êtes au début de leur liberté comme une grande personne, qui peut choisir des chemins et des destinations. Je vous écris au sujet des futurs souvenirs, quand les descendants tour par ce précipice bête là, y compris ce que j'ai entendu et vécu. Mais vous ne pouvez pas oublier que la mémoire est toujours émotionnelle et sélective. En fait, il présentera les faits que nous avons vécu, d'un processus très particulier: la première donne la plus grande douleur, les temps où nous vivons les limites de l'existence. Mais ne vous arrêtez pas là. La mémoire sera toujours faire une lecture épique, où, aussi mauvais que ce fut le moment, nous place comme des héros.

Mais si je suis dans l'avenir, je peux parler du présent et du passé. Voilà pourquoi les vieux sont de bons conteurs et surveillés par des descendants, et comprennent vous paladins d'un futur mythique. Mes expériences de l'amour et de la vie produisent de belles fleurs, des souvenirs qui vous multipliez.

Les souvenirs sont notre histoire et ma lecture parce que je me demande sur les événements et nous amènent à penser ce n'est pas ici et maintenant, ce qui est éternel. Et quand cela se produit le complément de l'histoire et de lectures et d'enrichir nos vies. La vérité est que la mémoire se fonder sur les faits ne sont plus l'histoire de quelque chose de particulier, vit un processus de spaciosité qui vous donne la grandeur. Et l'histoire, à l'inverse, en utilisant la mémoire apporte l'excitation et la vie au fait.

Mais, comme déjà dit plus haut partiellement, nos souvenirs ne sont pas entre-lumière que des faits sociaux, nos cauchemars, ainsi que nos rêves portent nos souvenirs dans un monde magique, un monde où l'imagination est parfois aussi réel que l'histoire vivante . Transcende. Par conséquent, ces lectures seront les traductions de leurs expériences avec l'éternité, infini et sans bornes, créateur de toutes choses, l'origine et à la fin de l'amour et de la vie.

Dans la vieille tradition de longue durée, le nom est son et la désignation qui parle de la nature et de l'histoire de cette mise en candidature. Lorsque le plus ancien a parlé de Hashem Chilul, disait que l'éternité ne pouvait pas profané son nom parce qu'il ferait violence au ver. Et donc nous sommes appelés à Hashem Kiddouch, de séparer pour honorer le nom du ver.

Les quatre plus anciens sons de conversation que ver l'infini, il yod qu'il VAV, présentant l'identité et de l'histoire de l'éternité sans fin. En l'an 586 avant l'ère commune, qui est, jusqu'à la destruction du premier temple, le plus ancien chantèrent les quatre sons. Mais alors opté pour de très bonnes raisons, de dire avec respect mon seigneur, mon seigneur Elohim. Et plus tard encore, avant l'ère commune, Adonaï est devenu, à cause de la Sheema araméen, Hashem.

Quand il était en face de ce buisson courageux qui illuminait pas pris feu, Moïse entendit le vent chanter Eheieh Acher ehieh. Et il comprend que l'éternité a dit qu'elle était éternelle sans fin. Mais le vent n'a pas arrêté et a chanté différents iihueh de Acher iaueh, si Moshé se rendit compte qu'elle est celle qui donne la vie à ce qui existe.

Mais l'éternité du ver n’est pas un homme ou une femme. Par conséquent, il peut aussi être Elohim, il semble mâle et semble beaucoup. Mais ce mâle pluriel chante et dit que l'éternité est sans fin et la mère de toute vie, il est donc Elohim Îëüã. Mais je voudrais savoir que cette belle éternité et sans fin, qui est aussi mâle et pluriel, est le gardien du gagnant des portes, daltot shomer Israël.

Ces futurs souvenirs de lectures actuelles à votre vie actuelle, journée et marcher vers la dernière frontière, le temps infini à être les anges qui sont. Combien de bonheur. Ces événements feront partie de l'histoire des nations et des peuples. Beaucoup vivent comme des textes et feront partie de ces souvenirs. Certains seront à vos côtés et exercera une profonde influence sur sa vie. D'autres passent à quelques pas. Ce sont des personnages de jours de congé, et apparaissent avec des noms et parfois les noms de famille.

Il n'y a pas de mémoire dans cette attitude aucune intention de cacher la vérité, mais plutôt la reconnaissance du fait que vous n'avez pas franchi la dernière frontière. En ce sens, ces souvenirs les noms changeront à mesure que les lieux et les temps. Ne jamais traduire le nom fugacité du moment, mais sera la marque d'une vie.

Quant aux cauchemars, sera présent. Il est l'inconscient de révéler leur vision du monde. Il est difficile de dire qui est plus grand, le cauchemar ou la réalité et la douleur. Les deux seront terribles et ainsi viendront compléter. Et il sera plus facile de comprendre un à aller sur l'autre. Il est encore difficile de dire ce qui va venir d'abord, comme le cauchemar peut être ressenti comme l'avenir qui est présent, comme la lecture d'un encore présent accompli. Ou chanter comme poète: moitié oublié par moi, je tire vers le bas les limites. Et si les histoires viennent à travers la mémoire, ce qui affectivement tournera la lecture afin de permettre de traverser la dernière frontière de joie.

lundi 7 août 2017

Halakha humaine -- une lecture juive

Halakha humaine - une lecture juive 
Jorge Pinheiro 


Théodore Monod a dit que nous ne sommes pas juste milieu, mais le complément. Nous ne sommes pas gris, mais en noir et blanc. En fait, les écrits juifs de l'ère chrétienne nous disent que le Seigneur a construit l'être humain, puis se retira dans cet état d'esprit humain pouvait librement leur place. Ainsi, l'être humain est autonome dans la nature, a le libre arbitre et donc la responsabilité. Écrits juifs livrés à marcher sur la diaspora, comprendre que le pari éternel sur perfectibilité de l'homme. La création, vu de cette façon, n'est rendre pas complet, l'être humain grandis encore. Par conséquent, la construction de la spiritualité est la clé de l'avenir humain. C'est ce qui conduit à la création parfaite. Les textes, tels que la Kabbale, en parlant de l'accès au monde de l'Esprit, demandez: « Tu deviens ce que tu es? » L'homme est le créateur de lui-même. Sa vie est un voyage dans le but de devenir. Il devrait rebondir de « Connais-toi » à « devenir qui il est » et « savoir ce qu'il est pauvre. » Il est le voyage qui mène à la perfection et la liberté est un voyage en vous-même, à réaliser en coupant la pierre, symbole de l'être humain, le matériel vers le spirituel.

Le chemin religieux ne peut pas être séparé de la révolution permanente de l'esprit humain, comme le sens de la renaissance prometteuse et la révolution permanente de l'esprit sont des défis universels. Nient tout dogmatisme totalitaire qui fait face à la pensée libre. Les deux notions fondamentales, l'être et le devenir, sont étroitement liées à des idées religieuses et le mode de la révolution permanente de l'esprit. Seul le Seigneur est un. Dans la tradition juive, quand on parle de « être », nous parlons de l'Éternel. Mais les êtres humains marchent en vue de devenir l'être. Ils ont besoin de marcher votre voyage, symbolique, matériel et religieux vers le spirituel, afin d'intégrer, internassiez la simplicité sublime de l'Éternel. Il est en ce sens que la marche devrait générer l'harmonie, la paix qui mène à la coexistence de la tradition et du progrès.

En ce sens, la communauté religieuse, alors que l'appartenance au groupe, ne devrait pas être un obstacle à la voie spirituelle, au contraire, compris le concept de communauté, vivre ensemble pour rompre le pain, cette communion ne doit pas développer l'ambition, l'orgueil ou la réflexion xénophobe, mais ouvert au monde. Son sens est exclut pas la fraternité, mais l'étendre de la communauté envers tous les êtres humains. L'objectif est difficile, mais il n'y a pas d'espoir à moins que nous persévérions vers le succès. Apprendre à la liberté est la première fois ce bâtiment, célébrée à Pâques, en marchant dans l'espoir. Nous avons marché vers le côté et vers le haut. Cette tradition a été transmise aux Juifs par la Torah et est présent dans 613 commandements, ils sont basés sur la cohésion de la communauté juive. La promenade est associée à la révolution permanente de l'esprit doit conduire à une spiritualité sans dogme. Il se trouve sur la base de la fraternité universelle.

Où, la tradition et le progrès peuvent donner un sens à l'existence des droits humains, tout maillon de la chaîne de la vie. Dans cette promenade nous avons trouvé, comme cela a été révélé que l'Éternel est impensable, inconnaissable, impénétrable, mais présent dans l'univers dans tous ses plans. L'Éternel ne peut pas être nommé. La seule désignation authentique est précisément le rejet de toute définition est « ein Sof, » celui qui n'a pas de fin, l'Éternel. Esprit absolu est essentiellement seul. L'Éternel est la seule, la seule manifestation visible de l'invisible.

Mais l'harmonie universelle résulte de la complémentarité des contraires. La vie est un point dans l'éternité. Nous devrions nous tous des êtres humains, ceux qui attendent le monde de l'Esprit. Et l'amour est la clé de la vie. Pour l'amour entre eux est de reconnaître l'étincelle divine dans l'autre et vous aider à comprendre et à exalter la pleine signification de la vie. En ce sens, l'amour nous permet de reconnaître la dignité du travail. Semez les graines de la révolte contre l'injustice et l'oppression, y compris religieuse. Il reconnaît le fait que les souffrances viennent un déséquilibre dans le monde. Mais nous sommes conscients que l'amour ne peut pas être abaissé lors de la conception qui dégrade la dignité humaine. Cela est, aimer, n'est pas la foi, n'est pas destinée, il est l'acte de trouver l'excitation de partager avec tous et tous.

C'est tout. Le judaïsme reste présent dans la construction de la pensée occidentale, laïque et religieuse. Bonne discussion.



Luiz Murá -- Sigaramin Dumanina Sarsam





















vendredi 4 août 2017

Une mission radicale

Notre mission
Une mission radicale


Texte

« Jésus reprit la parole, et dit: Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho. Il tomba au milieu des brigands, qui le dépouillèrent, le chargèrent de coups, et s'en allèrent, le laissant à demi mort. Un sacrificateur, qui par hasard descendait par le même chemin, ayant vu cet homme, passa outre. Un Lévite, qui arriva aussi dans ce lieu, l'ayant vu, passa outre. Mais un Samaritain, qui voyageait, étant venu là, fut ému de compassion lorsqu'il le vit. Il s'approcha, et banda ses plaies, en y versant de l'huile et du vin; puis il le mit sur sa propre monture, le conduisit à une hôtellerie, et prit soin de lui. Le lendemain, il tira deux deniers, les donna à l'hôte, et dit: Aie soin de lui, et ce que tu dépenseras de plus, je te le rendrai à mon retour. Lequel de ces trois te semble avoir été le prochain de celui qui était tombé au milieu des brigands? C'est celui qui a exercé la miséricorde envers lui, répondit le docteur de la loi. Et Jésus lui dit: Va, et toi, fais de même ». Luc 10.30-37.

  1. La parabole du Bon Samaritain

Cette parabole est certainement une des plus célèbres de tout l’évangile. Nous ne parlerons pas en détail mais c’est d’elle que nous partirons pour traiter le thème qui nous a été proposé, au moins dans sa première partie. Vous souvenez que la question dont tout part est celle qui est posée par un spécialiste de la Loi : « Maître, que dois-je faire pour hériter la vie éternelle ? » La question n’était pas parfaitement sincère puisqu’il nous est précisé qu’elle était posée « pour mettre Jésus à l’épreuve ». Hériter la vie éternelle : nous sommes bien ici dans le registre de la piété.

Et Jésus renvoie celui qui l’interroge à la Loi : « Qu’est-il écrit dans la Loi ? Comment lis-tu ? » (Quelle interprétation donnes-tu toi-même de cette loi que tu reçois comme ton autorité ?). Et le spécialiste de la Loi répond en citant des paroles de la Loi : « Tu aimeras le Seigneur ton Dieu, de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta force et de toute ton intelligence, et ton prochain comme toi-même » (Dt 6.5 ; Lv 19.18). Est-ce vraiment lui qui a rassemblé ces deux textes de la Loi ou avait-il entendu Jésus le faire ? Car, dans les autres évangiles, c’est Jésus qui donne ce résumé de la Loi. Toujours est-il que Jésus accepte pleinement cette réponse et en félicite même cet homme : « Tu as bien répondu ; fais cela et tu vivras ».

Mais le but étant de mettre Jésus en difficulté, l’homme pose une autre question : « Et qui est mon prochain ? » Excellente question que nous nous posons souvent. On pourrait la formuler autrement : jusqu’où doivent aller mon amour et ma solidarité avec les autres ? À partir de quand puis-je, en toute légitimité, cesser d’aimer ? Quelles sont les limites de ce commandement d’amour : ma famille, mes proches, mon peuple, certains peuples alliés ? Et c’est cette question qui va ouvrir la porte à la parabole elle-même.

Vous rappelez certainement : Un homme passe sur la route qui va de Jérusalem à Jéricho et se fait agresser. Les bandits lui prennent tout, le rouent de coups et le laissent à moitié-mort. Plusieurs personnes vont passer sur la route et ne rien faire : un prêtre et un lévite, des gens très bien. Vient un samaritain qui s’arrête, prend soin de lui, l’amène jusqu’à l’hôtellerie la plus proche et va jusqu’à payer pour qu’on s’occupe de lui en affirmant même que si cela ne devait pas suffire, il est prêt à prendre en charge la suite.

Peut-être sommes nous trop habitués à entendre et à lire cette parabole pour pouvoir la recevoir comme les auditeurs de Jésus l’ont reçue. Tout le monde, bien sûr, est juif : Jésus et ceux qui l’écoutent. Or, les deux personnes qui donnent le « mauvais exemple » sont tous deux des religieux juifs. Quant au samaritain, il est, pour ceux qui entourent Jésus, à la fois un hérétique - pire qu’un païen, puisqu’il a une certaine connaissance de la révélation - et une sorte de personne impure. Vous rappelez que les juifs faisaient parfois de longs détours pour éviter de se souiller en passant par la Samarie.

S’il fallait retrouver un peu l’impact de la parabole, nous pourrions dire que les deux personnes qui passent sans rien faire à côté de celui qui a été agressé et laissé sur le bord de la route sont un pasteur et un prof de théologie évangéliques et que notre samaritain est un musulman maghrébin. Vous imaginez que Jésus fait alors éclater la question de la limite. Il n’y a pas de limite. Il ne s’agit plus de savoir qui est mon prochain et qui ne l’est pas, mais comment puis-je être le prochain de celui - quel qu’il soit - qui est dans le besoin. Donc, inséparable de l’amour de Dieu, nous trouvons un amour du prochain qui est concret, courageux et qui ne connaît pas de limites.

La « mission radicale » : un terme neuf pour qualifier aujourd’hui notre responsabilité de chrétiens dans ce monde. Un terme neuf pour une réalité ancienne, qui remonte à la mission même de Jésus et au message de l’ensemble de la Bible. C’est au sein de l’Alliance théologique d’Amérique latine, regroupant des théologiens évangéliques dont le bien connu René Padilla, que ce terme est né (1). Il s’agit d’une compréhension renouvelée de la mission chrétienne qui englobe la proclamation de l’Evangile par la parole et sa démonstration par notre engagement dans tous les aspects sociaux et politiques de la vie.

Le mot n’est pas dans la Bible, bien entendu... pas plus que ceux de « mission » et d’« évangélisation », qui est l’héritage d’une histoire « des » missions, dans laquelle la mission chrétienne consistait à quitter l’Occident « chrétien », à traverser des frontières pour porter l’Evangile dans des pays « païens ». Comme le relève Vinoth Ramachandra, un théologien indien, « ce concept, malgré ses faiblesses, a inspiré des milliers de missionnaires transculturels qui ont écrit quelques-unes des plus belles pages de l’histoire de l’Eglise ». Mais cette vision réductrice de « la mission » était porteuse de dichotomies néfastes : entre Eglise d’envoi et Eglise d’accueil, entre ici et champ missionnaire, entre missionnaires et chrétiens ordinaires, entre vie de l’Eglise ici et mission au loin.

Une dichotomie historique

Une autre dichotomie s’est installée au sein du mouvement évangélique dans le premier quart du XXe siècle : celle de l’opposition classique entre évangélisation et action sociale, l’évangélisation représentant la tâche prioritaire et spécifique de l’Eglise. Cette vision des priorités s’est constituée en bonne partie en réaction à l’évolution inverse qui se profilait au sein du mouvement œcuménique. Il faut rappeler que le mouvement œcuménique est né du défi d’accomplir ensemble notre mission d’évangélisation du monde, tel qu’il s’exprimait à la conférence des missions d’Edimbourg en 1910. A cette époque, l’ensemble du mouvement missionnaire protestant était marqué par le courant évangélique. C’est dans une belle unité et un grand enthousiasme que les Eglises se sont alors donné pour tâche d’« évangéliser le monde dans cette génération ».

La Première Guerre mondiale viendra battre en brèche l’idéologie de l’époque, qui liait évangélisation et diffusion de la civilisation occidentale, bien entendu. De la Conférence d’Edimbourg naîtra bientôt le Conseil international des missions (CIM), puis plus tard le Conseil œcuménique des Eglises, auquel le CIM sera intégré en 1961. Au cours de cette évolution, les mouvements évangélique et œcuménique prendront des directions divergentes sur divers points, et pour le dire de manière un peu caricaturale, les premiers se préoccuperont prioritairement de l’annonce de l’Evangile tandis que les seconds mettront l’accent sur l’engagement socio-politique.

  1. Notre fidélité à Dieu

Vous comprenez que nous sommes déjà dans notre sujet. Notre fidélité à Dieu implique un amour dévoué à celui ou à celle qui est dans le besoin, que cette personne nous soit proche ou, comme dans la parabole, qu’elle nous soit à tous égards étrangère.

Maintenant, si vous le permettez, je voudrais continuer la parabole. Nous ne sommes plus, je le reconnais, sur le terrain direct de ce que la Bible dit elle-même, mais sur celui de son interprétation. Imaginons que l’histoire continue.

Le lendemain, un autre voyageur se fait agresser et n’a pas la chance de trouver ce bon samaritain qui, lui, a continué son voyage. Quelques jours plus tard, la même chose se produit. Que faire ? Si l’on veut suivre l’enseignement de Jésus et pratiquer cet amour concret, pratique et courageux, ne faudra-t-il pas essayer de résoudre la question de manière plus large ? Nous entrerons alors dans une dimension plus vaste. Nous passerons de l’acte d’amour individuel à l’action sociale, voire politique. La motivation profonde sera exactement la même, mais cherchera à prévenir le problème plutôt que de soigner les plaies des voyageurs agressés. Ce passage de l’action individuelle et ponctuelle à une action plus large, collective et générale nous pose peut-être quelques problèmes. Nous ne sommes pas les seuls. Cela me rappelle une phrase de dom Helder Camara qui fut archevêque au Brésil. Il disait : « Quand je soulage la faim des pauvres, on dit que je suis un saint. Quand je demande pourquoi ils ont faim, on m’accuse d’être communiste ! » C’est que l’action peut parfois nous paraître suspecte et surtout aujourd’hui, où le politique a si mauvaise presse et où nous sommes devenus si sceptiques devant toute action collective.

Un tournant à partir de Lausanne 1974

Du côté évangélique, la Conférence internationale organisée à Lausanne en 1974 représente un tournant décisif. Marquée par le théologien anglican évangélique John Stott, la Déclaration de Lausanne affirme clairement que « l’évangélisation et l’engagement socio-politique font tous deux partie de notre devoir chrétien » et n’établit plus de lien de priorité entre les deux. Ce point de vue contraste avec la vision traditionnelle évangélique, celle qui s’exprimait par exemple dans une conférence analogue précédente où Billy Graham affirmait : « Si l’Eglise revenait à sa tâche principale de proclamer l’Evangile et si les gens se convertissaient à Christ, cela aurait un bien plus grand impact sur les besoins sociaux, moraux et psychologiques des gens que n’importe quelle autre action possible » – un point de vue largement présent encore aujourd’hui dans nos Eglises.

De fait, il faudra une génération entière pour que ce tournant de 1974 prenne un tour plus concret, avec le lancement du Défi Michée en 2001, Stop Pauvreté 2015 dans sa déclinaison helvétique, où les Eglises évangéliques s’engagent à l’échelle mondiale dans une action pour la justice et en faveur de tous ceux que la mondialisation laisse sur le côté de la route. Il est significatif que les voix théologiques marquantes de ce mouvement ne soient plus celles de l’Occident nanti, mais celles des pays du Sud – les penseurs latino-américains de la mission radical, ainsi que les théologiens indiens Vinoth Ramachandra et C. B. Samuel, notamment.

Une lecture renouvelée

Cette vision globale de la mission de l’Eglise s’enracine dans une lecture renouvelée – et moins sélective ! – de la Bible, et en particulier du verset chéri de nos réunions missionnaires, le fameux texte de Matthieu 28,19 : « Allez, faites de toutes les nations des disciples... » Les anglophones le nomment « the Great Commission » – expression qu’on ne peut guère traduire littéralement en français ! Vinoth Ramachandra note d’abord que cet ordre est précédé de la « grande affirmation » : « Tout pouvoir m’a été donné sur la terre comme au ciel. » Des paroles remarquables venant de celui qui vient d’être condamné à mort comme un criminel, servant d’exemple pour quiconque aurait l’audace de menacer la « pax romane » de l’époque. La notion de pouvoir doit évidemment être comprise ici à la lumière de ce contraste. Ces paroles montrent que l’Evangile concerne l’ensemble de la réalité, de notre vie personnelle à la société tout entière et à son rapport à la création.

Cette affirmation est suivie du « grand commandement missionnaire » : celui de faire des disciples. Car l’accent n’est pas sur le « allez », mais bien sur le « faites des disciples ». C’est ce dernier verbe qui est à l’impératif, et il faudrait en fait traduire « en allant, ... », ou « en chemin, faites des disciples... ». C’est donc bien dans toutes nos activités, où qu’elles se situent, que nous sommes en mission. Il n’y pas de différence de nature entre un service comme enseignant dans une école ou comme médecin dans un cabinet en Suisse et une activité analogue dans un « pays de mission ».

La mission ne se restreint plus au peuple d’Israël, mais s’étend à tous les peuples, dans toutes les cultures, dans tous les pays – Israël compris – pour les inclure dans la communauté des disciples.

Cette mission englobe enfin tous les aspects de la vie. « Apprenez-leur à garder tout ce que je vous ai prescrit », dit Jésus (Mt 28,20). Il nous faut donc d’abord être des disciples pratiquants... pour pouvoir enseigner cette pratique aux autres. Clairement, ce texte placé tout à la fin de l’évangile de Matthieu renvoie aux cinq discours de Jésus qui structurent cet évangile, et en particulier le Sermon sur la montagne (Mt 5-7). C’est par leur manière d’être, caractérisée par un style de vie humble, un engagement pour la justice, l’amour des ennemis, que les disciples sont « sel et lumière » dans ce monde.

  1. L’exigence de justice

Il nous faudrait pourtant relire notre Bible. Dans le livre du prophète Jérémie, il est conseillé aux déportés de rechercher la paix de la ville où ils ont été exilés (29.7). Cette recherche implique la prière mais elle va bien au-delà. Et rappelez-vous le nombre de passages de la Loi ou des prophètes qui nous invitent ou qui invitent les rois ou les puissants à la justice. Le prophète Amos n’y allait pas par quatre chemins pour dénoncer les riches qui oppressent les pauvres et détournent la justice. Et c’est à la lumière de ces critiques que nous devons entendre l’exhortation bien connue du prophète Michée : « On t’a fait connaître, ô homme ce qui est bien et ce que le SEIGNEUR exige de toi : rien d’autre que respecter le droit, aimer la fidélité et t’appliquer à marcher avec ton Dieu » (6.8).

La justice n’est pas fondamentalement différente de l’amour. Elle est la forme qu’il prend dès qu’il s’agit de plusieurs personnes. Lorsque qu’une seule personne est en face de nous, il nous est demandé de l’aimer. Mais lorsque nous sommes en présence de plusieurs et que les uns exploitent les autres ou les trompent, ce qui est attendu de nous, c’est la justice, l’équité. Il est clair que, dans l’ancienne comme dans la nouvelle alliance (il suffit de relire le chapitre 5 de l’épître de Jacques pour en être convaincu), cette justice est au cœur du comportement chrétien dans la société et donc à la source de l’aspect de notre témoignage qui nous intéresse aujourd’hui.

  1. Les lignes directrices

Je voudrais terminer cette première partie en citant quelques uns de ces principes, tirés de l’Écriture, qui me semblent essentiels pour qu’un engagement dans la société puisse être considéré dans une perspective chrétienne. Il serait trop long de les énumérer tous et plus encore de les développer. Mais nous pouvons en esquisser certains.

La valeur absolue de la personne humaine.

Chaque être humain est créé à l’image de Dieu et c’est ce qui lui donne, dès la première alliance, sa dignité absolue (Gn 9.6, cf. Jc 3.9). Mais la nouvelle alliance nous révèle plus encore l’amour de Dieu pour chaque être humain. Il ne s’agit pas d’abord de peuples, de nations, de classes ou de races, mais de la personne humaine et de toute personne humaine. C’est elle qui doit être la fin véritable de toute politique. Trop souvent, les lois de l’histoire ou de l’économie ont primé et continuent de le faire. L’intérêt suprême du peuple rêvé a pris le pas sur celui des hommes et des femmes réels qui ont été sacrifiés. Ou encore le bien de la personne humaine d’après-demain a justifié l’oppression de celle d’aujourd’hui. Que devons nous placer en tête de nos valeurs : les lois de l’économie ou le bien des personnes ?

L’attention particulière aux petits et aux pauvres.

Cette priorité que l’on retrouve si souvent dans toute l’Écriture n’a pas pour fondement une vision romantique du pauvre qui serait supposé meilleur que le riche. Mais le pauvre est justement la personne humaine dont la dignité ne s’impose pas. S’il faut prêter une attention particulière à la veuve et à l’orphelin, c’est parce qu’ils sont sans défense. Ils ont besoin de plus d’attention, car il est tentant et facile de les laisser de côté. Il n’est pas nécessaire de beaucoup d’imagination pour appliquer ce principe à nos société actuelles, aux pauvres de notre pays qui ne sont plus défendus par personne ou à ceux des pays du tiers-monde qui sont eux-mêmes, en tant que nations, dans cette situation d’extrême vulnérabilité.

La recherche de la justice.

Car, encore une fois, elle est le minimum de l’amour et son application concrète en ce qui concerne une société. Toute la révélation ne cesse de proclamer son importance. Cette recherche repose directement sur ce que nous venons de dire. La justice se mesure avant tout par le traitement réservé à ceux qui sont pauvres et sans défense. Nous avons tous un sens inné de la justice lorsqu’il nous semble que nous sommes victimes d’une injustice. Mais nous sommes sujets à une étrange paralysie de ce même sens de la justice lorsqu’il va à l’encontre de nos intérêts immédiats ou simplement de notre confort. Nous aurons l’occasion de revenir sur ce point.

La solidarité humaine.

Tous les êtres humains sont créés à l’image de Dieu, d’où leur égale dignité. Ce qui veut dire que toute distinction de race, de classe, de langue ou de nation est seconde. Les communautés humaines particulières, légitimes et nécessaires, ne doivent jamais avoir le dernier mot. Nous sommes naturellement d’accord avec ce principe, mais avec quelle étonnante facilité pouvons nous le contourner et revenir à un sentiment frileux d’appartenance. Avez-vous remarqué la liberté qui est celle de Jésus par rapport aux liens familiaux qui sont pourtant souvent considérés comme les plus sacrés ?

Le réalisme.

Ce point est important. Ce que le chrétien est appelé à rechercher dans le domaine politique, c’est le bien d’une communauté humaine concrète, pas le Royaume. Une communauté d’hommes et de femmes, aimés de Dieu et pécheurs, imparfaits et infiniment respectables. Se faire des illusions et ne pas tenir compte de la réalité conduite au mieux à des échecs, au pire à des drames. Il est toujours étonnant de voir avec quel réalisme les personnages les plus importants de la Bible nous sont présentés. Il n’y a aucune idéalisation même des plus grands hommes ou des plus grandes femmes de Dieu ; leurs faiblesses et leurs fautes sont aussi clairement présentées que ce qu’ils peuvent avoir de meilleur. Il est capital que ce réalisme demeure lorsque nous cherchons des solutions aux problèmes de nos sociétés.

Voilà quelques principes bibliques qui me semblent devoir baliser notre comportement dans ce monde. Il est clair qu’ils ne répondent pas à tous les problèmes et à toutes les questions que nous pourrons avoir, mais ils sont le socle sur lequel nous pouvons essayer de construire. Il n’y a là, au fond, rien de plus que le développement pratique de l’amour du prochain. Au moins d’une forme de ce développement. L’annonce explicite de l’Évangile en est une autre, de même que l’édification de communautés qui sont autant de lumières dans le monde. Mais précisément, nos communautés ne sont et ne seront des lumières dans ce monde que si elles essaient de manifester toutes les dimensions de la Bonne Nouvelle de l’amour de Dieu dont elles vivent. Nous essaierons, dans la deuxième partie, d’envisager l’application de ces principes à la situation mondiale actuelle.

Une mission... radicale

C’est cette idée d’une mission qui se situe en tous lieux, dans toutes nos activités, et dans la mise en pratique de tout ce que Jésus nous a enseigné, qui est à la base de l’idée de mission radical. Cet accent sur la globalité de la mission se conclut dans le texte de Matthieu par la promesse du ressuscité : « Et voici, je suis avec vous tous les jours » (Mt 28,20).

Prendre en compte cette globalité des exigences de l’Evangile – qui mettent en lumière le lien constamment rappelé dans l’Ancien Testament entre respect de Dieu et respect de la justice sociale – représente un défi majeur dans notre monde globalisé d’aujourd’hui. L’annonce de l’Evangile n’a rien perdu de sa pertinence, mais ne nous dispense en rien de notre responsabilité face aux injustices criantes du monde, face aux ravages humains et environnementaux d’un développement basé sur le profit, face aux conflits qui continuent de déchirer notre monde. Telle est notre mission de chrétiens et d’Eglises, appelés à être pleinement engagés dans les affaires du monde, dans l’humilité et dans l’espérance que nous donne l’Evangile.

Mon ami, va, et toi, fais de même.






jeudi 3 août 2017

Jésus réformateur marginal

Jésus réformateur marginal
Jorge Pinheiro, PhD


La généalogie et la géographie ont fait de lui un Juif socialement à la marge, qui, dans ses origines, ne méritait pas de crédit. Mais cet homme-sans-nom, ce saint homme sans terre a commencé ses activités d'une manière pour le moins inhabituel dans la synagogue de Nazareth, comme décrit dans Luc.

À l'époque, il y avait une lecture dans les synagogues des prophètes régulièrement prescrits. Et le fait que ce passage n’est pas présent dans Lectionnaires connus plus tard, tend à indiquer que Jésus a choisi à dessein. Morris dit que corrobore cette hypothèse la déclaration de Luc "ouvrant le livre, il trouva l'endroit où il a été écrit."

Voici deux détails méritent d'être soulignés: d'abord, est la seule référence claire dans les Evangiles que Jésus savait lire. Et deuxièmement, pourquoi, lors de la lecture Isaïe 61,1 à 2, il a omis une phrase, de guérir les cœurs brisés et a ajouté un autre, libérer les opprimés, qui sont dans Ésaïe 58.6? En fait, il a utilisé les textes considérés comme l'exposition la plus utile de sa plate-forme politique sociale.

L'utilisation qu'il fait du politiquement comme royaume et gospel, montrer que cette sélectivité avait un seul but: parler d'une intervention sociale promesse de politique alternative à ceux de la présente délégation à l'époque. Donc, si nous lisons le texte présenté par Jésus, une perspective rabbinique, nous sommes confrontés à une récidive aux promesses du jubilé lorsque les injustices accumulées pendant des années devraient être corrigées. Le discours qui remettait en question l'identité de l'homme n'a pas prétendu que la Palestine serait sauvé en échelle de temps, mais il faut aller dans la vie des Palestiniens de l'impact favorable de l'année sabbatique.

Ces trois mots français “ royaume, règne, royauté “ correspondent à l’unique mot grec que présentent ces phrases de l’évangile ( “ basileia “ ). Suivant les cas, il vaut mieux traduire par l’un ou l’autre de ces trois mots. Mais le sens fondamental est le même: le coeur du Message de Jésus, le centre de l’évangile annoncé par le prophète galiléen, c’est l’annonce que “ le Royaume de Dieu est proche “ .

Aujourd’hui encore, dans notre pays, une telle annonce, si elle se faisait trop publique et trop insistante exposerait l’annonceur à une mise en examen en justice ! L’annonce apocalyptique de la fin des temps toute proche et de l’intervention imminente de la royauté du Dieu des juifs dans l’histoire, cette annonce est considérée comme un “délit”, une extravagance sectaire ou un dérangement mental. D’où le silence quasi général des autorités religieuses chrétiennes sur ce point lorsqu’elles parlent en public à la population de notre pays.

Or, lorsque Jésus prêche son évangile, il est non pas un théologien qui disserte avec d’autres théologiens, mais un prophète bouleversant qui informe tout Israël de l’Evènement: l’intervention finale et ultime de la royauté du Seigneur Dieu est annoncée pour l’immédiat. Son Royaume arrive, son Règne est là. D’où l’urgence de la conversion avant que ce jour-là ne surgisse, à l’improviste: “ revenez à Dieu ! “

Et Jésus est parfaitement compris par ses auditeurs car tous, depuis le grand prêtre jusqu’au petit peuple des campagnes, sont au courant de la grande promesse du Dieu de leurs pères. Ils savent tous que, depuis des siècles, les prophètes envoyés par Dieu ont prédit ce “Jour “ inouï où serait enfin instauré sur la terre ce royaume divin où régnera la justice de Dieu, où la terre sera changée en paradis de vie éternelle et de bonheur perpétuel. Le ciel descendu sur la terre !

Et tout le monde sait que le réalisateur de ce Royaume sera le Messie, le Christ, c’est à dire le serviteur choisi et désigné par l’onction divine, le Roi-Libérateur, le Sauveur. Tous l’attendaient.

Que ce monde nouveau soit le contraire du monde actuel, que ce royaume soit l’inverse des royaumes de ce monde, que ce règne s’accompagne de l’abolition de tous les pouvoirs établis jusqu’alors, c’est ce qu’attendaient les auditeurs de l’évangile originel, en particulier les pauvres, les malheureux, les victimes de l’injustice et de la violence.

Ils ne s’y trompaient pas, ces premiers disciples qui, d’aprés Luc 6 17 et suivants, entendaient la proclamation inaugurale du Royaume sur les livres du prophète de Nazareth:

“ Vous êtes heureux, vous les pauvres, parce que le Royaume de Dieu est à vous ! “ Vous êtes heureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez bien nourris ! “Vous êtes heureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez ! Dieu vous prépare une récompense.

De même, le royaume à venir est venu compréhension prophétique de l'année sabbatique. En ce sens, le sabbat de la semaine élargi samedi des années, où le septième doit se reposer et de la réforme, depuis la restauration de ce qui avait été épuisé, la nature et les gens. Cette collection de la réglementation actuelle en Lévitique 25,1 à 26,2 concerne le droit de propriété foncière et les gens, qui a formé la base de la richesse. Le but était de mettre des limites au droit de propriété, puisque tous les biens, la nature et les gens, appartiennent à Dieu.

Donc, personne ne pouvait posséder la nature et les gens en permanence, que ce droit appartient à Dieu. Et les sept années du cycle sabbatique coulait dans la cinquantième année, le Jubilé messianique (Lévitique 25,8 à 24), qui apparaîtront seulement à nouveau tout au long de l'Ancien Testament que dans les numéros 36.4. Mais Jérémie, chapitre 34,8 à 17 parle de la réforme sociale dans la Jérusalem assiégée quand Sédécias a proclamé la liberté des esclaves hébreux. De même, dans Isaïe 58,6 à 12 nous avons trouvé la réforme dans le cadre de la vision prophétique. En ce sens, la réforme du Jubilé a fait de la restructuration économique et les relations socio-politiques entre les peuples de Palestine.

Il est intéressant que Josèphe a déclaré ans après la présence de Jésus à Nazareth, qu'«il est un hébreu qui, aujourd'hui encore, ne pas obéir aux règlements concernant la sabbatique comme si Moïse étaient présents pour le punir d'infractions, et ce, même dans les cas qu'une violation passerait inaperçu. "

Malgré la déclaration de Josèphe, nous savons que d'un cadre économique et social des dispositions de Lévitique 25, qui a même inclus la redistribution de la propriété n'a jamais été littéralement vécu parmi les Juifs. Donc, il est tombé à un «sans-terre promise" lever l'année de sortie de la parole.

La proposition de réforme Jésus marginal a été l'annonce prophétique de l'entrée en vigueur d'une nouvelle ère, si les auditeurs acceptent les nouvelles. Je ne parlais pas à un événement historique, mais un espoir réaffirmé connu de ses auditeurs: la réforme économique et socio-politique qui devrait changer les relations entre le peuple palestinien.

Et cette généalogie inconnue de l'homme et de la géographie marginale placé la centralité de la réforme sur lui-même pour dire que, à ce moment, dans la synagogue de Nazareth, la promesse prophétique a été remplie. Voilà ce que Lucas va montrer la séquence de son Evangile: le réformateur marginal était le Messie promis.

Mais, le christianisme a trahi le Christ.

Le christianisme a subverti l’évangile. Ce qui, dans le message proclamé par Jésus était radicalement subversif pour l’ordre établi sur la terre et pour tous les pouvoirs, juifs ou païens, tout cela a été peu à peu effacé ou édulcoré. Progressivement l’annonce du Royaume imminent a cédé la place à une religion chrétienne, un “ christianisme”, une grande “ église” installée dans le siècle présent et jouant le jeu des puissances de ce monde, avec les violences et les logiques des politiques humaines..

Le tournant catastrophique a été pris dés le 4° siècle, quand l’Eglise est devenue religion d’Etat, religion officielle de l’Empire romain et a constitué partout ce système politico-religieux que l’on appelle la “ chrétienté “, dirigée et dominée par des chefs religieux ( dont, par ailleurs, la foi et la piété ont été souvent grandes et les qualités humaines admirables ! )

Cette histoire de la chrétienté s’est caractérisée et se caractérise toujours par une double déviation, une double déformation, une double trahison du message de Jésus, une double “ apostasie “ c’est à dire deux éloignements , majeurs et permanents, par rapport à la volonté et à l’enseignement du Seigneur Jésus le Messie d’Israël.

a. D’une part les chrétiens se sont mis à se faire la guerre entre eux: division du corps du Christ

b.  D’autre part les chrétiens se sont mis à faire la guerre à leurs ennemis non-chrétiens: préparation et usage des armes contre les ennemis religieux ou politiques.

Double subversion de l’évangile fondateur, prêché par le Maître puis béni et glorifié par Dieu. Car le Père a ressuscité son fils unique puis l’a élevé à sa droite comme Seigneur et Roi, n’est-ce pas pour approuver son évangile et lui conférer une valeur divine et une autorité éternelle ? De telle sorte que désormais, “ Évangile de Jésus “ et “ Évangile de Dieu “ sont le même, message, la même et l’unique Parole de Vérité.