vendredi 19 juin 2020

A construção da humanidade






La sagesse naît de la communion

Ou, les trois visages de la communion
Pr. Jorge Pinheiro


« Oh ! Quel plaisir c'est, pour des frères, et quel bonheur que d'être ensemble ! C'est comme l'huile parfumée répandue sur la tête, qui descend sur la barbe, la barbe d'Aaron, et coule jusqu'au bord de ses habits. 3 C'est comme la rosée qui descend de l'Hermon sur le mont de Sion. C'est là que l'Eternel accorde sa bénédiction et la vie pour toujours ». Psaume 133.

La sagesse naît de la communion. Dieu s'est fait chair pour communier avec nous. Par conséquent, la vraie sagesse est une personne. Christ est la sagesse de Dieu.

" La sagesse d'en haut est premièrement pure, ensuite pacifique, modérée, conciliante, pleine de miséricorde et de bons fruits, exempte de duplicité, d'hypocrisie. 18Le fruit de la justice est semé dans la paix par ceux qui recherchent la paix ". Jacques 3: 17-18.

La communion de paix / harmonie

Il s’agit de la découverte récente par la pensée chrétienne que la paix est au cœur de la révélation de Dieu en Jésus Christ et que, pour cela, elle doit être aussi au cœur de l’éthique et de la spiritualité : elle doit même, à travers les croyants, se répercuter à travers toutes les dimensions de la vie en société, aussi bien que dans les rapports interpersonnels. Tel est, en effet, le sens qu’il faut donner à une expression de l’Épître aux Ephésiens dont l’importance a trop peu retenu l’attention jusqu’à nos jours : « L’Évangile de la paix » (6, 15). 

Par son expression « l’Évangile de la paix », l’apôtre Paul dans l’Épître aux Ephésiens veut dire que la « Bonne Nouvelle » de la Révélation de Dieu à l’humanité, qui a culminé en Jésus-Christ, peut être synthétisée dans la paix. L’Évangile de la paix est la proposition par Dieu lui-même à tous les êtres humains de la civilisation de la paix – qui est aussi civilisation de l’amour – inaugurée en Jésus Christ, notre Frère humain et Dieu-avec-nous.

La paix est pacificatrice. Jésus a dit: «Heureux ceux qui travaillent pour la paix, car Dieu les traitera comme ses enfants ». Matthieu 5.9.

La communion produit la paix, un état d'harmonie et de compréhension entre les gens. Il permet de surmonter les conflits.

" Je vous laisse en paix. C'est ma paix que je vous donne. Je ne vous donne pas la paix comme le monde le fait. Ne soyez pas affligé ou effrayé ". Jean 14:27.

La communion de l'amour / miséricorde

Nous savons que le mot miséricorde a un rapport avec les entrailles, celles d’une mère si attachée à son enfant. Le judaïsme situe toujours de manière concrète un sentiment ou une qualité divine. Cela nous permet de percevoir que ce n’est pas de la théorie ou un pur concept.

La miséricorde fait résonner les mots tendresse, bonté, on pourrait dire « avoir du cœur » et cela s’applique à Dieu. C’est l’idée d’un lien viscéral qui m’attache à l’autre. La miséricorde fait résonner également les mots pardon, compassion, on pourrait dire « être touché au cœur ». C’est en somme l’action même de la réalité « Miséricorde ». La miséricorde fait résonner les mots piété, fidélité ; on pourrait dire « ouvrir son cœur à quelqu’un ». C’est la réponse consciente et voulue à la relation.

La communion produit des fruits de miséricorde. Jésus a dit: « Heureux ceux qui ont pitié des autres, car Dieu aura pitié d'eux ». Matthieu 5.7.

L'amour est une forme de communion. Il met en évidence les affinités, mais reconnaît les différences. Agrège et protège.

« Soyez parfaits dans l'amour, tout comme votre Père céleste est parfait ». Matthieu 5.48.

La communion de fraternité / sincérité

La fraternité est bien une réalité de notre humanité. Elle est un fait, un idéal, un choix: un fait quand elle parle de son origine biologique, un idéal quand elle aspire à qualifier ainsi les relations entre humains, un choix quand elle s’attarde aux modes de vie. Pour les français, elle fait partie de la devise républicaine inscrite sur les frontons des mairies. Elle fait donc partie de l’idéal national. Lorsqu’on regarde les choses de plus près on perçoit qu’il s’agit d’un chantier inachevé, relancé sans cesse par les évolutions du monde. Le français pur-sang n’existe pas et le français totalement fraternel est en gestation permanente.

Recevoir de la Parole de Dieu un éclairage sur cette réalité fondamentale et fondatrice peut n’être que décisive pour nous autres, disciples du Christ. Déjà le premier mot, «notre», de la prière qu’Il nous a enseignée oriente vers une ouverture large, peut-être universelle. Nous pressentons même que la réponse à cette question a été cruciale dans la vie de Jésus. Elle a guidé bien de ses choix quotidiens. Elle a été le fruit de bien des oppositions qu’Il a rencontrées, tout en faisant partie jusqu’au bout de l’essentiel de son combat ou du salut qu’il est venu mener. Dans nos vies de chrétiens aujourd’hui, nous sentons bien que se situe là une réalité essentielle de notre vie, tant pour ce qui concerne la vie de nos communautés chrétiennes afin qu’on puisse dire d’elles: « Voyez comme ils s’aiment », que pour notre vie personnelle et nos engagements dans la vie sociale et politique: « Qui est mon prochain? Qui est mon Frère? ».

La communion produit des fruits de sincérité. Jean-Baptiste s'est comparé à l'ami du marié lors d'un mariage et a dit que Jésus devrait " devenir de plus en plus important et moi moins important ". Jean 3.29-30.

La fraternité est l'union de ceux qui participent à la Cène avec Jésus. Donnez l'exemple de la Cène du Seigneur avant la Passion. " Car celui qui fait la volonté de Dieu est mon frère, ma sœur et ma mère ". Marc 3.33.

Conclusion

Dieu est la source de la communion. Être sage, c'est se laisser conduire par l'Esprit vers une vie d'intégrité et de communion avec les gens.

" Comme il est bon et agréable que les frères vivent dans l'unité! "

La communion est rafraîchissement.