mercredi 16 janvier 2019

Socialisme et religion

SOCIALISME ET RELIGION

Une lecture du processus de fondation du «Partido dos Trabalhadores»

DANS L’OPTIQUE DE PAUL TILLICH



Par JORGE PINHEIRO·





Introduction


Dans la pensée de Paul Tillich, religion et politique ne sont pas deux réalités séparées. Selon lui, les racines de la pensée politique ne sont pas de simples idées. La pensée politique est l'expression d'une existence politique, d'une situation sociale. On ne peut pas comprendre la pensée quand on sous-estime les réalités sociales dans lesquelles surgit la pensée politique.[1] Les racines de la pensée politique ne peuvent agir à force égale à tout moment et dans chaque groupe. L´une ou l´autre peut prédominer. Ceci dépend de groupes ou de formes de domination déterminés, des structures socio-psychologiques et de l'interaction avec la situation sociale objective[2].


Aussi convient-il de poser la question de savoir: jusqu´où Paul Tillich a-t-il quelque chose à dire concernant l'action humaine et sociale dans un pays du Tiers Monde? Et peut-il fournir des éléments pour une analyse du rapport religion-politique au Parti des Travailleurs?



Les socialismes du PT


Pendant la première campagne du Parti des Travailleurs, en 1982, quand Luiz Inácio Lula da Silva s’est présenté aux élections pour le poste de gouverneur de l´État de São Paulo, les slogans da sa liste, qui portait le numéro “3”, étaient: “Votez trois le reste est bourgeois” et “travailleur vote travailleur”.


Selon sa Charte de Principes, le PT s´est érigé sur l´idée que “l'émancipation des travailleurs est l´oeuvre des propres travailleurs, lesquels savent que la démocratie demande une participation organisée et consciente et que, comme classe exploitée, ils ne devraient jamais attendre de l´action des élites privilégiées la solution de leurs problèmes"[3].


Et dans son Manifeste de fondation, le PT révélait dejá les motifs de son désir d’accéder au pouvoir.


“Le PT prétend accéder au pouvoir et à la direction de l'État pour accomplir une politique démocratique, du point de vue des travailleurs, tant sur le plan économique que social. Le PT cherchera à conquérir la liberté afin que le peuple puisse construire une société égalitaire où il n'y ait ni exploité ni exploiteur” [4].


Lors de la première Convention Nationale du Parti des Travailleurs, à Brasília, Lula affirmait clairement le caractère socialiste du Parti :


“Le socialisme que nous voulons sera défini par tout le peuple, comme exigence concrète des luttes populaires, comme réponse politique et économique globale à toutes les aspirations concrètes que le PT est capable de prendre en charge. Ce serait très facile pour nous, confortablement assis ici dans l´enceinte du Sénat de la République, d´opter pour l´une ou l´autre définition. Ce serait très facile et maladroit. Le socialisme que nous voulons ne naîtra pas d´un décret, ni le nôtre, ni de personne”.


“Le socialisme que nous voulons se définira par les luttes quotidiennes, de la même façon que nous sommes en train de construire le PT. Le socialisme que nous voulons devra être l'émancipation des travailleurs. Et l´affranchissement des travailleurs sera l´oeuvre des propres travailleurs”[5].


Mais le socialisme des courants syndicalistes représentés par le discours de Lula, était fort différent du marxisme-léninisme[6] et du trotskysme des groupes de militants de gauche qui avaient participé à la formation du PT[7].


La pression croissante des courants “gauchistes” conduisit les militants syndicaux de la ligne majoritaire à se structurer autour d'une tendance qui prit le nom d’ Articulation. Quand l’opposition de gauche devint plus marquée, au cours de la 5e Rencontre Nationale, le PT finit par voter une « Motion sur les Tendances »[8]. Par suite, furent expulsés du Parti des Travailleurs la Convergence Socialiste, la Cause Ouvrière et le Parti Communiste du Brésil. Ayant accepté la Motion de Tendances, les autres groupes se sont dilués dans l’ensemble du parti.


Mais l'expulsion des groupes organisés et la dissolution des autres groupes n'a pas éliminé le rêve socialiste de construire une société sans classes et égalitaire, en tant que pensée de base. Au contraire, le rêve socialiste est devenu le centre de l´idéal petiste, autour duquel se sont réunis un syndicalisme[9] actif[10] et courageux[11] et le solidarisme[12] chrétien[13].



Tillich et les racines du socialisme


Dans son oeuvre “La Décision Socialiste”[14], Paul Tillich affirme son vote de confiance dans le progrès humain. Partant d'une philosophie politique où l'Être est le principal référentiel, il développe une phénoménologie qui ramène à la surface des éléments non réfléxifs de la pensée politique, avec des sujets comme l'Être et l'origine mythique des discours du pouvoir.


Rappelons ici la critique d´Ernst Bloch à Freud, quand il présente la Psychanalyse comme un retour à l'origine, dont le résultat serait la conformité aux normes sociales. De ce fait, le mythe ne serait pas transformateur. Seule l'utopie, comme « rêve éveillé », posséderait un caractère progressiste et pourrait se présenter comme révolutionnaire.


“L’esprit de l’utopie (une expression d’Ernst Bloch) est la force qui transforme la réalité. Il est le ressort dessous les grands mouvements de l’histoire: il est la tension qui tire l’homme de sa tranquillité et de ses certitudes, et le plonge dans de nouvelles incertitudes, dans une inquiétude nouvelle. L’utopie est la force du nouveau.” [15]


Bien qu’il renvoie à Bloch au sujet de l'utopie, Tillich n'était pas aussi radical que lui. Partant du mythe, Tillich perçoit la nécessité de le rompre, tout en le traversant, pour enfin le récupérer. Dans ce sens, les symboles doivent être percés afin que l'on puisse savoir ce qu'ils évoquent. Et c'est ce qui doit se passer avec le mythe de l'origine : il ne peut pas être abandonné, mais plutôt percé.


La question existentielle, présente dans cette philosophie politique tillichienne, conduit à une anthropologie existentielle. Elle est traversée par la religion qui est la dimension de la profondeur, le spectre de la profondeur dans la totalité de l'esprit humain.


La méthaphore de la profondeur signifie que l'aspect religieux pointe en direction de ce qui, dans la vie spirituelle de l'être humain, est l’ultime, l’infini et l’inconditionnel. Au sens large et fondamental du terme, la religion est la préoccupation ultime [ultimate concern]. Cette préoccupation se manifeste absolument dans toutes les fonctions créatives de l'esprit humain. Et la religion constitue la substance, le fondement et la profondeur de la vie spirituelle de l'être humain[16].


Cependant, comme l’affirmait Tillich, quand on soulève la question des racines de la pensée socialiste, il est nécessaire d´aller beaucoup plus à fond, parce que le socialisme est un mouvement d'opposition[17] bilatéral: un mouvement d'opposition contre la société bourgeoise, mais qui, en tant que médiation, se joint à la société bourgeoise contre les formes féodales et patriarcales de société.


L'origine est ce qui fait émerger. Cette apparition donne lieu à quelque chose de nouveau, qui n' existait pas auparavant, qui produit une conscience propre, différente de l'origine. La réalité que nous sommes est absolument contingente, mais c'est aussi quelque chose qui nous est propre. C'est une tension entre l´être-jeté (Verworfensein) et l´être-en-propre.


Pour Tillich, l'origine ne nous libère pas. On ne peut pas dire qu'elle était et qu´elle n´est plus. Nous sommes constamment attirés par l'origine: celle-ci nous fait émerger, nous maintient fermes. C'est elle qui nous établit comme quelque chose, en tant qu'essence. De cette manière, l´être-jeté dans le monde suppose le cheminement vers la mort.


Selon Tillich, la conception conservatrice admet l'apparition de l'éternel dans le temps qui repose sur le passé. C’est la raison pour laquelle elle nie tout changement, présent ou futur[18]. La force de cette conception se base sur le fait qu´elle considère l'éternel comme une réalité donnée et non pas comme résultat de l'action culturelle et religieuse de l'être humain.


La conception conservatrice reconnaît aussi le kairos, mais elle le situe dans le passé.


“On y dit de Jésus que son kairos n’etait pas encore venu: et puis qu’à un moment ou l’autre il est venu « en kairo », à l’instant où les temps étaient dans leur plénitude. C’est seulement pour la réflexion abstraite, objective, que le temps est une forme vide, pouvant recevoir n’importe quel contenu. Mais pour celui qui vit et a conscience de ce qu’est un évenement créateur, le temps est chargé de tensions, de possibilités et d’impossibilités; il est qualitatif et riche de contenu; tout n’est pas possible en tout temps, tout n’est pas vrai en tout temps, tout n’est pas exigé à tout moment. (...) C’est dans cette vive et très profonde conscience de l’histoire que s’enracine l’idée du kairos; et c’est à partir de là qu’elle doit être élaborée en concept d’une philosophie de l‘histoire consciente. » [19]


La conception conservatrice ne considère pas le fait que s´il est apparu dans le passé comme événement unique, c’est aussi lui qui se révèle dans chaque Oui et chaque Non du passé, du présent et du futur. C’est sur une telle vision que repose la pensée politique conservatrice. En elle, le sens supratemporel du kairos est perdu.[20]


Le mythe exprime de manière riche cet état de choses, en rendant témoignage des événements dans lesquels le groupe humain perçoit son origine. Dans tous les mythes résonne la loi cyclique de la naissance et de la mort. Tout mythe est mythe de l'origine; il répond à la question de la providence et apporte la raison pour laquelle nous sommes attachés à l'origine et nous sommes sous son emprise. La conscience mythique originelle est la racine de toute pensée politique conservatrice et romantique.


Mais l'être humain va au-delà de sa position de réalité donnée, il va au-delà du se situer devant le cycle de la naissance et de la mort. Il fait l'expérience d'une exigence qui le sépare de l'immédiat de la vie et qui l’amène à se situer devant la providence avec une autre question: "pourquoi?"


Cette question rompt le cycle de manière fondamentale, élève l'être humain au-dessus de la sphère du simple vivre. Le "pourquoi" est l’exigence de quelque chose qui n'est pas ici, qui doit se faire réalité. Il est au-delà de l´affirmation de ce qui est déjà. L´exigence nomme ce qui doit être. Ce qui doit être n'est pas déterminé par l’affirmation de ce qui est déjà; c’est-à-dire que telle exigence impose à l'être humain l'inconditionné.


Telle est la liberté de l'être humain: sa volonté n´est pas libre, mais il n´est pas emprisonné, en tant qu'être humain, dans ce qui est donné. Le cycle de la naissance et de la mort a été brisé, son existence et son action ne sont pas enchaînées par la simple propagation de son origine. Quand cette conscience s’impose, les liens de l'origine sont défaits, le mythe originel est cassé. La rupture du mythe originel par l'inconditionné de l’exigence est la racine de la pensée politique libérale, démocratique et socialiste.


Mais la conception progressiste considère l'éternel comme une cible existant à l’infini,à chaque époque, mais qui ne fait pas irruption. Ainsi, les temps deviennent vides, sans décision, sans responsabilité. Dans la conception progressiste, il y a une tension face à ce qui fut. Mais la conscience du fait que la cible est inaccessible la rend débile et produit un compromis continuel avec le passé[21]. La conception progressiste n'offre aucune option à ce qui est donné. Elle se transforme en un progrès mitigé, en critique ponctuelle dépourvue de tension, où il n’y a aucune responsabilité ultime.


Ce progressisme mitigé est l'attitude caractéristique de la société bourgeoise. C'est un danger qui menace constamment, c'est la suppression du Non et du Oui inconditionnés, la suppression de l'annonce de la plénitude des temps. Ce progressisme mitigé est le véritable adversaire de l'esprit prophétique[22]. Mais, sans l'utopie[23], il n’y a pas de protestation, ni d’esprit prophétique.


“Cela est exact dans la mesure où chaque tension orientée vers l’avant comporte une représentation de ce qui doit venir et de ce que l’on entend comme réalisation de l’idéal. La considération des limites objectives inhérentes à toute chose à venir reste sans effet pour l’agir lui-même et ne doit pas l’ influencer. Voilá pourquoi l’esprit de l’utopie est présent dans tout agir inconditionnellement décidé, dans tout agir orienté vers la transformation du présent”.[24]


L'utopie veut réaliser l'éternité dans le temps, mais elle oublie que l'éternel ébranle le temps et tout son contenu. C'est pour cela que l'utopie conduit nécessairement à la déception. Le progrès mitigé est le résultat de l'utopie révolutionnaire désillusionnée.


L'idée du kairos naît de la discussion avec l'utopie. Le kairos comporte l'irruption de l'éternité dans le temps, le caractère absolument décisif de cet instant historique en tant que destin; mais la conscience du kairos sait qu’un état d'éternité ne peut pas exister dans le temps, que l'éternel est, dans son essence, ce qui fait irruption dans le temps sans cependant s’y fixer.


Ainsi, la réalisation de la vision prophétique se trouve au-delà du temps, là où l'utopie disparaît, mais non pas son action[25].


Selon Tillich, tout changement, toute transformation exige une compréhension du moment vécu, celui qui va au-delà du simplement historique, de l’hic et nunc. Telle compréhension doit se projeter dans le futur, doit saisir qu’il y a dans l'esprit prophétique de la responsabilité inéluctable un choc entre ce kairós[26] et l'utopie, qui pense fixer l'éternité dans le temps présent. Un tel défi ne peut être résolu par l’être humain seul, même quand il personnifie l'esprit de la prophétie. Le sujet de la transformation sera, en dernière instance, la masse.


Pour Tillich, ces deux racines de la pensée politique maintiennent entr’elles une relation qui est plus qu’une simple juxtaposition.


Personne ne peut comprendre le socialisme sans expérimenter l’exigence de sa justice comme une demande de l'inconditionné. Qui ne s'est pas confronté au socialisme ne peut pas en parler, sinon comme l'expression de ce qui vient du dehors[27]. L’on ne peut parler vraiment de socialisme que parce qu’il s’oppose aux tendences politiques qu'ils défendent. C´est ici que se trouve le noeud de l'origine.


Mais tout système politique requiert l’autorité, pas seulement dans le sens de posséder des instruments de force, mais aussi en termes de consentement muet ou manifeste des personnes. Tel consentement est possible si et seulement si le groupe qui est au pouvoir représente une idée puissante qui ait du sens pour tous.


“Le socialisme que nous voulons est donc celui qui pose en théorie et en pratique la question de la possibilité que la vie ait un sens pour tous les individus et tous les groupes de la société, et qui s’efforce de répondre à cette question au plan de la réalité et de la pensée. Un tel socialisme est plus qu’un simple mouvement politique, et même plus qu’un simple mouvement prolétarien. C’est un mouvement qui cherche à appréhender chaque aspect de la vie et chaque groupe de la societé.” [28]


Il y a, par conséquent, dans la sphère politique un rapport entre l'autorité et l'autonomie[29]. C´est exactement pour cela que socialisme et religion, pour Tillich, sont entrelacés et n'existent pas sans nécessité de correction, c´est à dire, nécessité de la démocratie.



Le PT et le mythe de l'origine


Pour le Parti des Travailleurs, le mythe de l'origine fondatrice, c´est le socialisme qu'il traduit dans l'admiration quasi-religieuse d'une expérience: la révolution cubaine. Cette admiration est présente dans la défense permanente de la révolution cubaine, de ses chefs et de ses actions politiques, même les plus contradictoires et contestables.


Ce mythe fondateur se déploie en deux autres, dont les origines remontent à la révolution française[30] et aux socialismes utopique et marxiste: la construction de la nouvelle démocratie, ayant racines dans les bases de la société et soutenue par les décisions de la majorité[31] ; et une société qui exprime la volonté de tous les travailleurs exploités par le capitalisme.


Mais la fondation du Parti des Travailleurs ne peut pas être comprise si nous ne saisissons pas la présence du solidarisme catholique qui a fonctionné comme amalgame des idées démocratiques et socialistes.


D’après Tillich, une église qui construit son message et sa dévotion à Dieu au-dessus du Dieu du théisme, sans sacrifier ses symboles concrets, peut être l’intermédiaire d'un courage qui incorpore le doute et l'insignifiance. C´est une Église sous à la Croix, qui prêche le Crucifié, celui qui a crié vers Dieu après que la confiance l'eût abandonné dans l'obscurité du doute et de l'insignifiance. Faire partie d’une telle église est recevoir un courage d'être dans le lequel nous pouvons perdre notre ego et à travers lequel nous recevons notre monde[32].


Ce catholicisme de base qui, dans les années de la dictature militaire, a clamé vers Dieu face au doute et à l'insignifiance, a été présent dans la formation du Parti des Travailleurs et lui a laissé son empreinte.


Empreinte qui, mêlée à d’autres expressions de foi, s’est traduite dans la préoccupation pour les brésiliens exclus, peuple sans citoyenneté et menacé par la faim.


Devant de tels défis, l´origine et utopie cèdent la place aux propositions immédiates de défense de la vie. Ici, le mythe est transpercé et la clameur prophétique se fait présente.


Nous ne pouvons pas dire que le Parti des Travailleurs ait brisé tous ses mythes d’origine, puisque c’est un processus psycho-social et historique, mais lorsque il soulève la question du "pourquoi", c’est alors qu’il commence à se détacher des origines.


C’est ici que réside le défi que l´avenir impose au Parti des Travailleurs: maintenir son idéal de l'origine, sans pour autant se laisser endurcir par lui; projeter ses rêves sans sacrifier des vies sur l'autel de l'utopie; être démocrate, quand l'intolérance et l’arbitraire ont toujours marqué et font partie intégrante de la tradition politique brésilienne. Et, enfin, être voix prophétique, qui se situe au delà du temps et des classes, là où l'utopie disparaît, mais non pas son action.


Toulouse, le 24 mai 2003.
Jorge Pinheiro



· Jorge Pinheiro est Docteur en Sciences de la Religion à l´Université Méthodiste de São Paulo et boursier du Conseil National de la Recherche scientifique et et technologique [CNPq] du Brésil, et professeur à la Faculté de Théologie Baptiste de São Paulo. Cette communication a été présentée au 15è Colloque International de l'Association Paul Tillich de Langue Française, organisé à Toulouse, France, du 23 au 25 mai 2003.


[1] James Luther Adams, O conceito de era protestante segundo Paul Tillich, in Paul Tillich, A Era Protestante, São Bernardo do Campo, Ciências da Religião, 1992, p. 293.

[2] Paul Tillich, Teologia sistemática, São Leopoldo, São Paulo, Sinodal, Paulinas, 1984, p. 173.
[3] Carta de Princípios, Comissão Nacional Provisória, 1o. de maio de 1979, in : Resoluções de Encontros e Congressos, 1979-1998, Partido dos Trabalhadores, São Paulo, Fundação Perseu Abramo, 1999, p. 53.

[4] Manifesto do Movimento Pró-PT em 10 de fevereiro de 1980, no Colégio Sion (SP) e publicado no Diário Oficial da União de 21 de outubro de 1980, in : Resoluções de Encontros e Congressos, 1979-1998, Partido dos Trabalhadores, São Paulo, Fundação Perseu Abramo, 1999, p. 67.

[5] Disours de Luiz Inácio Lula da Silva à la première « Convenção Nacional do Partido dos Trabalhadores”, prononcé le 27 septembre 1981, au Sénat de la Republique, in: Resoluções de Encontros e Congressos, 1979-1998, Partido dos Trabalhadores, São Paulo, Editora Fundação Perseu Abramo, 1999, p. 114.

[6] Apolônio de Carvalho, Momento de exclusão, Revista Teoria e Debate no. 9, janeiro/março, 1990.

[7] Valério Arcary, Resposta a Apolônio, Revista Teoria e Debate no. 10, abril/junho, 1990.

[8] « Resolução sobre tendências », 5o. Encontro Nacional, Brasília, 4-6 décembre 1987, in: Resoluções de Encontros e Congressos, 1979-1998, Partido dos Trabalhadores, São Paulo, Editora Fundação Perseu Abramo, 1999, pp. 356 e 357.

[9] Declaração Política do Partido dos Trabalhadores, 13/10/1979.

[10] Aloízio Mercadante, Resultados para quem?, Teoria e Debate nº.1 (déc.87).

[11] Concepção e prática sindical, Resoluções do 3°. Congresso Nacional da Central Única dos Trabalhadores, 1988.

[12] Renato Lemos e Marcos Magalhães, O mandamento da liberdade, São Paulo, Versus no 28, janvier 1979, pp.14-15.

[13] Frei Betto, Quando o Vaticano golpeia, interview à Eugênio Bucci e Paulo de Tarso Venceslau, Tendência e Debate nº. 4 (set/1988).

[14] Paul Tillich, Die sozialistische Entscheidung, Potsdam 1933, Gesammelte Werke, II, pp. 219-365.

[15] Paul Tillich, L’Homme et l’État, in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genève, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, p. 474-475.

[16] Paul Tillich, La dimensión religiosa en la vida espiritual del hombre. In: Teologia de la cultura y otros ensayos, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 16-17. En anglais, In: Man’s right to knowledge, Columbia University Press, 1954.

[17] Die sozialistische Entscheidung, op.cit.

[18] Paul Tillich, Kairós II, in : Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 255-267, traduction en français du original Kairós. Zur Geisteslage und Geisteswendung, 1926, Gesammelte Werke VI, pp. 29-41.

[19] Paul Tillich, Kairos I, in Christianisme et socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genève, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 116-117.

[20] Idem, op.cit., p. 260.

[21] Idem, op.cit., p. 260.

[22] Idem, op.cit., p. 260.

[23] «Il serait bien préférable et plus conforme à la vérité de son prope point de vue que la théologie dialectique s’engage dans la situation historique concrète, qu’elle ait le courage de la décision et qu’elle se place ainsi sous le jugement, de manière concrète et non suelement dialectique. En aucun temps, elle n’aurait alors à oublier qu’eu égard à l’inconditionné, même le point le plus élevé qu’il soit possible d’atteindre dans le temps reste soumis ao Non. Mais elle ne devrait pas, par peur du Non, perdre l’audace du Non et du Oui concrets». [Kairós II, idem, op.cit., p. 259].

[24] Kairós II, idem, op.cit., p. 260.

[25] Idem, op. cit., p.261.

[26] “Le kairos est le temps où s’accomplit ce qui est absolument significatif, il est le temp du destin. Considérer une époque comme un kairos, considérer ce temps comme celui d’une décision inévitable, d’une responsabilité inéluctable, c’est le considérer dans l’esprit de la prophétie». [Kairós II, idem, op. cit., p. 259].

[27] Paul Tillich, Die sozialistische Entscheidung, Op.cit. p.31.

[28] Paul Tillich, Le Socialisme, Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, p. 346.

[29] Paul Tillich, Entre la heteronomia y la autonomia, in: Teologia de la cultura y otros ensayos, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 239-240.

[30] «Depuis la Révolution française et ses répercussions au XIXe siécle jusqu’aux cercles communistes extrémistes d’aujourd’hui, c’est cet enthousiasme eschatologique qui emplit les masses, il est le sacré qui leur est resté, et qui les incite au sacrifice de soi et au combat héroïque». Paul Tillich, Masse et Esprit, in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genève, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, p. 104.

[31] Declaração Política, São Bernardo do Campo, 13 octobre 1979, in : Resoluções de Encontros e Congressos, 1979-1998, Partido dos Trabalhadores, São Paulo, Editora Fundação Perseu Abramo, 1999, pp. 55-56.

[32] Paul Tillich, A coragem de ser, Rio de Janeiro, Paz e Terra, 1992, p. 145.