mercredi 23 janvier 2019

La religion révélée, Hegel

G.W. F. Hegel (1770-1831)

La religion révélée

§ 564

[372] Il est essentiel dans le concept de vraie religion, dont le contenu est l’esprit absolu, qu’il soit révélé [372] et même révélé par Dieu. Pour la connaissance, le principe selon lequel la substance est esprit, en tant que forme infinie à autodétermination, est à autodétermination, c'est simplement une manifestation ; le mental n'est que l'esprit dans la mesure où il est pour l'esprit, et dans la religion absolue c'est l'esprit absolu qui ne manifeste plus des moments abstraits de lui-même, mais de lui-même.

Selon l’ancienne conception de la Némésis selon laquelle le divin et son efficacité dans le monde n’étaient conçus par l’esprit encore abstrait que comme un pouvoir d’ égalisation, qui brise les grands et les grands, opposés de Platon et d’ Aristote, que Dieu n’est pas jaloux. Cela peut également être contré par les nouvelles assurances que l'homme ne peut pas connaître Dieu; Ces assurances - pour le reste sont ces assertions - sont d'autant plus incohérentes si elles sont formulées au sein d'une religion qui s'appelle expressément la révélée, de sorte que selon ces assurances ce serait la religion dans laquelle rien n'a été manifesté par Dieu il ne se serait pas révélé, et qui étaient si proches d'elle en tant que «païens», «qui ne connaissent rien de Dieu». Si le mot Dieu est sérieux dans la religion, alors le destin peut et doit également partir de là, du contenu et du principe de la religion, et si le révélé lui est refusé, il n'en reste que le contenu, lui attribuer l' envie. Mais si le mot esprit doit avoir un sens, il contient la manifestation de son.

Si l’on considère la difficulté de la connaissance de Dieu comme étant l’Esprit, ce qui ne permet pas de l’arrêter aux simples conceptions de la foi, mais s’agit de penser d'abord, à la compréhension réflexive, mais de procéder à la compréhension, alors ce n'est presque pas surprenant que tant de personnes, en particulier de théologiens, qui ont été invitées à traiter ces idées [373], ont tenu à s'entendre avec elles et ont si volontiers reçu ce qu'on leur avait commandé de faire; le plus simple est le résultat obtenu: l'homme ne sait rien de Dieu. Ce que Dieu, en tant qu’Esprit, doit saisir correctement et définitivement dans sa pensée nécessite une spéculation approfondie. Tout d’abord, les propositions sont contenues: Dieu n’est Dieu que dans la mesure où il se connaît; sa connaissance de soi est aussi sa conscience de soi chez l'homme, et la connaissance de l' homme par Dieu, qui passe à la connaissance de l'homme en Dieu. - Voir l'explication détaillée de ces phrases dans les Ecritures d'où elles sont tirées: aphorismes sur la connaissance et l'ignorance, etc. de CFG ... l, Berlin 1829.

§ 565

L'esprit absolu dans l'immédiateté et la sensualité suspendues de la forme et de la connaissance est, dans son contenu, l'esprit autonome de la nature et de l'esprit; sous sa forme, c'est d'abord pour la connaissance subjective de l' imagination. D’une part, cela donne les moments de son indépendance par rapport aux contenus et en fait à la fois des conditions préalables et des phénomènes successifs et une connexion d’événementsselon des règles de réflexion finies d'autre part, une telle forme d'expression finie est également abolie dans la croyance en un seul esprit et dans le culte du culte.

§ 566

Dans cette séparation, la forme se sépare du contenu et les différents moments du concept en des sphères ou éléments spéciaux, dans chacun desquels le contenu absolu est représenté, α) en tant que contenu éternel qui reste dans sa manifestation en soi ; β) en tant que distinction de l'essence éternelle de sa manifestation, qui à travers cette différence devient le monde phénoménal dans lequel le contenu entre; γ) en tant que retour et réconciliation infinis du monde aliéné avec l’essence éternelle, son retour de l’apparition à l’unité de sa plénitude.

§ 567

Au moment de l' universalité, la sphère de la pensée pure ou l'élément abstrait de l' essence, c'est l'esprit absolu qui présuppose d'abord ce qui est présupposé mais non fermé, mais comme un pouvoir substantiel dans la détermination de la causalité de la création La Terre est, mais dans cette sphère éternelle, ne se produit plutôt que comme son fils, tout comme elle reste dans l'identité originelle avec cette différence, comme cette détermination à être différente de l'être universel s'abolit éternellement et par cette médiation de la médiation abolissante, la substance première essentiellement sous forme de détail concret et de subjectivité, l’esprit.

§ 568

Au moment de particularité mais de jugement, cet être éternel concret est le présupposé, et son mouvement est la création de l' apparition, la désintégration du moment éternel de médiation, du fils unique, en opposition indépendante, d'un côté du ciel et de la terre, de la nature élémentaire et concrète, d'autre part de l'esprit comme étant en relation avec lui, donc de l'esprit fini, qui, en tant qu'extrême de la négativité autonome, devient indépendante du mal, aussi extrême par son rapport à une nature opposée et par son propre montage Le naturel [375] se présente comme une pensée à la fois dirigée vers l'éternel, mais dans une relation externe.

§ 569

γ) Au moment de la particularité en tant que telle, à savoir la subjectivité et le concept lui-même, lorsque l'opposition entre l'universalité et la particularité est revenue à son fondement identique, 1 établit comme présupposé la substance universelle de son abstraction à la conscience de soi individuelle et Immédiatement identique à l'essence, ce fils de la sphère éternelle est transposé dans la temporalité, et en lui le mal est élevé en lui-même; mais en outre, cette existence immédiate et donc sensuelle de l'absolu concret, se jugeant et mourant dans la douleur de la négativité, dans laquelle, en tant que subjectivité infinie, elle devient identique à elle-même, et en tant que retour absolu et unité universelle de l'essence générale et individuelle est - l'idée de l'éternel, mais vivantet présent dans l'esprit du monde.

§ 570

2. Cette totalité objective est la présupposition intrinsèque de l'immédiateté finie du sujet individuel, et donc pour le moment d'un différent et contemplé , mais de l'intuition de la vérité en soi , par laquelle le témoin de l'esprit en lui d'abord en raison de sa nature immédiate déterminé pour lui-même comme rien et mal, et plus loin l'exemple de sa vérité, au moyen de la foi en l'unité de l'essence universelle et individuelle, qui est elle - même accomplie en elle, le mouvement doit aussi se dépouiller de sa nature immédiate et de sa propre volonté dans la douleur de la négativité, s'unir à cet exemple et à son essence, et ainsi se reconnaître comme uni à l'Etre qui, par cette médiation, se produit lui-même comme demeurant dans la conscience de soi [377] et la présence réelle de l'être en et pour soi-même comme du général.

§ 571

Ces trois déductions, qui constituent la conclusion unique de la médiation absolue de l'esprit avec lui-même, en sont la révélation, qui en explique la vie dans le cycle des formes concrètes de représentation. Hors de leur dissociation et de leur succession temporelle et extérieure, le développement de la médiation dans son résultat, la fusion de l'esprit avec lui-même, ne se confond pas seulement avec la simplicité de la foi et du sentiment, mais aussi avec la pensée, dans laquelle la simplicité immanente se déploie. La propagation est un lien indissociable de l’esprit général, simple et éternel en soi. Dans cette forme de vérité, la vérité est l’objet de la philosophie.

Si le résultat, qui concerne un esprit autosuffisant, dans lequel toute médiation a été abolie, est pris dans un sens purement formel et dénué de sens, de sorte que l'esprit ne soit pas connu à la fois comme existant en soi et se déployant objectivement, alors cette subjectivité infinie n'est que cela. formelle, en soi comme conscience de soi absolument consciente, l' ironie qui détruit tout contenu objectif, la rend vaine, de sorte qu'elle est le contenu sans contenu et la vanité, qui se donne d'elle-même et avec elle un contenu aléatoire et arbitraire, Le Maître reste au-dessus de lui, n'est pas lié par lui et, avec l'assurance de se tenir au sommet de la religion et de la philosophie, retombe plutôt dans un arbitraire creux. Ce n'est que dans cette forme infinie pure, dans la manifestation de soi qui est elle-même, dans le sens unique du subjectif, dans lequel se produit la vanité de la pensée, que se trouve la pensée libre, qui est en même temps sa détermination infinie absolue, en soi et pour elle-même Contenu et l'a comme un objet dans lequel il est également libre. La pensée elle-même n’est en soi que la forme du contenu absolu.

Source:

Georg Wilhelm Friedrich Hegel: travaux. Volume 10, Francfort a. M. 1979, pages 372-378.

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Note de Wikipedia 

L'Encyclopédie des sciences philosophiques est un ouvrage publié en 1817 à Heidelberg par le philosophe allemand Hegel. Il contient sa philosophie exposée sous forme de système et fut conçu en même temps comme un résumé de cours. 

L'Encyclopédie des sciences philosophiques fut aux yeux de Hegel le plus important de ses ouvrages ; on pourrait presque dire qu'il s'agit de son unique ouvrage. Pourquoi ? parce que l'Encyclopédie n'avait pas la vocation d'être une œuvre existant à côté des autres, mais bien plutôt de les rassembler toutes en un texte unique. Ainsi la Phénoménologie de l'esprit devient-elle (sous une forme assez différente du livre qui porte ce titre) une partie du système de l'Encyclopédie, tandis que les Leçons sur l'esthétique, sur la philosophie de la religion, l'histoire de la philosophie ou la philosophie de l'histoire, ou encore les Principes de la philosophie du droit n'étaient que des développements de quelques parties importantes du système. Hegel a voulu montrer que dans toutes choses il y a de l'universalité.

La postérité de cette œuvre fut essentiellement critique : il s'agit d'une entreprise de systématisation du réel qui n'eut plus d'équivalent, mais ce fut aussi le déclencheur d'une prise de position critique contre la volonté de totalisation du savoir. Kierkegaard, Marx, Nietzsche représentent ainsi une nouvelle génération philosophique, qui trouva son identité dans une critique ou un refus de la philosophie hegelienne qui furent à divers titres les gestes fondateurs de leurs propres philosophies. 


Tannhäuser est un opéra de Richard Wagner, auteur du livret et de la musique. C'est son cinquième opéra et le deuxième de ses dix opéras principaux régulièrement joués à Bayreuth. Il porte la référence WWV 70 du catalogue de ses œuvres. Son titre complet est Tannhäuser et le tournoi des chanteurs à la Wartburg.