vendredi 13 avril 2012

A sociedade do espetáculo

Guy Debord
A sociedade do espetáculo, 1a. edição francesa, Editions Gallimard, Paris, 1967
A separação acabada

Unidade e divisão na aparência
O proletariado como sujeito e como representação

I. A Separação Acabada

Mas com certeza, para a época presente, que prefere o signo à coisa significada, a cópia ao original, a representação à realidade, a aparência à essência... só a ilusão é sagrada, a verdade profana. Mais, a sacralidade é considerada reforçada na proporção em que a verdade diminui e a ilusão aumenta, de tal modo que o mais alto grau de ilusão passa a ser o mais alto grau de sacralidade.

Feuerbach, Prefácio à segunda edição de A Essência do Cristianismo.

1 Nas sociedades em que prevalecem as modernas condições de produção, toda a vida apresenta-se como uma imensa acumulação de espetáculos. Tudo o que era diretamente vivido afastou-se em uma representação.

2 As imagens, desligadas de todos os aspectos da vida, fundem-se em uma corrente comum em que a unidade da vida não pode mais ser reestabelecida. A realidade considerada parcialmente desdobra-se, em sua própria unidade geral, como um pseudo-mundo à parte, objeto de mera contemplação. A especialização das imagens do mundo é completada no mundo da imagem autônoma, onde o mentiroso mente para si mesmo. O espetáculo em geral, como inversão concreta da vida, é o movimento autônomo do não vivente.

3 O espetáculo apresenta-se ao mesmo tempo como toda a sociedade, parte da sociedade e instrumento de unificação. Como parte da sociedade, é especificamente o setor que concentra todos os olhares e toda a consciência. Devido ao próprio fato de ser separado, esse setor é o terreno comum do olhar enganado e da falsa consciência, e a unificação que ele realiza não passa da língua oficial da separação generalizada.

4 O espetáculo não é um conjunto de imagens, mas uma relação social entre as pessoas, mediada por imagens.

5 O espetáculo não deve ser entendido como um abuso do mundo da vsião, como produto das técnicas de difusão em massa de imagens. É, antes, uma Weltanschaaung que se tornou real, foi materialmente traduzida. É uma visão do mundo que se objetivou. 
6 Apreendido em sua totalidade, o espetáculo é ao mesmo tempo o resultado e o projeto do modo de produção existente. Não é um suplemento ao mundo real, uma decoração adicional. É o coração da irrealidade da sociedade real. Em todas as suas formas específicas, o espetáculo é o modelo presente da vida socialmente dominante. É a afirmação onipresente da escolha já feita na produção e em seu corolário no consumo. A forma e o conteúdo do espetáculo são identicamente a justificação total das condições e metas do sistema existente. O espetáculo é também a presença permanente dessa justificação, pois ocupa a parte principal do tempo vivido fora da produção moderna. 

7 A própria separação faz parte da unidade do mundo, da praxis social global dividida em realidade e imagem. A prática social que se coloca diante do espetáculo autônomo é também a totalidade real que o contém. Mas a divisão no seio dessa totalidade mutila-a a ponto de fazer com que o espetáculo seja visto como sua própria meta. A linguagem do espetáculo é feita dos sinais da produção dominante, que são ao mesmo tempo a meta suprema dessa produção.

mardi 10 avril 2012

L'évangile de Jésus est un message subversif

Pr. Georges Siguier 
"Que ce monde passe et que ton règne vienne !""A tous les oiseaux de proie volant très haut dans les airs l'ange, debout dans le soleil, cria: venez, rassemblez-vous pour le grand festin de Dieu ! Venez manger la chair des rois, la chair des chefs, la chair des puissants, la chair des chevaux et des cavaliers, la chair de tous les hommes, esclaves et libres, grands et petits." (Apocalypse 19 17 et 18 ) cf (Ezéchiel 39 17 à 20 )

Plan :1° l'évangile de Jésus. - 2° Cet évangile est un message subversif!
3° Il crie le règne de Dieu est proche ! - 4° La double perversion du christianisme
5° L'amour de l'ennemi - 6° L' amour et l'unité entre frères en Christ
7° La double repentance à pratiquer - 8° Interrogations
1° L'évangile de Jésus.

Quand nous employons le mot " évangile" nous traduisons un mot grec qui signifie: " bonne nouvelle" , " joyeux message " ou "heureuse information".
Et quand nous parlons de l'évangile de Jésus, nous parlons du message qu'annonçait Jésus en son temps, c'est à dire au cours de ces brèves années qui vont de son baptême au Jourdain à sa mise à mort sur la croix.

Il est donc question ici de la bonne nouvelle que proclamait le prophète de Galilée, du joyeux message qu'annonçait aux foules d'Israël "l'homme venu de Nazareth ".

Ce message, cet évangile de Jésus est l'annonce que Jésus faisait au sujet de Dieu et de son règne; voici cette annonce:

"Le règne de Dieu est tout proche !"

Il faut distinguer ce que Jésus disait là de ce que, après sa résurrection, l'église naissante proclamait au sujet de Jésus. Cette proclamation par l'église primitive, et dont tout le nouveau testament témoigne, est également un évangile à publier, mais c'est l'évangile au sujet de Jésus: la grande nouvelle de sa résurrection, de son ascension " à la droite de Dieu" comme Seigneur et Sauveur, de son règne qui vient, et de son retour.

Ce message chrétien, prêché au monde, concerne donc Jésus mais il ne doit pas être confondu avec le message que ce Jésus lui-même communiquait à ses contemporains, en reprenant d'ailleurs le message de Jean-Baptiste venait tout juste de proclamer à Israël:

"Aprés que Jean eut été arrêté, Jésus vint en Galilée. Il proclamait l'évangile de Dieu en disant: " Le moment voulu par Dieu est arrivé: le Règne de Dieu est là ! revenez à Dieu et croyez à la bonne nouvelle. " ( Marc 1 14 et 15 )

Tel est, si je puis dire, le " credo primitif " de notre Maître, son message fondamental et primordial, son évangile originel et fondateur, sa parole proclamée à Israël.

Telle est l'Annonce messianique du Messie de Dieu, selon les témoignages unanimes des évangiles du nouveau testament. Voilà l'évangile de Jésus.

2° Un message subversif.

Ce que je voudrais exposer ici, brièvement, c'est le caractère subversif de cet évangile annoncé par Jésus.

En même temps, j'évoquerai la façon dont l'Eglise chrétienne, dés le second siècle, a peu à peu édulcoré, changé et perverti cet évangile, subversif de Jésus.

Comment ? Il lui a suffi d'abandonner l'attente enthousiaste du retour proche de Jésus et de l'avènement du Royaume de Dieu. Il lui a suffi " d'abandonner son amour du début " (Apocalypse 2 4) et de s'installer progressivement dans le " train de ce monde" en y devenant une Puissance.

Mais n'oublions pas de rappeler d'abord le sens du mot: " subversif ". Le dictionnaire ( petit Robert ) définit l'adjectif"subversif" en disant: " qui renverse ou qui détruit l'ordre établi; qui est susceptible de menacer les valeurs reçues". C'est ainsi, dit-il qu'on parle " d'idées subversives ou d'activités subversives", surtout dans le domaine politique.

A partir de là peut-on appliquer à l'Evangile de Jésus le qualificatif de " subversif" ?

Bien sur que oui, dés qu'on comprend que l'arrivée du Règne de Dieu va mettre le point final, sur la terre, au règne des pouvoirs humains qui s'y exercent. Certes l'évangile ne prêche pas une révolution violente ou l'établissement d'un "ordre établi" ! Jésus ne cherchait absolument pas à renverser et à détruire par la force les Pouvoirs établis qui dirigeaient son peuple, soit le pouvoir de la caste des prêtres du Temple soit le pouvoir de la puissance étrangère des Romains. Certes par sa parole, et par les signes qui l'accompagnent, il combat sans faiblesse le péché des chefs religieux et politiques. Mais cette parole est radicalement non -violente, tout comme Jésus lui-même est totalement non-violent. Il n'est pas un révolutionnaire au sens classique du terme et, lors de son arrestation, il désarme Simon-Pierre qui a commencé a utiliser son épée.

Mais il est même temps tout le contraire d'un mou, d'un passif, d'un religieux fuyant le monde et laissant se poursuivre sur la terre le règne de la force, de la puissance et de l'argent.

Non, Il est le combattant suprême contre le mal, mais Il laisse à Dieu son Père le soin de faire justice et de réprimer les méchants.Il se place au coeur de ce combat sans merci qui oppose d'un coté le Seigneur Dieu et ses prophètes et de l'autre,le monde des hommes, leurs pouvoirs et le pouvoir laissé au "prince de ce monde" , le diable ( Mathieu 4 8 ) Et les violents vont poursuivre jusqu'au crime leur tentative d'empêcher le Règne de Dieu d'advenir, jusqu'à assassiner Jésus.

Car ce qui déclenche la fureur des puissants, c'est précisément la présence et la parole de cet obscur Galiléen qui se met à crier partout, " l'arrivée du grand " jour de l'Eternel", l'arrivée du " Royaume" qui va mettre fin, sur la terre sainte, au règne des pouvoirs, des autorités et des dominations qui écrasent et asservissent les enfants de Dieu.

Nous comprenons donc pourquoi l'évangile de Jésus est si subversif. C'est parce que, ni plus ni moins, il annonce le jugement et la disparition des pouvoirs de ce monde, ceux qui règnent sur les non-juifs ( les " païens" ) et ceux qui règnent sur le peuple juif.

C'est la royauté et le royaume de Dieu qui sont subversifs ! !

Surtout quand ils sont annoncés pour l'immédiat, pour le très court terme ! !

3° " Le Règne de Dieu est là, il arrive ! "

Voilà la nouvelle que " l'homme de Nazareth " annonçait en parcourant tout le pays d'Israël: l'arrivée, l'imminence et la proximité du Royaume de Dieu, du Seigneur d'Israël.

Et c'est cette nouvelle-là qui bouleversait tout !

" Le Royaume de Dieu est proche ! " ou: " Le Royaume de Dieu arrive maintenant !" ou

" Le Règne de Dieu est là ! "

Ces trois mots français " royaume, règne, royauté " correspondent à l'unique mot grec que présentent ces phrases de l'évangile (" basileia "). Suivant les cas, il vaut mieux traduire par l'un ou l'autre de ces trois mots. Mais le sens fondamental est le même: le coeur du Message de Jésus, le centre de l'évangile annoncé par le prophète galiléen, c'est l'annonce que " le Royaume de Dieu est proche " .

Aujourd'hui encore, dans notre pays, une telle annonce, si elle se faisait trop publique et trop insistante exposerait l'annonceur à une mise en examen en justice ! L'annonce apocalyptique de la fin des temps toute proche et de l'intervention imminente de la royauté du Dieu des juifs dans l'histoire, cette annonce est considérée comme un "délit", une extravagance sectaire ou un dérangement mental. D'où le silence quasi général des autorités religieuses chrétiennes sur ce point lorsqu'elles parlent en public à la population de notre pays.

Or, lorsque Jésus prêche son évangile, il est non pas un théologien qui disserte avec d'autres théologiens, mais un prophète bouleversant qui informe tout Israël de l'Evènement: l'intervention finale et ultime de la royauté du Seigneur Dieu est annoncée pour l'immédiat. Son Royaume arrive, son Règne est là. D'où l'urgence de la conversion avant que ce jour-là ne surgisse, à l'improviste: " revenez à Dieu ! "

Et Jésus est parfaitement compris par ses auditeurs car tous, depuis le grand prêtre jusqu'au petit peuple des campagnes, sont au courant de la grande promesse du Dieu de leurs pères. Ils savent tous que, depuis des siècles, les prophètes envoyés par Dieu ont prédit ce "Jour " inouï où serait enfin instauré sur la terre ce royaume divin où régnera la justice de Dieu, où la terre sera changée en paradis de vie éternelle et de bonheur perpétuel. Le ciel descendu sur la terre !

Et tout le monde sait que le réalisateur de ce Royaume sera le Messie, le Christ, c'est à dire le serviteur choisi et désigné par l'onction divine, le Roi-Libérateur, le Sauveur. Tous l'attendaient.

Que ce monde nouveau soit le contraire du monde actuel, que ce royaume soit l'inverse des royaumes de ce monde, que ce règne s'accompagne de l'abolition de tous les pouvoirs établis jusqu'alors, c'est ce qu'attendaient les auditeurs de l'évangile originel, en particulier les pauvres, les malheureux, les victimes de l'injustice et de la violence.

Ils ne s'y trompaient pas, ces premiers disciples qui, d'aprés Luc 6 17 et suivants, entendaient la proclamation inaugurale du Royaume sur les livres du prophète de Nazareth:

" Vous êtes heureux, vous les pauvres, parce que le Royaume de Dieu est à vous ! " Vous êtes heureux, vous qui avez faim maintenant, parce que vous serez bien nourris ! "Vous êtes heureux, vous qui pleurez maintenant, parce que vous rirez ! Dieu vous prépare une récompense.Mais quel malheur pour vous les riches, parce que vous avez déjà votre bonheur ! Quel malheur pour vous qui avez maintenant tout ce qu'il vous faut, parce que vous aurez faim ! .."

Et Jésus annonçait cette Bonne nouvelle dans toutes les villes du pays d'Israël. Était-elle subversive, cette bonne nouvelle ? oui !

Était-elle politiquement subversive ? oui ! Était-elle radicale et renversante ? oui !

Était-elle vraie, cette annonce ? Et, oui ou non, Lui, était-il le Roi promis par Dieu ?

4° La double perversion du christianisme.

Si pendant deux minutes, j'essaye de parler en historien, j'oserai affirmer ceci:

Le christianisme a trahi le Christ.

Le christianisme a subverti l'évangile. Ce qui, dans le message proclamé par Jésus était radicalement subversif pour l'ordre établi sur la terre et pour tous les pouvoirs, juifs ou païens, tout cela a été peu à peu effacé ou édulcoré. Progressivement l'annonce du Royaume imminent a cédé la place à une religion chrétienne, un " christianisme", une grande " église" installée dans le siècle présent et jouant le jeu des puissances de ce monde, avec les violences et les logiques des politiques humaines..

Le tournant catastrophique a été pris dés le 4° siècle, quand l'Eglise est devenue religion d'Etat, religion officielle de l'Empire romain et a constitué partout ce système politico-religieux que l'on appelle la " chrétienté ", dirigée et dominée par des chefs religieux ( dont, par ailleurs, la foi et la piété ont été souvent grandes et les qualités humaines admirables ! )

Cette histoire de la chrétienté s'est caractérisée et se caractérise toujours par une double déviation, une double déformation, une double trahison du message de Jésus, une double " apostasie " c'est à dire deux éloignements , majeurs et permanents, par rapport à la volonté et à l'enseignement du Seigneur Jésus le Messie d'Israël.
a/ D'une part les chrétiens se sont mis à se faire la guerre entre eux: division du corps du Christ

b / D'autre part les chrétiens se sont mis à faire la guerre à leurs ennemis non-chrétiens: préparation et usage des armes contre les ennemis religieux ou politiques.

Double subversion de l'évangile fondateur, prêché par le Maître puis béni et glorifié par Dieu. Car le Père a ressuscité son fils unique puis l'a élevé à sa droite comme Seigneur et Roi, n'est-ce pas pour approuver son évangile et lui conférer une valeur divine et une autorité éternelle ? De telle sorte que désormais, " Évangile de Jésus " et " Évangile de Dieu " sont le même, message, la même et l'unique Parole de Vérité.

Depuis toujours les chrétiens ont tendance à minimiser la gravité de cette tragédie où, collectivement et constamment, les disciples du Christ ont doublement tourné le dos à l'enseignement du Christ. D'une part en créant et en légitimant la division de l'Eglise en fractions rivales et concurrentes, les "Églises " D'autre part en légitimant et en pratiquant l'emploi des armes et de la violence meurtrière contre leurs ennemis, au nom des diverses théologies de la guerre juste ! Pour expliquer qu'il s'agit là d'une double perversion de l'évangile prêché par Jésus, il me suffira de rappeler ce que l'on appelle traditionnellement le " sermon sur la montagne ".

J'y soulignerai d'abord le commandement de l'amour pour les ennemis; en faveur des ennemis, les disciples de Jésus entendent:

1° :" Aimez vos ennemis !" ( Mathieu et Luc )

Ensuite je mettrai en évidence le commandement de l'amour entre disciples de Jésus, l'ordre de l'unité et de la communion fraternelle entre chrétiens:

2°: "Aimez-vous les uns les autres !" ( Jean )

Ces deux domaines-là recouvrent toutes nos relations avec les hommes, c'est à dire les frères et soeurs dans l'église, et tous les autres hommes dans la société de ce monde. Dans ces domaines, l'Eglise issue de l'évangile perpétue une perversion du christianisme, une subversion de l'évangile subversif de Jésus; toutes dénominations chrétiennes confondues !

Mais voyons d'abord comment Jésus ordonnait à ses disciples l'amour pour leurs ennemis ( c'est le domaine politique et la sphère socio-économique de notre vie humaine sur la terre ).

5° : L'amour des ennemis.

"Vous avez appris qu'il a été dit aux anciens: " Tu ne commettras pas de meurtre, celui qui commettra un meurtre en répondra au tribunal". Et moi je vous dis: quiconque se met en colère contre son frère en répondra au tribunal..." (Matthieu 5 21 ss )" Vous avez appris qu'il a été dis : oeil pour oeil et dent pour dent,et moi je vous dis de ne pas résister ( riposter ) au méchant. Au contraire si quelqu'un te gifle sur la joue droite, tends-lui aussi l'autre joue.... " ( Matthieu 5 38 à 42 )

" Vous avez appris qu'il a été dit: tu aimeras ton prochain et tu haïras ton ennemi. Et moi je vous dis: aimez vos ennemis et priez pour ceux qui vous persécutent afin d'être vraiment les fils de votre Père qui est aux cieux. Car il fait lever son soleil sur les méchants et sur les bons, et tomber la pluie sur les justes et les injustes. Car si vous aimez ceux qui vous aiment, quelle récompense allez-vous en avoir ? Et si vous saluez seulement vos frères, que faites-vous d'extraordinaire ? Les païens n'en font-ils pas autant ? Vous donc vous serez parfaits comme votre Père céleste est parfait." ( Matthieu 5 43 à 48 )

Et la conclusion du sermon sur la montagne est radicale: " Il ne suffit pas de dire " Seigneur, Seigneur ! " pour entrer dans le Royaume des cieux; il faut faire la volonté de mon Père qui est aux cieux ."( Matthieu 7 21 )

"Ainsi l'évangile du Royaume proche n'est pas seulement une information à savoir dans la tête. C'est en même temps l'appel et le commandement à vivre dés maintenant selon la loi de ce Règne. Or pour Jésus la loi du Royaume c'est l'amour, un amour que Jésus interdit de contourner, de limiter, d'édulcorer, car c'est l'amour même du Père. Jésus recompose la loi autour du principe de l'amour mais il durcit et radicalise le commandement: " Moi je vous dis" ( Daniel Marguerat )

Chacun saisit aisément le caractère terriblement subversif de cet Évangile fondamental, fondateur du Royaume imminent qui vient.

En effet, si l'amour de mon ennemi est le trait caractéristique de l'enfant de Dieu alors je ne peux plus tuer mon ennemi ni l'ennemi de mon peuple; je ne peux plus m'exercer à porter atteinte à sa vie, même si le groupe social ou la nation dont je suis m'en fait un devoir, même si on me prouve que le service armé de la patrie ou la légitime défense.......

Qu'un tel message heurte de front les principes et les règles de toute société humaine et bouleverse toutes les données des relations humaines et des pouvoirs et des valeurs de ce monde, qui pourrait le nier ?

Que cet Évangile soit subversif au plus haut degré, comment ne pas le voir ? Comment dire " oui " à cela ? " Jésus n'aiguise-t-il pas la loi de Dieu jusqu'a l'insupportable ? Est-il possible de cesser de juger ? Est-il raisonnable de renoncer à son droit de défense ? L'homme de Nazareth n'engage pas à discuter la praticabilité du commandement,il demande qu'on en reconnaisse la vérité. Avec lui, la vie croyante devient le champ de tension entre l'infini désir de Dieu et les résistances du réel" (Daniel Marguerat p 73-74 )

Mais c'est la proximité du Règne de Dieu qui prime en Jésus, sur toute autre autorité ou valeur. Et c'est l'amour de Jésus pour ce Règne qui le conduit à cet enseignement subversif d'un amour radical et quasi- impossible enseigné à tous ses disciples.

On comprend que très vite l'Eglise troublée par le "retard" de la Parousie et éprouvée par la persécution, n'ait pas pu maintenir l'obéissance au commandement originel et soit entrée dans la voie de la collaboration avec tous les pouvoirs qui enseignent à ne pas aimer l'ennemi !Tout état, toute nation ( chrétienne ou non ) se doit de défendre par la force contre tout ennemi qui menace les intérêts vitaux de la collectivité nationale. Toute puissance publique, en ce monde, a pour logique la logique qu'exprimait si clairement le grand -prêtre des juifs au sujet de Jésus:

"Il vaut mieux," disait Caïphe", qu'un seul homme meure pour le peuple et que la nation ne périsse pas toute entière." ( Jean 11 )

Et ses collègues réunis en conseil délibéraient ainsi:

"Que faisons-nous ? Cet homme (Jésus) opère beaucoup de signes . Si nous le laissons continuer ainsi,tous croiront en lui, les Romains interviendront et détruiront et notre saint lieu et notre nation." ( Jean 11 47 à 51)

Et une note de la T.O.B. explique: " le fait est que Jésus provoque des troubles, il convient donc de l'éliminer pour assurer la tranquillité de l'ordre public".

Or ce sont ces ennemis-là ( les chefs des Juifs, les chefs et les soldats romains...) que Jésus commandait d'aimer, détruisant ainsi toutes les barrières et frontières qui opposent avec violence les humains entre eux, et prenant le contre-pied des logiques politiques et des principes de gouvernement ( démocratiques ou non !)

Non, le Royaume de Dieu ne peut pas coopérer avec " César " pour un partage des pouvoirs et des compétences. Car le Règne de Dieu, c'est le contraire du règne des hommes. Et la royauté du Seigneur d'Israël qui vient va renverser et supprimer les puissances et les dominations, y compris le " prince de ce monde " ( Jean 14 30 ), " ces chefs de ce monde qui ont crucifié le Seigneur de gloire " ( 1 Corinthiens 2 8 ) . Donc, dés à présent, la ligne de conduite que le Roi crucifié prescrit à ses disciples est ni plus ni moins l'amour des ennemis. Là est la force subversive qui renverse l'ordre établi et les valeurs fondamentales de la société, et .. nos idées sur la " citoyenneté " . Là se trouve donc la première ligne de réforme, de réveil et de renouveau de l'Eglise chrétienne qui se réclame de l'Evangile de Jésus, ( donc de chacun de nous aussi. )

" Et moi, je vous dis, aimez vos ennemis ! "

6° : L'unité entre frères en Christ

Le deuxième domaine où l'Evangile de Jésus est bafoué par les chrétiens est l'unité ecclésiale,la communion fraternelle dans le corps du Christ. Si le Maître appelle ses disciples à aimer leurs ennemis eux-mêmes, à plus forte raison les appelle-t-il à s'aimer entre eux , à s'aimer les uns les autres, entre catholiques et protestants par exemple. Cette unité fraternelle visible et concrète, dans l'amour, est pour Jésus la marque caractéristique du Royaume de Dieu, le Père, notre Père. Jésus n'a pas eu pour projet de créer l'Eglise telle que nous la concevons, mais il a voulu rassembler dans l'amour les enfants du Royaume, la fraternité des fils du Royaume.

Et s'il est mort pour nous tous, c'est pour " réunir en un seul corps les enfants de Dieu dispersés " ( Jean 11 52 ) Et c'est, là encore, l'amour qui doit être la force de rapprochement, d'unité, de paix et d'harmonie en chaque localité de la terre habitée, à commencer par Jérusalem et les fils d'Israël.

Tous les évangiles et tous les enseignements des apôtres sont là pour nous ordonner et nous enseigner cette communion fraternelle de tous ceux qui " invoquent le nom de Jésus ".

Pour eux, la création de dénominations chrétienne rivales et concurrentes et la constitution d'églises séparées les unes des autres et juxtaposées, partout et toujours, ne peuvent être que des " hérésies ", des " apostasies " , " des sectes ". Car cela revient à tourner le dos à la volonté expresse du Seigneur:

" Je vous donne un commandement nouveau: Aimez-vous les uns les autres: comme je vous ai aimés vous devez vous aussi vous aimer les uns les autres. Si vous avez de l'amour les uns pour les autres, tous reconnaîtront que vous êtes mes disciples ". ( Jean 13 34 et 35 -15 1 à 17 - 17 21 à 23 )

Cet Evangile-là est subversif pour les églises locales, établies et instituées dans la division jugée normale.
Et le plus grave c'est qu'on n'a même pas conscience de l'état de péché et de désobéissance que représente en permanence la fragmentation désastreuse de la fraternité chrétienne universelle en églises: églises-dénominations séparées les unes des autres et par conséquent, séparatrices des frères et soeurs qui sont, en chaque localité géographique, des membres du corps du Christ, l'unique Messie.

Pourtant ce qu'il pense et ce qu'il veut est clair. C'est sans doute le quatrième évangile qui l'exprime le plus clairement: lorsque le Seigneur y parle de l'unité de l'Eglise, il n'enploie pas le mot église , par exemple, l'allégorie du cep de vigne et des sarments:

" La vraie vigne c'est moi...Je suis la vigne, vous êtes les branches...une branche ne peut donner de fruits toute seule, elle doit rester sur la vigne....Si quelqu'un reste attaché à moi comme je suis attaché a lui, il donne beaucoup de fruits....Je vous ai aimé comme le Père m'a aimé. Restez dans mon amour.... Vous resterez dans mon amour si vous obéissez a mes commandements: aimez-vous les uns les autres comme je vous ai aimés. Si quelqu'un donne sa vie pour ses amis, c'est la plus grande preuve d'amour.... ce que je vous commande c'est de vous aimer les uns les autres."( Jean 15 1 à 17 )

" Les uns les autres " c'est à dire entre sarments, entre branches de la vigne, entre disciples du Maître, entre amis de Jésus. Non pas entre protestants ou entre catholiques ou entre anglicans, mais entre fidèles du Seigneur ressuscité, entre tous. Quel jugement contre chaque église ! ! !En chaque lieu de vie, cette communion dans l'amour fraternel, cette communion visible de rencontre, de prière commune, de partage, d'entraide et de vie, jour après jour. Ce n'est pas un idéal ni un rêve mais c'est le grand commandement du Seigneur Jésus lui-même.

Se conformer à se commandement est au-dessus de nos forces et de nos bonnes volontés. Mais avec ce commandement Jésus fait une promesse: le don du Saint Esprit qui viendra sans cesse nous aider à aimer tous nos frères, par dessus toute barrière d'église, de confession, de tradition religieuse, ou de " dissuasion " par les dirigeants des églises établies.

Comment ne pas voir que l'évangile de Jésus est là encore, terriblement subversif ? Le refus des barrières ecclésiastiques et la résistance à la désunion instituée et établie depuis l'aube du christianisme, n'est-ce pas unecontestation radicale des valeurs et des pouvoirs ecclésiastiques établis ?

De même que l'évangile de l'amour des ennemis est subversif pour tous les pouvoirs politiques de toute société humaine, de même l'Evangile de l'amour fraternel en Église unie est subversif à l'encontre de toute église dénominationnelle ( quelle que soit par ailleurs le degré de son ouverture oecuménique ! ) Résistance !

Sur ces deux fronts où l'amour selon Dieu nous est ordonné ( le front de notre relation aux humains des sociétés qui mobilisent notre service et notre coopération et le front de notre relation aux chrétiens auprès desquels Dieu nous place ) sur ces deux fronts de combat où le Maître nous a précédés, il nous faut courageusement lutter. Non pas par insurrection, mais par non-coopération à tout ce qui divise le corps du Christ. Lutter pour pratiquer la non-violence sociale et politique de l'Evangile de Jésus, lutter pour pratiquer l'unité ecclésiale dans sa plénitude; c'est à dire, dans les deux cas, pour pratiquer cet amour qui reflète l'amour du Père pour son fils et l'amour du fils pour tous les hommes. Double résistance spirituelle à apprendre ! Non point rêver de changer le monde ( la Parousie va le faire ) ni de changer les églises ( la Parousie va le faire ). Pas d'idéalisme !

Mais personnellement, individuellement, localement, par petits groupes de " résistants " conformes à Jésus, cesser chaque jour de pécher contre l'amour mais pratiquer l'Evangile de l'amour.

Tel est le "fruit " porté par chaque sarment de la vigne. Tel est le fruit qui glorifiera Jésus et qui sanctifiera le Nom de notre Père qui est dans les cieux.

7° La double repentance à pratiquer

La proclamation de la bonne nouvelle du Royaume de Dieu qui arrive vite s'accompagne toujours de l'appel à la repentance, c'est à dire d'un changement radical de mentalité et d'un comportement nouveau conforme à l'Evangile.

C'est ainsi que Jean-baptiste, annonçant l'arrivée imminente du Royaume et du Messie, ajoutait: " Retournez à Dieu et changez de conduite car le Royaume de Dieu est proche !" (Matthieu 3 2 )

De la même façon l'Evangile de Jésus comporte toujours et se conclue toujours par l'appel à la repentance:

" Le Royaume de Dieu est là proclame Jésus ! Repentez-vous ( changez votre façon d'être ) et croyez à la bonne nouvelle " (Marc 1 15 )

Repentance et foi qui sont une mise en pratique effective de la parole du Maître, un engagement précis pour suivre Jésus ( et nullement une réconciliation avec l'église ! )

Que sera donc la repentance des chrétiens que nous sommes à partir de cet Évangile de Jésus mieux compris et mieux cru ? En quoi notre "religion chrétienne", avec ses croyances et ses lignes de conduite, devront-ils être changés ou bouleversés ?

Pour nous mettre en conformité avec cet Évangile d'amour radical et absolu incarné par Jésus, notre repentance constante devra être double:

Double repentance à pratiquer:

D'une part dans la sphère ecclésiale, je veux dire dans notre façon de vivre " en église " vivre en membres du corps du Christ dans notre localité d'abord au quotidien. D'autre part dans le domaine politique, social, professionnel, culturel, familial, et c. ( toutes nos relations avec nos semblables quels qu'ils soient ). En ce qui concerne la vie entre chrétiens qui aiment et servent Jésus, notre repentance consistera à pratiquer, avec un nouveau style de vie et un nouvel état d'esprit, l'unité et la communion d'amour fraternel avec tous les frères et toutes les soeurs en Christ des diverses dénominations, grandes ou petites, dans notre ville ou notre village ou notre quartier.

Non pas " faire de l'oecuménisme " mais pratiquer l'unité telle que Jésus nous la commande et telle qu'il la demande pour nous tous à son Père . ( Jean 17 ).

En somme, cesser de contribuer et de coopérer à tout ce qui divise et fragmente injustement l'Eglise,une et indivise du Seigneur Jésus. Et mettre nos frères séparés dans notre coeur et dans notre emploi du temps, pour les aimer en vérité. Et si pour tout cela, il nous faut contrarier les chefs et dirigeants de nos églises diverses et séparatrices, eh bien ! apprenons à déplaire aux hommes pour plaire à Dieu !

" Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes! " répétaient les apôtres.

Quant au domaine politique et social de notre repentance nécessaire, là aussi c'est l'ordre d'aimer nos ennemis privés ou publics qui va nous transformer et nous mobiliser. Et là encore ce ne sera pas une petite affaire car le prix à payer sera très élevé, nous le savons. Participer au témoignage subversif de Jésus coûte très cher. Car si notre adhésion à la ligne politique d'amour de l'ennemi nous conduit à refuser notre participation à tout ce qui prépare l'éventuelle destruction de l'ennemi, à tout ce qui vise à lui nuire et à l'éliminer, donc à résister à l'Etat et à dire " non " aux autorités civiles et... religieuses, à coup sur cela mène loin.

Les idées subversives qui nous empêchent de hurler avec les loups pour rester des " brebis au milieu des loups " et aimer très concrètement les ennemis, ces idées là ne peuvent que nous marginaliser radicalement et nous faire détester par tout le monde.

Mais le solide fondement demeure: " Aimez vos ennemis ! " parole du Seigneur !

Que dire de plus ? Mieux vaut maintenant laisser s'exprimer en toute liberté et unité fraternelle, nos réactions, nos protestations, nos refus, nos perplexités, nos peurs et interrogations, dans l'amour de Dieu manifesté en Jésus, notre Seigneur, notre Sauveur...et notre modèle.

"Il y a deux pouvoirs dans le monde: le pouvoir de celui qui prend une tuniqueet le pouvoir de celui qui se laisse dépouiller le pouvoir de celui qui a tout et le pouvoir de celui qui n'a rien le pouvoir de celui qui porte des armes et le pouvoir de celui qui garde les bras ouverts. Il y a deux pouvoirs dans le monde: le pouvoir de la force et la force d'aimer."
(Pasteur Henri Lindegaard)

Signe:
Georges Siguier : 14 rue St Jacques 81 200 Mazamet , pasteur église réformée. (à la retraite)

lundi 9 avril 2012

Brasil e Portugal assinam acordo de cooperação acadêmica

Meta é desenvolver novas ideias 
relacionadas com a docência e a pesquisa

O Grupo de Tordesilhas, formado por 48 universidades do Brasil, Espanha e Portugal, fomentarão projetos de colaboração comuns e estáveis em matéria docente, pesquisa e desenvolvimento social, segundo o convênio assinado por representantes desses centros acadêmicos.

O reitor da Universidade de Salamanca, Daniel Hernández, e o da Universidade Federal do Paraná, Zaki Akel Sobrinho, como presidente e vice-presidente do Grupo Tordesilhas, respectivamente, participaram da assinatura do acordo de colaboração com o subdiretor-general do Banco Santander, Jesús Rodríguez Almarza.

O acordo tem como objetivo reforçar o apoio por parte do banco espanhol ao 13º Encontro de Reitores do Grupo Tordesilhas de Universidades, cuja meta é desenvolver novas ideias relacionadas com a docência, a pesquisa e o desenvolvimento social entre as instituições de Educação Superior.

O Grupo Tordesilhas foi criado no ano 2000 durante o primeiro Encontro de Reitores de instituições acadêmicas da Espanha, Brasil e Portugal, que foi realizado no mesmo local em que foi assinado o histórico Tratado de Tordesilhas, em 1494. Com o convênio assinado, o Banco Santander põe à disposição dessas universidades verbas para a realização de diversos projetos e, principalmente, para o desenvolvimento do 13º Encontro de Reitores.

A entidade bancária patrocinou esta associação universitária desde sua criação, sendo que o último encontro ocorreu no mês de novembro de 2011, em Portugal

A Universidade de Valladolid, como organizadora do primeiro Encontro, foi escolhida como sede permanente do Grupo. Na atualidade, existem três sedes, uma em cada país: a do Brasil, na Universidade Federal do Estado do Rio de Janeiro (UNIRIO); a da Espanha, na Universidade de Valladolid, e a de Portugal, na Universidade de Coimbra.

Fonte
R7 Notícias
http://noticias.r7.com/vestibular-e-concursos/noticias/universidades-do-brasil-espanha-e-portugal-assinam-acordo-de-cooperacao-20120221.html

Copyright 
Agência Efe.

dimanche 8 avril 2012

Pede-se ser levantado

Você está falando de bens materiais, de coisa frágil. Se você tem certeza de que esses bens ficarão sempre com você, fique com eles sem partilhar com ninguém. Mas se você não é o senhor absoluto deles, se tudo que você tem depende mais da sorte do que de você mesmo, por que este apego a eles?”.[1]

Fuks conta que Freud, um dia depois do sepultamento do pai, sonhou com um cartaz onde estava escrito: “Pede-se fechar os olhos”. Mais tarde, em carta a Fliess, o pai da psicanálise falou dos sentidos subjetivos da frase: “era parte da minha auto-análise, minha reação diante da morte de meu pai, vale dizer, diante da perda mais terrível na vida de um homem”.[2]

Não vou entrar nos detalhes das leituras que o próprio Freud fez da frase que apareceu em seu sonho. Diria ao leitor que vale a pena ler Freud e a Judeidade. Pretendo aqui levantar uma proposta de Fuks: “há que ler o desejo: sem terra, sem pátria e sem objeto, ele vaga por um deserto, cujas trilhas conduzem o leitor à experiência limite mais-além do que aparece na imagem”. 

Texto sobre a anástase, segundo Sophronius, patriarca de Jerusalem (560-638), Anacreontica, 20, 1-54, in Patrologia Graeca 87, 3817-3824 (Ed. J.-P. Migne, Paris 1865)

É a partir dessa hermenêutica de Fuks, que vamos ler trechos do final da primeira carta de Paulo aos Coríntios.

... Foi sepultado e foi despertado do sono no terceiro dia, de acordo com o escrito”.

A frase acima, e a continuação do texto, é uma das mais importantes sobre a egeiro e anástasis, duas expressões gregas não substancialmente diferentes, que sintetizam a teologia da anástase dos cristãos do primeiro século. As traduções posteriores, e creio que dificilmente poderiam ser diferentes, criaram um padrão de imagem que dificultam a experiência do ir além. Por isso, fomos obrigados antes da tradução transversa fazer a desconstrução histórico-filosófica da anástase. 

As leituras da anástasis e egeiró remontam a Homero e ao grego antigo e com seus sentidos correlatos axanástasis, anhistémi e anazaó, que podem ser traduzidas por “ficar de pé”, “ser levantado” e “voltar à vida”, foram fundamentais para a construção do conceito anástase, amplamente utilizado pelas ciências do espírito. Mas é com Platão, na literatura filosófica, que vamos encontrar um debate fundamental para a teologia da anástase, quando apresenta a alma enquanto semelhança do divino e o corpo enquanto semelhança do que é físico e temporário. 

Platão, em Fédon[3], num diálogo entre Sócrates e seus amigos defendeu a idéia da imortalidade da alma. Sócrates foi condenado à morte por envenenamento, mas não teve medo, por crer ser a alma imortal. Para Platão, as almas possuem semelhanças com as formas, que são realidades eternas por trás do mundo físico, natural. Nesse sentido, para Platão, o corpo morre, mas a alma não. Ele parte do padrão cíclico da natureza, frio/ quente/ frio, noite/ dia/ noite. Assim, os mortos despertam numa nova vida depois da morte: caso contrário, a vida desapareceria. 

E dirá através de Sócrates em Fédon: “(...) perguntemos a nós mesmos se acreditamos que a morte seja alguma coisa? (...) Que não será senão a separação entre a alma e o corpo? Morrer, então, consistirá em apartar-se da alma o corpo, ficando este reduzido a si mesmo e, por outro lado, em libertar-se do corpo a alma e isolar-se em si mesma? Ou será a morte outra coisa? (...) Considera agora, meu caro, se pensas como eu. Estou certo de que desse modo ficaremos conhecendo melhor o que nos propomos investigar. És de opinião que seja próprio do filósofo esforçar-se para a aquisição dos pretensos prazeres, tal como comer e beber?” 

Paulo conhecia a discussão filosófica grega acerca da anástase, já que isso se evidencia em seus escritos, principalmente no trecho que estamos analisando, mas é certo que construiu seu conceito também levando em conta a tradição judaica, acrescentando novidades ao debate teológico. Existem referências ao ser trazido de volta à vida nas escrituras hebraico-judaicas. Mas a preocupação judaica era existencial, como vimos em Qohélet. Mais do que remeter a um futuro distante, embora tais leituras estejam presentes na teologia de alguns profetas, as histórias de anástase relacionadas aos profetas Elias e Eliseu falam do aqui e agora. Aliás, este último, mesmo de depois de morto, trouxe à vida um defunto que foi jogado sobre sua ossada. Ao tocar os ossos de Eliseu, o morto ficou vivo de novo e se levantou. Esse caminho será a novidade da compreensão cristã/ helênica da anástase. 

Somos arautos de que o ungido foi levantado do meio dos mortos: como alguns podem dizer que não há o ser erguido dos mortos? E, se não há o despertar do sono da morte, também o ungido não foi levantado. E se o ungido não foi levantado, é inútil o que falamos e também inútil a nossa crença. Somos então testemunhas falsas, porque anunciamos que Deus ergueu o ungido. Mas se ele não foi levantado, os mortos também não são erguidos. E se os mortos não são erguidos, o ungido também não o foi. E, se o ungido não foi erguido, a nossa crença é inútil e vocês continuam a vagar sem destino. E os que foram colocados para dormir no ungido estão destruídos”. 

Outras fontes de Paulo foram o profeta Daniel e outras literaturas intertestamentárias, que trabalharam com a idéia de “despertar subitamente do sono”. Chifflot e De Vaux[4] situam o livro de Daniel no período helênico por entender que é uma edição de antigos fragmentos do período babilônico, compilados, organizados e contextualizados ao momento histórico descrito no capítulo onze. Nesse capítulo, as guerras entre lágidas e selêucidas, assim como as investidas de Antíoco IV Epífanes contra Jerusalém e o templo são narradas com riquezas de detalhes. Ao contrário do que acontece nos livros proféticos anteriores, aqui o autor cita fatos aparentemente insignificantes, querendo demonstrar que é uma testemunha ocular da história. Dessa maneira, a edição que conhecemos do livro de Daniel deve ser situada no período da grande perseguição de Antíoco IV Epífanes, possivelmente entre os anos de 167 e 164 a.C., segundo Chifflot e De Vaux, já citados. A partir desse enquadramento, os capítulos 7 a 12 de Daniel, enquanto edição são chamados de “vaticinia ex eventu”, dado que o texto é contemporâneo aos acontecimentos descritos. Esses capítulos expressam a reação contra a helenização da Judéia e das perseguições em curso, mas, paradoxalmente, uma forma de pensamento afetado pela civilização helênica. 

A partir da segunda metade do livro, o autor trabalha sobre dois temas registrados na primeira metade: que o judeu deve ser fiel a Deus em meio à tentação e à provação; e que Deus defende o servo leal que prefere morrer a violar os mandamentos. Nos seis capítulos finais, o sábio (ou grupo de sábios, cujos escritos foram compilados por um redator) retoma o conteúdo das visões que teve em relação à profanação do templo, em 167 a.C., e o erguimento da “abominação desoladora”. 

Durante o período helênico idéias novas afloraram em meio à vida judaica, entre elas a esperança da recompensa escatolõgica apresentada pelas profecias apocalípticas, como em 2Macabeus 7, Daniel 12:2-3 e o Escrito de Damasco 4:4, que se traduzem concretamente na anástase. 

Assim, os elementos novos da compreensão paulina da anástase já aparecem delineados no profeta Daniel: “Muitos dos que dormem no pó da terra despertarão, uns para a vida eterna, e outros para vergonha e horror eterno. Os que forem sábios, pois, resplandecerão como o fulgor do firmamento; e os que a muitos conduzirem à justiça, como as estrelas, sempre e eternamente”. Paulo, porém, somará um componente existencial à compreensão de Daniel, dirá que a morte, o maior de todos os odiados pela espécie humana, será privada de força. 

Caso o ungido só sirva para esta vida, somos as pessoas mais dignas de lástima. Mas o ungido foi levantado dentre os mortos e foi o primeiro fruto dos que foram colocados para dormir. Porque se a morte chegou pela humanidade, também o ungido dará à luz nova vida. Como morre a espécie, no ungido ela recebe vida. E isso acontece numa ordem: o ungido é o primeiro fruto, depois os que pertencem ao ungido, quando ele aparecer. E veremos o limite, quando o ungido entregar o reino a Deus e Pai, e tornar inoperante o império, os poderes e os exércitos. Convém que seja rei até derrubar os odiados por terra. O último odiado a ser privado de força é a morte, porque o resto já foi colocado debaixo de seus pés”. 

É interessante que Paulo em seu texto sobre a anástase cita o dramaturgo, filósofo e poeta grego Menandro (342-291 a.C.), que num verso disse: “as más companhias corrompem os bons costumes”. E voltando ao Misantropo: “insisto que, enquanto você é dono deles, você deve usá-los como um homem de bem, ajudando os outros, fazendo felizes tantas pessoas quantas você puder! Isto é que não morre, e se um dia você for golpeado pela má sorte você receberá de volta o mesmo que tiver dado. Um amigo certo é muito melhor que riquezas incertas, que você mantém enterradas”. Tudo indica que Paulo gostava de teatro e de comédias. 

Que Paulo recorreu à tradição profética fica claro quando cita o profeta Oséias literalmente: “eu os remirei do poder do inferno e os resgatarei da morte? Onde estão ó morte as tuas pragas? Onde está ó morte a tua destruição?”. Mas há uma correlação entre Platão e a tradição hebraico-judaica, que pode ser lida nesta carta de Paulo. Isto porque, como afirma Fuks, o leitor desconstrói, pois ler não é repetir o texto: é um modo de criação e de transformação. Por isso, digo que ler é um ato de anástase. E Paulo trabalhou de forma brilhante o termo, tanto nas suas leituras e estudos, como na reconstrução do próprio conceito. 

Que farão os que se batizam pelos mortos, se os mortos não são chamados de volta à vida? Por que se batizam então pelos mortos? Por que estamos a cada hora em perigo? Protesto contra a morte de cada dia. Eu me glorio por vocês, no ungido Iesous a quem pertencemos. Combati em Éfeso contra animais ferozes, mas o que significa isso, se os mortos não podem ressurgir? Comamos e bebamos, porque amanhã morreremos. Mas não vamos nos enganar: as más companhias corrompem os bons costumes”. 

Na sequência da tradição hebraico-judaica, ou como diz Fuks, “os antigos hebreus não estavam trabalhados, como nós, pela necessidade de abstração, de síntese e de precisão na análise conceitual do real, herança dos gregos”, Paulo está preocupado com o corpo, com a vida. 

Mas alguém pode perguntar: como os mortos são trazidos à vida? E com que corpo? Estúpido! O que se semeia não tem vida, está morto. E, quando se semeia, não é semeado o corpo que há de nascer, mas o grão, como de trigo ou qualquer outra semente. Deus dá o corpo como quiser, e a cada semente o corpo que deve ter. Nem toda a carne é uma mesma carne, há carne humana, de animais terrestres, de peixes, de aves. E há corpos celestes e corpos terrestres, uma é a dignidade dos celestes e outra a dos terrestres. Diferente é o esplendor do sol do esplendor da lua e das estrelas. Porque uma estrela difere em brilho de outra estrela. Assim também o ser levantado dentre os mortos. Semeia-se o corpo perecível; levantará sem corrupção. Semeia-se na desgraça, será levantado em excelência. Semeia-se em debilidade, será erguido vigoroso. Semeia-se corpo controlado pela psiquê, ressuscitará corpo espiritual. Se há corpo controlado pela psiquê , também há corpo espiritual”. 

Para Paulo, anástase leva à uma teologia da vida que nasce do corpo. Mas, não é simplesmente ter de volta a vida do corpo material, tanto que em certo momento Paulus diz que “deveremos ser a imagem do homem do céu”. 

Assim também está escrito: o primeiro ser humano, terrestre, foi feito ser-que-deseja, o futuro humano será um espírito-cheio-de-vida. Mas o que não é espiritual vem primeiro, é o natural, depois vem o espiritual. O primeiro ser humano, da terra, é terreno; o segundo humano, a quem pertencemos, é celestial. Como é o da terra, assim são os terrestres. E como é o celeste, assim são os celestiais. E, como somos a imagem do terreno, assim seremos também a imagem do celestial”. 

Ícone da anástase
O pensamento grego, platônico, está presente na anástase paulina, já que a eternidade não é construída em cima da carne e do sangue. Vemos aqui a dualidade entre a realidade física e o mundo das formas. O dualismo metafísico de Paulo admite aqui duas substâncias que regem o ser humano, no mundo natural, a psiquê, e no mundo pós-anástase, o pneuma. E dois princípios, nesse sentido bem próximo a Platão, o bem e o mal. 

E agora digo que a carne e o sangue não podem herdar o reino de Deus, nem a corrupção herdar a eternidade. Digo um mistério: nem todos vamos adormecer, mas seremos transformados. Num momento, num abrir e fechar de olhos, ante a última trombeta, porque a trombeta soará, os mortos serão levantados incorruptíveis, e seremos transformados. Convém que o corrompido seja tornado eterno, e o que é mortal seja tornado imortal. E, quando o que é corruptível se vestir de eternidade, e o que é mortal for transformado em imortal, então será cumprida a palavra que está escrita: a morte foi conquistada definitivamente. Onde está, ó morte, a tua picada? Onde está, ó inferno, a tua vitória? Ora, a picada da morte é o desviar-se do caminho da honra e da justiça, e a força do erro é a lei. Mas a alegria que Deus dá é a vitória por Iesous, o ungido, a quem pertencemos. Sejam firmes e persistentes, abundantes no serviço daquele a quem pertencemos, conscientes de que o trabalho árduo e duro não é desprezado por aquele a quem pertencemos”. 

Caso voltemos à análise do conceito anástase no capítulo 15 da primeira carta aos Coríntios, tomando como ponto de partida o desafio de Fuks: “há que ler o desejo: sem terra, sem pátria e sem objeto, ele vaga por um deserto, cujas trilhas conduzem o leitor à experiência limite mais-além do que aparece na imagem”, vemos que Paulo traduziu para as novas gerações o desejo judaico-helênico, humano, da anástase: “Pede-se ser levantado”. 

Referências
[1] Menandro, O Misantropo. Site: Oficina de teatro. WEB: www.oficinadeteatro.com 
[2] Betty Fuks, Freud e a Judeidade, a vocação do exílio, Rio de Janeiro, Jorge Zahar Editor, 2000, pp. 127-133. 
[3] Platão, Fédon, Coleção Os Pensadores, São Paulo, Nova Cultural, 1987. 
[4] Th.-G Chifflot e R. De Vaux, La Sainte Bible, Les Editions Du Cerf, Paris, 1973. Tradução: A Bíblia de Jerusalém, Ed. Paulinas, São Paulo, 1985, p. 1347.

Fonte
Jorge Pinheiro, Teologia Bíblica e Sistemática, o ultimato da práxis protestante, São Paulo, Fonte Editorial, 2012.

samedi 7 avril 2012

De passagem

Sou leitor do rabino Nilton Bonder. E acho que você só vai ganhar, caso se torne um também. E aqui reproduzo um texto dele sobre a noite de Pessah. Boa leitura. JP.

Rabino Nilton Bonder 

"
Ano após ano comentamos sobre os significados de Pessach. Um, o mais objetivo de todos, no entanto, nos escapa. O nome do próprio evento: Pessach (Páscoa). Os israelitas sacrificaram cordeiros e com seu sangue mancharam os umbrais de suas portas protegendo-se da ação do Anjo da Morte sobre seus primogênitos. Porém o próprio texto da Torá usa este nome como um verbo: "ve-raiti et ha-dam u-PaSaCH'ti aleichem" (e verei o sangue e saltarei sobre vós). O ato de passagem é registrado no inconsciente de forma tão impactante que este é o dia: o dia de passagem.

O verbo passar é um verbo estranho. Há nele algo de impermanente e ao mesmo tempo algo de perpetuidade. Quem passou já não mais está; permanece, no entanto, o registro. Se não lembramos de um momento de alegria ou de sofrimento ele não existiu. Uma máxima da sabedoria Idische diz: " O que foi, foi e não retorna" e quem viver viverá para compreendê-la.

No entanto, há dois lugares distintos desde onde podemos enxergar a vida. Podemos olhar a vida pela perspectiva da permanência e descobrir que realmente nada fica. As pessoas gradualmente se modificam a nossa volta: conhecemos novas almas e personalidades enquanto nos despedimos de outras. Nossos endereços do passado, nossas paisagens, nossas estradas vão ganhando novo jeito. As fotografias amarelam, o saído da fábrica passa a ranger, as fibras viçosas dão lugar a estrias e esgarçamento. Vus geven is geven !

Ou podemos entender este mundo pelo olhar da "passagem". Quem passa faz uma marca nos umbrais da história. Esta marca é o registro daquilo que passou -- memória contada de geração em geração. Quem puder olhar a vida como Pessach sem o apego de parar, encontrará o gosto da Redenção, da salvação que afasta o Anjo da Morte. A Liberdade manifesta na saída do Egito é a descoberta do olhar de passagem. Sem considerar este mundo como nossa morada eterna, sem fazer nele planos definitivos, somos mais livres.

A grande doença do mundo do consumo de nossos dias é querer evitar que celebremos a vida por Pessach - por passagem. Mas é de passagem, livres da escravidão da permanência, que temos coragem de abrir nossas portas ao Profeta Elias. A festa da primavera, da vitória da vida sobre o inverno, não é a festa do triunfo permanente, mas celebra a passagem que revigora, renova e dá esperança.

Celebrar Pessach é rever o Chametz, o levedo-impureza, que se agrega a nossa alma a medida que a vida passa. Em nosso afã de conter esta passagem, de estanca-la, a existência se torna pesada, enfadonha e tomada por medos de perda.

Abre a porta e a janela. Sai das trevas dos temores do que nos é reservado no futuro pois este é tão deprimente como um passado que "foi e não mais será". Junte a sua família em torno de uma mesa mágica encantada pelo carinho e por laços de amor que nos aproximam. Permita que a leve embriaguez do vinho doce se misture com o verdadeiro ingrediente da Hagadá - o passado e o futuro condensados neste momento ( Como se nós mesmos tivéssemos sido tirados do Egito!). Celebre o amargo, beba das lágrimas, recline como os bem-sucedidos, relembre do secreto manifesto no Afikoman, fale das receitas irresgatáveis do passado e reconheça aquelas do presente que jamais serão reproduzidas no futuro. Viva um verdadeiro Seder como o da primeira noite. Naquela noite, diferente das outras, família reunida num registro primitivo e insconsciente, celebrava a passagem da vida, da transitoriedade de tudo.

Olhos nos olhos em torno da mesa enquanto que do lado de fora este registro de olhares marcava as portas onde o mórbido fica impotente.

A porta por onde entra o Profeta Elias é a porta por onde nós mesmos entramos e por onde também saímos. É esta porta aberta que nos relembra da "passagem" e nos faz mais humildes.

Pois nesta noite de saber que o "estrangeiro" somos nós mesmos, que o "visitante" e não o residente somos todos nós é a noite da Festa da Passagem. Sagrado o que foi e sagrado o que será. Mas e esta noite?

Esta noite é diferente de todas as outras. Pois nas outras noites o tempo passa e nós nos agarramos em desespero ao que parece ficar. Mas nada fica. Nesta noite nós é que nos fazemos de passagem. Entregues a este fluxo, sem medo, mas com prazer, gira a vida a nossa volta e a esperança é o gosto final de uma noite de dormir tardio
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"

vendredi 6 avril 2012

O banquete da Páscoa


A ressurreição, de Rafaello Sanzio

Ela virou e respondeu em hebraico: Meu mestre!

[De Montpellier, França, 2005] -- Na sala, o notebook toca música brasileira. Eu, Naira e Paloma convidamos quatro jovens para o almoço de Páscoa: Andreas, alemão, que estuda engenharia; Georgine, de Barcelona, que estuda economia; Térèse, alemã, que estuda Teologia; e Serge, de Barcelona, que veio passar uma semana em Montpellier. Jovens cujas famílias estão longe, cristãos na diáspora acadêmica.

Enquanto eles conversam, Djavan canta que amar é um deserto e seus temores, e a vida vai na cela dessas dores. Lá fora, junto ao pinheiro, companheiro da janela da sala, a primavera chega a passos largos. Eu preparo coelho a caçadora e Naira manchon de canard. Essas serão as carnes do almoço. O almoço é a francesa, com toda a liturgia que isso implica. E os paralamas do sucesso dizem que o calibre do perigo é não saber de onde vem o tiro.

Como vocês notaram estamos em pleno domingo de Páscoa. E quando se fala de Páscoa, se fala de morte, já que não haveria ressurreição se não houvesse morte. Donde, procedem os temores de Djavan e dos paralamas. E isso me leva à teologia, através de um velho amigo dos últimos anos, Paul Tillich.

Ele conta em sua autobiogafia, “Minha busca pelo Absoluto”, que a primeira Guerra Mundial colocou um ponto final em sua formação, pois sua geração foi chacoalhada de tal maneira pela guerra, que deixou para trás sua existência individualista e predominantemente teórica.

Tillich serviu como capelão do exército alemão de setembro de 1914 a setembro de 1918. Ele conta que “antes que as primeiras semanas tivessem passado, meu entusiasmo original desapareceu, e depois de alguns meses me convenci de que a guerra duraria indefinidamente e arruinaria toda a Europa. Acima de tudo, vi que a unidade das primeiras semanas era uma ilusão, que a nação estava fendida em classes, e que as massas industriais consideravam a Igreja como um aliado incontestado dos grupos governantes. Esta situação se tornava mais clara conforme se aproximava o fim da guerra. Produziu a revolução que fez desmoronar a Alemanha imperial. O modo como tal situação deu origem ao movimento socialista religioso na Alemanha já foi descrito. Porém, eu quero acrescentar algumas reflexões”.

Revela que apoiou o movimento socialista que fez a revolução de 1918 na Alemanha, revolução que foi morta pela fraqueza dos proprios socialistas, por seus erros politicos, como a utilização do Exército na repressão aos comunistas; por razões econômicas, como a inflação galopante; e pela volta das forças reacionárias que cresceram nos anos vinte. “Minha empatia com os problemas sociais da revolução alemã teve raízes em minha infância (...). Talvez fosse uma gota do sangue que induziu minha avó a construir barricadas na revolução de 1848, talvez a impressão deixada pelas palavras dos profetas hebreus contra injustiça e pelas palavras de Jesus contra os ricos, estas palavras eu aprendi de cor quando menino”.

E Tillich constata que essa empatia aumentou com o passar dos anos e se transformou em militância socialista religiosa que, depois da segunda Guerra Mundial definhou em resignação e amargura por ver o mundo dividido em dois grupos todo-poderosos, que esmagaram as sobras de um socialismo democrático e religioso. Mas, confiante no futuro,  afirma: “se a mensagem profética é verdadeira não há nada além do socialismo religioso”.

Quando Tillich fala de socialismo, fala da necessidade incondicional de justiça, presente no coração humano, e que deve fundamentar toda ação política. E isso só é possível se o amor ágape fecundar a política e produzir frutos de justiça. Por isso, socialismo verdadeiro é aquele socialismo que está pleno de sentido último [ultimate concern] e transcendência. Se isso não se der, o socialismo se transformará em quase-religião, idolatria que violenta e oprime o ser humano.

Ao falar de Páscoa, ao nos lembrarmos da ressurreição, nos vem à mente os dois dias e meio de silêncio e tristeza, que marcaram a pós-morte de Jesus. Por que esses quase três dias? Na verdade, eles fazem parte de uma pedagogia que transcende. Através desses quase três dias de silêncio e tristeza, Deus possibilitou aos discípulos a aprendizagem da unidade do corpo. Em meio ao silêncio daqueles que fogem e se escondem, em meio ao silêncio da dor da separaçao daquele que é querido, e da tristeza diante daquele que está morto, mas devia estar vivo, os discípulos se uniram, abandonaram velhas brigas e juntos oraram pela misericórdia daquele que é amor.

A unidade foi selada por condições tão adversas. E Jesus levantou-se para dizer que o que separava não separa mais. Agora, ao invés de silêncio temos louvores; ao invés de tristeza, alegria; ao invés de morte, vida.

E assim, como a primavera que cobre de flores o jardim em frente de minha casa, que faz algumas semanas estava seco, a Páscoa possibilita o encontro. Estamos reunidos ao redor de uma mesa, brasileiros, espanhois, alemães. Oramos em francês, mas falamos também em português, espanhol, alemão.     

Quero dizer a Djavan que de fato há o momento do deserto, do temor e da dor, mas já não pode durar para sempre. Quero dizer aos paralamas que já sabemos de onde vem o tiro, por isso o perigo pode ser enfrentado. A mensagem é verdadeira e por isso o mundo será coberto pela justiça. O Cristo ressurreto nos une, e o mundo conhecerá sua glória e o amor que tem por nós.

O banquete da Páscoa estava delicioso, porque foi multiplicado, porque foi ágape de paz, amor e justiça.

Jesus disse: Não me segure, pois ainda não subi para o meu Pai. Vá se encontrar com os meus irmãos e diga a eles que eu vou subir para aquele que é meu Pai e o Pai deles, o meu Deus e o Deus deles. [João 20.16-17]. 

Fonte: Jorge Pinheiro, Teologia Bíblica e Sistemática, o ultimato da práxis protestante, São Paulo, Fonte Editorial, 2012.
Rafaello Sanzio (1483-1520), autoretrato

dimanche 1 avril 2012

A defenestração de Xixuaú

Os heróicos anabatistas não batizavam seus filhos pequenos. Caso houvesse qualquer benefício no batismo infantil, as crianças anabatistas estavam fora dela. Se o batismo infantil fosse necessário para a salvação das crianças, então, os filhos dos anabatistas estariam perdidos. Mas eles não estavam nem aí. Por que? A razão dos anabatistas recusarem o batismo às crianças pequenas não é segredo para ninguém. Só quem tem consciência do bem e do mal e erra o alvo – e Paulo, o apóstolo, diz que todos erramos o alvo – precisa de regenerar-se em Cristo, e ser justificado pela graça, através da fé. Para os anabatistas, as crianças pequenas não se enquadram nessa compreensão: mesmo quando cometem erros, o fazem sem consciência de bem e mal. É por isso que anabatistas e alguns dos seus companheiros de estrada afirmam que todas as crianças estão salvas, todas elas, porque ao não ter consciência moral de bem e mal em suas vidas estão cobertas pelo sacrifício vicário do Cristo.


hawah e hadam

A defenestração de Xixuaú
Ou, onde é mesmo que mora o pecado?

Por Jorge Pinheiro

A compreensão ordinária apresenta hadam, o cara que veio da terra, e hawah, a mulher que é vida, defenestrados da floresta por iavé, senhor do bem e do mal. Bem, defenestrados é um exagero, porque lançados pela janela seria impossível, porque floresta não tem janela. Mas a palavra defenestrados traduz bem o ato de violência e serve como ilustração sobre a apreciação que o senso comum faz da saída do casal de Xixuaú. Para quem não sabe, o rio Jauaperi é o coração da Amazônia e Xixuaú está lá, uma reserva com animais incríveis, vegetação exuberante e igarapés que deixaram hadam e hawah deslumbrados.

A teoria do pecado original é uma maneira transversa de ver a estória humana e flui em direção a um mar grande, uma outra teoria, a do estado de degradação da humanidade. Considera que a natureza humana foi corrompida por um erro original e que todo o humano está em estado de pecado porque é descendência de hadam e hawah. Às vezes, chamado de “o primeiro pecado”, “ou pecado de hadam” ou “o pecado dos pais”, a teoria toma formas diferentes na pluralidade do pensamento cristão, o que leva o pecado original a ser descrito de diferentes maneiras, indo da simples deficiência, como um aleijão, do tropismo ao pecado, de que somos flores do mal, o que pode ou não excluir qualquer idéia a priori de culpa, até a idéia de natureza degenerada e de culpa coletiva. Estas concepções levam a significados na teologia da essencialização do humano, particularmente em relação à graça e ao livre arbítrio.

Feios, sujos e malvados
“...propterea sicut per unum hominem in hunc mundum peccatum intravit et per peccatum mors et ita in omnes homines mors pertransiit in quo omnes peccaverunt...”


Feios, sujos e malvados mergulhados na corrupção


Parece que Ettore Scola tinha razão, teríamos sido condenados a viver em um muquifo? Homem, mulher, filhos e parentes, amontoados? E até com a ou o amante, junto, a brilhar na meia luz mortiça? A teoria do pecado original parte de algumas referências das escrituras judaico-cristãs, as epístolas de Paulo aos romanos (Rm 5.12-21) e aos coríntios (1Cor 15.22) e uma passagem do Salmo 51. Mas a primeira exposição sistemática sobre a condeção ao barraco foi proposta por Agostinho de Hipona, no século IV.

É importante notar, porém, que o referido texto fundante do relato, não apresenta menção ao "pecado original". E a palavra hadam, o da-terra, tem uma dualidade de sentido, primeiro enquanto pessoa do sexo masculino, mas também como agrupamento, espécie. Jean-Michel Maldamé ao analisar este duplo aspecto da universalidade do texto bíblico diz que hadam deve ser considerado como o pai de todos, uma personalidade coletiva que representa a humanidade. (Péché originel, péché d'Adam et péché du monde. Arquivo: http://biblio.domuni.eu/articlestheo/pecheor/po000002.htm).

O pensamento rabínico não concorda com a visão da danação de origem, que se reproduz ad aeternum. Ao contrário, a considera uma perversão da mitologia cristã. E tal compreensão também está ausente no Corão, embora não seja visto assim por todos os muçulmanos. O certo é que para Mahommed, hadam é o pai comum dos humanos e o primeiro profeta do Islã.

Mas a formalização do conceito, entre os cristáos do medievo, partiu de Agostinho, em sua leitura da epístola aos romanos, feita na época em que combatia o monge celta Pelágio, que via a criação e a existência como convite ao belo, puro e bom, mesmo depois do casal de índios ter deixado Xixuaú.

Agostinho, pateando nas pegadas de Orígenes, a partir do neoplatonismo, procurou responder a algumas questões: por que o mal existe? Por que a morte existe? E deu uma resposta instrumental, ao citar o apóstolo quando disse que se por um hadam o errar o alvo entrou no cosmo, e com o pecado a corrupção, assim a corrupção passou a toda a humanidade porque todo mundo erra (Rm 5,12).

O texto escrito à comunidade de fé de Roma, mencionado acima, fala do erro de hadam como a ofensa de uma pessoa, não dogmatiza o ato, como Agostinho se sentiu obrigado a fazê-lo, numa leitura sem paralelo com o texto de Bereshit.

Paulo disse que sua formação intelectual aconteceu aos pés de Gamaliel, ou sejam que ele era um fariseu. E por ser fariseu, usou a hermenêutica, middot, ensinada pelos perushim, fariseus. A leitura tipológica era uma regra dessa hermenèutica. O princípio é: "o gesto dos pais é um espelho para o filho”. Em outras palavras, "a experiência de tudo o que foi vivido pelos patriarcas, incluindo hadam, vai acontecer aos seus descendentes".

Paulo aplica este método em 1Coríntios 10, que é um midrash baseado em Números 20.8. Este é um processo hermenêutico que sobrevive no ditado rabínico: "A história não se repete, gagueja".

Agostinho chamou a ação do casal de pecado de origem. Para explicá-lo disse que se transmitia a todos os humanos, por geração, herdada como defeito. E seguiu as pegadas do preconceito contra a sexualidade humana, tão denegrida pelos estóicos. Tal interpretação choca-se com o texto de Bereshit, que fala da árvore como do "conhecimento do bem e do mal", expressão que traduz a idéia de consciência diante das alternativas da existência, que faz do humano sapiens e o separa do restante do reino animal. O emparelhamento do "pecado de origem" com as relações sexuais produziram uma rica e trágica mitologia cristã, incluído aí a idéia da maçã, para uns, e da vagina como abertura para o inferno, para outros. Mas só podemos falar de consciência diante do bem e do mal, a partir de Bereshit 3.7-13, que descreve a compreensão da incompletude existencial, que diante dos limites, dos quais a morte é o maior, lança o humano a sonhar com a imortalidade.

A presença da teoria do pecado de origem nas denominações cristãs foi sendo consolidada com o correr dos séculos. A teoria agostiniana teve influência em quase toda a teologia ocidental. No segundo Concílio de Orange, quando a liberdade de ação e pensamento de Pelágio foi condenada, parte da doutrina de Agostinho recebeu aprovação oficial. Mas o design da predestinação rígida foi rejeitado. Tal tentativa católica de criar um equilíbrio do agostinianismo esbarrou posteriormente na leitura reformada, que levou às últimas consequências a interpretação trágica do pecado de origem.

Os cristãos orientais, assim como os anabatistas no Ocidente, preferiram uma abordagem diferente para a questão da graça e do errar o alvo, apoiando-se na idéia de theosis, isto é, na busca da união com o Eterno, que foi chamada também de processo de santificação e glorificação. Os dois grupos se reconhecem mais nas teses de João Cassiano do que nas de Agostinho. Por isso, são considerados semi-pelagianos. Entendido aqui que o semi-pelagianismo, teoria que se desenvolveu no sul da Gália, no século V, por João Cassiano, Vicente de Lerins e Salvian de Marselha, traduz uma reflexão teológica onde o ser humano não é visto como mestre de sua salvação, mas que esta, dom gratuito de iavé, deve repousar sobre a resposta positiva do humano consciente de seu afastamento de iavé. Nesta letura, há uma distinção entre o começo da fé, o abrir-se ao chamado de iavé, enquanto ato da vontade livre, e o progresso da fé, obra divina de santificação do humano redimido.

O Magistério católico formatou o ensinamento sobre a transmissão do pecado de origem com as críticas de Agostinho a Pelágio e, depois no século XVI, opondo-se à Reforma protestante. Tal formatação não significou a inclusão de todas as idéias de Agostinho, já que condenou as idéias agostinianas presentes na teologia reformada e também no pensamento jansenista.

Assim o Catecismo da Igreja Católica descreve o pecado de hadam: "O homem, tentado pelo diabo, deixou morrer em seu coração a confiança em seu Criador (Gn 3.1-11) e, abusando de sua liberdade, desobedeceu ao mandamento de Deus". (CEC397 -- "Catechisme de l'Église catholique", primeira edição francesa 1992. Versão definitiva com modificações, 1997, Édition française Pocket, N°3315, 1999. ISBN 2-266-09563-3). E explicita as consequências:

Dessa maneira, o catolicismo diz que por seu pecado Adão, como o primeiro homem, perdeu a santidade e a justiça originais que havia recebido de Deus não só para si mas para todos os seres humanos. E que em sua progênie, Adão e Eva transmitiram a natureza humana ferida por seu primeiro pecado, portanto, privada da santidade e da justiça originais. A essa privação os católicos chamam de pecado original. CEC 416-417.

O catecismo diz ainda que o pecado original é chamado de "pecado" de modo analógico: é um pecado "contraído" e não "cometido", um estado e não um ato (CCC 404). Este estado é transmitido para a raça humana por "propagação", não por "geração", como proposto por Agostinho, que abriu a porta para a suspeita sobre a sexualidade. O Catecismo diz que não podemos especificar o modo como isso de deu.

Assim, a espécie humana seria em Adão um corpo doente. Por esta "unidade da humanidade" todos os homens estão implicados no pecado de Adão, como todos estão envolvidos na justiça de Cristo. No entanto, “a transmissão do pecado original é um mistério que não podemos compreender plenamente". CEC 404.

Para o Magistério católico, vencer o pecado de origem é possível graças a ressurreição de Cristo. "A vitória sobre o pecado conquistada por Cristo nos deu situação melhor do que aquilo que o pecado tinha tirado". A situação humana é descrita como se segue:

"Embora específica para cada um (Concílio de Trento: DS 1513), o pecado original traduz em cada descendente de Adão o caráter de falta pessoal. É a privação da santidade e da justiça original, mas a natureza humana não está totalmente corrompida: ela é ferida em suas próprias forças naturais, sujeitos à ignorância, do sofrimento e do domínio do morte, e inclinada ao pecado (esta inclinação para o mal é chamado de "concupiscência"). O Batismo, dando vida à graça de Cristo, apaga o pecado original e retorna o homem a Deus, mas as conseqüências para a natureza, enfraquecida e inclinada ao mal, persistem no homem e no apelo à guerra espiritual". CEC 405.

E diante disso, apresentaram uma explicação especial para o dogma da conceição de Maria, posição única porque ela teria recebido antecipadamente os frutos da ressurreição de seu filho: "A Virgem Maria foi, desde o primeiro instante da sua concepção, por uma graça e favor singular de Deus Todo-Poderoso, em vista dos méritos de Jesus Cristo, o Salvador do gênero humano, preservada imune de toda mancha do pecado original", conforme afirmou o papa Pio IX, na bula Ineffabilis Iavé, que proclamou o dogma.

A teologia ortodoxa também emprega a expressão "pecado original", apesar de não usar o sentido proposto pelo catolicismo ocidental. Adere ao ensino dos pais da Igreja Oriental, de que o pecado do primeiro homem, com todas as conseqüências e a punição que sofreu, hereditário à espécie humana. Uma vez que cada ser humano é descendente do primeiro homem, ninguém está isento da marca do pecado, mesmo que tal pecado tenha acontecido para que um dia todos possam viver sem pecado.

E assim, tem sido desde o primeiro pecado do primeiro nascido entre os homens. Este pecado tem passado, com todas as suas consequências, a todos os descendentes naturais de Adão, disse Cirilo de Alexandria (apud John Karmiris, A Synopsis of the Dogmatic Theology of the Orthodox Catholic Church, Scranton, Pa.: Christian Orthodox Edition, 1973, p. 35-36).

Os ortodoxos mantiveram-se relativamente afastados dos debates ocidentais sobre a questão do pecado original, e tomaram uma posição de equilíbrio em alguns aspectos. Reconheceram que o pecado de hadam teve consequências para o cosmo, mas rejeitaram qualquer noção de culpa coletiva. Além disso, excluiram a ideia de que a natureza humana é tão corrupta que é incapaz de exercer livre arbítrio, ou seja, conforme as teorias da predestinação particular e da corrupção total defendida por João Calvino.

Em relação à transmissão do pecado original, os ortodoxos afirmaram que a transmissão do pecado original pela hereditariedade natural deve ser entendida em termos de unidade da natureza humana, na consubstanciação de todos os humanos, que estão unidos pela natureza em uma entidade mística. E isto porque a natureza humana é única e indivisível o que faz com que a transmissão do pecado desde o primogênito de toda a raça humana seja compreensível: "a partir de uma raiz, a doença se espalhou para toda a árvore. Adão é a raiz que viu a corrupção”. (Cirilo de Alexandria, fonte citada).

Outra questão a ser levantada, ao ler Bereshit 3, é se podemos falar pecado no sentido agostiniano, pois Paulo no seu texto aos romanos apresenta a lei como limite dinâmico entre o bem e o mal.

Vejamos esta questão. Ao invés de, por que a corrpção?, vamos perguntar por que o mal? Ora, as escrituras judaico-cristãs nos dizem que os pais comeram uvas verdes e as crianças tiveram seus dentes embotados (Ez 18.2) e que iavé é zeloso e repreende os erros dos pais nas gerações que se seguem (Dt 5.9). Então, parece haver uma sequência no fazer humano, seja ela biológica ou cultural e, por isso, também há uma cobrança de iavé diante da repetição dos erros antigos pelas novas gerações. Ou seja, o mal perpassa a existência humana.

Agostinho relacionou este mal à sexualidade, mas Bereshit apresenta a alienação/mal como afastamento do Eterno. É intessante ver que as escrituras judaicas dizem que morre quem peca, e que o filho não herda a falha do pai, nem a culpa do pai cai sobre o filho, pois a justiça ficará sobre o justo e a impiedade do ímpio sobre ele próprio. (Ez 18.20).

Portanto, a transmissão de fatores genéticos existe no sentido biológico, natural, assim como a tranmissão cultural enquanto gaguejar da história, mas não há transmisão da danação espiritual fora da escolha e ação humanas. O que é um paradoxo diante dos textos do parágrafo anterior, mas mostra culpa e pecado, presentes em Bereshit 4.7, não como falha e imposição hereditária, mas como escolha ética, que fundamenta a agir livre.

“Se bem fizeres, não é certo que serás aceito? E se não fizeres bem, o pecado jaz à porta, e sobre ti será o seu desejo, mas sobre ele deves dominar”. Gn 4.7)

Só um detalhe: nada nos diz que o casal de índios era imortal. Tudo indica exatamente o contrário. Estão vai a pergunta: como a morte pode ser o castigo de iavé diante do exercício de liberdade presente em Bereshit 3.13?

Alienação e distanciamento

E a natureza ficou para trás...

E vemos que iavé, depois do ato de distanciamento, deste “o meu caminho eu mesmo traço”, não resolveu destruí-los. Na verdade, cheio de cuidados, costurou roupas de pele, pois hadam e hawah tiveram seus olhos abertos e viram que estavam nus. Assim, a preocupação do texto não está no pecado de origem, mas em outro lugar.

Duas questões devem ser levadas em conta na leitura: (1) o casal foi defenestrado da floresta ou deixou para trás a natureza de onde brotou? (2) O casal de índios fez algo que os animais não fazem, que a natureza não faz, agiu de forma livre. Donde a pergunta retorna: o casal foi defenestrado por que usou tal prerrogativa e teve que arcar com as consequências de deixar a floresta? Ou a alienação, o distanciamento, rompeu com sua condição existencial natural e fez dele homo sapiens sapiens, que tem metalinguagem, pensa seus próprios pensamentos e a projeção de seu agir?
A alienação tende a levar à úbere, conceito que traduz a idéia de algo fértil, fecundo, luxuriante, de uma pessoa da qual emana alguma coisa útil e vantajosa, mas que paradoxalmente é cheia de confiança em excesso, de orgulho, ou mesmo de insolência contra iavé. O apóstolo Tiago descreve o processo da alienação que dá origem à úbere e segue em direção à corrupção, da seguinte maneira: primeiro se deseja o que não deveria ser desejado. Mergulhado no emaranhado do desejo mal pensado, caminha-se na direção de sua realização, erra-se, então, o alvo existencial, o que leva à corrupção (Tg 1.14-15).

Ou como disse iavé a qayin, o-lança: se você tivesse feito o que é certo, estaria sorrindo, mas você agiu mal e, por isso, lehatati está na porta, querendo saltar em cima de você. Ele quer dominá-lo, mas você precisa vencê-lo. (Gn 4:7)

Hadam e hawah antes do distanciamento não tinham desenvolvido o pensamento hipotético-dedutivo. Metaforicamente, viam em preto e branco. Não eram inocentes no sentido de um recém-nascido, mas sua compreensão de mundo repousava sobre o pensamento lógico-formal. Iavé cuidava deles e se fazia presente na vida deles (Gn 2.15-17; 3.8-10; Ec 7.29). O casal no ato do distanciamento não sabia que estava a construir a consciência humana, porém, a partir da separação e da úbere percebeu que não era natureza e isso é constatado quando pensa a sua existência e se vê desnudo.

Assim, de forma desigual, mas combinada, na dialética afastamento/ aproximação, ao deixar a natureza para trás, tem início a construção do pensar humano. Torna-se homo sapiens sapiens, faz metalinguagem, pensa seu pensamento e as construções do seu agir. Faz sua primeira experiência existencial e deixa Xixuaú. No ato abre a vereda do caminhar humano, e no engatinhar pleno de úbere perde o colo quente e tem início a difícil experiência da liberdade (Gn 3; Rm 5.12-19; Ef 2.12; Rm 3.23). Deixa o útero, nasce para a compreensão moral do fazer bem e do malfazer e passa a necessitar do exercício diário da livre escolha. Mas é esse caminho, que se por um lado traduz distanciamento, por outro possibilita a reaproximação, o reencontro, já num outro nível, naquele da escolha consciente, quando exclama como o apóstolo da dúvida... meu Senhor e meu Deus!
Texto para sua pesquisa

Robin Collins, Understanding Atonement: A New and Orthodox Theory, 1995
Veja também: 
http://home.messiah.edu/~rcollins/Philosophical%20Theology/Atonement/AT7.HTM e http://home.messiah.edu/~rcollins/HOME.HTM).

mardi 27 mars 2012

Os degraus da espiritualidade



Os batistas possuem seis princípios fundamentais 
  • A Bíblia como única regra de fé e prática
  • O sacerdócio de cada crente
  • A igreja local é autônoma
  • A igreja é composta por crentes batizados
  • A separação entre a igreja e o Estado
  • Liberdade de expressão e consciência