mercredi 16 septembre 2020

Penser le socialismo au 21e. siècle

Paul Tillich, Paul Ricoeur et Slavoj Zizek 
Penser le socialisme au 21e siècle 

Jorge Pinheiro, PhD 

Introduction 

Dans la pensée de Paul Tillich, politique et religion ne sont pas deux réalités séparées. Selon lui, les racines de la pensée politique ne sont pas de simples idées. La pensée politique est l'expression d'une existence politique, d'une situation sociale. On ne peut pas comprendre la pensée quand on sous-estime les réalités sociales dans lesquelles surgit la pensée politique. Les racines de la pensée politique ne peuvent agir à force égale à tout moment et dans chaque groupe. L´une ou l´autre peut prédominer. Ceci dépend de groupes ou de formes de domination déterminés, des structures socio-psychologiques et de l'interaction avec la situation sociale objective. 

Aussi convient-il de poser la question de savoir: jusqu´où Paul Tillich a-t-il quelque chose à dire concernant l'action humaine et sociale dans la modernité tardive occidental ? Et peut-il fournir des éléments pour une analyse du rapport politique-religion pour le monde actuel? 

Tillich et les racines du socialisme 

Dans son oeuvre “La Décision Socialiste”, Paul Tillich affirme son vote de confiance dans le progrès humain. Partant d'une philosophie politique où l'Être est le principal référentiel, il développe une phénoménologie qui ramène à la surface des éléments non réflexifs de la pensée politique, avec des sujets comme l'Être et l'origine mythique des discours du pouvoir. 

Rappelons ici la critique d´Ernst Bloch à Freud, quand il présente la Psychanalyse comme un retour à l'origine, dont le résultat serait la conformité aux normes sociales. De ce fait, le mythe ne serait pas transformateur. Seule l'utopie, comme « rêve éveillé », posséderait un caractère progressiste et pourrait se présenter comme révolutionnaire. 

“L’esprit de l’utopie (une expression d’Ernst Bloch) est la force qui transforme la réalité. Il est le ressort dessous les grands mouvements de l’histoire: il est la tension qui tire l’homme de sa tranquillité et de ses certitudes, et le plonge dans de nouvelles incertitudes, dans une inquiétude nouvelle. L’utopie est la force du nouveau.” 

Bien qu’il renvoie à Bloch au sujet de l'utopie, Tillich n'était pas aussi radical que lui. Partant du mythe, Tillich perçoit la nécessité de le rompre, tout en le traversant, pour enfin le récupérer. Dans ce sens, les symboles doivent être percés afin que l'on puisse savoir ce qu'ils évoquent. Et c'est ce qui doit se passer avec le mythe de l'origine : il ne peut pas être abandonné, mais plutôt percé. 

La question existentielle, présente dans cette philosophie politique tillichienne, conduit à une anthropologie existentielle. Elle est traversée par la religion qui est la dimension de la profondeur, le spectre de la profondeur dans la totalité de l'esprit humain. 

La métaphore de la profondeur signifie que l'aspect religieux pointe en direction de ce qui, dans la vie spirituelle de l'être humain, est l’ultime, l’infini et l’inconditionnel. Au sens large et fondamental du terme, la religion est la préoccupation ultime [ultimate concern]. Cette préoccupation se manifeste absolument dans toutes les fonctions créatives de l'esprit humain. Et la religion constitue la substance, le fondement et la profondeur de la vie spirituelle de l'être humain. 

Cependant, comme l’affirmait Tillich, quand on soulève la question des racines de la pensée socialiste, il est nécessaire d´aller beaucoup plus à fond, parce que le socialisme est un mouvement d'opposition bilatéral: un mouvement d'opposition contre la société bourgeoise, mais qui, en tant que médiation, se joint à la société bourgeoise contre les formes féodales et patriarcales de société. 

L'origine est ce qui fait émerger. Cette apparition donne lieu à quelque chose de nouveau, qui n'existait pas auparavant, qui produit une conscience propre, différente de l'origine. La réalité que nous sommes est absolument contingente, mais c'est aussi quelque chose qui nous est propre. C'est une tension entre l´être-jeté (Verworfensein) et l´être-en-propre. 

Pour Tillich, l'origine ne nous libère pas. On ne peut pas dire qu'elle était et qu´elle n´est plus. Nous sommes constamment attirés par l'origine: celle-ci nous fait émerger, nous maintient fermes. C'est elle qui nous établit comme quelque chose, en tant qu'essence. De cette manière, l´être-jeté dans le monde suppose le cheminement vers la mort. 

Selon Tillich, la conception conservatrice admet l'apparition de l'éternel dans le temps qui repose sur le passé. C’est la raison pour laquelle elle nie tout changement, présent ou futur. La force de cette conception se base sur le fait qu´elle considère l'éternel comme une réalité donnée et non pas comme résultat de l'action culturelle et religieuse de l'être humain. 

La conception conservatrice reconnaît aussi le kairos, mais elle le situe dans le passé. 

“On y dit de Jésus que son kairos n’était pas encore venu: et puis qu’à un moment ou l’autre il est venu « en kairo », à l’instant où les temps étaient dans leur plénitude. C’est seulement pour la réflexion abstraite, objective, que le temps est une forme vide, pouvant recevoir n’importe quel contenu. Mais pour celui qui vit et a conscience de ce qu’est un évènement créateur, le temps est chargé de tensions, de possibilités et d’impossibilités; il est qualitatif et riche de contenu; tout n’est pas possible en tout temps, tout n’est pas vrai en tout temps, tout n’est pas exigé à tout moment. (...) C’est dans cette vive et très profonde conscience de l’histoire que s’enracine l’idée du kairos; et c’est à partir de là qu’elle doit être élaborée en concept d’une philosophie de l‘histoire consciente. » 

La conception conservatrice ne considère pas le fait que s´il est apparu dans le passé comme événement unique, c’est aussi lui qui se révèle dans chaque Oui et chaque Non du passé, du présent et du futur. C’est sur une telle vision que repose la pensée politique conservatrice. En elle, le sens supra temporel du kairos est perdu. 

Le mythe exprime de manière riche cet état de choses, en rendant témoignage des événements dans lesquels le groupe humain perçoit son origine. Dans tous les mythes résonne la loi cyclique de la naissance et de la mort. Tout mythe est mythe de l'origine; il répond à la question de la providence et apporte la raison pour laquelle nous sommes attachés à l'origine et nous sommes sous son emprise. La conscience mythique originelle est la racine de toute pensée politique conservatrice et romantique. 

Mais l'être humain va au-delà de sa position de réalité donnée, il va au-delà du se situer devant le cycle de la naissance et de la mort. Il fait l'expérience d'une exigence qui le sépare de l'immédiat de la vie et qui l’amène à se situer devant la providence avec une autre question: "pourquoi?" 

Cette question rompt le cycle de manière fondamentale, élève l'être humain au-dessus de la sphère du simple vivre. Le "pourquoi" est l’exigence de quelque chose qui n'est pas ici, qui doit se faire réalité. Il est au-delà de l´affirmation de ce qui est déjà. L´exigence nomme ce qui doit être. Ce qui doit être n'est pas déterminé par l’affirmation de ce qui est déjà; c’est-à-dire que telle exigence impose à l'être humain l'inconditionné. 

Telle est la liberté de l'être humain: sa volonté n´est pas libre, mais il n´est pas emprisonné, en tant qu'être humain, dans ce qui est donné. Le cycle de la naissance et de la mort a été brisé, son existence et son action ne sont pas enchaînées par la simple propagation de son origine. Quand cette conscience s’impose, les liens de l'origine sont défaits, le mythe originel est cassé. La rupture du mythe originel par l'inconditionné de l’exigence est la racine de la pensée politique libérale, démocratique et socialiste. 

Mais la conception progressiste considère l'éternel comme une cible existant à l’infini, à chaque époque, mais qui ne fait pas irruption. Ainsi, les temps deviennent vides, sans décision, sans responsabilité. Dans la conception progressiste, il y a une tension face à ce qui fut. Mais la conscience du fait que la cible est inaccessible la rend débile et produit un compromis continuel avec le passé. La conception progressiste n'offre aucune option à ce qui est donné. Elle se transforme en un progrès mitigé, en critique ponctuelle dépourvue de tension, où il n’y a aucune responsabilité ultime. 

Ce progressisme mitigé est l'attitude caractéristique de la société bourgeoise. C'est un danger qui menace constamment, c'est la suppression du Non et du Oui inconditionnés, la suppression de l'annonce de la plénitude des temps. Ce progressisme mitigé est le véritable adversaire de l'esprit prophétique. Mais, sans l'utopie, il n’y a pas de protestation, ni d’esprit prophétique. 

“Cela est exact dans la mesure où chaque tension orientée vers l’avant comporte une représentation de ce qui doit venir et de ce que l’on entend comme réalisation de l’idéal. La considération des limites objectives inhérentes à toute chose à venir reste sans effet pour l’agir lui-même et ne doit pas l’influencer. Voilà pourquoi l’esprit de l’utopie est présent dans tout agir inconditionnellement décidé, dans tout agir orienté vers la transformation du présent”. 

L'utopie veut réaliser l'éternité dans le temps, mais elle oublie que l'éternel ébranle le temps et tout son contenu. C'est pour cela que l'utopie conduit nécessairement à la déception. Le progrès mitigé est le résultat de l'utopie révolutionnaire désillusionnée. 

L'idée du kairos naît de la discussion avec l'utopie. Le kairos comporte l'irruption de l'éternité dans le temps, le caractère absolument décisif de cet instant historique en tant que destin; mais la conscience du kairos sait qu’un état d'éternité ne peut pas exister dans le temps, que l'éternel est, dans son essence, ce qui fait irruption dans le temps sans cependant s’y fixer. 

Ainsi, la réalisation de la vision prophétique se trouve au-delà du temps, là où l'utopie disparaît, mais non pas son action. 

Selon Tillich, tout changement, toute transformation exige une compréhension du moment vécu, celui qui va au-delà du simplement historique, de l’hic et nunc. Telle compréhension doit se projeter dans le futur, doit saisir qu’il y a dans l'esprit prophétique de la responsabilité inéluctable un choc entre ce kairos et l'utopie, qui pense fixer l'éternité dans le temps présent. Un tel défi ne peut être résolu par l’être humain seul, même quand il personnifie l'esprit de la prophétie. Le sujet de la transformation sera, en dernière instance, la masse. 

Pour Tillich, ces deux racines de la pensée politique maintiennent entr’elles une relation qui est plus qu’une simple juxtaposition. 

Personne ne peut comprendre le socialisme sans expérimenter l’exigence de sa justice comme une demande de l'inconditionné. Qui ne s'est pas confronté au socialisme ne peut pas en parler, sinon comme l'expression de ce qui vient du dehors. L’on ne peut parler vraiment de socialisme que parce qu’il s’oppose aux tendances politiques qu'ils défendent. C´est ici que se trouve le noud de l'origine. 

Mais tout système politique requiert l’autorité, pas seulement dans le sens de posséder des instruments de force, mais aussi en termes de consentement muet ou manifeste des personnes. Tel consentement est possible si et seulement si le groupe qui est au pouvoir représente une idée puissante qui ait du sens pour tous. 

“Le socialisme que nous voulons est donc celui qui pose en théorie et en pratique la question de la possibilité que la vie ait un sens pour tous les individus et tous les groupes de la société, et qui s’efforce de répondre à cette question au plan de la réalité et de la pensée. Un tel socialisme est plus qu’un simple mouvement politique, et même plus qu’un simple mouvement prolétarien. C’est un mouvement qui cherche à appréhender chaque aspect de la vie et chaque groupe de la société.” 

Il y a, par conséquent, dans la sphère politique un rapport entre l'autorité et l'autonomie. C´est exactement pour cela que socialisme et religion, pour Tillich, sont entrelacés et n'existent pas sans nécessiter de correction, c´est-à-dire, nécessité de la démocratie. 

Textes de Paul Tillich 

Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands, 1919-1931, Paris, Genebra, Québec : Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

Écrits contre les nazis, 1932-1935, Paris, Genève, Québec : Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1994. Christentum und soziale Gestaltung. Frühe Schriften zum religiösen Sozialismus, Evangelisches Verlagswerk Stuttgart, Gesammelte Werke II, 1962. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

La dimension religieuse de la culture, 1919-1926, Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1990. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Le Socialisme: Une question pour l’Église” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval. Texte publié en Berlin, Gracht, en 1919. “ Der Sozialismus als Kirchenfrage ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp.13-20. Trad. fr Nicole Grondin e Lucien Pelletier, 1992. 

“Christianisme e socialisme I”, in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 23-30. Texte publié dans la Das neue Deutschland en 1919. “Christentum und Sozialismus I”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 21-28. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Rapport au Consistoire de la Marche de Brandenbourg, 1919” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 154-160. “ Christentum und sozialismus, Bericht an das Konsistorium der Mark Brandenbourg ”, Impressionen und reflexionen, Gesammelte Werke, XIII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1972, pp. 154-160. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Révolution et Église. À propos d’un ouvrage collectif”, in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval. Texte publié dans la Das neue Deutschland en 1919. “ Revolution und Kirche, zum gleichnamigen Buch verschiedener Autoren”, Begegnungen, Gesammelte Werke XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 194-199. Traduction de Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Christianisme e socialisme II” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval. Texte publié dans Freideutsche Jugend en 1920. “ Christentum und Sozialismus II “, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 29-33. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Masse et Esprit. Études de philosophie de la masse” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval. Textes publiés en Berlin et Frankfurt pour Editionnes de la communauté ouvrière, en 1922, pp. 48-112. “Masse und Geist”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 35-90. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Kairos I” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec : Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans Die Tat, Monatsschrift für die Zukunft deutscher Kultur, en 1922. Main Works/Hauptwerke, IV, 1948, pp. 53-72 par la version allemande, en pp. 327-341 par la version américaine. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Philosophie du droit. À propos d’un manuel de Rudolf Stammler” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans la Theologische Literaturzeitung, en 1922. “ Rechtsphilosophie, zu einem Lehrbuch von Rudolf Stammler ”, Begegnungen, Gesammelte Werke, XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 200-203. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Les principes fondamentaux du socialisme religieux. Une esquisse systématique” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans les Blätter für religiösen Sozialismus, en 1923. “ Grundlinien des religiosen sozialismus ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 91-119. Trad. fr de Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“L’élaboration religieuse et philosophique du socialisme” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans les Blätter für religiösen Sozialismus, em 1924. “ Die religiose und philosophie weiterbildung des sozialismus ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 121-131. Trad. fr de Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Ernst Troeltsch. Son importance pour l’histoire de l’esprit” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans le Kant-Studien, em 1924. “ Ernst Troeltsch, Versuch einer geistesgeschichtlichen Wurdigung ”, Begegnungen, Gesammelte Werke XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 166-174. Trad. fr de Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Christianisme, socialisme et nacionalisme. Une discussion de la Déclaration marbourgeoise du Cercle Wingolf” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genève, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans le Wingolf Blätter, en 1924. “ Christentum, sozialismus und nationalismus, Eine auseinandersetzung mit der Marburger Erklarung des Wingolf ”, Impressionen und reflexionen, Gesammelte Werke, XIII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1972, pp. 161-166. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“La doctrine augustinienne de l’État d’aprés le De Civitate Dei” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans la Theologische Blätter, em 1925. “ Die staatslehre augustins nach De Civitate Dei ”, Begegnungen, Gesammelte Werke, XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 81-96. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Kairos II. Idées à propos de la situation spirituelle du temps présent”, in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 253-267. Texte publié dans l’oeuvre coletif Kairos. Zur Geisteslage und Geisteswendung, en 1926. “ Kairos II, Ideen zur Geisteslage der Gegenwart ”, Die widerstreit von raum und zeit, Gesammelte Werke, VI, pp. 29-41. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Le problème de l’éthique sociale évangélique. A propos d’un article de Wilhelm Loew” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans les Blätter für religiösen Sozialismus, en 1926. “ Zum problem der evangelischen Sozialethik ”, Begegnungen, Gesammelte Werke XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 212-218. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“La psychologie du socialisme. À propos d’un ouvrage de Hendrik de Man” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 283-284. Texte publié dans les Blätter für religiösen Sozialismus, en 1927. “ Zur psychologie des sozialismus, zum gleichnamigen Buch von Hendrik de Man ”, Begegnungen, Gesammelte Werke XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 239-243. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le pasteur social” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. “ Die verhandlungen des funfunddreibigsten evangelisch-sozialen kongresses ”, texte publié dans les Actes du 35o Congress Social-Protestante de Dresden e 1928. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“La signification de la condition sociale pour la vie de l’esprit” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans la Philosophie und Leben en 1928. “ Die Bedeutung der gesellschaftslage fur das geistesleben ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 133-138. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le christianisme et la société moderne” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans The Student World (Genebra) en 1928. “Das Christentum und die moderne gesellschaft“, Die religiose deutung der gegenwart, Gesammelte Werke, X, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1968, pp. 100-107. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Idéologie et utopie. À propos d’un ouvrage de Karl Mannheim” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 320-322. Texte publié dans Die Gesellschaft, en 1929. “Ideologie und Utopie, zum gleichnamigen Buch von Karl Mannheim”, Begegnungen, Gesammelte Werke XII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1970, pp. 255-261. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“La situation spirituelle du temps présent. Rétrospective et perspective” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. “ Die geisteslage der gegenwart ruckblick und ausbliblick (1930)“, Die religiose deutung der gegenwart, Gesammelte Werke, X, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1968, pp. 108-120. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, 1992. 

“Le socialisme” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans Neue Blätter für den Sozialismus, em 1930. “Sozialismus”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp.139-150. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le socialisme religieux I” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans les Neue Blätter für den Sozialismus, en 1930. “ Religioser sozialismus I”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp.151-158. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le socialisme religieux II” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié en Die Religion in Geschichte und Gegenwart, en 1931. “ Religioser sozialismus II”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp.159-174. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“La lutte des classes et le socialisme religieux” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 382-385. Texte publié dans le Religiöse Verwirklichung de 1930. “ Klassenkampf und religioser sozialismus ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp.175-192. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“L’État comme attente et comme exigence” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 391-392. Texte publié dans le Religiöse Verwirklichung de 1930. “Der staat als erwartung und forderung“, Die religiose substanz der kultur, Gesammelte Werke, IX, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1967, pp. 123-138. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Principe protestant et situation prolétarienne” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 411-448. Texte publié en Bonn, par Cohen, en 1931, traduction de la édiction originel e de le texte de la version américaine The Protestant Era, Chicago, Illinois, University of Chicago, 1948. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“L’homme et l’État” en Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 478-479. Textes publiés dans le Der Staat seid Ihr, en 1931. “Mensch und staat“, Impressionen und Reflexionen, Gesammelte Werke, XIII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1972, pp. 167-177. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le problème du pouvoir. Essai de fondation philosophique” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992, pp. 486-488. Texte publié dans Neue Blätter für den Sozialismus, en 1931. “ Das problem der macht, Versuch einer philosophischen Grundlegung ”, Christentum und Soziale Gestaltung, Gesammelte Werke II, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1962, pp. 193-208. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“Le cas Eckert. Une prise de position” in Christianisme et Socialisme, Écrits socialistes allemands (1919-1931), Paris, Genebra, Québec, Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1992. Texte publié dans Neue Blätter für den Sozialismus en 1931. “ Zum fall Eckert ”, Impressionen und Reflexionen, Gesammelte Werke, XIII, Evangelisches Verlagswerke Stuttgart, 1972, pp. 166-167. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier. 

“La Décision Socialiste“, Écrits contre les nazis (1932-1935), Paris, Genève, Québec : Les Éditions du Cerf, Éditions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 1994, pp.17-170. “ Die sozialistische Entscheidung ”, in Christentum und soziale Gestaltung. Frühe Schriften zum religiösen Sozialismus, Evangelisches Verlagswerk Stuttgart, Gesammelte Werke II, 1962, pp. 219-265. Trad. fr Nicole Grondin et Lucien Pelletier, introd. de Jean Richard. 

On the Boundary, An autobriographial sketch, New York, Charles Screibner’s Sons, 1966. Aux frontières: esquisse autobiographiques (1936) in Documents biographiques, Paris, Genebra, Quebec, Les Editions du Cerf, Editions Labor et Fides, Les Presses de l’Université Laval, 2002, p. 13. Traduction et introduction de la édiction française de Roland Galibois. 

Documents biographiques, Paul Tillich, Traduction et introduction de Roland Galibois, avec la collaboration de Marc Dumas, Paris, Genève, Québec; Cerf, Labor et Fides, Presses de l'Université Laval, 2002. Sein Leben, Frankfurt, Germany, 1993. 

A Era Protestante, São Bernardo do Campo, Ciências da Religião, 1992. Texte originel: The Protestant Era, Chicago, Illinois, University of Chicago, 1948. Trad. pt. de Jaci Maraschin. “Die protestantische Ara”, Der Protestantismus als Kritik und Gestaltung, Gesammelte Werke VII, Evangelische Verlag Stuttgart, 1962, pp. 105-123. Trad. al. W. De Gruyter. 

História do Pensamento Cristão, São Paulo, ASTE, 2000. Texte originel: A history of Christian thought, New York, Harper and Row Publishers, Inc., 1968. Vorlesungen uber die Geschichte des christlichen Denkens, Stuttgart, Evangelische Verlag W., 1971. 

Teologia de la cultura y otros ensayos, A dimensão religiosa na vida espiritual do homem, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974. Man’s right to knowledge, Columbia University Press, 1954. 

Perspectivas da Teologia Protestante nos séculos XIX e XX, São Paulo, ASTE, 1999. Texte originel: Perspectives on 19th and 20th century protestant theology, New York, Harper and Row Publishers, Inc., 1967. Traduction de Jaci Maraschin. 

A coragem de ser, Rio de Janeiro, Editora Paz e Terra, 1992. Texte originel: The Courage To Be, New Haven, Yale University Press, 1952. 

Teologia Sistemática, São Paulo, Sinodal/Paulinas, 1984. Texte originel: Systematic Theology – Three volumes in one [Volume I, 1951; volume II, 1957; volume III, 1963], Chicago, Illinois, The University of Chicago. “Das System der Wissenschaften nach Gegenstanden und Methoden”, Fruhe Hauptwerke, Gesammelte Werke I, Evangelisches Verlagswerk Stuttgart, 1955, pp. 265-290. 

Dinâmica da fé, São Leopoldo, Sinodal, 1996. Texte originel en Aleman: Wesen und Wandel des Glaubens, Sttutgart, Evang. Verlagswerk, 1970. Texto americano: Dynamics of Faith, New York, Harper and Row Publishers, Inc. 

Political Expectation, Nova York, Mercer University Press/Rose, 1981. Reedição: Nova York, Harper & Row Publishers, 1971. 

Amor, poder e justiça, São Paulo, Novo Século, 2004. Amour, pouvoir et justice, Analyses ontologiques et applications éthiques, Revue d’Histoire et de Philosophie Religieuses, Paris, Presses Universitaires de France, 1963 et 1964, numéros 4 et 5. Love, Power and Justice, t Analyses and Ethical Applications, Nova York, Londres, Oxford University Press, 1954. 

2. Ricoeur 

À derrière nous, la modernité. Nous vivons dans la postmodernité, ou comme les Français préfèrent, modernité tardive. Maintenant, personne ne se soucie de demain et « l'autre » de Lévinas a cédé la place à rien. Ainsi, la parabole où Jésus demande "qui-est mon voisin" dans Luc 10,29 à 37, n'a plus de sens. Inclusive le même Ricoeur, qui a été forcé de réfléchir. 

Fait intéressant, vous pouvez penser du monde et en particulier l'Occident d'une logique religieuse ? Maintenant, la postmodernité éthique se tourne vers le sujet et leur moral est avec lui-même. Nous savons que Ricoeur était socialiste et en conséquence ont épluché des années de camp de concentration. Mais peut-il nous ne montre pas aperçus dans un avenir moins gris et grossier ? 

Maintenant, la réflexion de Ricoeur appelle notre attention sur le paradoxe politique qui concerne la possibilité et le pouvoir politique. Et avant que ce monde postmoderne qui ne voient pas, mais personne, l'existence de l'État ne peut pas être réduit à un conflit de classes sociales, bien que la tension permanente pusse donner lieu, au moins pour que nous puissions comprendre Ricoeur, un souhait société de gestion collective économique et sociale, mais plutôt la volonté collective qui pourrait naître ce qu'il appelle la rationalité spécifique. Vraiment ? 

Est-ce que l'existence collective, dans la postmodernité qui menace de mettre à l'intérieur et les menaces extérieures jusque-là insoupçonnées, un homme politique ne qui gère un dénominateur commun, à l'exception de maladies spécifiques, abus de pouvoir et l'aliénation économique ? Revenons maintenant à Aristotéles pourrait donner un sens puisque la politique serait dénuée de sens si elle sera ajoutée au vieux rêve humain de la joie, la justice et la paix. Mais, de toutes formes, faire un voyage plus profond dans les textes de Ricoeur, en comprendrait est-ce qu'il peut contribuer à cette discussion. 

Textes de Paul Ricoeur 

Gabriel Marcel et Karl Jaspers. Philosophie du mystère et philosophie du paradoxe, Le Seuil, 1948

Philosophie de la volonté. Tome I : Le volontaire et l'involontaire, Aubier, 1949. 

Histoire et vérité, Le Seuil, 1955. 

Philosophie de la volonté. Tome II : Finitude et culpabilité, Aubier, 2 volumes, 1960. 

De l'interprétation. Essai sur Sigmund Freud, Le Seuil, 1965. 

Entretiens avec Gabriel Marcel, Aubier, 1968. 

Le Conflit des interprétations. Essais d'herméneutique I, Le Seuil, 1969. 

La Métaphore vive, Le Seuil, 1975. 

Temps et récit. Tome I : L'intrigue et le récit historique, Le Seuil, 1983. 

Temps et récit. Tome II : La configuration dans le récit de fiction, Le Seuil, 1984. 

Temps et récit. Tome III : Le temps raconté, Le Seuil, 1985. 

Du texte à l'action. Essais d'herméneutique II, Le Seuil, 1986. 

À l'école de la phénoménologie, Vrin, 1986. 

Le mal. Un défi à la philosophie et à la théologie, Labor & Fides, 1986. 

Soi-même comme un autre, Le Seuil, 1990. 

Réflexion faite. Autobiographie intellectuelle, Esprit, 1995. 

La Critique et la Conviction. Entretiens avec François Azouvi et Marc de Launay, Calmann-Lévy, 1995. 

Le juste, I, Esprit, 1995. 

L'idéologie et l'utopie, Le Seuil, 1997. 

Amour et justice, PUF, 1997. 

Autrement. Lecture d’Autrement qu'être ou Au-delà de l'essence d’Emmanuel Levinas, PUF 1997. 

Lectures. Tome I : Autour du politique, Seuil , 1999 ISBN 2-02-036488-3 ; ISBN 978-2-02-036488-1

Lectures. Tome II : La contrée des philosophes, Seuil , 1999 ISBN 2-02-038980-0 ; ISBN 978-2-02-038980-8

Lectures. Tome III : Aux frontières de la philosophie, Seuil , 1999 ISBN 2-02-085502-X ; ISBN 978-2-02-085502-0

L'herméneutique biblique, Le Cerf, 2000. 

Le juste, II, Esprit, 2001. 

Histoire et vérité, Points Essais, 2001, (ISBN 978-2020410946) 

La mémoire, l'histoire, l'oubli, Le Seuil, 2003, (ISBN 978-2020563321) 

Parcours de la reconnaissance. Trois études, Stock, 2004. 

Sur la traduction, Bayard, 2004. 

Amour et justice, Points Essais, 2008, (ISBN 978-2757811245) 

Écrits et conférences. Tome I : Autour de la psychanalyse, Seuil, 2008.

Écrits et conférences. Tome II : Herméneutique, Seuil, 2010. 

3. Zizek 

Et nous pensons que nous ne pouvons pas oublier Slavoj Zizek. Dans une interview avec le magazine brésilien Carta Capital (Miguel Martins, 11/07/2016) il a reconnu que ce n'est pas un « marxiste arrogant ». 

Il a dit qu'il n'est pas très populaire défendre les idées socialistes aujourd'hui. Et il a été considéré comme une pragmatique, frustré sur l'incapacité de la gauche de proposer une prise globale du capitalisme. Et son livre récemment publié, Le sujet qui fâche Le centre absent de l'ontologie politique, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2007, saisit cette insatisfaction à l'égard de la fragmentation socialiste philosophe. Et a estimé que toute transformation globale proposition par l'affirmation des bannières privées ayant des revendications genre et éthiques. 

Zizek estime que les socialistes ne devraient pas craindre le pouvoir de l'État. Et il dit qu'il ne se soucie pas de réalisations nées de la rue et des manifestations, mais la chose plus importante est de faire le décider au jour de demain. La révolution n'est pas une nuit de beuverie, mais pour résoudre la gueule de bois le lendemain. Comment réorganiser la vie quotidienne ? Eh bien, une proposition visant à se référer à Zizek a partir d’anciens paradigmes marxistes. Mais est-il possible, dans un Occident postmoderne ? 

Textes de Slavoj Zizek 

Le plus sublime des hystériques Hegel passe, Point hors ligne, 1988 (réédition sous la direction de Laurent de Sutter et avec le sous-titre modifié: Hegel avec Lacan, Paris, PUF (collection Travaux Pratiques), novembre 2011) 

Ils ne savent pas ce qu'ils font Le sinthome idéologique, Point hors ligne, 1990 (réédition sous la direction de Laurent de Sutter et augmentée d'une préface d'Olivier Surel dont le titre est Zizek 1990, Paris, PUF (collection Perspectives critiques), mars 2016) 

Essai sur Schelling Le reste qui n'éclôt jamais, L'Harmattan, 1996 

Subversions du sujet, Psychanalyse, philosophie, politique, Presses universitaires de Rennes, 1999 

Le spectre rôde toujours Actualité du Manifeste du Parti communiste (traduction, avant-propos, notes et postface de Laurent jeanpierre), Nautilus, 2002 

Vous avez dit totalitarisme ? Cinq interventions sur les (més)usages d'une notion, Paris, Éditions Amsterdam, 2004 (coll. « Amsterdam Poches », 2007 [ISBN 9782915547498]). Traduction de l'anglais par Delphine Moreau et Jérôme Vidal. La table des matières et l'introduction peuvent être lues sur le site de l'éditeur 

La Subjectivité à venir Essais critiques sur la voix obscène, Flammarion, coll. « Climats », 2004 (coll. « Champs », 2006 [ISBN 9782841582662]). Recueil de textes écrits entre 1998 et 2004. 

Plaidoyer en faveur de l'intolérance, Flammarion, coll. « Climats », 2004 [ISBN 9782081205000], 

Que veut l'Europe ? Réflexions sur une nécessaire réappropriation, Flammarion, coll. « Climats », 2004 (coll. « Champs », 2007 [ISBN 9782081200760]) 

Bienvenue dans le désert du réel, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2005 (coll. « Champs », 2007 [ISBN 9782081218918]. 

La Marionnette et le nain Le christianisme entre perversion et subversion, Le Seuil, 2006 

Le sujet qui fâche Le centre absent de l'ontologie politique, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2007 

Au bord de la révolution Sur Lénine et la révolution d'Octobre, Éditions Aden, 2007 [ISBN 9782930402376] 

Mao, De la pratique et de la contradiction, présentation des textes sélectionnés et introduction - Mao Tsé-toung, seigneur marxiste du désordre - par Slavoj Zizek, avec en postface une lettre d'Alain Badiou et la réponse de Slavoj Žižek, Paris, La Fabrique, 2008 

Robespierre: entre vertu et terreur. Slavoj Zizek présente les plus beaux discours de Robespierre, avec introduction - Robespierre ou la "violence divine" de la terreur - par Slavoj Zizek, Paris, Stock (collection l'autre pensée), 2008 

Fragile absolu Pourquoi l'héritage chrétien vaut-il d'être défendu ?, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2008 [ISBN 9782082105835] (réédition en poche, Paris, "Champs" Flammarion, 2010) 

Parallaxe, Fayard (collection Ouvertures), 2008 

A travers le réel (entretien avec Fabien Tarby), Nouvelles Editions Lignes, 2011 

Après la tragédie, la farce !, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2010 [ISBN 9782081232198] (réédition en poche, Paris, "Champs" Flammarion, 2011) 

De la croyance, Éditions Jacqueline Chambon, 2011 [ISBN 9782742794850] 

Vivre la fin des temps, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2011 [ISBN 978-2081249479] 

Pour défendre les causes perdues, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2011 (ISBN 978-2-081215-04-7) 

Violence, Au diable vauvert, 2012 [ISBN 978-2-84626-399-3] 

Sauvons-nous de nos sauveurs (avec Srecko Horvat et préface de Alexis Tsipras), Nouvelles Editions Lignes, 2013 

Métastases du jouir: Des femmes et de la causalité, Paris, Flammarion (La bibliothèque des savoirs), 2014 

Moins que rien : Hegel et l'ombre du matérialisme dialectique (préface d'Alain Badiou), Fayard (Ouvertures), 2015 (traduction légèrement modifiée par C. Vivier de Less Than Nothing: Hegel and the Shadow of Dialectical Materialism, London, VersoBooks, 2012) 

Quelques réflexions blasphématoires - islam et modernité, Jacqueline Chambon / Actes sud, 2015 [ISBN 978-2-330-05095-5] 

La nouvelle lutte des classes : Les vraies raisons du terrorisme et des réfugiés, Paris, Fayard (Essais), 2016 [ISBN 9782213701226] 

Comment réinventer Lénine?: Les écrits de 1917 de Lénine, Paris, Editions Aden (La petite collection), 2016. 


Diretório de grupos de pesquisa



Jorge PINHEIRO dos Santos

Graduate at Theology from Faculdade Teológica Batista de São Paulo (2001), Master's at Science of Religion from Universidade Metodista de São Paulo (2001) and Ph.D. at Science of Religion from Universidade Metodista de São Paulo (2006). Post Ph.D. at Science of Religion from Universidade Presbiteriana Mackenzie (2008). Has experience in Science of Religion, focusing on Theology, acting on the following subjects: philosophy, religion, politics and christianism.


Last updated 06/24/2017 

Address to access this CV: 

http://lattes.cnpq.br/4935547912430778 

24/06/2017


Personal Information

Name

Jorge PINHEIRO dos Santos

Bibliographic Citation

PINHEIRO, J.

Professional Address

Faculdade Teológica Batista de São Paulo, FTBSP. 

Rua João Ramalho, 466

Perdizes

05008-001 - Sao Paulo, SP - Brasil

Phone: (011) 38653255 Fax: (011) 36734148

Website URL: www.teologica.br


Formal Education/Degree

2002 - 2006

Ph.D. in Ciências da Religião . 

Universidade Metodista de São Paulo, UMESP, Brasil. 

with collaborative period in Faculté Protestante de Théologie à Montpellier

(Advisor: Marc Boss ). Year of degree: 2006. 

Advisor: Etienne Alfred Higuet. 

Grantee of: Conselho Nacional de Desenvolvimento Científico e Tecnológico, CNPq, Brasil. 

Keywords: Enrique Dussel; Partido dos Trabalhadores; Paul Tillich.

Major Area: Humanities. 

Major Area: Humanities / Área: Philosophy. 

Major Area: Humanities / Área: Science Politics. 

Activities Sectors: University.

2000 - 2001

Master´s in Ciências da Religião . 

Universidade Metodista de São Paulo, UMESP, Brasil. Year of degree: 2001. 

Advisor: Etienne Higuet. 

Grantee of: Universidade Metodista de São Paulo ,UMESP ,Brasil . 

Keywords: Paul Tillich; Socialismo; Teologia.

1995 - 2001

Graduation in Teologia . 

Faculdade Teológica Batista de São Paulo, FTBSP, Brasil. 

Grantee of: Igreja Batista em Perdizes, IBP, Brasil .


Postdoctorate

2009 - 2011

Postdoctorate.

Universidade Metodista de São Paulo, UMESP, Brasil. 

Major Area: Humanities. 

Major Area: Humanities / Área: History. 

Major Area: Humanities / Área: Theology.

2006 - 2008

Postdoctorate.

Universidade Presbiteriana Mackenzie, MACKENZIE, Brasil. 

Major Area: Humanities. 

Major Area: Humanities / Área: History. 

Major Area: Humanities / Área: Theology.


Professional Experience


Faculdade Teológica Batista de São Paulo, FTBSP, Brasil.

Contract


1996 - 2017

Type of contract: Professor de tempo integral, Functional Placement: , Credit Hours: 40, Exclusive Dedication.

Activities


08/1999 - Present

Teaching, Teologia e História, Degree: Pos-Graduation.


Disciplines Taught

Teologia e História


Member of Editorial Board

2002 - Present

Scientific Journal: Correlatio


Areas of Expertise

1.

Major Area: Humanities / Area: Theology. 

2.

Major Area: Humanities / Area: Sociology. 

3.

Major Area: Humanities / Area: Philosophy. 

4.

Major Area: Humanities / Area: History. 


Scientific, Technological, Artistic and Cultural Production


Bibliographical Production


Articles in Scientific Journals


1.

PINHEIRO, J. . . Teológica, v. 6, p. 17-28, 2009.

2.

PINHEIRO, J. . . Teológica, v. 5, p. 40-48, 2008.

3.

Renders, Helmut ; PINHEIRO, J. ; E outros . Elementos para uma pneumatologia brasileira. Caminhando 

(São Bernardo do Campo), v. 13, p. 85-94, 2008.

4.

PINHEIRO, J. . . Revista Eletrônica Espaço Acadêmico, Maringá, v. 58, p. 5, 2006.

5.

PINHEIRO, J. . . Correlatio (São Bernardo do Campo), São Bernardo do Campo, v. 03, p. 01-12, 2003.

6.

PINHEIRO, J. . . Correlatio (São Bernardo do Campo), São Bernardo do Campo, v. 02, p. 01-04, 2002.

7.

PINHEIRO, J. . . Teológica, São Paulo, v. 4, p. 74-93, 2001.



Book Published/Organized

1.

 PINHEIRO, J. . . 1a.. ed. São Paulo: Fonte Editorial, 2016. v. 1. 392 p.

2.

 PINHEIRO, J. ; SANTOS, N. C. G. P. . Ciências da Religião, reflexões para hoje. 1a.. ed. São Paulo: Fonte Editorial, 2014. v. 1. 236 p.

3.

 PINHEIRO, J. . . 1. ed. São Paulo: Fonte Editorial, 2013. v. 1. 186 p.

4.

PINHEIRO, J. ; Oliveira, M. S. . . 1. ed. São Paulo: Fonte Editorial, 2012. v. 1. 260 p.

5.

PINHEIRO, J. ; Oliveira, M. S. . Manual de História da Igreja e do Pensamento Cristão. São Paulo: Fonte Editorial, 2011. v. 1. 472 p.

6.

PINHEIRO, J. . Teologia humana, pra lá de humana. 1a.. ed. São Paulo: Fonte Editorial Ltda., 2010. v. 1. 226 p.

7.

PINHEIRO, J. . Teologia da Vida. 1a.. ed. São Paulo: Fonte Editorial, 2009. v. 1. 278 p.

8.

PINHEIRO, J. . . São Paulo: Fonte Editorial, 2008. v. 1. 216 p.

9.

PINHEIRO, J. . . 1. ed. São Paulo: Ediatora Vida, 2007. v. 1. 178 p.

10.

 PINHEIRO, J. . . São Paulo: Fonte Editorial, 2006. 336 p.

11.

PINHEIRO, J. . . 1ª. ed. São Paulo: Coleção Igreja Sem Fronteiras, 2002. v. 1. 158 p.

12.

PINHEIRO, J. . . 1a.. ed. São Paulo: Ágape Editores, 2000. v. 3 mil. 140 p.



Book Chapter Published

1.

PINHEIRO, J. . . In: Helmut Renders. (Org.). 22 ed. São Bernardo do Campo: Editeo, 2008, v. 13, p. 1-176.

2.

PINHEIRO, J. . . In: Etienne Alfred Higuet; Jaci Maraschin; Rui de Souza Josgrilberg; Frederico Pieper; Tommy Akira Goto; Eduardo Gross; Enio Müller; Eduardo Rodrigues da Cruz; Carlos Eduardo Calvani; Cláudio de Oliveira Ribeiro; Cláudio Carvalhaes. (Org.). São Bernardo do Campo: Universidade Metodista de São Paulo, 2006, v. , p. -.

3.

PINHEIRO, J. . . In: Marc Boss; Doris Lax; Jean Richard. (Org.). Munique: LIT Verlag Munster, 2005, v. , p. -.

4.

PINHEIRO, J. . . In: Etienne Higuet; Carlos Jeremias Klein; Antonio Francisco da Silva e Luís de Souza Cardoso; Edebrande Cavalieri; Walter Ferreira Salles; Jaziel Guerreiro Martins. (Org.). São Paulo: Fonte Editorial, 2005, v. , p. -.

5.

PINHEIRO, J. . . In: Elisabete Aparecida Pinto, Ivan Antônio de Almeida. (Org.). São Paulo: Fala Preta! Organização de Mulheres Negras, 2004, v. , p. -.



Articles in Newspapers/Magazines

1.

PINHEIRO, J. . . Via Política, Porto Alegre, 23 jan. 2009.

2.

PINHEIRO, J. . . Via Política, Porto Alegre, 19 jan. 2009.

3.

PINHEIRO, J. . . Via Política, Porto Alegre, 05 jan. 2009.

4.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 08 dez. 2008.

5.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 18 ago. 2008.

6.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 15 jul. 2008.

7.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 09 jun. 2008.

8.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 25 maio 2008.

9.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 21 abr. 2008.

10.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 14 abr. 2008.

11.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 06 abr. 2008.

12.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 04 nov. 2007.

13.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 17 jun. 2007.

14.

PINHEIRO, J. . . Via Política, 10 jun. 2007.

15.

PINHEIRO, J. . . Via Política, 03 jun. 2007.

16.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 27 maio 2007.

17.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 20 maio 2007.

18.

PINHEIRO, J. . . Via Política, WEB: Via Política, 06 jan. 2007.

19.

PINHEIRO, J. . . Correlatio, São Bernardo do Campo, 20 dez. 2003.



Complete works published in proceedings of conferences

1.

PINHEIRO, J. . , 2007, Belo Horizonte. II Simpósio Internacional de Teologia e Ciências da Religião. Belo Horizonte : Pontifícia Universidade Católica de Minas Gerais, 2007.

2.

PINHEIRO, J. . , 2006. XI ALER -- Congresso Internacional da Associação Latinoamericana de Estudos da Religião. São Bernardo do Campo : Universidade Metodista de São Paulo, 2006.

3.

PINHEIRO, J. . , 2006. XI ALER -- Congresso Internacional da Associação Latinoamericana de Estudos da Religião. São Bernardo do Campo : Universidade Metodista de São Paulo, 2006.

4.

PINHEIRO, J. . , 2004, São Bernardo do Campo. VII Congresso de Produção Científica e VI Seminário de Extensão da Universidade Metodista de são Paulo. São Bernardo do Campo : Editora Metodista, 2004. v. CD.

5.

PINHEIRO, J. . , 2002, São Bernardo do Campo. Universidade Metodista de São Paulo. São Bernardo do Campo : Universidade Metodista de São Paulo, 2002.



Expanded Summary published in proceedings of conferences

1.

PINHEIRO, J. . , 2004, São Bernardo do Campo. Congresso de Produção Científica ... Seminário de Extensão (Unimep). São Bernardo do Campo, 2004. v. CD.



Summary published in proceedings of conferences

1.

PINHEIRO, J. . , 2002, São Bernardo do Campo. VIII Seminário Dialogando com o Pensamento de Paul Tillich, Pós-Graduação em Ciências da Religião da Universidade Metodista de São Paulo e Sociedade Paul Tillich do Brasil. São Bernardo do Campo : Sociedade Paul Tillich do Brasil, 2002. v. Web.



Presentations of Work

1.

PINHEIRO, J. . . 2011. (Presentation/Communication).

2.

PINHEIRO, J. . Huguenotes e Tupinambás: uma abordagem metodológica a partir da teologia da cultua. 2009. (Presentation/Seminar).

3.

PINHEIRO, J. . Huguenotes e Tupinambás: uma abordagem metodológica a partir da teologia da cultua. 2009. (Presentation/Seminar).

4.

  PINHEIRO, J. . As brasilidades e o Reino, diálogos protestantes com a multiculturalidade brasileira. 2008. (Presentation/Conference or Colloquium).



Other Kinds of Bibliographical Production a

1.

PINHEIRO, J. . . São Paulo: Fonte Editorial, 2016 (Livro).

2.

PINHEIRO, J. . Novela de memórias, um pedaço de mim. São Paulo: E-Leva Cultural, 2008 (Livro).


Boards


Participation in Course Completion Works Examination Boards


Dissertation

1.

GOMES, A. M. A.; Bitum, Ricardo; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Jonathas Carvalho Batista. 2009. Dissertation (Master's in Ciências da Religião) - Universidade Presbiteriana Mackenzie.

2.

Oliveira, M. S.; Cavalcante, R. P.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Andrey A. Mendonça. Do Ocidente ao Oriente: uma jornada em busca da doutrina do Espírito Santo na Patrística Oriental a partir da Teologia Ortodoxa na leitura de Paul Evdokimov. 2007. Dissertation (Master's in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

3.

MACENA, E.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Josias dos Santos Batista Júnior. 2005. Dissertation (Master's in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

4.

JONES, L.; TOSTES, S. M.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Samuel Pereira da Silva. 2004. Dissertation (Master's in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

5.

MACENA, E.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Acácio Lopes de Amarante. 2004. Dissertation (Master's in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

6.

MACENA, E.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Paulo Ramos dos Santos. 2002. Dissertation (Master's in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.



Ph.D. Thesis

1.

Pondé, Luiz Felipe; Queiroz, José J.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Gina Valbão Strozzi Nicolau. 2007. Thesis (Ph.D. in Ciências da Religião) - Pontifícia Universidade Católica de São Paulo.

2.

Pondé, Luiz Felipe; Queiroz, José J.; Figueira, Eulálio Avelino P.; Mehoudar, Rosie; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Gina Valbão Strozzi. Erotismo e religião em Georges Bataille. 2007. Thesis (Ph.D. in Ciências da Religião) - Pontifícia Universidade Católica de São Paulo.



Ph.D. Qualification

1.

Bitum, Ricardo; CAMPOS, L. S.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Fernando Pereira Silva. A votação dos evangélicos nas eleições municipais na cidade de São Paulo: perspectivas do eleitorado e do vereador assembleianos. 2016. Qualification Exam (Ph.D. Student in Ciências da Religião) - Universidade Presbiteriana Mackenzie.

2.

Pondé, Luiz Felipe; Queiroz, José J.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Gina Valbão Strozzi. 2007. Qualification Exam (Ph.D. Student in Ciências da Religião) - Pontifícia Universidade Católica de São Paulo.



Graduation Course Conclusion Paper

1.

Molochenco, Madalena de Oliveira; MACHADO, J.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Paulo Sérgio Rodrigues Teixeira Filho. A antropologia de Paulo. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

2.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Oliveira, M. S.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Paulo César Saraiva dos Santos. Filosofia moderna e sua correlação com a Teologia contemporânea: uma breve descrição das escolas e expoentes da Filosofia, sua relação temporal e espacial com os teólogos correspondentes e escolas estudadas. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

3.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Rega, L. S.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Matheus Müller Leme Duarte. Uma análise da trilogia: The Matrix e seus paralelos filosóficos e cristãos. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

4.

JONES, L.; Molochenco, Madalena de Oliveira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Kátia Regina de Vincenzo Corobim. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

5.

JONES, L.; Molochenco, Madalena de Oliveira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Samuel da Silva Cunha. O Espírito Santo nas tradições católica, reformada e ortodoxa: implicações de uma pneumatologia deficiente no contexto da Igreja. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

6.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Souza, I. N.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of aureliano Francisco de Paula. A graça para a salvação: uma exegese de Tito 2.11. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

7.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Oliveira, M. S.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Flávio Augusto Mazieiro. A formação do conceito de trindade: uma análise da doutrina da trindade em Agostinho de Hipona e Karl Barth. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

8.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Oliveira, M. S.; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Alex Campinas Uemura. A Igreja protestante e sua participação político-social no Brasil: uma breve leitura. 2008. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

9.

Molochenco, Madalena de Oliveira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Luciano Alves Silva. 2007. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

10.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Carvalho, Cleilton Santos de; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Allyson Rêgo Riberio da Silva. 2007. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

11.

JONES, L.; Molochenco, Madalena de Oliveira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Jean-Claude Dimbu Mukoni. 2007. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

12.

Fernandes, Celso Eronides; Molochenco, Madalena de Oliveira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of João Cândido da Rocha Filho. 2006. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

13.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Strozzi, Gina Valbão; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Woo Yung Rin. 2006. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.

14.

Molochenco, Madalena de Oliveira; Sayão, Luiz Alberto Teixeira; PINHEIRO, J.. Participation In Board of Sidney Marcos Ribeiro. 2006. Course Conclusion Paper (Graduation in Teologia) - Faculdade Teológica Batista de São Paulo.


Events

Participation in events

1.

.Religião e política. 2016. (Participation In Events/ Seminary).

2.

. 2011. (Participation In Events/ Congresses).

3.

. 2009. (Participation In Events/ Seminary).

4.

.Huguenotes e Tupinambás: uma abordagem metodológica a partir da teologia da cultua. 2009. (Participation In Events/ Seminary).

5.

.Jesus, marginal reformer. 2008. (Participation In Events/ Congresses).

6.

. 2007. (Participation In Events/ Seminary).

7.

. 2007. (Participation In Events/ Symposium).

8.

. 2007. (Participation In Events/ Symposium).

9.

. 2006. (Participation In Events/ Congresses).

10.

. 2006. (Participation In Events/ Congresses).

11.

. 2006. (Participation In Events/ Seminary).

12.

. 2004. (Participation In Events/ Congresses).

13.

. 2004. (Participation In Events/ Seminary).

14.

. 2003. (Participation In Events/ Congresses).

15.

. 2003. (Participation In Events/ Seminary).

16.

. 2003. (Participation In Events/ Seminary).

17.

. 2003. (Participation In Events/ Seminary).

18.

. 2002. (Participation In Events/ Congresses).

19.

. 2002. (Participation In Events/ Seminary).

20.

. 2002. (Participation In Events/ Seminary).

21.

. 2002. (Participation In Events/ Symposium).

22.

. 2001. (Participation In Events/ Congresses).

23.

. 2001. (Participation In Events/ Seminary).


Organization of Events

1.

PINHEIRO, J. ; Higuet, Etienne A. . . 2007. (Event Production/Congress).



Tel est le défi qu´impose le présent kairos: maintenir son idéal de l'origine, sans pour autant se laisser endurcir par lui; projeter ses rêves sans sacrifier des vies sur l'autel de l'utopie; être démocrate, quand l'intolérance et l’arbitraire font partie intégrante de la tradition politique globale. Et, enfin, être voix prophétique, qui se situe au delà du temps et des classes, là où l'utopie disparaît, mais non pas l’agir. 


Prof Dr Jorge PINHEIRO dos Santos








mardi 15 septembre 2020

Religion et socialisme

SOCIALISME ET RELIGION 
Une lecture du processus de fondation du «Partido dos Trabalhadores» 
DANS L’OPTIQUE DE PAUL TILLICH 
Par JORGE PINHEIRO 

Introduction 

Dans la pensée de Paul Tillich, religion et politique ne sont pas deux réalités séparées. Selon lui, les racines de la pensée politique ne sont pas de simples idées. La pensée politique est l'expression d'une existence politique, d'une situation sociale. On ne peut pas comprendre la pensée quand on sous-estime les réalités sociales dans lesquelles surgit la pensée politique. Les racines de la pensée politique ne peuvent agir à force égale à tout moment et dans chaque groupe. L´une ou l´autre peut prédominer. Ceci dépend de groupes ou de formes de domination déterminés, des structures socio-psychologiques et de l'interaction avec la situation sociale objective. Aussi convient-il de poser la question de savoir: jusqu´où Paul Tillich a-t-il quelque chose à dire concernant l'action humaine et sociale dans un pays du Tiers Monde? Et peut-il fournir des éléments pour une analyse du rapport religion-politique au Parti des Travailleurs? 

Les socialismes du PT 

Pendant la première campagne du Parti des Travailleurs, en 1982, quand Luiz Inácio Lula da Silva s’est présenté aux élections pour le poste de gouverneur de l´État de São Paulo, les slogans da sa liste, qui portait le numéro “3”, étaient: “Votez trois le reste est bourgeois” et “travailleur vote travailleur”. Selon sa Charte de Principes, le PT s´est érigé sur l´idée que “l'émancipation des travailleurs est l´oeuvre des propres travailleurs, lesquels savent que la démocratie demande une participation organisée et consciente et que, comme classe exploitée, ils ne devraient jamais attendre de l´action des élites privilégiées la solution de leurs problèmes". Et dans son Manifeste de fondation, le PT révélait dejá les motifs de son désir d’accéder au pouvoir. “Le PT prétend accéder au pouvoir et à la direction de l'État pour accomplir une politique démocratique, du point de vue des travailleurs, tant sur le plan économique que social. Le PT cherchera à conquérir la liberté afin que le peuple puisse construire une société égalitaire où il n'y ait ni exploité ni exploiteur” . 

Lors de la première Convention Nationale du Parti des Travailleurs, à Brasília, Lula affirmait clairement le caractère socialiste du Parti : “Le socialisme que nous voulons sera défini par tout le peuple, comme exigence concrète des luttes populaires, comme réponse politique et économique globale à toutes les aspirations concrètes que le PT est capable de prendre en charge. Ce serait très facile pour nous, confortablement assis ici dans l´enceinte du Sénat de la République, d´opter pour l´une ou l´autre définition. Ce serait très facile et maladroit. Le socialisme que nous voulons ne naîtra pas d´un décret, ni le nôtre, ni de personne”. “Le socialisme que nous voulons se définira par les luttes quotidiennes, de la même façon que nous sommes en train de construire le PT. Le socialisme que nous voulons devra être l'émancipation des travailleurs. Et l´affranchissement des travailleurs sera l´oeuvre des propres travailleurs”. 

Mais le socialisme des courants syndicalistes représentés par le discours de Lula, était fort différent du marxisme-léninisme et du trotskysme des groupes de militants de gauche qui avaient participé à la formation du PT. La pression croissante des courants “gauchistes” conduisit les militants syndicaux de la ligne majoritaire à se structurer autour d'une tendance qui prit le nom d’ Articulation. Quand l’opposition de gauche devint plus marquée, au cours de la 5e Rencontre Nationale, le PT finit par voter une « Motion sur les Tendances ». Par suite, furent expulsés du Parti des Travailleurs la Convergence Socialiste, la Cause Ouvrière et le Parti Communiste du Brésil. Ayant accepté la Motion de Tendances, les autres groupes se sont dilués dans l’ensemble du parti. Mais l'expulsion des groupes organisés et la dissolution des autres groupes n'a pas éliminé le rêve socialiste de construire une société sans classes et égalitaire, en tant que pensée de base. Au contraire, le rêve socialiste est devenu le centre de l´idéal petiste, autour duquel se sont réunis un syndicalisme actif et courageux et le solidarisme chrétien. 

Tillich et les racines du socialisme 

Dans son oeuvre “La Décision Socialiste”, Paul Tillich affirme son vote de confiance dans le progrès humain. Partant d'une philosophie politique où l'Être est le principal référentiel, il développe une phénoménologie qui ramène à la surface des éléments non réfléxifs de la pensée politique, avec des sujets comme l'Être et l'origine mythique des discours du pouvoir. Rappelons ici la critique d´Ernst Bloch à Freud, quand il présente la Psychanalyse comme un retour à l'origine, dont le résultat serait la conformité aux normes sociales. De ce fait, le mythe ne serait pas transformateur. Seule l'utopie, comme « rêve éveillé », posséderait un caractère progressiste et pourrait se présenter comme révolutionnaire. 

“L’esprit de l’utopie (une expression d’Ernst Bloch) est la force qui transforme la réalité. Il est le ressort dessous les grands mouvements de l’histoire: il est la tension qui tire l’homme de sa tranquillité et de ses certitudes, et le plonge dans de nouvelles incertitudes, dans une inquiétude nouvelle. L’utopie est la force du nouveau.” Bien qu’il renvoie à Bloch au sujet de l'utopie, Tillich n'était pas aussi radical que lui. Partant du mythe, Tillich perçoit la nécessité de le rompre, tout en le traversant, pour enfin le récupérer. Dans ce sens, les symboles doivent être percés afin que l'on puisse savoir ce qu'ils évoquent. Et c'est ce qui doit se passer avec le mythe de l'origine : il ne peut pas être abandonné, mais plutôt percé. La question existentielle, présente dans cette philosophie politique tillichienne, conduit à une anthropologie existentielle. Elle est traversée par la religion qui est la dimension de la profondeur, le spectre de la profondeur dans la totalité de l'esprit humain. 

La méthaphore de la profondeur signifie que l'aspect religieux pointe en direction de ce qui, dans la vie spirituelle de l'être humain, est l’ultime, l’infini et l’inconditionnel. Au sens large et fondamental du terme, la religion est la préoccupation ultime [ultimate concern]. Cette préoccupation se manifeste absolument dans toutes les fonctions créatives de l'esprit humain. Et la religion constitue la substance, le fondement et la profondeur de la vie spirituelle de l'être humain. Cependant, comme l’affirmait Tillich, quand on soulève la question des racines de la pensée socialiste, il est nécessaire d´aller beaucoup plus à fond, parce que le socialisme est un mouvement d'opposition bilatéral: un mouvement d'opposition contre la société bourgeoise, mais qui, en tant que médiation, se joint à la société bourgeoise contre les formes féodales et patriarcales de société. 

L'origine est ce qui fait émerger. Cette apparition donne lieu à quelque chose de nouveau, qui n' existait pas auparavant, qui produit une conscience propre, différente de l'origine. La réalité que nous sommes est absolument contingente, mais c'est aussi quelque chose qui nous est propre. C'est une tension entre l´être-jeté (Verworfensein) et l´être-en-propre. Pour Tillich, l'origine ne nous libère pas. On ne peut pas dire qu'elle était et qu´elle n´est plus. Nous sommes constamment attirés par l'origine: celle-ci nous fait émerger, nous maintient fermes. C'est elle qui nous établit comme quelque chose, en tant qu'essence. De cette manière, l´être-jeté dans le monde suppose le cheminement vers la mort. Selon Tillich, la conception conservatrice admet l'apparition de l'éternel dans le temps qui repose sur le passé. C’est la raison pour laquelle elle nie tout changement, présent ou futur. La force de cette conception se base sur le fait qu´elle considère l'éternel comme une réalité donnée et non pas comme résultat de l'action culturelle et religieuse de l'être humain. La conception conservatrice reconnaît aussi le kairos, mais elle le situe dans le passé. “On y dit de Jesus que son kairos n’etait pas encore venu: et puis qu’à un moment ou l’autre il est venu « en kairo », à l’instant où les temps étaient dans leur plénitude. C’est seulement pour la réflexion abstraite, objective, que le temps est une forme vide, pouvant recevoir n’importe quel contenu. 

Mais pour celui qui vit et a conscience de ce qu’est un évenement créateur, le temps est chargé de tensions, de possibilités et d’impossibilités; il est qualitatif et riche de contenu; tout n’est pas possible en tout temps, tout n’est pas vrai en tout temps, tout n’est pas exigé à tout moment. (...) C’est dans cette vive et très profonde conscience de l’histoire que s’enracine l’idée du kairos; et c’est à partir de là qu’elle doit être élaborée en concept d’une philosophie de l‘histoire consciente. » La conception conservatrice ne considère pas le fait que s´il est apparu dans le passé comme événement unique, c’est aussi lui qui se révèle dans chaque Oui et chaque Non du passé, du présent et du futur. C’est sur une telle vision que repose la pensée politique conservatrice. En elle, le sens supratemporel du kairos est perdu. Le mythe exprime de manière riche cet état de choses, en rendant témoignage des événements dans lesquels le groupe humain perçoit son origine. Dans tous les mythes résonne la loi cyclique de la naissance et de la mort. Tout mythe est mythe de l'origine; il répond à la question de la providence et apporte la raison pour laquelle nous sommes attachés à l'origine et nous sommes sous son emprise. La conscience mythique originelle est la racine de toute pensée politique conservatrice et romantique. Mais l'être humain va au-delà de sa position de réalité donnée, il va au-delà du se situer devant le cycle de la naissance et de la mort. Il fait l'expérience d'une exigence qui le sépare de l'immédiat de la vie et qui l’amène à se situer devant la providence avec une autre question: "pourquoi?" 

Cette question rompt le cycle de manière fondamentale, élève l'être humain au-dessus de la sphère du simple vivre. Le "pourquoi" est l’exigence de quelque chose qui n'est pas ici, qui doit se faire réalité. Il est au-delà de l´affirmation de ce qui est déjà. L´exigence nomme ce qui doit être. Ce qui doit être n'est pas déterminé par l’affirmation de ce qui est déjà; c’est-à-dire que telle exigence impose à l'être humain l'inconditionné. Telle est la liberté de l'être humain: sa volonté n´est pas libre, mais il n´est pas emprisoné, en tant qu'être humain, dans ce qui est donné. Le cycle de la naissance et de la mort a été brisé, son existence et son action ne sont pas enchaînées par la simple propagation de son origine. Quand cette conscience s’impose, les liens de l'origine sont défaits, le mythe originel est cassé. La rupture du mythe originel par l'inconditionné de l’exigence est la racine de la pensée politique libérale, démocratique et socialiste. Mais la conception progressiste considère l'éternel comme une cible existant à l’infini,à chaque époque, mais qui ne fait pas irruption. Ainsi, les temps deviennent vides, sans décision, sans responsabilité. 

Dans la conception progressiste, il y a une tension face à ce qui fut. Mais la conscience du fait que la cible est inaccessible la rend débile et produit un compromis continuel avec le passé. La conception progressiste n'offre aucune option à ce qui est donné. Elle se tranforme en un progrès mitigé, en critique ponctuelle dépourvue de tension, où il n’y a aucune responsabilité ultime. Ce progressisme mitigé est l'attitude caractéristique de la société bourgeoise. C'est un danger qui menace constamment, c'est la suppression du Non et du Oui inconditionnés, la suppression de l'annonce de la plénitude des temps. Ce progressisme mitigé est le véritable adversaire de l'esprit prophétique. Mais, sans l'utopie, il n’y a pas de protestation, ni d’esprit prophétique. “Cela est exact dans la mesure où chaque tension orientée vers l’avant comporte une représentation de ce qui doit venir et de ce que l’on entend comme réalisation de l’idéal. La considération des limites objectives inhérentes à toute chose à venir reste sans effet pour l’agir lui-même et ne doit pas l’ influencer. Voilá pourquoi l’esprit de l’utopie est présent dans tout agir inconditionnellement décidé, dans tout agir orienté vers la transformation du présent”. 

L'utopie veut réaliser l'éternité dans le temps, mais elle oublie que l'éternel ébranle le temps et tout son contenu. C'est pour cela que l'utopie conduit nécessairement à la déception. Le progrès mitigé est le résultat de l'utopie révolutionnaire désillusionnée. L'idée du kairos naît de la discussion avec l'utopie. Le kairos comporte l'irruption de l'éternité dans le temps, le caractère absolument décisif de cet instant historique en tant que destin; mais la conscience du kairos sait qu’un état d'éternité ne peut pas exister dans le temps, que l'éternel est, dans son essence, ce qui fait irruption dans le temps sans cependant s’y fixer. Ainsi, la réalisation de la vision prophétique se trouve au-delà du temps, là où l'utopie disparaît, mais non pas son action. Selon Tillich, tout changement, toute transformation exige une compréhension du moment vécu, celui qui va au-delà du simplement historique, de l’hic et nunc. Telle compréhension doit se projeter dans le futur, doit saisir qu’il y a dans l'esprit prophétique de la responsabilité inéluctable un choc entre ce kairós et l'utopie, qui pense fixer l'éternité dans le temps présent. 

Un tel défi ne peut être résolu par l’être humain seul, même quand il personnifie l'esprit de la prophétie. Le sujet de la transformation sera, en dernière instance, la masse. Pour Tillich, ces deux racines de la pensée politique maintiennent entr’elles une relation qui est plus qu’une simple juxtaposition. Personne ne peut comprendre le socialisme sans expérimenter l’exigence de sa justice comme une demande de l'inconditionné. Qui ne s'est pas confronté au socialisme ne peut pas en parler, sinon comme l'expression de ce qui vient du dehors. L’on ne peut parler vraiment de socialisme que parce qu’il s’oppose aux tendences politiques qu'ils défendent. C´est ici que se trouve le noeud de l'origine. Mais tout système politique requiert l’autorité, pas seulement dans le sens de posséder des instruments de force, mais aussi en termes de consentement muet ou manifeste des personnes. 

Tel consentement est possible si et seulement si le groupe qui est au pouvoir représente une idée puissante qui ait du sens pour tous. “Le socialisme que nous voulons est donc celui qui pose en théorie et en pratique la question de la possibilité que la vie ait un sens pour tous les individus et tous les groupes de la société, et qui s’efforce de répondre à cette question au plan de la réalité et de la pensée. Un tel socialisme est plus qu’un simple mouvement politique, et même plus qu’un simple mouvement prolétarien. C’est un mouvement qui cherche à appréhender chaque aspect de la vie et chaque groupe de la societé.” Il y a, par conséquent, dans la sphère politique un rapport entre l'autorité et l'autonomie. C´est exactement pour cela que socialisme et religion, pour Tillich, sont entrelacés et n'existent pas sans nécessité de correction, c´est à dire, nécessité de la démocratie. 

Le PT et le mythe de l'origine 

Pour le Parti des Travailleurs, le mythe de l'origine fondatrice, c´est le socialisme qu'il traduit dans l'admiration quasi-religieuse d'une expérience: la révolution cubaine. Cette admiration est présente dans la défense permanente de la révolution cubaine, de ses chefs et de ses actions politiques, même les plus contradictoires et contestables. Ce mythe fondateur se déploie en deux autres, dont les origines remontent à la révolution française et aux socialismes utopique et marxiste: la construction de la nouvelle démocratie, ayant racines dans les bases de la société et soutenue par les décisions de la majorité ; et une société qui exprime la volonté de tous les travailleurs exploités par le capitalisme. Mais la fondation du Parti des Travailleurs ne peut pas être comprise si nous ne saisissons pas la présence du solidarisme catholique qui a fonctionné comme amalgame des idées démocratiques et socialistes. 

D’après Tillich, une église qui construit son message et sa dévotion à Dieu au-dessus du Dieu du théisme, sans sacrifier ses symboles concrets, peut être l’intermédiaire d'un courage qui incorpore le doute et l'insignifiance. C´est une Église sous à la Croix, qui prêche le Crucifié, celui qui a crié vers Dieu après que la confiance l'eût abandonné dans l'obscurité du doute et de l'insignifiance. Faire partie d’une telle église est recevoir un courage d'être dans le lequel nous pouvons perdre notre ego et à travers lequel nous recevons notre monde. Ce catholicisme de base qui, dans les années de la dictature militaire, a clamé vers Dieu face au doute et à l'insignifiance, a été présent dans la formation du Parti des Travailleurs et lui a laissé son empreinte. Empreinte qui, mêlée à d’autres expressions de foi, s’est traduite dans la préoccupation pour les brésiliens exclus, peuple sans citoyenneté et menacé par la faim. 

Devant de tels défis, l´origine et utopie cèdent la place aux propositions immédiates de défense de la vie. Ici, le mythe est transpercé et la clameur prophétique se fait présente. Nous ne pouvons pas dire que le Parti des Travailleurs ait brisé tous ses mythes d’origine, puisque c’est un processus psycho-social et historique, mais lorsque il soulève la question du "pourquoi", c’est alors qu’il commence à se détacher des origines. C’est ici que réside le défi que l´avenir impose au Parti des Travailleurs: maintenir son idéal de l'origine, sans pour autant se laisser endurcir par lui; projeter ses rêves sans sacrifier des vies sur l'autel de l'utopie; être démocrate, quand l'intolérance et l’arbitraire ont toujours marqué et font partie intégrante de la tradition politique brésilienne. Et, enfin, être voix prophétique, qui se situe au delà du temps et des classes, là où l'utopie disparaît, mais non pas son action. 

Toulouse, le 24 mai 2003. Jorge Pinheiro







jeudi 3 septembre 2020

Profetismo e literatura profética no Antigo Testamento

A profecia clássica ou canônica representa a maturidade do profetismo em Israel. E, segundo Byron Harbin, querido mestre de teologia e vida (1997), evidencia um alto grau de qualidade espiritual e moral de mensagem e conduta. 

Mas, neste texto queremos apenas tocar uma questão que o profetismo levanta, o da produção do texto profético. 

Na verdade, as mensagens eram, em primeiro lugar, pregadas. Só depois eram escritas e guardadas para a posteridade. Mas esse processo não era simples. Não nascia de uma necessidade meramente intelectual ou mesmo de uma cultura que privilegiava o texto. Nesse sentido, é uma erro considerar a profecia canônica ou clássica como uma profecia que nasce voltada para o texto. 

Um trabalho de equipe 

Os livros proféticos são coleções das revelações proféticas, e assim como em relação à grande maioria das escrituras bíblicas, existe um longo caminho entre a experiência revelatória do profeta e a redação final desses livros. 

O termo coleção usado acima implica que o profeta não é um autor solitário, no sentido romântico do termo, e que não necessariamente foi ele mesmo, mas outros, que nós chamamos aqui colecionadores e editores, que deram a seus textos a forma literária que conhecemos atualmente. 

Os profetas enquanto receptáculos das revelações divinas, seus discípulos, e aqueles que coletaram e editaram essas revelações são os autores primeiros de um complexo modo de produção literário que resultou nos livros dos profetas como os conhecemos hoje. 

Sem dúvida, a recepção da revelação divina é a função fundamental do profeta. Mas a apresentação dessa revelação podia ter dois destinos: aquela que está dirigida à Israel e outras nações, ou mesmo a pessoas em especial; e aquela que está dirigida ao próprio profeta e à sua vida pessoal. É normal que as revelações que estão no primeiro grupo tenham sido guardadas e posteriormente editadas, sem maiores problemas. Mas com as revelações privadas, dirigidas em especial ao profeta, esse processo sofria certa mediação. É verdade que o profeta nunca via a si próprio como um ser privado. Ele é sempre um arauto.

Cada revelação é uma mensagem. Vemos isso em Isaias, Jeremias e Ezequiel, quando apresentam suas confissões, lutas e desventuras pessoais (Jr 12:1-6; 15: 15-21; 20:7-18). 

Por isso, uma análise mais detalhada dos livros proféticos nos mostra que por trás da revelações proféticas encontramos muitas passagens de caráter histórico, com datas, notícias e descrições de episódios da vida dos profetas. Exemplos típicos são o conflito entre Amós e os sacerdotes de Betel (Am 7), a história do casamento de Oséias (Os 1, 3), o encontro de Isaias e Acaz (Is 7), a narrativa de como Isaias andou nu (Is 20), o conflito entre Jeremias e Ananias (Jr 28), a história da fidelidade dos recabitas (Jr 35), as narrativas de Gedalias e a migração para o Egito (Jr 40) e muitas informações cronológicas e notas em Ezequiel, Ageu e Zacarias. Essas passagens sobre a vida particular dos profetas cumpre vários propósitos. Em primeiro lugar, servem de pano de fundo para os oráculos de Iaveh, indicando o que as ocasionou. Em outros casos, estão ligadas ao propósito e desenvolvimento do gênero literário utilizado, formando uma espécie de “lenda profética”. 

Todo esse conjunto, que inclui aquele que recebe a revelação, seus discípulos, os colecionadores dos textos e os editores, dentro de um processo temporal e histórico, forma o modo de produção da literatura profética clássica no Antigo Testamento.

De próprio punho 

Quando analisamos o material primário da literatura profética a primeira questão é tentar definir o que foi escrito pelo próprio profeta. 

Logicamente, essa é uma questão muito difícil de definir, pois significa separar o que pode ter sido escrito de próprio punho, daquilo que foi ditado. Por isso, é comum considerar que ambos os processos estão ligados a um só autor, o profeta, quer tenha escrito ele mesmo ou ditado. Mas, em outros casos temos a revelação apresentada aos discípulos do profeta. Nesses círculos proféticos, o oráculo era ouvido, memorizado e retransmitido. Entre o material entesourado por esses círculos estão as confissões proféticas, como encontramos no livro de Jeremias, quando suas visões, em especial as primeiras, e suas lembranças são apresentadas. 

Parte desse material parece ter sido comunicado pelos próprios profetas e está escrito na primeira pessoa. Vemos isso nas visões do livro de Amós, na segunda narrativa do casamento de Oséias, na visão inaugural de Isaias, e também em Jeremias, Ezequiel e Zacarias. É um estilo biográfico, embora muitas vezes apresente outra característica, a conversação entre duas pessoas. 

Os discursos dos profetas nem sempre foram transmitidos como os temos atualmente nos textos finais. Nós os temos, em muitos casos, na forma de reproduções livres. 

Um exemplo disso encontramos em Jeremias 7 e 26, já que ambos são intitulados o sermão do templo de Jeremias. O capítulo 7 apresenta uma versão longa, detalhada, enquanto o capítulo 26 é um breve resumo do discurso direto de Jeremias. O conteúdo de ambos permanece o mesmo, mas cada um representa uma reprodução livre do discurso feito por Jeremias, isto porque nem sempre um texto mais longo ou detalhado traduz maior fidelidade em relação ao original. 

Em todo o processo, a providência do Senhor 

É importante entender esse processo por que traduz a realidade da compilação, que significava arrumar o texto, às vezes cronologicamente, outras segundo o assunto tratado, ou mesmo por tema. 

Exemplos desse processo temos nos livros de Amós e a utilização da expressão “ouvi esta palavra” (3:1; 4:1; 5:1), que serve para introduzir três mensagens semelhantes, que compõem a segunda parte do livro. Da mesma maneira, o trabalho do editor, aparece através do acréscimo de datas e referências históricas, que servem assim para situar a mensagem profética. 

Voltando a Amós, vemos em 1:1: “As palavras de Amós, que estava entre os pastores de Tecoa, o que ele viu a respeito de Israel, nos dias de Uzias, rei de Judá, e nos dias de Jeroboão, filho de Joás, rei de Israel, dois anos antes do terremoto”. Em linguagem jornalística ou editorial moderna chamaríamos essa introdução de lead do texto, já que situa e explica quem é o autor e em que época se deram os fatos que serão relatados.

Tecnicamente, essa preocupação mostra a maturidade e um compromisso com a veracidade do que será dito em seguida. Apesar da complexidade do processo de produção do texto profético canônico, vemos em tal processo a mão de Deus cuidando em preservar aquilo que Ele desejava que as gerações futuras conhecessem. Graças a Deus por sua providência!



dimanche 30 août 2020

Renovando nossa aliança com Deus

A Bíblia nos ensina qual deve ser o padrão de nosso relacionamento com Deus. E chamamos esse relacionamento de aliança, de acordo. 

E, assim, vamos dar uma olhada lá no passado, para aprender sobre a renovação da aliança. Senaqueribe subiu ao trono assírio em 705 antes de Cristo e teve que enfrentar uma revolta na Babilônia, mas não só lá: todas as províncias do oeste se levantaram. Acreditavam ter chegado o momento da libertação. O Egito prometeu ajudar aos rebelados. A coalizão integrava Tiro, cidades fenícias; Ascalon e Ecron, cidades filistéias; Moabe, Edom e Amon; e Ezequias, de Judá, entrou como um dos chefes da revolta. Fortificou suas defesas e preparou-se para o ataque da Assíria. O que não se fez esperar. 

Senaqueribe em 701 a.C. atacou Tiro e venceu. Depois foi a vez de Biblos, Arvad, Ashdod, Moabe, Edom e Amon, que se entregaram e pagaram tributo a Senaqueribe. Ascalon, Ecron e Judá, resistiram. Senaqueribe tomou primeiro Ascalon. Os egípcios tentaram socorrer Ecron e foram derrotados. E foi a vez de Judá. Senaqueribe tomou 46 cidades fortificadas em Judá e cercou Jerusalém. Nos Anais de Senaqueribe se diz o seguinte:

"Quanto a Ezequias do país de Judá, que não se tinha submetido ao meu jugo, sitiei e conquistei 46 cidades que lhe pertenciam. Quanto a ele, encerrei-o em Jerusalém, sua cidade real, como um pássaro na gaiola”. 

Entretanto, por motivos desconhecidos, talvez uma peste, ele levantou o cerco a Jerusalém e voltou para a Assíria. Jerusalém voltou a respirar, no último minuto. Mas teve que pagar tributo aos assírios. Aparentemente, não se sabe por que Jerusalém se salvou. Mas 2Reis 19.35-37 diz que o Anjo do Senhor atacou o acampamento assírio. Existe uma notícia de Heródoto, História II, 141, segundo a qual num confronto com os egípcios os exércitos de Senaqueribe foram atacados por ratos, o que levanta a hipótese de que a peste bubônica tenha grassado em seu exército. 

Para Hermann, estudioso do assunto, "pode-se considerar que algum fato, acontecido no acampamento assírio que assediava Jerusalém, tenha obrigado à partida; mas isto não exclui que Ezequias tenha enviado o seu tributo e renovado de modo ostensivo o tratado de vassalagem, cuja ruptura provocara a invasão assíria". Outra questão é se teria havido uma segunda campanha de Senaqueribe na Palestina. De qualquer maneira, segundo os Anais de Senaqueribe, o tributo pago por Ezequias ao rei assírio foi significativo: 

"Quanto a ele, Ezequias, meu esplendor terrível de soberano o confundiu e ele enviou atrás de mim, em Nínive, minha cidade senhorial, os irregulares e os soldados de elite que ele tinha como tropa auxiliar, com 30 talentos de ouro, 800 talentos de prata, antimônio escolhido, grandes blocos de cornalina, leitos de marfim, poltronas de marfim, peles de elefante, marfim, ébano, buxo, toda sorte de coisas, um pesado tesouro, e suas filhas, mulheres de seu palácio, cantores, cantoras; e despachou um mensageiro seu a cavalo para entregar o tributo e fazer ato de submissão". 

Essa informação concorda com a de 2Reis 18.13-16: 

"No décimo quarto ano do rei Ezequias, Senaqueribe, rei da Assíria, veio para atacar todas as cidades fortificadas de Judá e apoderou-se delas. Então Ezequias, rei de Judá, mandou esta mensagem ao rei da Assíria, em Laquis: 'Cometi um erro! Retira-te de mim e aceitarei as condições que me impuseres'. O rei da Assíria exigiu de Ezequias, rei de Judá, trezentos talentos de prata e trinta talentos de ouro, e Ezequias entregou toda a prata que se achava no Templo de Iaveh e nos tesouros do palácio real. Então Ezequias mandou retirar o revestimento dos batentes e dos umbrais das portas do santuário de Iaveh, que... rei de Judá, havia revestido de ouro, e o entregou ao rei da Assíria". 

Com isso, a reforma que Ezequias tinha dado início perdeu o rumo. Seu sucessor Manassés foi um dos piores e mais longos governos de Judá. Foram 55 anos de governo. No final do governo de Manassés o imperialismo assírio começou a entrar em declínio. Era uma época de sincretismo religioso. Deuses, cultos e costumes se misturavam, e os assírios temerosos de perder o poder político, oprimiam os cultos nacionais, tentando manter sua influência. Tal situação ameaçava o culto a Iaveh. Mas quem protestava era reprimido. Manassés foi sucedido pelo filho Amon que acabou assassinado por opositores aos assírios. E foi entronizado, com apenas 8 anos de idade, seu filho Josias, em 640 a.C.. Durante seu reinado, Judá alcançou esperançosa independência. 

A reforma de Josias e o Deuteronômio 

Assim, a Assíria viveu seus estertores, enfrentando levantes violentos provenientes de vários pontos do império. Povos oprimidos pela extrema violência assíria levantaram suas cabeças. Principalmente os babilônios e os medos, artífices da derrocada definitiva da Assíria, entre 626 e 610 a.C. Foi um momento especial para Judá. Houve um renascimento do nacionalismo e o rei Josias deu início a uma reforma, descrita em pormenores em 2Reis 22.3-23.25 como sua grande obra política. A reforma começou por volta do ano 629 a.C., décimo segundo do reinado de Josias, que tinha 20 anos de idade. 

Aproveitando o debilitamento assírio, Josias recuperou o controle sobre as províncias do antigo reino de Israel, cobrou tributos e melhorou suas defesas. Fez uma limpeza geral no país: cultos e práticas estrangeiras, introduzidos em Judá sob a influência assíria, foram eliminados. A magia e as adivinhações foram banidos. Os santuários do antigo reino de Israel, considerados idólatras, destruídos. E no templo de Jerusalém foi recuperado um código de leis, o núcleo do atual livro do Deuteronômio, como se lê em 2Rs 22. Segundo alguns, escrito no reino do norte e levado para Jerusalém em seguida à destruição de Samaria, em 722 a.C. Segundo outros, escrito em Jerusalém mesmo, durante o governo de Ezequias, por grupos fugidos do norte. O Deuteronômio original compreendia os capítulos 12.1-26.15 -- um código de leis de renovação da aliança -- ornamentado por uma introdução, os atuais capítulos 4.44-11.32, e uma conclusão, os capítulos 26.16-28.68. 

Ao ser promulgado por Josias em 622 a.C. como lei oficial do Estado, o Deuteronômio deu vida à reforma, mostrando ao povo que Judá podia confiar em Deus, porque essa era a promessa davídica. Era preciso reviver as antigas tradições mosaicas. O livro de 2Crônicas 34 a 36 narra este que foi dos maiores avivamentos experimentados por Israel, dirigido por Josias (c. 639-609 a.C.), que morreu, em batalha, aos 39 anos. Aos 16 anos começou sua vida espiritual e aos 20 fez uma reforma no reino de Judá. Josias herdou uma nação idólatra, com templos pagãos e bosques dedicados às divindades assírias e dos povos vizinhos: Baal, Milcom, Moloque e Astarote. O povo estava perdido e sem rumo. Mas, Josias superou os problemas graças a dois recursos. 1. A oração, que cumpriu um papel especial no reavivamento. Jovem ainda Josias começou a buscar ao Senhor (2Crônicas 34.3). 

Consciente da idolatria existente em seu país, lutou contra esse pecado e destruiu todos os altares, conforme o verso 7. 2. A Palavra. Além da oração, a descoberta do Livro de Deuteronômio, transformou-se em lei fundamental para a implementação das reformas, 2Crônicas 34.14-18. Ao ouvir a leitura da Palavra do Senhor, o rei humilhou-se diante de Deus, verso 19. Depois, reuniu o povo e leu diante da multidão a Lei do Senhor, verso 30. Isso trouxe uma renovação espiritual. 

O que isso nos ensina? Que sem oração e sem a Palavra de Deus não há renovação da aliança. Assim, na renovação da aliança, promovida pelo rei Josias, podemos realçar quatro movimentos:  

1. Uma convocação ao povo para ouvir a Palavra de Deus 2. O povo ouviu a Palavra 3. O povo aceitou a Palavra 4. Renovou-se a aliança com Deus por meio de um sacrifício pascal.
   
Conclusão histórica 

A reforma de Josias surtiu efeito? Sim. Mas não foi completa. Positiva no geral teve suas debilidades. Não encontrou liberdade para se desenvolver: foi feita de cima para baixo, imposta pelo governo, sem base popular mais ampla. 

Suas medidas priorizaram a aparência, sem levar o povo a uma reconstrução real do culto ao Senhor. A centralização do culto não deu bons resultados, esvaziou a vida e a religiosidade do povo. E os acontecimentos se precipitaram: Josias morreu cedo, e a reforma se perdeu. 

Conclusão teológica

Um verdadeiro movimento de renovação espiritual deve estar ligado à oração e ao estudo das Escrituras. Isto porque a Palavra de Deus é restauradora: “A lei do Senhor é perfeita e restaura a alma”, Salmos 19.7. A Palavra de Deus age de forma poderosa no coração humano (Jr. 23.29). Essa é a renovação da aliança que Deus deseja que façamos, que tenha por base sua palavra e a oração.


samedi 29 août 2020

Sobre o ofício de Raabe

Js 2.1-24; 6.22-25; Hb 11.31; Tg 2.25; Mt 1.5. 

hnz Zaná, praticar prostituição, cujo sentido literal quer dizer manter relações sexuais ilícitas, é a palavra que designa a atividade de Raabe, jovem que escondeu os espiões enviados por Josué. 

Alguns exegetas, no entanto, consideram que ela era somente uma hospedeira – algo como dona de uma pousada --, partindo da raiz zun – alimentar – e não da raiz zaná como origem da palavra zonã, mas são poucos que consideram esta a melhor tradução. A maioria dos exegetas considera que a palavra tem somente uma raiz. Este verbo é usado tanto literal como figuradamente. Neste último caso, a idéia que comunica pode ser relações internacionais proibidas, de uma nação (especificadamente Israel) fazer acordos com outras nações. Pode-se referir também a relacionamentos religiosos, nos quais Israel adorava falsos deuses. 

A palavra normalmente se refere a mulheres e apenas duas vezes diz respeito a homens (Êx 34.16; Nm 25.1). A forma feminina do particípio é usada regularmente para indicar a prostituta (Gn 34.31). Tais pessoas recebiam pagamento (Dt 23.19), tinham marcas características que as indicavam (Gn 38.15; Pv 7.10; Jr 3.3), tinham suas próprias casas (Jr 5.7) e deviam ser evitadas (Pv 23.27). 

Poucas vezes a mulher com quem o ato é cometido é identificada como mulher casada (Lv 20.10; Jr 29.23), mas também nunca se afirma que é solteira. Há estudiosos que arriscam dizer que Raabe talvez fosse sacerdotisa cananéia e, dessa maneira, prostituta cultual. Mas também essa afirmação é praticamente impossível de ser comprovada. Raabe foi mulher de Salmon (Mt 1.5), possivelmente filho de Calebe (cf. 1Cr 2.51) e mãe de Boaz. 

É bom lembrar que as prostitutas na Antigüidade, cultuais ou não, começavam seu ofício ainda na puberdade. Na vida escura e duvidosa dessa jovem – prostituta e mentirosa – deve ter brilhado a centelha de que com os hebreus havia um Deus superior a todos os deuses que ela conhecera. A cidade estava em pânico, temendo um ataque dos hebreus, e entre o povo se comentava o que o Deus dos hebreus fizera na saída do Egito e durante a caminhada no deserto: ...“porque temos ouvido que o Senhor secou as águas do mar Vermelho diante de vós, quando saíeis do Egito, e o que fizestes aos dois reis dos amorreus, a Siom e Ogue, que estavam dalém do Jordão, os quais destruístes” (Js 2.10). 

Assim, pela fé (veja a confissão que faz no vs. 11, “o Senhor vosso Deus é Deus em cima nos céus e embaixo na terra”, lembrando que o politeísmo e a idolatria predominavam entre os cananeus) ela confiou na misericórdia e no poder desse Deus, arriscou a vida para salvar os representantes do povo de Iaveh, e obteve salvação para si e sua família.

vendredi 28 août 2020

Mário Ferreira dos Santos, Teoria do Conhecimento

https://marioferreiradossantosfilosofiaconcreta.wordpress.com
Publicado em 13 de março de 2016


Método de suspicácia
Teoria do Conhecimento, 1956 
Mário Ferreira dos Santos 


Em face da heterogeneidade das ideias, das estéreis, ou não, disputas de escolas, da diversidade de perspectivas, que podemos observar em toda literatura filosófica, com a multiplicidade de vectores tomados impõe-se ao estudioso a máxima segurança a o máximo cuidado para não deixar-se arrastar, empolgado pela sugestão e até pela sedução das idéias expostas, que o leve naturalmente, a cair em novas unilateralidades ou a prende-lo nas teias de uma posição parcial, que não permitiria surgir aquela visão global e includente, que temos proposto em todos os nossos livros.

São as seguintes regras da suspicácia, que propomos:

I- Suspeitar sempre de qualquer ideia dada como definitivamente (ideia ou opinião, ou teoria, ou explicação etc.).

II- Pelos indícios, buscar o que gerou. Ante um conceito importante procurar sua gênese (sob todos os campos e planos da decadialéctica e da pentadialéctica, Livro: Lógica e Dialética):

a-) Verificar se surge da experiencia e se se refere a algo exterior a nós, por nós objetivado; b-) Se surge por oposição, (ou negação), a algo que captamos ou aceitamos; c-) Se é tomado abstractamente do seu conjunto; d-) Se o seu conjunto está relacionado a outros, e quais os graus de coerência que com outros participa.

III- Não aceitar nenhuma teoria, etc., que só tenha aplicação num plano, e não possa projetar-se analogicamente, aos outros mais elevados, como princípio ou postulado ontológico.

IV- Suspeitar sempre, quando de algo dado, que há o que nos escapa e que precisamos procurar, através dos métodos da dialéctica.

V- Evitar qualquer idéia, ou noção caricatural, e buscar o funcionamento dos esquemas de seu autor para captar o que tem de mais profundo e real, que às vezes pouco transparece em suas palavras.

VI- Devemos sempre suspeitar da tendencia abstraccionista da nossa intelectualidade, que leva a hipostasiar o que distinguimos, sem correspondência na distinção real, no complexo concreto do existir.

VII- Observar sempre as diferenças de graus da actualização de uma idéia, pois a ênfase pode emprestar à essência de uma formalidade o que, na verdade, a ela não pertence. Assim, o que é meramente acional, a propriedade, o próprio, que surgem apenas de um relacionamento, podem, em certos momentos, ser considerados e predispondo, que, posteriormente, grande erros surjam de um ponto de partida, que parecia fundamentalmente certo.

Ao defrontarmo-nos com um absurdo ou com uma posição abstracionista absolutista podemos estar certos que ela parte de um erro inicial. Remontando às origens, aos postulados iniciais, não será difícil perceber o erro.

VIII- Na leitura de um autor, nunca esquecer de considerar a acepção em que usa os conceitos. Na filosofia moderna, cuja conceituação não adquiriu ainda aquela nitidez e de segurança da conceituação escolástica, há uma multiplicidade de acepções que põe em risco a compreensão de idéias. E muitas polemicas e diversidade de posições se fundam sobre a maneira pouco clara de apanhar o esquema noético-eidético de um conceito, o que decorre da ausência da disciplina, que era apanágio da escolástica em suas fases de luxo.

IX- No exame dos conceitos, nunca deixar de considerar o que incluem e o que excluem, isto é, o positivo incluído no esquema conceitual, e positivo, que a ele é recusado.

X- Nunca esquecer de considerar qualquer formalidade em face das formalidades que cooperam na positividade, sem estarem inclusas na sua tensão.

Assim, por exemplo, a rationalitas, no homem, implica a animalitas, embora formalmente, no esquema essencial, a segunda não inclua necessariamente a primeira, enquanto a primeira implica, necessariamente a segunda.

Mas, como esquemas formais, ambas se excluem, apesar de a primeira exigir a presença da segunda para dar-se no compositum, isto é, na humanitas.

XI- Sempre cuidar, quando de um raciocínio, a influencia que possa ter, em nossas atualizações e virtualizações a inercia natural do nosso espirito, o menor esforço, sobretudo nos paralogismos e na longas argumentações.

XII- Toda afirmação que apresente cunho de verdade, verificar em que plano esta se verifica: se no ontológico, no ôntico, no lógico, no formal, no genesiológico, no material, no axiológico, no simbólico, no pragmático, etc. Estabelecida a sua positividade, procurar as que exige para que se ab-tenha um critério seguro. Esta última providência, e o modo de seu processuar, é a que se adquire pela matéria a ser examinada nesta obra.

Mário Ferreira dos Santos, Mario Ferreira dos Santos - Filosofo Brasileiro.


Cânon e Escrituras hebraicas

A questão de quais livros pertencem às Escrituras hebraicas é chamada questão canônica. A palavra cânon no hebraico significa “cana de medir”, e no grego significa regra, norma ou padrão. O termo canônico foi usado nos primeiros três séculos depois da era cristã para as doutrinas e normas cristãs. 

No entanto, com o surgimento de heresias no ambiente cristão, o termo canônico foi designado, à partir do quarto século, para reafirmar a autenticidade e inspiração divina das Escrituras. Por isso, os livros das Escrituras também são chamados de livros canônicos. Segundo a tradição e a história judaica, os livros que compõem as Escrituras hebraicas formam um cânon tripartido: a Lei, os Profetas e os Escritos, que segundo a tradição foram reunidos pelo sacerdote Esdras, hábil escriba na Lei de Moisés (Es 7.6). 

Depois da destruição de Jerusalém e do Templo no ano 70 d.C. pelo general Tito, fez-se necessário a ratificação da canonicidade das Escrituras hebraicas (Tanach). Esta ratificação foi realizada entre os anos 70 e 100 d.C., sem alteração daquilo que já havia sido estabelecido no passado. Os livros apócrifos ou deuterocanônicos não são aceitos como inspirados por Deus pelos judeus, embora reconheçam a canonicidade do Talmude, sobre o qual falaremos mais adiante. 

É importante lembrar que certos livros já eram canônicos antes que qualquer teste lhes fosse aplicado. Isto é como dizer que alguns alunos são inteligentes antes mesmo de se lhes ministrar uma prova. Os testes apenas provam aquilo que intrinsecamente já existe. Do mesmo modo, nem a sinagoga nem os concílios jamais concederam canonicidade ou autoridade a qualquer livro. A tradição e os concílios reconheceram certos livros como palavra de Deus e, com o passar do tempo, aqueles assim reconhecidos foram colecionados para formar o que hoje chamamos Escrituras hebraicas. 

Que testes a tradição e os rabinos aplicaram? 

1. Havia o teste da autoridade do escritor. Em relação às Escrituras hebraicas, isto significava a autoridade do legislador, do profeta ou do líder em Israel. 

2. Os próprios livros deveriam dar alguma prova intrínseca de seu caráter peculiar, inspirado e autorizado por Deus. Seu conteúdo deveria se apresentar ao leitor como algo diferente de qualquer outro livro por comunicar a revelação de Deus. 

3. O veredicto da tradição e das sinagogas quanto à natureza canônica dos livros era importante. Na verdade houve crescente unanimidade no pós-exílio babilônico nas sinagogas quanto aos livros que mereciam lugar entre os inspirados. Embora seja fato que alguns livros tenham sido questionados, nenhum livro cuja autenticidade foi questionada por número grande de sinagogas veio a ser aceito posteriormente como parte do cânon. 

O cânon das Escrituras foi-se formando na medida em que cada livro era escrito, e completou-se quando o último livro foi terminado. Quando falamos da formação do cânon estamos falando do reconhecimento dos livros canônicos pela tradição e pelas sinagogas. Esse processo levou séculos. Alguns afirmam que todos os livros das Escrituras hebraicas já haviam sido colecionados e reconhecidos por Esdras, no quinto século a.C. Referências nos escritos de Flávio Josefo (95 d.C.) e em 2Esdras 14 (100 d.C.) indicam a extensão do cânon das Escrituras hebraicas como os 24 livros reconhecidos pelos judeus. Assim, o cânon hebraico é formado por blocos e livros na seguinte ordem: 

Primeiro bloco: A Lei/ Torah, Gênesis, Êxodo, Levítico, Números e Deuteronômio. 

Segundo bloco: Os Profetas/ Anteriores, Josué, Juízes, 1-2 Samuel, e 1-2 Reis. Posteriores, Isaías, Jeremias, Ezequiel. Os Doze, Oséias, Joel, Amós, Obadias, Jonas, Miquéias, Naum, Habacuque, Sofonias, Ageu, Zacarias e Malaquias. 

Terceiro bloco: Escritos/ Emeth, Verdade, Salmos, Provérbios, Jó. Megiloth/ Rolos, Cântico dos Cânticos, Rute, Lamentações, Eclesiastes, Ester, Daniel, Esdras/Neemias e 1-2 Crônicas. 

A discussão do chamado sínodo de Jâmnia (70-100 d.C.) parece ter partido desse cânon. Já os doze livros apócrifos das Escrituras hebraicas jamais foram aceitos pelos judeus no mesmo nível de autoridade dos livros canônicos. Eles eram respeitados, mas não foram considerados como Escritura. A Septuaginta, versão grega das Escrituras hebraicas produzida entre o terceiro e o segundo séculos a.C., somou os apócrifos às Escrituras hebraicas canônicas. 

Os manuscritos das Escrituras hebraicas e suas cópias foram escritos em pergaminho ou papiro. Até a descoberta dos rolos do Mar Morto em 1947, não possuíamos cópias das Escrituras hebraicas anteriores a 895 d.C. A razão disso era o respeito que os judeus tinham pelo texto, o que os levava a enterrar as cópias, à medida que ficavam gastas demais para uso regular. Na verdade, os massoretas (tradicionalistas), que acrescentaram os acentos e transcreveram a vocalização entre 600 e 950 d.C., padronizando o texto das Escrituras hebraicas, criaram formas sutis de preservar a exatidão das cópias que faziam. Verificavam cada cópia cuidadosamente, contando as letras de cada página, livro e divisão. Assim, qualquer coisa numerável era numerada. Quando os Manuscritos do Mar Morto foram descobertos, trouxeram a luz partes de textos hebraicos datados do segundo século a.C. de todos os livros das Escrituras hebraicas à exceção de Ester. Essa descoberta foi importante, pois forneceu um instrumento mais antigo para verificarmos a exatidão do texto massorético, que se provou extremamente exato. 

Outros instrumentos antigos de verificação do texto hebraico incluem a Septuaginta, os targuns aramaicos (paráfrases e citações das Escrituras hebraicas), citações em autores cristãos da Antigüidade e a tradução latina de Jerônimo (a Vulgata, c. 400 d.C.), feita diretamente do texto hebraico corrente em sua época. Todas essas fontes oferecem dados que asseguram um texto extremamente exato das Escrituras hebraicas. 

São números que nos dão segurança sobre os textos. Nenhum outro texto antigo, como os da filosofia e da literatura gregas, por exemplo, têm um número tão elevado de manuscritos que comprovam sua origem e qualidade textual. E, da mesma maneira, nenhuma outra tradição religiosa antiga tem uma base textual tão fidedigna como o judaísmo.