mercredi 6 février 2013

Le bonheur à tout prix

LE BONHEUR A TOUT PRIX

Pasteur : Didier Roca - Eglise Evangélique Baptiste de Montpellier (France)

proverbes 3:1-15

"1 Mon fils, n’oublie pas mon enseignement et que ton cœur garde mes commandements,
2 car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix.
3 Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas: attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur.
4 Tu trouveras ainsi grâce et bon sens aux yeux de Dieu et des hommes.
5 Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence!
6 Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits.
7 Ne te prends pas pour un sage, crains l’Eternel et détourne-toi du mal:
8 cela apportera la guérison à ton corps et un rafraîchissement à tes os.
9 Honore l’Eternel avec tes biens et avec les premiers de tous tes produits!
10 Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin nouveau.
11 Mon fils, ne méprise pas la correction de l’Eternel et ne sois pas dégoûté lorsqu’il te reprend,
12 car l’Eternel reprend celui qu’il aime, comme un père l’enfant qui a sa faveur.
13 Heureux l’homme qui a trouvé la sagesse et l’homme qui possède l’intelligence!
14 En effet, le bénéfice qu’elle procure est préférable à celui de l’argent et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or.
15 Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tout ce que tu pourrais désirer."

La recherche du bonheur fait partie d'une quête commune à tous les hommes.
Chaque personne, chaque génération, quels que soient son milieu social, sa culture, sa situation géographique recherche le bonheur.

Il y a malgré tout quelques problèmes de taille à résoudre. Tout d'abord, il faudrait se mettre d'accord sur ce qu'est réellement le bonheur et là il y a de fortes chances pour que nous ayons beaucoup de mal à mettre tout le monde d'accord.

Beaucoup affirment avec force que le bonheur n'existe pas et que l'homme peut, tout au plus, espérer de profiter des bons moments d'une vie pas toujours très charitable. D'autres ne pensent même pas au bonheur, parce que toute leur énergie est mise dans une survie de chaque instant. Nombreux sont ceux qui ont une vision romantique du bonheur. La littérature française de ces trois derniers siècles regorge de ces (belles ?) histoires dans lesquelles le bonheur se cherche toujours et se trouve parfois dans les relations "homme femme" : expositions du sentiment amoureux dans tous ses labyrinthes, tentatives de mettre en place les pièces d'un puzzle éternel qui reste malgré tout un mystère.

Le bonheur se trouve-t-il enfin dans la réussite sociale ? Dans l'amassement effréné de biens de toutes sortes ? Pour finir, le bonheur est-il dans la célébrité et la reconnaissance des foules ?

Nombreuses sont les questions que nous pourrions continuer de poser. Immense est le tableau de cette humanité qui cherche le bonheur sur tous les chemins du plaisir, de la réussite, de la philosophie … et de la religion.

Il n'est pas question pour moi de me lancer dans un traité philosophique sur le bonheur. Je suis un homme heureux. Malgré les difficultés - nombreuses et parfois rugueuses - de l'existence, je suis un homme heureux. J'ai une épouse merveilleuse. Mariés depuis 34 ans, ensemble nous avons eu 4 filles, 4 perles qui sont autant de cadeaux. Toujours ensemble, nous traversons la vie avec ses bons moments et ceux qui le sont moins. Comme le sage de la Bible, j'ai juste envie de dire : "Le seul bonheur, pour l’homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l’ai bien vu moi-même, dépend de Dieu." (Ecclésiaste 2:24). Sans doute trouverez-vous que ma vision du bonheur est très restrictive, mais je suis un boulimique de la vie, dans laquelle je croque à pleine dents. Je suis aussi prêt à me battre pour que chaque instant de mon existence, soit heureux et jamais je ne baisserai les bras.

Parler du bonheur est particulièrement difficile.

Alors, je me suis tourné vers la Bible. J'y ai trouvé un message qui m'a quelque peu déstabilisé, mais qui m'a ouvert les yeux sur la pensée de Dieu.

Le peuple d'Israël avait tout pour être heureux ! Dieu, son Dieu, le Dieu d'Abraham, d'Isaac et de Jacob venait de le faire sortir d'Egypte, la Mer des Roseaux s'était ouverte pour le laisser passer et en se refermant, elle avait détruite l'armée du Pharaon. Le peuple d'Israël est désormais libre, il est en route vers la terre promise, vers ce bonheur qui le fuit depuis 400 ans. Pourtant, à peine arrivé dans le désert, le peuple murmure contre Moïse et contre Dieu : l'eau de la source (Mara) est amère (Exode 15:23-24). Le peuple connaît la puissance de ce Dieu qui vient de le libérer. Il a vu de quelles plaies les Egyptiens ont été frappées, il est aussi passé au milieu de la mer qui s'est refermée derrière lui. Mais à la première difficulté le peuple murmure … aurait-il déjà oublié la puissance et la ferme volonté de son Dieu ? En fait, le peuple d'Israël ne laisse même pas à Dieu le temps d'intervenir, que déjà il se révolte. Par l'intermédiaire de Moïse, de cette eau qui est impropre à la consommation, Dieu en fera une eau pure.

Incapable de mesurer la valeur de la liberté que Dieu lui offre et même de la savourer, incapable de compter les bienfaits de Dieu, incapable de s'attendre à Dieu dans une attitude de foi sereine, le peuple d'Israël fera de la révolte et de la revendication son mode de communication préféré avec Dieu, ce qui lui vaudra quelques châtiments dont certains furent terribles. L'invasion des serpents au milieu du campement d'Israël (Nombres 21) figure parmi les plus révélateurs. Alors que Dieu ne voulait que son bonheur, ce que nous voyons dans le désert, c'est un peuple insatisfait qui préfère les coups de fouet des Egyptiens, les privations et les durs travaux de l'esclavage, à la présence Dieu au milieu de lui, à la protection de Dieu, à la bénédiction de ce Dieu qui le nourrit et qui le guide vers la réalisation de ses promesses. Dieu se révèle à son peuple par sa Parole il fait alliance avec lui en lui disant : "Je suis l’Eternel, ton Dieu, qui t’ai fait sortir d’Egypte, de la maison d’esclavage." (Exode 20:2) Mais alors même que Dieu est en train d'écrire les paroles de cette alliance sur des tables de pierre, le peuple fabrique un veau d'or et se prosterne devant son idole aux cris de : "Israël ! Voici ton dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Egypte." (Exode 32:4).

Mais il y a plus … ou pire. Le plan de Dieu, c'était de faire sortir le peuple du désert de le faire entrer dans la terre promise à Abraham. Un pays magnifique, une terre prospère, c'est le rapport fait par ceux qui l'ont explorée : la seule difficulté, ce sont ses habitants : "un peuple puissant, des villes fortifiées et grandes et quelques géants" (Exode 13) qu'il faudra chasser.
A l'écoute de ce rapport, au lieu de se saisir par la foi des promesses de Dieu, au lieu de s'appuyer sur la puissance de Dieu et de se préparer à combattre pour conquérir le pays promis, Israël manquera de foi, de courage … attendant que tout lui tombe dans la main, sans combat et sans effort, une fois de plus, le peuple murmurera : "Si seulement nous étions morts en Egypte ou dans ce désert! Pourquoi l’Eternel nous fait-il aller dans ce pays où nous tomberons par l’épée, où nos femmes et nos petits enfants deviendront une proie? Ne vaut-il pas mieux pour nous retourner en Egypte? Et ils se dirent l’un à l’autre: Nommons un chef et retournons en Egypte." (Nombres 14:2-4). A la suite à ces événements, Israël sera condamné à vivre dans le désert pour les 40 années suivantes : jusqu'à ce que disparaisse toute la génération d'adultes qui est sortie d'Egypte.

Par manque de foi, par passivité, se trompant sur Dieu et sur lui-même, Israël est passé à côté de la bénédiction de Dieu et du bonheur immense de prendre possession de ce que Dieu avait promis.

Il est difficile de parler du bonheur. Parce que c'est un concept finalement assez vague qui ne cesse d'évoluer d'un siècle à l'autre et d'une culture à l'autre. Si je me fie à mon dictionnaire, je ne suis pas très avancé pour autant.

Voici ce que dit par exemple le Larousse (célèbre dictionnaire français) : "Bonheur - état de complète satisfaction, de plénitude - Chance, circonstance favorable - Joie, plaisir liés à une circonstance."

Il faut avouer que c'est là une bien pauvre définition pour une chose à laquelle le monde entier aspire. Et je me dis que si le bonheur n'est que la recherche d'une satisfaction ou de la plénitude, il est alors normal que la surface de la terre soit tapissée de personnes insatisfaites, voir désespérées, parce qu'elles n'arrivent que trop rarement (sinon jamais) à cette totale satisfaction et si elles y arrivent, elles ont bien du mal à s'y tenir, parce qu'il suffit de bien peu de choses pour que disparaisse ce bonheur éphémère.

Des mots pour dire le bonheur ?

Dans la bible, on ne trouve finalement que peu de textes qui mentionnent le bonheur, comme si l'Ecriture voulait rester discrète sur ce sujet. L'Ancien Testament ne donne aucune définition du mot "bonheur", c'est même un mot qu'il semble ignorer et là où les traducteurs de la Bible disent "bonheur", on trouve cinq mots différents qui disent autre chose.

1er mot : GAD – c'est le nom que porte un des enfants de Jacob et de Zilpa la servante de sa femme Léa. On traduit généralement ce mot par bonheur, mais en fait il s'agit plutôt de ce qu'on appelle "la bonne fortune". Cette opportunité qui fait que certains moments de la vie nous plongent dans une joie profonde : "Zilpa, la servante de Léa, donna un fils à Jacob. Léa dit: « Quel bonheur! » (gad) et elle l’appela Gad. (Genèse 30:10-11).

2ème mot : NAWIM – on traduit parfois ce mot par bonheur, mais on le traduit aussi par "délice". Il désigne ce qui est plaisant, agréable, doux, charmant (comme un chant par exemple). "Tu me fais connaître le sentier de la vie; il y a d’abondantes joies dans ta présence, un bonheur (nawim) éternel à ta droite. ("des délices éternelles")" (Psaume 16:11).
3ème mot : YATAB – ce mot désigne le fait d'être joyeux, il introduit aussi la notion de jouissance que l'homme peut avoir dans sa vie. "Cependant, souviens-toi de moi quand tu seras heureux (Yatab) et fais preuve de bonté envers moi: parle en ma faveur au pharaon et fais-moi sortir de cette maison." (Genèse 40:4).

4ème mot : - ESHER – ce mot parle du mouvement, ou de la marche pour être heureux ou encore des actes qui nous conduisent à être heureux. "Celui qui méprise son prochain commet un péché, mais celui qui a pitié des plus humbles connaît le bonheur (esher)." (Proverbes 14:21).

5ème mot : TOBE – c'est ce qui est agréable, plaisant et qui procure un certain bien-être, c'est aussi le bien-être qui vient d'une certaine prospérité. C'est ce dont il est question dans texte : "Oui, le bonheur (tobe)et la grâce m’accompagneront tous les jours de ma vie et je reviendrai dans la maison de l'Éternel jusqu’à la fin de mes jours." (Psaume 23:6) ceci pour dire qu'en présence du berger, la vie devient agréable et prospère. De même dans ces paroles : "Celui qui se montre attentif à ce qui est dit trouve le bonheur …" (Proverbes 16:20). "Celui qui trouve une femme a trouvé le bonheur (tobe); c’est une faveur qu’il a reçue de l’Eternel." (Proverbes 18:22)

C'est enfin toujours ce mot (tobe) qu'on trouve le plus souvent traduit par bonheur dans l'ensemble de l'Ancien Testament et notamment dans livre de l'Ecclésiaste (Ecclésiaste 2:1, 2:24, 3:12, 4:8 …). "Je me suis dit dans mon cœur: « Allons! Essaie la joie et tu goûteras au bonheur! (tobe)» J’ai constaté que cela aussi, c’était de la fumée." (Ecclésiaste 2:1).

Ces cinq mots expriment le fait que tout au long de sa vie, l'homme est invité à tout faire pour être heureux. C'est-à-dire qu'il doit vivre le moment qui passe, saisir chaque moment de joie, de plaisirs, les provoquer si nécessaire et les recevoir quand on les lui offre. C'est pourquoi, dans la plupart des textes bibliques où se trouvent ces mots cités précédemment, il est surtout question pour l'homme de faire. L'homme est en action pour faire son bonheur, il se bat pour son bonheur, c'est-à-dire pour se rendre heureux, mais en sachant que ce bonheur là est aussi un passage, un instant plus ou moins long de sa vie. Parfois, ce combat (parce que ça en est un) est long, difficile, parce qu'il faut vaincre quantité d'obstacles et d'épreuves, pour espérer être heureux.

C'est l'Ecclésiaste qui me semble le mieux définir cela dans la parole déjà citée : "Le seul bonheur (tobe), pour l’homme, consiste à manger, à boire et à se donner du plaisir dans son travail, mais cela aussi, je l’ai bien vu moi-même, dépend de Dieu." (Ecclésiaste 2:24).

Le bonheur : fantasme ou supercherie ?

L'ensemble de cette réflexion nous amène loin de la conception romantique du bonheur qui est l'exigence d'une sorte de plénitude qui descend sur l'homme ou qui prend possession de lui … jusqu'à le détruire parfois. Le bonheur est finalement un grand fantasme ou une supercherie. Victor Hugo (grand écrivain français du 19ème siècle) a écrit ceci : "Le bonheur est vide, le malheur est plein." Ainsi, le bonheur se fait souvent sentir quand il est absent. Mais son absence ne vient-elle pas du fait que l'homme ne cherche pas du bon côté pour le trouver ?

Le Nouveau Testament n'apporte pas plus d'éclaircissement à cette notion de bonheur, sinon que lui aussi parle du plaisir et de la joie. Les mots (en Grec) du Nouveau Testament qu'on traduit par "bonheur", sont encore moins nombreux que ceux de l'Ancien Testament (en Hébreu).

On cite souvent ce texte dans les Eglises : "Il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir." (Actes 20:35). L'apôtre Paul dit que c'est une parole prononcée par Jésus-Christ. En fait, nous sommes là dans le bonheur (makarios) que procure la bénédiction de Dieu, qui descend sur celui qui fait preuve de générosité. C'est un mot (makarios) qu'on retrouve également dans la lettre que Paul écrit aux chrétiens de Galatie qui étaient tentés de revenir à l'observation de la loi de Moïse : "Où donc est l’expression de votre bonheur (makarios)?" (Galates 4:15). Sous entendu (et pour être bref) : "où est l'expression de la bénédiction que vous avez reçu ?"

Quand, s'adressant à l'Eglise de Rome, Paul dit : "Constamment je demande à Dieu d’avoir enfin, dans le cadre de sa volonté, le bonheur d’aller chez vous." (Romains 1:10). Ce n'est pas le même mot qu'il utilise et dans ce texte, ce qui domine, c'est plutôt la notion d'une joie intense (euodoo) que celle du bonheur.

En conclusion et pour vous provoquer, vous lecteurs, je dirai ceci : si vous cherchez le bonheur qui est fait de plénitude ici bas, dans les mêmes lieux et dans les mêmes circonstances où cherchent les hommes, vous risquez fort de ne pas le trouver. S'adressant à Dieu, Jérémie dit ceci : "Tu m’as enlevé la paix, j’ai oublié ce qu’est le bonheur (tobe)." (Lamentation 3:17 ). Sans la paix que Dieu donne, il n'y a pas de bonheur ici bas, quels que soient les plaisirs dont on peut jouir par ailleurs.

Vous cherchez à vivre le bonheur ? Cherchez-le au bon endroit !

On peut-être chrétien et vivre de profondes insatisfactions et déceptions. On peut-être chrétien et être profondément frustré. On peut-être chrétien et vivre dans une tristesse permanente et épuisante. Et je parle là d'un état permanent, ou général et non de ces tristesses que produisent les épreuves de l'existence.

Finalement, le bonheur, ne peut venir que de la relation de chaque croyant avec Dieu. Jésus-Christ était en paix avec son Père et aucune de ses épreuves, aucune de ses souffrances, n'ont pu altérer sa communion avec Lui. Sa nourriture, ce qui construisait sa vie ici bas, c'était de faire la volonté de son Père (Jean 5). Je suis conscient que je ne fais qu'effleurer cette notion du "bonheur", et je vous avoue avoir été étonné de découvrir que finalement on en parle si peu comme la Bible en parle. Alors pour terminer, comme base de réflexion, je reviens à ce texte du livre des Proverbes qui figure en tête de ma réflexion.

Comme premier acte de bonheur voici ce que je vous propose.

Vivre dans l'alliance avec Dieu.

"Mon fils, n’oublie pas mon enseignement et que ton cœur garde mes commandements, car ils prolongeront la durée de tes jours, les années de ta vie, et ils augmenteront ta paix." (Proverbes 3:1-2).

L'auteur du livre des Proverbes n'avait que les textes de la loi de Moïse pour comprendre la perfection de la sainteté de Dieu, la force infinie de sa toute puissance et l'immensité sans limite de son amour. Mais par l'écoute de ces textes, il savait aussi que c'était dans le vécu de l'alliance avec Dieu qu'il trouverait le bonheur.

Nous avons dans l'Ecriture (Ancien Testament et Nouveau Testament) toute la révélation de Dieu : sa puissance, sa sainteté, son amour, sa justice, la manifestation de sa grâce en Jésus-Christ, la promesse de son Royaume, l'assurance de sa présence en nous par le Saint-Esprit et bien d'autres choses encore, alors posons-nous la question : Qu'est-ce qu'on attend pour être heureux ?

Vivre notre foi.

"Que la bonté et la vérité ne t’abandonnent pas: attache-les à ton cou, écris-les sur la table de ton cœur. Tu trouveras ainsi grâce et bon sens aux yeux de Dieu et des hommes." (Proverbes 3:3-4).

Connaissant par la Parole de Dieu, ce qu'Il aime et ce qu'il désapprouve, ce qui nous édifie ou ce qui nous détruit dans notre relation avec Lui et avec notre prochain : vivons notre foi ! "Mettez en œuvre votre salut avec crainte et profond respect." (Philippiens 2:12) dit l'apôtre Paul aux Philippiens. Pour mémoire, je vous rappelle, que toute la loi de Dieu est contenue dans ces deux commandements, qui sont semblables : "Tu aimeras le Seigneur ton Dieu … Tu aimeras ton prochain comme toi-même." (Matthieu 22:38-39).

"Confie-toi en l’Eternel de tout ton cœur et ne t’appuie pas sur ton intelligence! Reconnais-le dans toutes tes voies et il rendra tes sentiers droits." (Proverbes 3:5-6). Il n'y a rien d'autres dans ces paroles qu'une invitation à la foi, un appel à se tourner vers Dieu pour qu'il règne sur chaque croyant. Si Jésus-Christ est le Sauveur, il veut aussi être le Seigneur (et non pas un dictateur) de chaque personne qui a foi en lui. Le Christ ressuscité est le Seigneur, celui qui conduit et qui protège, celui qui guide sur le chemin de son Royaume et sur le chemin de la liberté. Il est enfin celui qui donne sa paix.

La paix avec Dieu est le bonheur véritable

"Ne te prends pas pour un sage, crains l’Eternel et détourne-toi du mal: cela apportera la guérison à ton corps et un rafraîchissement à tes os." (Proverbes 3:7). La paix avec Dieu, la communion avec le Père, cette paix que Dieu donne à celui qui la demande, c'est là la guérison essentielle et suffisante.

"Tu m’as enlevé la paix (shalom), j’ai oublié ce qu’est le bonheur (tobe)." (Lamentations de Jérémie 3:17 ). Ce mot "shalom" décrit un état de plénitude, de perfection, de paix et de satisfaction totale : ne serait-ce finalement pas ça le bonheur ?

Christ ressuscité est notre paix (Ephésiens 2:14). En lui se trouve le pardon, la réconciliation avec Dieu et parfois avec nous-mêmes. Il est la guérison de nos blessures les plus profondes.

La générosité.

"Honore l’Eternel avec tes biens et avec les premiers de tous tes produits! Alors tes greniers seront abondamment remplis et tes cuves déborderont de vin nouveau." (Proverbes 3:9-10). Lorsque nous regardons ce que Dieu a accompli pour nous, nous ne pouvons qu'être confondus par la folle générosité de son amour. En Jésus-Christ, tout est grâce. Nous ne pouvons rien racheter de ce qu'il nous offre. Les offrandes que nous mettons dans le tronc ou la collecte d'une Eglise ne sont pas un paiement de sa grâce (sinon ce ne serait plus la grâce). Nos offrandes ne sont pas un impôt, une espèce de "denier du culte". Nos offrandes ne sont et ne peuvent être que l'expression de notre amour, de notre reconnaissance et de notre générosité.

Appeler les chrétiens à la générosité s'impose comme une évidence. Nous ne pouvons nous dispenser d'être généreux dans nos offrandes et dans l'offrande de notre vie. Puisque notre vie appartient à Dieu le Père, alors nous n'avons rien à retenir pour nous-mêmes. L'expression de notre reconnaissance ne peut se manifester que par le fait de vivre joyeusement et paisiblement en lui, mais aussi par cette reconnaissance qui nous pousse à lui offrir notre vie et donc une part de nos biens : parce que tout vient de lui.

Suivre l'éducation qui vient de Dieu

"Mon fils, ne méprise pas la correction de l’Eternel et ne sois pas dégoûté lorsqu’il te reprend, car l’Eternel reprend celui qu’il aime, comme un père l’enfant qui a sa faveur." (Proverbes 3:11-12). Nous sommes pécheurs, et nous les resterons tout le temps de notre vie. Le père, c'est aussi celui qui éduque son enfant, qui l'encourage et qui le reprend quand il s'égare. Le chrétien reste une personne libre, par conséquent, il a toujours le choix de faire la sourde oreille et d'écarter le regard de Dieu de sa vie, ou au contraire de se rapprocher toujours plus de Dieu.

Mais la paix (shalom) se trouve toujours dans la liberté que je laisse à Dieu pour Dieu agir en moi. Dieu nous connait, il sait tout de nous. David prie ainsi : "Examine-moi, ô Dieu, et connais mon cœur, mets-moi à l’épreuve et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie et conduis-moi sur la voie de l’éternité!" (Psaume 139:23-24)

La sagesse

"Heureux (esher) l’homme qui a trouvé la sagesse et l’homme qui possède l’intelligence! En effet, le bénéfice qu’elle procure est préférable à celui de l’argent et le profit qu’on en tire vaut mieux que l’or. Elle est plus précieuse que les perles, elle a plus de valeur que tout ce que tu pourrais désirer." (Proverbes 3:-13-15).

La sagesse c'est le "hokma" en Hébreu. Dans la version grecque de l'Ancien Testament, ce mot est "logos" : qu'on traduit aussi par "parole".

Jésus-Christ est le logos de Dieu, il est la Parole : tout a été créé par Lui et pour lui. "La Parole est venue chez les siens, et les siens ne l’ont pas accueillie. – écrit Jean - Mais à tous ceux qui l’ont acceptée, à ceux qui croient en son nom, elle a donné le droit de devenir enfants de Dieu, puisqu’ils sont nés non du fait de la nature, ni par une volonté humaine, ni par la volonté d’un mari, mais qu’ils sont nés de Dieu." (Jean 1:11-13)

Vivre en Jésus-Christ ressuscité, là est le bonheur, parce que là est la paix.
Dieu appelle l'homme à vivre pleinement la paix de Dieu (shalom) ici bas : le Christ a donné sa vie pour que ce soit possible. Cette paix profonde se trouve dans la communion avec le Christ ressuscité (l'alliance), à l'écoute de sa parole (sagesse). C'est par sa vie et la générosité de sa foi que chaque chrétien manifeste qu'il appartient au Christ. A ses pieds est notre joie. Dans la marche avec Lui (Hébreux 12:1-2), se trouve le bonheur, parce que Jésus-Christ, le berger, conduit son peuple sur le chemin du Royaume, le pays de la promesse.

- Didier Roca -

Alguns posicionamentos do EpJ no debate atual sobre homossexualidade

16/05/2011

ALGUNS POSICIONAMENTOS DO EPJ NO DEBATE ATUAL SOBRE HOMOSSEXUALIDADE

Introdução:

Um dos grandes desafios do EPJ é refletir e produzir posicionamentos sobre as questões ligadas a homossexualidade e o Estado brasileiro. Esse assunto se torna importante por pelo menos três motivos:

As igrejas evangélicas têm demonstrado um grande interesse pelo tema e acreditamos que o EPJ poderá contribuir com aqueles que desejam entender melhor as proposições que tramitam pelo Congresso Nacional, políticas de governo, dentre outros assuntos ligados ao Estado.

Espera-se do EPJ um posicionamento sobre as diversas questões relacionadas com a homossexualidade e o Estado, na perspectiva da justiça implicada pela fé cristã.

Precisamos ser proféticos em relação a determinados posicionamentos que exploram o desconhecimento e o medo das pessoas visando promover uma manipulação religiosa, com o objetivo de promover a imagem de lideranças individuais e, até mesmo, de se beneficiar com atos de corrupção ou fortalecer a opressão socioeconômica do povo brasileiro.

Trata-se de um tema bastante polêmico que tem gerado divisões em vários grupos e denominações. O EPJ é formado por pessoas de várias correntes teológicas e, portanto, com posições divergentes a respeito do assunto. Temos, contudo, convivido com essa diversidade, o que tem fortalecido a busca conjunta da justiça e das orientações do Reino de Deus na área sociopolítica. Apelamos para que não deixemos que essa reflexão nos afaste desse objetivo maior e promova divisões entre nós. Temos hoje ferramentas que permitem a participação de todos aqueles que se disponibilizarem a debater e propomos que façamos o máximo dentro do limite de nossas possibilidades.

Posições sobre o que é a homossexualidade

O EPJ entende que os fenômenos relacionados à sexualidade humana – entre eles a homossexualidade e a heterossexualidade – são fenômenos complexos e multidimensionais nos quais interagem, de forma dinâmica e indeterminada, aspectos ligados às dimensões biológica, psicológica e social dos seres humanos.

O tema é muito amplo e complexo, mas, talvez possamos resumir as tendências no meio cristão a duas posições divergentes a respeito do assunto:

Uma posição afirma que a homossexualidade é um pecado que deve ser corrigido. Os homossexuais devem se converter e procurar tratar a sua homossexualidade visando atingir uma orientação heterossexual.

Outra posição afirma que a compreensão da homossexualidade ou mesmo dos relacionamentos homossexuais como intrinsecamente pecaminosos se baseia em uma leitura superficial e equivocada da Bíblia e, portanto, que a homossexualidade não é incompatível com a fé cristã.

Estamos propondo que o EPJ não escolha uma dessas duas posições e que tente conviver com pessoas que pensam das duas formas, nos limites propostos por nossa Carta de Princípios. Não desejamos trazer esse conflito teológico para a pauta do EPJ. Propomos nos concentrar exclusivamente nas questões relacionadas ao papel do Estado em relação ao assunto.

Liberdade religiosa de posicionamento sobre o tema

É um ponto pacífico para o EPJ a clara defesa da liberdade religiosa de posicionamento sobre o tema. Defendemos que os religiosos possam considerar comportamento homossexual como pecado, por exemplo, desde que não haja qualquer forma de violência física, incitação à violência, promoção/reforço de estigmas sociais e agressão/humilhação verbal ou simbólica.

Sabemos que existem homossexuais que defendem a criminalização de quem considerar a prática homossexual como pecado, mas, temos observado através dos pronunciamentos do presidente da ABGLT, Tony Reis, que essa não é uma reivindicação do movimento homossexual organizado e, portanto não se trata de um conflito existente.

Posicionamento contra a homofobia

Segundo o dicionário Michaelis homofobia significa:

"1 Preconceito contra os homossexuais.
2 Ódio aos homossexuais, muitas vezes levando à violência física."

Nesse sentido, devemos ser todos contra a homofobia. A defesa de qualquer posicionamento teológico-doutrinário, desde que realizada de forma pacífica e sem estabelecer estigmas ou preconceitos contra os homossexuais não pode ser considerada homofobia.

Reafirmamos, conforme reza nossa Carta de Princípios, que “é indispensável promover valores fundamentais para o ser humano como solidariedade, igualdade, liberdade, respeito à dignidade humana, tolerância e cuidado com a natureza e com as gerações futuras.”

Abertura para o diálogo com os movimentos homossexuais

Propomos que o EPJ esteja aberto para o diálogo com os movimentos homossexuais. Não seria coerente de nossa parte querer falar sobre o movimento, sem querer falar com o movimento. Referimo-nos a diálogo no sentido de que cada parte se coloque no lugar da outra. O desafio é nos colocarmos no lugar dos movimentos homossexuais com o objetivo de compreender melhor as suas questões e demandas. Semelhantemente, convidamos outras instituições evangélicas a também considerarem participar deste diálogo, esperando que seja respeitoso.

A defesa do Estado laico e as reivindicações dos movimentos homossexuais

Um Estado laico ou secular é uma nação ou país que é oficialmente neutro em relação às questões religiosas, não apoiando e nem se opondo a nenhuma religião. Um estado laico trata todos os seus cidadãos igualmente, independente de orientação religiosa, e não deve dar preferência a indivíduos de certa religião ou sem religião. Essa foi uma conquista apoiada pelos protestantes quando a maioria dos Estados tinha o catolicismo como religião oficial ou exclusiva.

Entendemos que em um Estado Laico não podem existir leis que subtraiam a liberdade religiosa, de expressão e de organização. Não pode haver leis que obriguem as igrejas a realizar casamentos homossexuais ou que venham a proibir que seja considerada essa questão no processo de seleção de seus oficiais religiosos, por exemplo.

Ao mesmo tempo entendemos que as religiões não podem querer impor as suas convicções de fé para todos os cidadãos. Entendemos também que não seria coerente um posicionamento contrário à defesa de direitos civis, legítimos e justos, reivindicados pelos homossexuais em função de convicções religiosas. Acreditamos que, para sermos coerentes com o cristianismo, precisamos ser solidários com os movimentos homossexuais quando suas reivindicações forem legítimas e justas.

EPJ – Evangélicos Pela Justiça

mercredi 30 janvier 2013

O mal consentido

A pergunta que faço, diante da tragédia de Santa Maria, e esta é uma questão teológica é como se transforma nossa concepção do mal quando o abordamos em toda a sua banalidade. A primeira coisa que me ocorre é que o bem será sempre um movimento de vida, com total ausência do consentimento da alienação. Donde, seguindo a trilha de Aurelio Artera (Mal consentido, la cumplicidade del espectador indiferente, Madri, Alianza Editorial, 2010), o mal banal desconstrói a substância ontológica da alienação, exatamente porque ao analisá-lo em sua estrutura microfísica aparentemente perde sua pretensão metafísica. Mas este é o caminho que a teologia deve fazer, despojar o mal da auréola que herdou da tradição escolástica, desnudá-lo de sua roupagem de festa luciferina e estudá-lo como encarnação de pessoas normais.

Quando fazemos assim vemos que diante do mal social, o comum é limitar suas dimensões ao mal cometido e ao mal sofrido. Ou seja, tudo se resume à dualidade agressor/vitima. No Brasil, não temos muita intimidade com a filosofia basca, por isso vou pensar esta questão transversalmente com Artera, que fornece a nós teólogos reflexões magistrais: A compaixão, apologia de uma virtude sob suspeita (1996) e Mal consentido, a que me referi acima. Ele trabalha outras questões referentes a ética e política, cujos textos vou deixar de lado nessas meditações portenhas.

Partindo da compreensão, como o faz Artera e também Tiago, de que erra aquele que sabe fazer o bem e não o faz, todo mal consentido em relação ao cometido não deixa de ser um mal e um mal tão real como o que se comete e o que se padece, temos um paradoxo: na omissão a deficiência se torna eficaz, a ausência se faz presente e a passividade extremamente ativa.

Quando falamos em consentimento ou omissão estamos falando de ação social. Ou seja, há uma fazer alienante, um fazer mal que nasce de nosso consentimento ou de nossa omissão, em relação ao um e a todos. Mas do que ato passivo, o mal consentido, o mal por omissão é ativo e tão destruidor como aquele do agressor. Nenhum de nós quer ser definido como agressor de seu próximo ou como sofredores de violência, mas o mal consentido transformou-se numa maneira de não-vida social.

Mas voltemos à questão da alienação cotidiana ou mal perpretado por cada um, por todos, socialmente, nos consentimentos e omissões da não-vida diária. Paulo nos diz que quem realiza o mal, seja quem for, paga por ele. Ou seja, consentimento e omissão são ações degeneradoras e destruidoras. Atinge ao que consente, ao omisso e a todos.

O mal banal, que de fato nunca é banal, quebra o movimento da vida, cria a trombada. Produz um choque de nossas existências. E essa construção do mal consentido e omisso não acontece de uma hora para outra. São necessários alguns milhares de segundos, tijolo por tijolo, argamassa e muita falta de imaginação. E a falta de imaginação é trilha assassina.

E paro aqui com uma frase de Ezequiel: se uma pessoa de coração deixar de fazer o bem e começar a fazer o mal cotidiano será que ele vai viver? Conclua você. Beijos.

mardi 29 janvier 2013

A Europa como projeto está morrendo

“A Europa, como projeto, está morrendo”, constata manifesto de intelectuais.
Modelo de integração e de paz para muitas democracias do mundo, a Europa está escorrendo por várias veias, entre elas a Grécia. É o que aparece no manifesto assinado por personalidades como Umberto Eco, Salman Rushdie e Bernard-Henri Lévy.

A reportagem é de Eduardo Febbro e está publicada no jornal Página/12, 28-01-2013. A tradução é do Cepat.

“A unidade da Europa era o sonho de uns poucos. Tornou-se uma esperança para muitos. Hoje é uma necessidade para todos nós”. A frase do ex-chanceler alemão Konrad Adenauer tem um lugar na história. Foi pronunciada 10 anos antes que França e Alemanha assinassem, no dia 22 de janeiro de 1963, o tratado de cooperação franco-alemão conhecido como o Tratado dos Elíseos. Esse texto marca um passo definitivo rumo à reconciliação entre Paris e Berlim e reforçou a construção europeia. Transcorreram exatamente 50 anos e esse “sonho” e essa “necessidade” estão hoje em pleno marasmo. A Europa está indo a pique. É precisamente isso que constata um grupo importante de intelectuais europeus que publicaram um manifesto cujos três primeiros parágrafos dão conta da orfandade que ameaça o Velho Continente: “A Europa não está em crise, está morrendo. Não a Europa como território, naturalmente, mas a Europa como Ideia. A Europa como sonho e como projeto”.

Este grupo de filósofos, escritores, psicanalistas e jornalistas, entre os quais se encontram personalidades como Umberto Eco, Salman Rushdie, Fernando Savater, Bernard-Henri Lévy, Claudio Magris ou Julia Kristeva apela à consciência dos dirigentes para que não se apague o sonho da unidade europeia surgido depois da Segunda Guerra Mundial. Neste sentido, os intelectuais anotam que “esta Europa como vontade e representação, como quimera e como obra, esta Europa que nossos pais colocaram em pé, esta Europa que soube tornar-se uma ideia nova, que foi capaz de proporcionar aos povos que acabavam de sair da Segunda Guerra Mundial uma paz, uma prosperidade e uma difusão da democracia inéditas, mas que, diante dos nossos próprios olhos, está se desfazendo mais uma vez”. Em termos de produto interno bruto, PIB, a Europa é sem dúvida a maior potência econômica que existe. Mas isso não basta porque, para os autores do manifesto, essa potência econômica tragou a ideia de Europa e o Velho Continente sonhado por seus pais fundadores está se “desfazendo em Atenas, uma de suas cunhas, em meio à indiferença e ao cinismo de seus países irmãos”.

Modelo de integração e de paz para muitas democracias do mundo, a Europa vai morrendo por várias veias, começando por um de seus pilares, isto é, a Grécia: “Dá a impressão de que os herdeiros daqueles grandes europeus, enquanto os helenos travam uma nova batalha contra outra forma de decadência e sujeição, não têm nada melhor a fazer que castigá-los, estigmatizá-los, pisoteá-los e, a partir dos planos de rigor e de austeridade impostos, são despojados do princípio de soberania que, há tanto tempo, eles mesmos inventaram”. Esse diagnóstico vale também para a Itália, país onde se inventou a “distinção entre a lei e o direito, entre o homem e o cidadão”, país “que está na origem do modelo democrático que tanto contribuiu”, e, hoje, está “doente de um ‘berlusconismo’ que não acaba mais”. Doença crucial que envolve também o ideal europeu e que faz da Itália “o doente do continente. Que miséria! Que ridículo!”.

O apelo destes intelectuais do Velho Mundo é tão dramático quanto lúcido. Em sua breve e apaixonada demonstração, o texto mergulha na grande miséria europeia contemporânea: miséria moral, ética, miséria da solidariedade, miséria dos ideais que os europeus impulsionaram pelo mundo.

Daí que o manifesto insista em que a Europa faz água por todos os lados: “De leste a oeste, de norte a sul, com a ascensão dos populismos, dos chauvinismos, das ideologias de exclusão e ódio que a Europa tinha precisamente como missão marginalizar, esfriar, e que voltam vergonhosamente a levantar a cabeça. Quão distante está a época em que, pelas ruas da França, em solidariedade com um estudante insultado pelo dirigente de um partido de memória tão escassa como suas ideias, se cantava ‘todos somos judeus alemães’? Quão distante parecem hoje os movimentos de solidariedade, em Londres, Berlim, Roma, Paris, com os dissidentes daquela outra Europa que Milan Kundera chamava de Europa cativa e que parecia o coração do continente! E, quanto à pequena internacional de espíritos livres que lutavam, há 20 anos, por essa alma europeia que encarnava Sarajevo, sob as bombas e presa de uma impiedosa ‘limpeza étnica’, onde está? Por que já não é mais ouvida?”

Sonho e realidade dos quais, imediatamente, milhões de indivíduos acordam sacudidos pela crise do euro, “essa moeda única abstrata, flutuante porque não está ancorada na economia, nos recursos e em um sistema fiscal convergente”. O horizonte desenhado pelos abaixo-assinantes do manifesto para voltar a dar corpo ao sonho europeu é a união política do Velho Continente, sem a qual não haverá vida possível: “O teorema é implacável. Sem federação não há moeda que se sustente. Sem unidade política, a moeda dura algumas décadas e depois, aproveitando uma guerra ou uma crise, será dissolvida”.

O apelo divulgado neste final de semana coloca um paradigma curioso: “Antes se dizia: socialismo ou barbárie. Hoje é preciso dizer: união política ou barbárie. Melhor dito: federalismo ou explosão e, na loucura da explosão, regressão social, precariedade, desemprego disparado, miséria. Melhor dito: ou a Europa dá um passo a mais, e decisivo, rumo à integração política, ou sai da História e se afunda no caos. Já não resta outra opção: ou a união política ou a morte”. A corrida vertiginosa para esse fim da Europa já começou, dizem os autores, e se não forem tomadas as medidas adequadas e não simples maquiagens, nada a deterá: “A Europa sairá da História. De uma ou de outra forma, se não se fizer algo, desaparecerá. Isto deixou de ser uma hipótese, um vago temor, um pano vermelho que se agita diante dos europeus recalcitrantes. É uma certeza. Um horizonte insuperável e fatal. Todo o resto – truques de magia de alguns, pequenos acordos de outros, fundos de solidariedade por aqui, bancos de estabilização por ali – serve apenas para atrasar o fim e entreter o moribundo com a ilusão de uma sobrevida”.

Serão escutados estes herdeiros do pensamento crítico que ainda parece conservar essa dimensão tão europeia que consiste em nunca perder a capacidade crítica frente ao comportamento dos Estados? Apostar nisso seria outro sonho: entre socialdemocratas que desenham políticas liberais, socialistas ajoelhados diante das grandes corporações e capazes de voltar a servir a bandeja da “guerra contra o terrorismo islâmico” para justificar intervenções militares em outros países – Mali –, enquanto as pessoas morrem como moscas na Síria, entre governos liberais sacudidos por níveis de corrupção dignos de comédias, que não se vê por onde possa aparecer alguém capaz de encarnar o grande sonho europeu. Ao menos que aqueles que o fomentaram se levantem de suas tumbas.

Fonte
Instituto Humanitas Unisinos / Notícias / Terça, 29 de janeiro de 2013

lundi 28 janvier 2013

Falta justiça, sobra corrupção

Por Jorge Pinheiro

A política tem uma essência: o uso do poder. E o poder determina os caminhos da sociedade. E esse poder político recorre à autoridade social instituída e possibilita ao Estado exercer coerção em nome do direito dos cidadãos. Mas as convicções pessoais sobre a transcendência e sua soberania, numa leitura reducionista da espiritualidade, quando vê apenas sua dimensão negativa, têm implicações no pensar a política. Ao optar por uma espiritualidade privatizada,[1] ofusca-se caminhos e mascaram-se práticas, às vezes, não éticas, mas de atitudes aparentemente piedosas. E dessa maneira, a política não tem sido aceita por essa espiritualidade negativa brasileira, que apresenta propostas de uma ordem política onde o amor sem poder supere o poder sem amor.

Ao analisar tais propostas, que ressuscitam entre os protestantres evangélicos a teoria social dos anabatistas, de contrapor as políticas de poder ao amor cristão, vemos que para o negativismo é impossível integrar política e estilo de vida cristão. Chamam, então, às igrejas a rejeitarem qualquer forma de poder representado na ordem econômica e política sob o poder do Estado. Mas ao rejeitarem as políticas de poder da sociedade, aceitam, por exclusão, já que a política também se faz por omissão, o uso do poder que está instituído, pois, ao não defenderem uma retirada do mundo, colocam-se sob o poder presente.

Neste sentido, diferem do separatismo batista, que historicamente propôs a radical separação entre Igreja e Estado em nome da liberdade de consciência. Este separatismo acreditava que o fracasso das políticas de poder eram impedimentos para a manifestação da transcendência.

Era um fundamentalismo de cunho liberal, fazia a crítica da política e propunha o distanciamento físico dos poderes do mundo. O que nos obriga a admitir que traduzia uma atitude política consciente. Hoje, a espiritualidade cristã brasileira não é separatista e não foge do mundo: acredita ter uma missão moral de transformação, mas, muitas vezes, nega a possibilidade de real envolvimento político, por temer o poder político. Ora, se a comunidade cristã tem uma ética política, deve utilizar os meios que possibilitam chegar aos fins que busca. Rejeitar o poder é rejeitar políticas. Tal rejeição pode até ser aceita, desde que seus agentes tenham consciência do que estão fazendo e, coerentemente, proponham o abandono do mundo. Quando uma comunidade acredita que a omissão diante da política e do poder favorece à instalação do reino de Deus, tem-se a negação da política como política cristã, o que fortalece aqueles grupos que buscam o poder em benefício próprio. E, ao contrário do que crê o negativismo, tal postura não estabelece o reino de Deus.

Se não é possível falar de política sem falar de poder, outra questão se coloca: amor e poder são compatíveis?[2] A pergunta procede porque a espiritualidade remete à prática do serviço ao próximo, mas, em nome da espiritualidade e do amor ao próximo, comunidades cristãs negam a possibilidade de todo e qualquer poder. Tal postura apresenta-se como equívoco, pois o poder não é uma identidade morta, mas um movimento reflexivo, onde o ser se separa dele para depois retornar a ele de novo. O poder, dessa maneira, é tão maior quanto maior for a separação vencida. E o movimento que reúne aquilo que estava separado é o amor. Mas se há um amor reunificador, há o não-ser vencido e há o poder de ser, por isso, o amor é a base e não a negação do poder. Tal amor é um ato da vontade, porém, não se pode forçar uma pessoa a amar alguém. Já os atos políticos contêm elementos não voluntários, porque o poder do Estado está associado a ações que podem estar fora da vontade da pessoa, enquanto o ato de amor está associado a ações do querer. Outro fato importante é que o amor deve ser mediado pessoalmente. Como a natureza voluntária do amor necessita da existência de uma pessoa que o ative, o amor sempre necesita de um agente moral livre.

O Estado, como qualquer outra ordem social instituída, tem uma existência objetiva e alcança seus fins indiscriminadamente. A relação da pessoa com o Estado é uma relação cidadão/instituição, em lugar da relação eu/você, que possibilita a mediação pessoal que ativa o amor. Além disso, o amor tem um caráter sacrificial. Ou seja, possibilita ações que a despeito dos interesses particulares, imediatos, responde ao bem-estar do outro. Conscientemente, é um perder para que outro ganhe. Sacrificam-se direitos, sem estar forçados por obrigação legal, para que o outro seja beneficiado. Ou seja, por ser livremente determinado, o amor vai além de uma obrigação moral ordinária. Cumprir obrigação moral é responder à necessidade moral, é um ato de dever em lugar de um testemunho moral livre. É importante entender que esse processo de ir além da obrigação moral envolve, como paradoxo, uma vontade moral implícita.

É por isso que o amor pode se transformar segundo as exigências concretas das pessoas e das instituições sociais, sem perder a dignidade incondicional. Assim, podemos dizer que o amor é voluntário e livremente entregue, que envolve volição moral, deve ser mediado pessoalmente, é sacrificial. E, finalmente, que o amor vai além do dever ou da obrigação moral, embora implique, paradoxalmente, em obrigação moral ou realização de um dever de origem.

A política implica em servidão não voluntária, já que sua natureza baseia-se no uso da coerção e da força para alcançar seus fins. É organização formal e opera impessoalmente, e os políticos, mesmo quando são trabalhadores e socialistas, se ocupam de ações que levam terceiros ao sacrifício, por isso a necessidade da força e da coerção e, em última instância, do próprio Estado. Nessas condições, a maioria da população geralmente se considera satisfeita quando vive sob uma ordem política, seja ela dirigida por trabalhadores e socialistas ou não, que responde às exigências de sua obrigação moral.

E quando isso não acontece podem levantar um chamado à rebelião contra o Estado, a fim de exigir dele a realização daquilo que é sua obrigação moral. Fazendo assim atuam no sentido de que não se torne totalitário, ou seja, negue os limites de seu poder de Estado ou passe por cima das obrigações que tem com as pessoas. Não obstante, mesmo para um governo dos trabalhadores, usar o poder do Estado como meio de realizar o amor entre as pessoas é um contra-senso, pois moralmente não se pode coagir ninguém ao amor. Tal coerção destruiria também a obrigação moral do Estado, que baliza a diferença entre poder limitado e governo totalitário.

Dado a dualidade entre poder e amor e o conflito aparente entre poder sem amor e amor sem poder, como a comunidade cristã, evangélica ou não, deve se situar frente à política implementada pelo Partido dos Trabalhadores? Colocada a questão nestes termos, de fato é difícil escolher entre ser massa, mas cidadão do Reino, e ser um militante atuante à margem da salvação. Como seguir o caminho cristão sem rebaixar a nobreza do amor no altar do poder político?

A alternativa de reconciliação entre poder sem amor e amor sem poder é o conceito de justiça. E justiça, num sentido amplo, significa dar às pessoas aquilo que por direito lhes pertence. Mas aqui outra questão se levanta: o que por direito lhes pertence? Uma possibilidade de resposta é entender a justiça como a maneira através da qual o poder deve ser realizado. Nesse caso, a justiça deve estar em sintonia com o movimento do poder, deve ser capaz de dar forma ao encontro da pessoa com outra pessoa. O problema da justiça no encontro surge do fato de que é impossível dizer como se organizará a relação de forças nesses encontros.

A cada momento existem inúmeras possibilidades. E cada uma dessas possibilidades exige uma forma particular de justiça. Assim, as reivindicações da justiça só podem ser operacionais numa comunidade se forem definidas com um grau significante de particularidade, pois a justiça requer julgamentos diferentes diante de reivindicações contraditórias. Donde, não basta justiça como generalidade. É necessário trabalhar a compreensão de justiça no particular, para não cair no moralismo, quando não se tem nada a oferecer por se falar de forma idêntica em tempos, espaços e situações particulares diferentes.

Muitas vezes o Partido dos Trabalhadores, em especial sua corrente cristã, considerou que fazer justiça significava dar a cada pessoa aquilo que lhe é por direito, mas essa afirmação colocava algumas questões: se todas as pessoas têm igualdade moral, então essa igualdade deve se estender a todo grupo social, às relações econômicas e políticas em que se fazem presentes. E se as pessoas são desiguais nas contribuições que fazem à sociedade, então essas desigualdades devem se traduzir nos grupos sociais e nas relações econômicas e políticas. Ambos os argumentos, sem dúvida, têm suas razões de ser. E fazem parte dos debates políticos entre os cristãos e a democracia-social reformista no PT.

Por encontrar dificuldades na formulação prática do conceito de justiça, as correntes cristãs fundamentalistas têm rejeitado o conceito de justiça enquanto ordem possível na humanidade. A justiça enquanto ordem possível na humanidade traduz a idéia de que o ser humano tem um conhecimento universal do bem e por isso compreende a necessidade de justiça. O novo conceito defendido pelas comunidades fundamentalistas é o de que a justiça é uma ordem apenas possível através da redenção e, por isso, não existiria um conhecimento seguro de justiça fora da revelação. Dentro dessa leitura, só houve justiça na origem. Assim, ao rejeitar a possibilidade de uma ordem universal fora da revelação, tal compreensão leva a um problema epistemológico, pois afirma que a razão não tem nada a dizer fora da revelação.[3] Essa visão teve e tem conseqüências práticas na elaboração de estratégias para a ação política, porque define que só a partir da fé se pode falar com autoridade sobre justiça. Ou seja, os cristãos não poderiam, como conseqüência, militar politicamente com não-cristãos, pois não há base secular para o envolvimento político dos cristãos. Desse modo, ao negar o conhecimento natural do bem político, a única alternativa é omitir-se, porque política é coisa mundana, ou estabelecer uma política cristã sectária. Por isso, o fundamentalismo no Brasil buscou impor normas redentivas, favorecendo o distanciamento dos fiéis da política, ao contrário daqueles que defendem uma teologia do conhecimento universal do bem, que rechaça a negatividade das ordenanças da redenção por isolar, alienar e separar a pessoa e a comunidade da prática política.

Ora, numa leitura teológica do conhecimento universal do bem, a justiça deve estar baseada em reivindicações universais de direito, pois estabelecer justiça em base de autoridade sectária é violentar a compreensão de que todas as pessoas têm um conhecimento do bem: donde, todas as pessoas compreendem a necessidade de justiça. Assim, a justiça deve ser definida dentro do contexto de uma determinada ordem social e deve ser aplicada em termos de particulares, pois fundamentar o argumento da justiça apenas na pessoa não é o bastante. E devido à universalidade das normas de justiça e à universalidade da consciência de justiça, uma pessoa pode ter procedimentos e práticas que aprofundem políticas e programas que favorecem a justiça. É exatamente isso que os direitos cidadãos buscaram trazer para as democracias representativas.

É o reconhecimento de que os meios empregados não devem violentar os fins procurados. É necessário, ainda, reconhecer que as normas de justiça são objetivas e que existem independentemente da volição humana.

Conseqüentemente, podem ser feitas reivindicações em nome da justiça e podem ser rejeitadas reivindicações em nome da justiça. Considerando que o amor deve ser volitivamente entregue, justiça exige reconhecimento independente da vontade humana. Essa discussão sobre a justiça, nos leva à questão da democracia. A partir da Revolução Francesa de 1789, as declarações de direitos passaram a se abrir com o enunciado de que os seres humanos são livres e iguais. Foi assim que a Europa assumiu a realidade da dimensão universal do direito à liberdade e à igualdade, que mobilizou os movimentos de libertação de escravos, mulheres e povos.

A constatação desse direito à liberdade e à igualdade legitimou as revoluções burguesas, e a democracia representativa apresentou-se como a forma política através da qual essas liberdades se exprimiriam.

Mas, a democracia representativa enquanto expressão da justiça entrou em crise, porque a cultura da modernidade burguesa se encontrava em crise. No Brasil, recentemente, tal situação foi presenciada no final do governo militar, com a campanha pelas Diretas, que mobilizou dois milhões de pessoas nos atos realizados em São Paulo e no Rio de Janeiro. Mas, diante do possível desmoronamento do regime militar, iniciou-se um processo onde a democracia representativa funcionou não como forma política de expressão dos direitos à liberdade e igualdade, mas como elemento de controle e restrição dessas liberdades. E as eleições surgiram, então, como alternativa para que o fim do regime militar não desembocasse numa derrocada fragorosa e a mobilização das massas levasse a uma ampliação da democracia participativa. Essa democracia de amplo espectro, participativa, que surge à galope do movimento das massas dinâmicas, é o que chamamos de revolução democrática. E no Brasil a revolução democrática, entendida como etapa anterior ao socialismo e defendida pelos democratas radicais e socialistas reformistas, já tinha sido abortada em 1964, e o foi de novo em 1984, quando ficou claro que as mobilizações conduziriam à extinção do autoritarismo militar e civil.

Em 1964, assim como em 1984, o Brasil arrancou na direção de uma democracia de participação. No correr da década de 1990, no entanto, voltaram a surgir condições para uma expansão da democracia de participação, onde a classe trabalhadora, sob a liderança do PT, poderia marchar em direção ao governo, já que a Constituição de 1988 abrira essa possibilidade, e as mobilizações das massas, surgidas a partir da deterioração da ordem legal, davam às pessoas e aos movimentos o lugar de atores sociais.

De fato, as eleições possibilitaram a conquista de espaços democráticos representativos, e permitiram que a voz social e política dos trabalhadores fosse ouvida nacionalmente. E, possibilitou também que as intervenções dos trabalhadores fossem num crescendo diante do debilitamento da política neoliberal. Assim, os trabalhadores começaram a enfrentar seus adversários no próprio campo da luta eleitoral, conquistando espaços democráticos representativos, mas essas vitórias políticas foram aos poucos, dentro do PT, fortalecendo as teses de que o objetivo era a revolução democrática, nesta etapa democrático-burguesa da revolução, e não a conquista do poder e a construção de uma nova sociedade socialista.

A democracia representativa não é um fim em si, mas instrumento de mediação das relações de poder. Isto pode ser compreendido quanto se constata que a democracia representativa enquanto objetivo da revolução burguesa encontra-se em crise, porque se tornou escrava das leis de mercado. Assim, como toda a sociedade burguesa, ela astá submetida à economia. Essa enfermidade crônica da democracia representativa levou os trabalhadores a viverem num mundo sem garantias.

Logicamente, se há crise cabe perguntar se pode haver transformação, embora se saiba que transformar não signifique necessariamente restaurar valores que já não respondem às necessidades de trabalhadores e excluídos de bens e possibiliades. Fazer assim seria heteronomia, que só reafirma o autoritarismo.

Transformar o princípio de liberdade e igualdade significa reinventar a democracia, o que se traduz na idéia solidária da incondicionalidade da justiça.

Os valores podem ser reiventados, mas isso significa dizer que as massas em movimento, autônomas, devem participativamente tomar essa democracia representativa de assalto, pois ela só permanecerá se mudar, porque não é um estado natural da sociedade, é sempre um ensaio. Por isso, necessita ser reinventada sempre e, diante da ditadura das leis do mercado, dos fundamentalismos e das mídias controladas pelos grandes grupos, a democracia tem que ser liberdade e igualdade para aquela maioria que não tem voz e vez. Se a democracia é mediadora, embora não seja um fim em si, não basta que as pessoas votem, elejam governantes, e permaneçam distante das ações do poder: a democracia reiventada implica em participação. Mas a democracia não pode ser recriada se partir daquilo que é pré-estabelecido. Dizer que a democracia é uma mediação fundamental nas relações entre classes e partidos, não significa que em todos os lugares ela será igual.

Se os seres humanos podem ser livres e iguais, as sociedades têm que se articular para a maioria excluída, e este é o caso brasileiro, os direitos à liberdade devem levar aos direitos sociais, à igualdade. Mas se não existirem as mesmas condições de possibilidade não pode funcionar a democracia, pois se não garante a realização da liberdade não se pode esperar que funcione enquanto mediação fundada sobre os princípios da justiça social. E não bastam os mitos fundantes da democracia afirmarem o caráter universal de que “todos os seres humanos são livres e iguais”: esta só pode se realizar enquanto comunidade internacional ativamente participante.

Essa é a base do internacionalismo defendido pelos trabalhadores e socialistas. E tal discussão nos remete, mais uma vez, à questão da transcendência da justiça.

Se a transcendência da justiça está correlacionada à transcendência do amor, em termos teológicos amor e justiça não podem ser contrapostos. O amor pode ir além da justiça, mas nunca pode buscar menos que a justiça. O amor pode inspirar reverência à justiça, mas nunca pode ser desculpa para esquecer as reivindicações da justiça. E se a justiça é uma qualidade objetiva que estabelece direitos e obrigações, projetos podem e devem ser desenvolvidos pelas pessoas e comunidades para criar ações que sirvam às reivindicações da justiça.

Dado o fato que nem todas as pessoas buscam a justiça de boa vontade, o poder pode ser usado legitimamente quando serve à causa de justiça. Isso significa dizer que o amor não pode usar o poder para alcançar seus fins, mas que a justiça têm que usar o poder para alcançar seus fins.

Tais distinções são necessárias porque não se pode dizer a um governo dos trabalhadores que ame, porque suas ações têm por base o poder, e porque as reivindicações do amor estão arraigadas em reconhecimento pessoal e particular ao invés de normas universais de justiça.

Mas como os cristãos sociais proclamam, dentro e fora do PT, as boas noticías da autonomia sensibilizam as comunidades para as demandas da justiça. Conseqüentemente, permanece a justiça enquanto serviço de amor. Assim, usar o Estado como um instrumento de amor está fora do objetivo dos partidos políticos, pois levaria a um Estado sectário, quando não totalitário. Por causa disso, as normas distintivas da justiça serão usadas pelo partido para delimitar o que é meu e o que é teu.

Negar a justiça em nome do amor seria negar os direitos das pessoas, que são a base de qualquer democracia representativa e participativa. O conceito de justiça, então, aliado aos de amor e poder apresentam as alternativas para as comunidades cristãs ao pensar a ação política. A política, com base no poder, cumpre uma função legítima quando serve as reivindicações da justiça.

Amar, sem rejeitar o poder, indo além dos direitos e deveres estabelecidos pela justiça, possibilita um testemunho de justiça e uma motivação moral que coroam o ato justo. Amar, através da mediação pessoal, complementa a justiça em suas demandas objetivas.

Quando a justiça é negada, a política torna-se escrava do poder -- e aí está o berço de toda corrupção. Quando a justiça é negada, a política torna-se escrava do poder e perde o eixo da vida da ação política, já que a injustiça só será vencida pelo reconhecimento da dignidade da pessoa e essa é uma tarefa política. Para conquistar tal dignidade, o poder deve ser exercido. Assim, a síntese do diálogo pertinente entre política e fé é a justiça.

Citações
[1] Jorge Pinheiro dos Santos, “Teologia da Libertação e exclusão no século 21”, in Etienne Higuet (org.), Teologia e Modernidade, São Paulo, Fonte Editorial, 2005, pp. 171-182.
[2] Paul Tillich, Amor, poder e justiça, São Paulo, Novo Século, 2004, p. 109.
[3] Jorge Pinheiro, Somos a imagem de Deus, caminhos para o diálogo da teologia com a brasilidade, São Paulo, Editora Ágape, 2001, pp. 58-62.

jeudi 17 janvier 2013

Identidade e eternidade

Uma conversa em tempo, fora do tempo, mas cheia de tempero entre o rabbi Moisés Pinheiro, patriarca, e o fisiologista François Broussais

Por Jorge Pinheiro

Na mesma sala, sentados comodamente, num ambiente nada descontraído, na Paris angustiada mas esperançosa da Revolução de 1830, Moses Pinheiro, rabbi em Livorno, amigo do polêmico messias Shabbetai Zevi, com quem estudou literatura cabalística e talmúdica, discute questões que estão no pano de fundo da revolução com o médico François Joseph Victor Broussais, que pesquisa a relação entre fisiologia e patologia.

O médico se levanta da poltrona, caminha em direção à janela e diz

-- Meu caro Moses, a busca da justiça passa por colocarmos no seu devido lugar a questão da identidade humana. Veja você, será que a existência se reduz a um conjunto de sensações, de emoções? Não podemos admitir a identidade de uma pessoa se ela não puder ser percebida pelos sentidos? Se for assim, o cérebro é a causa da identidade e qualquer outra hipótese é inútil.

O rabbi, sarcástico, sem abandonar uma certa postura quase sacerdotal, responde

-- François, é gostoso conversar com um gênio da medicina, como você, mas aqui eu fico com algumas informações de seus colegas. Se no corpo humano existem apenas fenômenos sucessivos, sem laço que ligue o passado ao presente, como se explicam o hábito, a associação de idéias e a memória? Ora, é necessário admitir que existe em nós uma realidade que vai além do cérebro e se liga aos atos que praticamos. Esta realidade é a própria identidade que expressa a existência de cada um de nós. E se existe a existência, tenho que perguntar o que ela é.

Tomando como modelo a complexidade do mundo, prefiro dizer que devemos ver que existem duas hipóteses: a existência vai além do corpo ou só existe o corpo e o resto é extensão dele. Mas como combinar uma indigestão com o arrependimento?

Prefiro dizer: somos parte da longa corrente da existência, extensa, seguimos e vamos além do corpo. A existência é essa extensão e cada pessoa tem uma identidade na existência. Não é uma unidade numérica, mas una por ser simples e indivisível. Mesmo quando a gente envelhece e o corpo muda, a identidade permanece idêntica a si mesma. Somos um ao longo do tempo e é esta imutabilidade na existência que me confere identidade.

O fisiologista, irritado, como se discursasse para o povo sublevado, retruca

-- Moses, amigo, você defende o princípio da coexistência. Você está dizendo que eu sou dois. Um pedaço de mim envelhece, se desgasta e o outro não muda. Não concordo com isso!

Eu sei muito bem, porque tenho trabalhado com isso, que o cérebro está ligado à vida mental. Se um paciente sofre uma lesão cefálica é quase certo que vai sofrer algum tipo de dano psicológico. Embora ainda não se saiba como, o funcionamento do cérebro, as emoções e a memória estão relacionados. Embora não possamos correlacionar os estados psicológicos com os estados cerebrais, sabemos que tal correlação existe. Por isso eu digo que a vida mental tem origem no cérebro e que a existência enquanto extensão não existe.

Era a deixa que o rabbi esperava

-- Espera aí, François, me deixa aprofundar os argumentos. A existência está unida ao corpo e participa da vida do corpo, inclusive para realizar as suas operações. Mas, também, é independente do corpo nas suas funções intelectuais. Deste modo, a existência pensa e deseja sem a ajuda destes órgãos. Assim, a existência não está imersa no corpo, é independente sob diversos aspectos.

Lembro-me de que Aristóteles dizia que um ser se conhece por suas operações. Ora, de onde vêm as idéias? Ser inteligente, pensar são atividades da pessoa ou da existência? É a existência que trabalha a inteligência. A matéria está presa às leis da matéria, mas a existência por ser extensiva tem maior liberdade diante dos impulsos da sensibilidade. A existência goza de livre arbítrio.

A simplicidade que caracteriza os fenômenos da inteligência impede que afirmemos que o cérebro seja a causa do pensamento. Mas, é verdade, a inteligência precisa para se expressar de um cérebro saudável.

Mais calmo, numa tentativa de apaziguar ânimos, o médico desenha pontes no ar

-- Há uma parte do seu argumento que eu gosto, Moses, aquela em que você fala da liberdade humana. Só que para falar de livre arbítrio não é necessário falar de existência. Você disse que a existência é extensa, una e indivisível, então como ela pensa, como se relaciona com os cérebros? Além disso, você não explicou o que torna uma existência a mesma ao longo do tempo.

O rabbi agora se levanta, dirige-se para uma lousa hipotética, faz sinais cabalísticos diante dela e explicita as diferenças

-- Bem, amigo François, creio que aqui nossos argumentos se esgotam e explicam os diferentes caminhos que buscamos para encontrar a justiça. Aqui está a nossa divergência: para mim, o cérebro é o instrumento de que se vale a existência para expressar os pensamentos extensos. E tomo como ponto de partida Aristóteles, quando disse que pensamos sem órgãos, que o entendimento não está ligado a nenhum órgão, e que pode trabalhar e existir separado do corpo.

O médico não se dá por vencido. Até agora não se sentou de novo. Caminha devagar, fixa o rabbi, olho no olho, e tece sua argumentação

-- Bem, Moses, já que você citou Aristóteles, quero trazer para esta conversa um exemplo apresentado por John Locke. Ele criou uma parábola: um príncipe interrogou-se sobre como seria viver como um sapateiro. E um sapateiro sonhou em ter uma vida de príncipe. Um dia eles tiveram a oportunidade de trocar todas as características mentais de ambos. O corpo do sapateiro passou a ter a memória, conhecimento e atributos pessoais do príncipe, cujas características mentais migraram para o corpo do sapateiro.

Depois da troca, a pessoa no corpo do sapateiro lembrou-se ter sido um príncipe que desejava experimentar a vida de sapateiro. Ele disse: “Puxa, satisfiz minha curiosidade!” Reconheceu-se como príncipe e não como sapateiro. E vice-versa. Será isso mesmo?

Mas Locke resolveu complicar um pouco mais a questão: disse que o príncipe havia cometido um crime horrível, e para escapar da condenação resolveu recorrer à troca de cérebros. Após a troca, o crime foi descoberto, e os guardas vieram buscar o culpado. Sem saberem o que aconteceu, prenderam a pessoa que está no corpo do príncipe, que começou a gritar se dizendo inocente. A pessoa no corpo do sapateiro, que se reconheceu como o príncipe criminoso, saltou de alegria por ter escapado da condenação. Ora, se foi assim, era uma enorme injustiça, pois quem deveria ser condenado era a pessoa no corpo de sapateiro e não a pessoa no corpo do príncipe.

Com essa parábola, Locke quer mostrar que a nossa identidade obedece à continuidade do meu cérebro. De acordo com a teoria proposta por Locke, uma pessoa no passado permanece idêntica a ela mesma no futuro se forem mantidas a memória e as características individuais dela. A teoria de Locke afirma que o príncipe no corpo do sapateiro é de fato o príncipe e, por isso, aquele corpo do sapateiro é culpado pelos crimes do príncipe, uma vez que lhe é psicologicamente contínuo. E este deveria ser o veredicto correto: o sapateiro com o cérebro do príncipe é quem deveria ser condenado.

Ao que o rabino responde de imediato, como se tivesse descoberto o ponto fraco do argumento do fisiologista

-- Locke é genial, mas eu pergunto: e se pudéssemos duplicar um cérebro e colocá-lo em corpos diferentes. Esses dois corpos seriam pessoas iguais ou diferentes? E se fossem diferentes, onde estaria a base da identidade da pessoa, o que faria dela uma pessoa diferentes da outra? Logicamente, não o cérebro, mas a existência que cada uma passaria a viver a partir dos cérebros colocados nos corpos. Com isso, quero dizer que a identidade de uma pessoa não reside no cérebro apenas, mas na existência que se vive. Ou seja, é a existência que constrói o nosso cérebro.

É François, talvez aí haja um ponto de contato entre nós. Talvez essa existência seja a nefeche raiá soprada em nossas narinas, que será construção no caminhar de nossas experiências, sentimentos, emoções. E se for assim até mesmo a identidade é uma construção, algo que nos pertence enquanto potência.

O médico caminha devagar em direção à poltrona. Senta-se. Procura uma posição confortável, coloca calmamente tabaco no cachimbo e ouve com atenção, quase com deleite o discurso do rabino

-- O meu amigo Shabbetai Zevi analisou as possibilidades do midrash do Rav nazareno sobre o Lázaro e o homem rico e constatou que é uma das passagens mais marcantes referente ao estado do ser humano após a morte. Nela se evoca imagens ilustrativas de recompensa e juízo. É interessante notar que o Rav de Nazaré construiu esse midrash para os prushim e não para os seduqim. Os seduqim não pensavam existir uma vida além-túmulo no sentido de céu e inferno, apoiando-se nos conceitos mais tradicionais do judaísmo do Sheol como o lugar de todos os mortos, sem diferenciação. O midrash, como todo o texto maior do Rav Lucas, discípulo do nazareno, desde o capítulo quatorze, parece estar bem dirigida aos prushim, que tinham expectativas messiânicas e escatológicas desenvolvidas. O ensino, portanto, tem uma audiência específica. Parece que o tratamento do reino dado pelo Rav para os seduqim teria uma ótica e ênfase diferente.

O Rav de Nazaré coloca mais ênfase no ensino referente ao inferno do que propriamente no ensino referente ao céu. Deve-se lembrar, porém, que o inferno não é o contraponto ou oposto do céu, mas do reino. Nestes termos, o ensino do Rav é também dirigido à inclusão dos seduqim. O reinar já chegou e começa no aqui e no agora. Esta vida no reinar é a vida das eternidades, conforme diz Shabbetai, que começa aqui e continua para sempre. Como a vida do reino é deixar que o Um Eterno reine no pessoa e no corpo, o céu é a continuação do reinar do Adonai Echad, mesmo após a morte.

A morte não interfere no reinar, apenas modifica a esfera de sua atuação. O ser humano continua após a morte o seu relacionamento com o Um Eterno, seja como for o mesmo -- na intimidade do reinar do Ain Soph ou na separação dele, o inferno.

O midrash de Lázaro e o homem rico está inserido no contexto maior do texto do Rav Lucas, desde o início do capítulo quatorze. Em geral, um midrash é dirigido a alguém para evocar uma resposta. Assim, é necessário compreender o contexto a quem o midrash estava sendo dirigido e com que motivo foi empregado pelo Rav. Também algumas questões devem ser colocadas de antemão.

O contexto maior começa fazendo uma diferenciação entre a prática dos prushim e a forma de vida do reinar que o Rav pregava. Desde pelo menos o capítulo quatorze, o Rav lança uma série de críticas aos Cohanim do seu dia. Com esta crítica, enfatiza o tipo de vida do reinar do Adon Olam, a vida das eternidades, por sua qualidade.

A crítica do Rav de Nazaré questiona a confiança de quem tem certeza de que estará presente no grande banquete escatológico: são os pobres, os coxos e os cegos que se encaminham ao banquete, porque as pessoas mais óbvias da lista de convidados estão preocupadas com outros assuntos.

François Broussais salta e começa a falar

-- Entendo, entendo. Seu argumento, querido rabbi, é: Se um louco pudesse ter transplantado o cérebro lesado por um outro que fosse são, com certeza pensaria de modo correto. Isto porque a desordem e a deterioração dos órgãos não lesam a inteligência em si mesma, mas somente a privam das condições e meios requeridos para o seu funcionamento normal. Pode-se dizer, então, segundo você, que o cérebro é a interface entre o espírito e o mundo material.

O rabbi Moses Pinheiro sorri o sorriso dos sábios

-- Só que não estou só. Aristóteles, todos os cabalistas e eu também não vejo nas pessoas dois princípios de vida, mas afirmamos que além da atividade consciente e psicológica, a existência inteligente possui também a faculdade de presidir às funções fisiológicas. Desta maneira, a existência é o único princípio de toda a atividade vital do homem, da sua vida vegetativa e sensitiva e, também, de sua vida propriamente espiritual.

A correlação íntima que existe entre as diversas operações da existência pensante, sensibilidade, inteligência e vontade, prova a unidade substancial do princípio de onde elas se originam. Esta mesma correlação se verifica entre as operações psicológicas e as funções orgânicas.

O fisiologista, quase à maneira de dueto, acrescenta

-- Uma comoção violenta da existência faz parar a circulação do sangue, o medo paralisa, e a confiança sustenta as forças físicas, o trabalho intelectual intenso retarda a digestão, poder-se-ia citar fatos que provam a influência do físico no moral, e reciprocamente. Mas, seguindo seu raciocínio, você ainda deve me explicar. Demonstrada a união da existência e do corpo, como se faz esta união?

Moses Pinheiro volta às suas construções diante da lousa imaginária. E aceita o desafio do fisiologista

-- O corpo não existe antes da sua união com a existência. Da existência, o corpo recebe a sua unidade, a organização, a vida e atividades próprias, numa palavra, tudo o que faz dele ser humano.

Assim, o corpo apenas se separa da existência pela morte, quando perde todos estes caracteres, todas as suas determinações específicas, dissolvendo-se nos elementos químicos de que foi formado. Quanto à existência, sem dúvida que existirá separadamente do corpo, vivendo a sua vida espiritual mas, sem o corpo, não mais poderá exercer as faculdades que exigem o concurso dos órgãos corporais, como a sensibilidade, a percepção externa e a imaginação.

Deste modo eu considero, com Aristóteles, que o corpo é a matéria, e a existência é a forma, e que a união do corpo com a existência faz um todo verdadeiro e substancial. A diferença de forma é o meio através do qual somos separados de nosso Criador. Assim, como nos ensina o Sefer haZohar, podemos entender que desde que foi colocado no existir o desejo de receber, o que não é encontrado de nenhuma forma no El-Shaddai -- pois de quem Ele poderia receber? --, foi estabelecida a diferença de forma, que nos separa do Criador. Mas se há diferença de forma, há imagem e semelhança: é a união no Criador que faz da existência e do corpo um só princípio de ação, que faz com que não haja ação humana na qual o corpo não faça a sua parte, nem ação humana tão humilde e material que não repercuta na existência. É este o princípio eterno que coloca em cheque o racionalismo de Descartes.


Talvez por não ter tantas oportunidades de um diálogo com o rabbi, em meio à revolução que estilhaça corações e vidas, François Broussais se mostra curioso diante dos argumentos do judeu

-- É certo, entendo, com a morte, o corpo se dissolve. Acontecerá o mesmo com a existência e morreremos inteiramente? O que é a eternidade?

Moses Pinheiro vê a pergunta do cientista como um clamor da existência. E responde docemente, cheio de carinho

-- A eternidade consiste na sobrevivência substancial e pessoal do eu, na identidade permanente da existência, que conserva as suas faculdades de amar e conhecer, sem as quais não há felicidade humana. Após a morte, a existência mantém a consciência da sua identidade, com as lembranças e responsabilidades do seu passado, sem as quais não poderia haver nem recompensa nem castigo: em uma palavra, não existiria o princípio da justiça divina. Como disse anteriormente, o Sefer haZohar diz que o que não existia na essência do Um Eterno, mas que poderia ser chamado de completamente novo criado é a vontade de receber. Este algo novo, que não estava contido na essência do El-Shaddai, é o pensamento da Criação, cujo propósito é dar alegria aqueles que Ele criou, gerado a partir da necessidade da vontade de receber Dele todo o bem e prazer que Ele imaginou para nós. Temos aí a base da existência e de seu caminhar eterno. A razão para a sua sobrevivência após a morte do corpo é demonstrada pelo argumento moral.

O corpo se desagrega e se dissolve logo que se separa do seu princípio de unidade, da sua forma substancial que é a existência. A existência ao ser como é, simples e espiritual, não pode decompor-se nem se desagregar -- não morre, pois, com o corpo. Este é o argumento metafísico da existência cuja eternidade repousa no pensamento da Criação.

Há o Adonai Echad e a lei moral, a justiça exige que o crime seja punido e a virtude seja recompensada. Neste mundo, nem a natureza, nem a comunidade, nem a própria consciência dispõem de sanções suficientes para recompensar plenamente a virtude ou punir adequadamente o vício; é necessário, portanto, que haja outra vida onde a justiça seja plenamente satisfeita, e a ordem seja estabelecida. Este é o argumento moral, que demonstra a sobrevivência da existência, mas não prova que esta existência seja ilimitada na sua duração.

O argumento moral se assenta sobre o princípio de que o Um Eterno não se contradiz, por isso ao dar um fim a um ser, lhe dá também os meios de o atingir. Tudo na natureza do humano aponta para o fato de que é criado para atingir a felicidade. Mas, se não pode alcançá-la neste mundo, deve haver outra realidade onde tal projeto se concretize. E como felicidade pressupõe expansão sem limites, segue-se que a realidade futura teria esta qualidade.

O ser humano aspira a um objeto infinito, a uma verdade, beleza e bondade absolutas, cuja posse nos deve fazer felizes. Nossas faculdades superiores possuem capacidade ilimitada, que não se pode satisfazer fora deste bem infinito, que não é outro senão o próprio Eterno.

Mas, o que encontramos neste mundo que apague esta sede de felicidade humana, que preencha o vazio do coração criado para o infinito? A natureza é tão limitada e o mundo tão pequeno; esta vida é tão curta e a realidade tão imperfeita! Queremos amar, queremos viver o mais possível, mas encontramos decepção, dor e morte. Assim, é evidente a desproporção entre os nossos meios e as nossas necessidades.

Hades é a expressão grega utilizada na Torá dos setenta para traduzir o termo hebraico sheol, lugar de continuidade daqueles que deixaram o mundo dos vivos. Na Torá, sheol é uma expressão de origem incerta, mas que aparece 65 vezes no testamento hebraico-judaico. A mishná do sheol cresceu ao longo da história da religião judaica. No rolo de Eclesiastes, por exemplo, nem entra em cogitação a possibilidade de uma vida além-túmulo. Quando, porém, aparece na religião de Israel a construção da mishná da vida além-túmulo, surge como lugar de silêncio. A mishná do sheol, aparece, no entanto, ao lado de outros, como abadon, cujo primeiro significado é destruição, mas vai ser lido também como reino dos mortos. As duas expressões, porém, são imprecisas e estão muito vinculadas ao midrash em que estão inseridas. A idéia geral mais ampla seria de lugar dos que dormem. No rolo do patriarca Jó, abadon é a personificação do lugar de destruição. E o tehom, que pode ser traduzido por profundezas, abismo e, inclusive, pela idéia de deserto são símbolos da religião antiga de Israel para o mundo dos mortos. E uma das passagens mais ilustrativas do conceito de sheol está no rolo do profeta Isaías.

“O sheol desde o profundo se turbou por ti, para sair ao teu encontro na tua vinda; ele despertou por ti os mortos, todos os que eram príncipes da terra, e fez levantar dos seus tronos todos os que eram reis das nações. Estes todos responderão, e te dirão: Tu também estás fraco como nós, e te tornaste semelhante a nós. Está derrubada até o sheol a tua pompa, o som dos teus alaúdes; os bichinhos debaixo de ti se estendem e os bichos te cobrem. Como caíste do céu, ó estrela da manhã, filha da alva! Como foste lançado por terra tu que prostravas as nações! E tu dizias no teu coração: Eu subirei ao céu; acima das estrelas do Eterno exaltarei o meu trono; e no monte da congregação me assentarei, nas extremidades do norte; subirei acima das alturas das nuvens, e serei semelhante ao Altíssimo. Contudo levado serás ao sheol, ao mais profundo abismo.”

O contraste entre o desespero que se agarrava às existências dos homens no sheol, e a alegria que surgia pela esperança da tehhiyáth hammethím, a revivificação dos mortos, está expressa no apocalipse do profeta Isaías. Ele diz com respeito aos ímpios:

“Os falecidos não tornarão a viver; os mortos não serão revivificados; por isso os visitastes e destruístes, e fizeste perecer toda a sua memória”. E tomado pela esperança declara que “os teus mortos viverão, os seus corpos serão revivificados. Despertai e exultai, vós que habitais no pó, porque o teu orvalho é orvalho de luz”.

O ser levantado para a vida é realidade do Adon Olam e do coração reto humano diante dele. No texto cristão do Apocalipse, a morte e o hades são jogados no lago de fogo e sua força sobre a existência é aniquilada, de forma que tais poderes ficam sob o domínio do Adonai Echad.

Ao retratar o conceito de inferno, com o emprego de termos como sheol e hades, os limites da mishná estão determinados pelas conotações das cosmologias antigas de nosso povo: o sheol fazia parte do mundo subterrâneo. O Rav de Nazaré trabalha a partir dessa cosmovisão, mas sua intenção no midrash não é realçar a dimensão espacial, mas a realidade relacional. Por isso, inferno não é tanto dimensão espaço-temporal, mas estado de solidão, separação do Adonai da vida. A nossa leitura realça o conceito normativo de retribuição. O justo recebe recompensa material, e o injusto carece de bens, prazeres e saúde. Ricos eram naturalmente abençoados pelo Um Eterno e dignos do reino do Messias. Mas o Rav de Nazaré desconstrói essa normatização e nomeia o mendigo. É interessante notar que o pobre tem nome, é Lázaro, mas o rico não.

Lázaro é Eliezer, aquele a quem Adonai Echad ajuda. É grego transliterado. Ter nome compõe identidade, nomeia o quem é quem. Há aí distinção entre o valor da vida do pobre em relação ao rico. Naquela comunidade o rico tinha destaque, e atuava com desprezo frente ao mendigo. O Um Eterno, porém, o socorre. O Rav de Nazaré faz, assim, críticas às práticas dos prushim: a negligência para com os despossuídos de bens e direitos, o fazer bem aos que podem retribuir, o orgulho e a infidelidade à lei, que exige amor ao próximo. O ensino do Rav nos últimos capítulos do midrash do rabbi Lucas está claro.

O Rav de Nazaré fala da vida e embora trabalhe dentro da cosmologia hebraica antiga, levanta questões que direcionam o pensar além-túmulo: há consciência do estado, memória, juízo imediato, mesmo que intermediário, o que implica em alguma forma de retribuição. Há conforto para os justos oprimidos, não há mudanças no juízo, e a informação para receber o descanso está na lei e nos profetas. Assim, o Um Eterno se preocupa com aqueles descartados pela comunidade. Não há retorno para esta vida terrestre após a morte. A confiança no Ain Soph é o único mérito de Lázaro, que se expressa no nome que tem. A vida neste mundo é de pouca valia quando se passa à dimensão além-túmulo.

Uma pergunta que provém do estudo do midrash pode bem ajudar a redefinir as prioridades do quotidiano. Que diferença faz a presente circunstância ou forma de atuar em termos de vida daqui a dez mil anos? Em certo sentido, é esta a pergunta do Rav aos prushim através desta e outras palavras de ensino. Em outra passagem se registra as palavras do Rav em reação à preocupação de ter um corpo inteiro na tehhiyáth hammethím, na revivificação dos mortos -- para tal queriam guardar qualquer parte do corpo que fosse amputado para ser incluído com o resto do corpo no sepultamento. Nesse contexto, o Rav de Nazaré diz que é melhor arrancar e jogar o olho fora se fizer a diferença no ingressar no reinar do Ain Soph. Muito melhor viver no reino coxo, cego, ou aleijado do que perder o reino por completo.

O fisiologista solta uma baforada, olha para seu novo amigo, e diz

-- Eu não concordo, o povo está nas ruas, clama por liberdade e justiça e você lança a questão para as calendas. Mas entendi o seu argumento: a questão da justica, por relacionar identidade e eternidade se resolve numa equação: há o Um Eterno sábio e justo; nenhuma contradiçao é definitiva; temos então uma dimensão onde se estabelece o equilíbrio entre o que desejamos e o que podemos. E por ser ilimitada a duração dessa existência, a eternidade constitui o elemento essencial da felicidade completa, já que não se pode gozar plenamente um bem quando receamos perdê-lo.

Ao que o rabbi completa

-- É, amigo, por isso os sábios afirmam, a existência futura, a eternidade, é infinita e ilimitada, e a sua realização é a justiça e a liberdade, em conformidade com os desígnios do Criador, Adonai Echad.

lundi 14 janvier 2013

Desafios à igreja brasileira


Desafios à igreja brasileira

Desejo abordar a questão das espiritualidades da igreja protestante/ evangélica a partir da fenomenologia da religião. Quanto falamos em fenomenologia da religião falamos de como captar o lado único da experiência religiosa. E utilizamos como método científico a observação, explicando as simbologias e as crenças. Assim, a fenomenologia procura compreender a espiritualidade a partir do ponto de vista do fiel, bem como o valor dessa espiritualidade na vida do mesmo. Por estas razões evita os juízos de valores e os conceitos de época.

Quando olhamos para a espiritualidade da igreja protestante/ evangélica podemos ver dois tipos de espiritualidades: a exotérica e esotérica. A espiritualidade exotérica é aquela que pertence ao lado de fora, racionalista e literalista. Assim, esta espiritualidade apresenta estruturas de crenças que procuram explicar os mistérios do mundo através de leituras racionalistas da revelação, ao invés de utilizar testemunhal ou experiência direta. Apresenta, também, na maioria das vezes, uma interpretação fundamentalista da fé, das doutrinas e da dogmática.

Já a espiritualidade esotérica traduz a idéia de uma espiritualidade íntima, que se situa no interior, naquilo que vem de dentro. O fato de a espiritualidade esotérica, que também podemos chamar de mística, apresentar-se como oculta não surge do fato de ser secreta, mas porque traduz uma experiência direta ou percepção pessoal. Esta espiritualidade não acredita em dogmas por obediência, mas faz a viagem das experiências pessoais. Sua base é a experiência direta e esta experiência pode ser validada por outras pessoas desde que executem o mesmo experimento. E o maior experimento da espiritualidade mística é o êxtase.

Para explicar esta espiritualidade vamos recorrer à matemática. Não há prova de que menos um elevado ao quadrado seja igual a um, ou seja, (-1)2 = 1. Não há prova empírica para tal afirmação. Mas, consideramos o enunciado acima verdadeiro por lógica interna. Não há menos um (-1) no mundo exterior, só na mente. Mas isso não significa que tal afirmação não seja verdadeira, já que é validada por matemáticos, ou seja, por aqueles que sabem como funciona o experimento lógico-matemático. Para a espiritualidade esotérica o processo é parecido: a experiência do êxtase é conhecimento interno, que pode ser validado por outros fiéis, aqueles que conhecem a lógica interna da experiência do êxtase.

Dessa maneira, o oculto da espiritualidade esotérica reside no fato de que se não há o experimento, não há condições de conhecer. Ou seja, essa espiritualidade está oculta para aqueles que não realizam o experimento. De certa forma, podemos dizer também que as espiritualidades esotéricas das igrejas evangélicas apresentam uma unidade no que diz respeito ao Espírito e à natureza da sua identidade. Superficialmente, as estruturas das igrejas de espiritualidade esotérica variam, mas na essência são semelhantes, e refletem de certa forma a unanimidade do Espírito acerca das leis fenomenologicamente reveladas.

Já as espiritualidades exotéricas não apresentam esta unidade estrutural, isto porque repousam sobre peculiaridades culturais e de época que transformadas em construções racionalistas, hermenêuticas, doutrinas e dogmáticas, as levam ao choque. É verdade que os textos antigos e suas simbologias podem ser interpretados como alegorias ou metáforas para as questões transcendentais. Mas, como estamos fazendo fenomenologia, devemos dizer que os fiéis da espiritualidade exotéricas não vêem as simbologias dos textos como alegorias, mas revelação que deve ser lida e entendida literalmente.


A espiritualidade esotérica, que vem de dentro, no entanto, dá significado para aos textos e seus símbolos a partir da experiência interior, do êxtase, e não de um sistema exterior de crença.

No correr do século vinte, no Brasil, na igreja protestante/ evangélica essas duas espiritualidades se confrontaram. Cada uma delas apresentava argumentos contra a outra. Fracionamentos aconteceram e essas espiritualidades se afastaram. Mas é o caso de perguntar: elas são antagônicas ou correlatas? Na verdade, a espiritualidade exotérica, por privilegiar o texto, as doutrinas e os dogmas, situa-se no passado, enquanto a espiritualidade esotérica por situar-se dentro, na experiência da pessoalidade, situa-se no presente, apesar de fazer na maioria das vezes uma leitura estática e privatizada desse presente.

Por isso, a correlação dessas espiritualidades nos leva aos três desafios vividos hoje pela igreja evangélica brasileira.

Vou sintetizar o que quero dizer e depois a gente desenvolve essas idéias. Diria que em relação ao passado devemos ser conservadores; em relação ao presente devemos ser criticamente contextuais, contemporâneos e conterrâneos; e em relação ao futuro, revolucionários.

Esses desafios de vida evangélica para a igreja brasileira nascem da própria experiência profética. Os profetas clássicos do Antigo Testamento eram ao mesmo tempo revolucionários voltados para o passado e conservadores impulsionados pela paixão do futuro. Nada faziam sem invocar a tradição. No entanto, suas mensagens apontavam para os tempos futuros. Os profetas sabiam servir-se do passado para a crítica do presente. Todos tinham uma coisa em comum: uma atitude realista. E ao contrário dos profetas falsos interessavam-se pelo concreto do presente: eram contextuais, contemporâneos e conterrâneos. Não viviam envoltos em véus de ilusões e, por isso, condenavam o palavreado inútil e a eloqüência abstrata. Mas, a pregação do futuro não constituía o essencial de seus ministérios, eram antes fruto e resultado do conhecimento do mundo, de suas contradições e possibilidades.

Se partirmos dessa compreensão, podemos dizer que nosso compromisso com o passado é a manutenção de nossas heranças, da qual a Palavra de Deus é a principal delas. Guardamos, estudamos, refletimos sobre o que diz e transmitimos àqueles que não conhecem o rico passado que nos deu origem. Não negamos nossas origens, sabemos de onde viemos e devemos ser maduros para entender o que fizemos de certo e de errado na história. Ao compreender assim o passado, dizemos que no correr dos séculos existiram homens e mulheres que interpretaram a situação espiritual de suas épocas. Eis aqui o ponto de intersecção entre a manutenção do passado e o tempo presente: a inquietude e o descontentamento em relação aos acontecimentos sociais e religiosos concretos.

Nesse sentido, deveria existir busca semelhante de respostas àquelas dos antigos profetas e a ação consciente dos líderes evangélicos e da igreja. Como os profetas deveríamos concretamente representar nossas comunidades, nossa terra brasileira, nosso mundo. Mas, ao lado das organicidades contextual, contemporânea e conterrânea, precisamos exercer autonomia em relação às pressões sociais, já que é dessa postura que nasce a força crítica e a compreensão de que diante da realidade há alternativas diferentes daquelas expressas pelo presente.

E se compreendemos que não basta o exame da situação espiritual do presente, como totalidade e permanência para fazermos diferença e transformarmos o mundo, é necessário entender as exigências lançadas adiante e, nesse sentido, ir além do próprio presente.

Ora, se presente não pode ser apreendido apenas a partir do passado e de sua conservação, porque se procuramos a transformação do mundo, se estamos envolvidos com a construção do Reino de Deus, esse fazer não pode repousar exclusivamente na experiência da conservação. Porém, ser contextual, contemporâneo e conterrâneo não significa negar a existência de alternativas diferentes daquelas expressas pelo presente. Quando analisamos a ação dos profetas em relação ao presente, vamos constatar que eles não testemunhavam em benefício do presente. Eles diziam não ao presente. Mas esse não era um não abstrato, era um não concreto, que partia da militância contextual, contemporânea e conterrânea deles. Isto porque só através dessa condenação concreta e real do presente podemos, de fato, denunciar os símbolos das forças demoníacas no presente, que no caso do Brasil são as exclusões social, racial, de gênero e outras.

E é a partir dessa compreensão do que significa estar envolvido com o presente para ir além dele, que podemos falar do futuro, não de um futuro vazio, mas de um futuro construído a partir de novos conteúdos.

Esse futuro deve ser momento concluído, texto, tempo e lugar onde a própria eternidade se faz agora e aqui. Repare, o futuro construído pela manutenção do passado, pela crítica contextual, contemporânea e conterrânea do presente não é um futuro qualquer, mas momento novo e pleno: é um futuro onde se completa aquilo que é significativo.

Esses desafios, em especial o da relação da conterraneidade com o Reino de Deus, discuto no meu livro, “Deus é brasileiro, as brasilidades e o Reino de Deus”, que foi lançado em fevereiro de 2008 pela Fonte Editorial.

No livro digo que a partir dos clamores éticos da profecia bíblica temos uma compreensão da práxis cristã, que podemos chamar de princípio protestante. Este princípio central do protestantismo é a doutrina da justificação pela graça apenas, significando que nenhuma pessoa ou comunidade humana pode reivindicar para si a dignidade divina em conseqüência de conquistas morais, de poder sacramental, de sua santidade ou de sua doutrina. Conseqüentemente, a liberdade profética precisa sempre criticar, condenar e transformar o status quo ou os sistemas morais, políticos e sociais que se consideram sagrados. Cada evangélico, e aqui prefiro usar a expressão protestante, tem que decidir por si próprio se determinada conjuntura, doutrina ou sistema social é verdadeiro ou falso, se os líderes existentes em seu meio são verdadeiros ou falsos e se o poder estabelecido é divino ou demoníaco. Para os protestantes tal decisão será sempre pessoal.

Esses são os desafios protestantes, entendidos como expressão crítica e livre, para a igreja brasileira e seus líderes. Nesse sentido, é bom lembrar que onde se proclama o poder do Cristo e onde se denuncia as situações-limite que ameacem o sentido da vida, aí está o protestantismo no seu sentido mais profundo e abrangente.

Prof. Pós-Doutor Jorge Pinheiro, cientista da religião