dimanche 8 septembre 2019

Le Messie sur les genoux du prophète

Le Messie sur les genoux du prophète
Pr. Jorge Pinheiro, PhD

Luc 2.22-32 – “ Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur. Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que tu as préparé devant tous les peuples. Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple ”.

Introduction
Une fête des Lumières

Dans les pays européens, y compris la France, il existe une coutume de célébrer un festival chrétien appelé la Chandeleur. Il est célébré le deuxième jour de février, soit environ quarante jours après Noël. L'expression chandeleur vient du latin et signifie bougie. Elle rappelle que ce garçon juif palestinien est la lumière du monde.


La célébration de la Chandeleur célèbre la présentation de ce garçon de la périphérie palestinienne dans le temple de Jérusalem, car de la vieille tradition juive, chaque premier-né devrait être conduit au temple, quarante jours après sa naissance, pour être consacré à l'Éternel Dieu. Cette période de quarante jours correspondait également à la période de protection des mères à qui il était interdit par la loi sur la religion juive de se rendre au temple pendant les jours qui suivaient l'accouchement. Ainsi, une fois le temps passé à l'abri terminé, ils devraient se rendre au temple pour dédier un sacrifice à l'Éternel Dieu et être déclarés purs par le prêtre. Par conséquent, la fête est aussi la fête de la purification de Marie, la mère de Jésus.

Le jour où Marie et son mari Joseph amenèrent Jésus au temple, l'apôtre Luc, biographe des actes de Jésus, se souvint, un homme qui s’appelait Siméon s'y rendit, conduit par l'Esprit de l'Éternel Dieu, sous la promesse qu'il ne mourrait pas avant voir le Messie. Il plaça Jésus sur ses genoux et dit qu'à ce moment-là, l'Éternel Dieu pouvait le laisser mourir en paix. Car il avait vu le salut que le Seigneur Dieu avait préparé à être la lumière des nations et la gloire d'Israël.

C'est la fête de la Chandeleur, célébrée avec des bonbons et des crêpes et même contre les traditions religieuses nous inspirent, pas à la lueur des bougies de la Chandeleur, mais à la lumière du garçon qui est devenu le rabbin de la périphérie palestinienne. Et que nous appelions le Maître Jésus, le Messie.

Et dans cette optique, nous allons méditer sur le miracle qui s'est produit dans la vie de Siméon. Ce qui signifiait mettre un nouveau-né dans l'utérus, fragile et dépendant de sa mère et des personnes qui l'entouraient, comme tous les nouveau-nés. Réfléchissons calmement, vivons ce moment, comme le fit Siméon, comprenant que ce petit moment vous bénira comme un défi de penser et de vivre. Comme, rappelez-vous les bougies et les torches qui éclairent les chemins. Et ainsi vous et moi serons aussi sous les lumières de Jésus le Messie.

Parcourons ce texte de Luc comme un homme qui parle avec un compagnon de voyage et laissons-nous la conversation tournée autour du voyage lui-même. Et nous le ferons à travers ce texte fondateur de la foi chrétienne "Le Messie sur les genoux de Siméon".

1. L’Israël sous l'empire romain

Dans nouveau millénaire, nous voyons la vie vécue comme si elle n’avait aucune valeur. Nous voyons, au nom de la politique et de la religion, des personnes transformées en tueurs en série, légaux ou non, et répandant la douleur, la souffrance et la mort. Mais si une telle réalité a traversé la modernité occidentale, du moins depuis le milieu du XIXe siècle, une situation tout simplement terrible faisait partie de l'histoire d'Israël.

À partir du milieu du dix-neuvième siècle, notre monde occidental a commencé à souffrir de pensées logico-mathématiques et naturalistes qui minaient la liberté des personnes et des communautés, même des communautés chrétiennes. Ainsi, le rationalisme analytique a transformé tout en objet de calcul et de contrôle, y compris les personnes. De la même manière, l'humanisme sécularisé séparait le peuple et le monde du mystère suprême de l'existence: du Créateur et de son Messie. C'est-à-dire que la pensée logique et naturaliste, ainsi que l'humanisme sécularisé, ont construit un nouveau monde plein de biotechnologie, mais inhumain et sans âme.

Quelque chose de similaire, sans doute terrible, est arrivé au peuple d'Israël au cours de la vie de Siméon. Elle était dominée par un empire cruel et idolâtre, l’empire romain. Il a vu des troupes étrangères entrer dans les lieux saints, violer les filles juives, asservir des personnes, exiger des taxes élevées et jeter leurs adversaires dans les cachots. Et il a également vu ses dirigeants incliner la tête et suivre fidèlement les ordres des envahisseurs. C'était des moments de douleur, de souffrance et de honte. Moment de crier à l'Éternel Dieu pour la libération.

Les hommes et les femmes pieuses ont crié dans leurs prières pour une puissante intervention de Dieu pour sauver l’Israël. Et des militants opposés à l'Empire romain se sont organisés en groupes pour combattre la présence militaire sur ce pays qu'ils considéraient comme sacré. Les prières des pieux et les actions militantes, parfois violentes, n'étaient pas gratuites, ni le produit d'un simple désir, mais elles étaient enracinées dans le tissu historique du mouvement prophétique. La dimension négative de la condition humaine sur la terre d'Israël appelait une action radicale pour que la nation devienne libre.

Ainsi, le climat était tendu et la situation évoluait vers une guerre de libération. Ce qui n’était pas nouveau. Depuis des siècles, lorsque le roi séleucide Antiochos IV dominait d’un bras de fer, la Judée devenait le théâtre d’une révolte juive initiée par une famille de prêtres, Mattathias et ses 5 fils, surnomme les Maccabées (en hébreu ''marteau''). Ils se sont battus pour la liberté d'adorer l'Éternel Dieu conformément aux lois et aux traditions du judaïsme, face à une entreprise exacerbée par le roi. La révolte des Maccabées a pour sujet progressivement une grande indépendance politique accordée aux juifs, un prix total du pouvoir. Cette insurrection constitue la fête juive des Lumières (Hanoukka), la célébration de la victoire de Mattathias et ses fils sur les séleucides. Et les gens d’Israël se sont tous souvenus de ces temps héroïques.

Mais à côté du souvenir de ces luttes nationales historiques, les promesses de l'arrivée du Messie ont réchauffé les cœurs ... Et un vieillard, déjà brisé par les années, s'est reposé sur une promesse : (Isaïe 9: 5) "Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination repose sur son épaule; Sur l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix".

Le récit biblique décrit Siméon comme un homme juste et pieux, qui assistait à la consolation d’Israël et qui avait l'Esprit-Saint sur lui. Toujours dans le récit de Luc, Siméon avait été averti par Dieu qu'il n’avait jamais vu auparavant.

Siméon est venu au temple de Jérusalem pour annoncer à Joseph et Marie que leur petit fils est la lumière des nations. Sa prophétie fait d'abord une allusion au récit de la Passion. Parlant à Marie, il lui annonce qui seront transpercées par une épée au pied de la croix.

2. Un prophète inconnu 

Le temps des prophètes était achevé depuis longtemps au temps des événements relatés,  mais rien n’est jamais terminé quand il s’agit  de la révélation de Dieu. Venus du fin fond des âges deux vieillards, Siméon et Anna, d’une fidélité irréprochable, prophètes inconnus jusqu’alors, s’avancent sur la cène de l’histoire pour saluer un temps nouveau.  À peine entrevues, ils retourneront dans l’oubli, mais les paroles de Siméon seront retenues  ici, comme un préambule à l’Évangile dont la première page n’est pas encore écrite.

L’essentiel du message de Jésus est donné d’emblée ici par ce vieillard qui parle en prophète : « Cet enfant est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en l’Israël et sera un signe qui provoquera la contradiction ». En une formule lapidaire il résume tout l’Évangile qui n’a pas encore été prononcé. Désormais, aucun homme ne pourra tomber sans que son redressement ne soit pas une priorité pour Dieu. Notre vie s’ouvre donc sur la promesse que Dieu mettra tout en œuvre pour nous sortir d’affaire en cas de chute. Mais les hommes répondront-ils à sa mobilisation?

On oublie bien souvent cet épisode qui passe presque inaperçu dans la Bible. Mais c’est parce que l’événement est discret qu’il faut insister dessus. En général c’est par des interventions qui ne sont pas visibles que par ceux qui en sont dépositaires que Dieu révèle aux hommes le sens qu’il veut donner au cours de l’histoire. C’est aux hommes ensuite à le mettre en œuvre. Siméon attendait, comme tous les Juifs que Dieu intervienne dans l’histoire de son peuple. Il lui suffit d’une seule phrase pour que tout l’avenir s’éclaire d’un sens nouveau : « Il est là pour la chute et le redressement de beaucoup ». Cette phrase prononcée, Siméon peut quitter le monde des vivants.

Quand nous nous interrogeons sur le sens de notre vie et que nous nous demandons à quoi nous servons réellement, il nous suffit de nous souvenir que le destin de Siméon n’était certainement pas écrit à l’avance d’une manière claire et précise, mais il lui a suffit, au soir de sa vie, de dire une seule phrase pour que son existence prenne du sens. Nous avons tous un rôle à jouer dans ce monde, ne serait-ce que celui de prononcer une seule parole, encore faudra-t-il la prononcer au bon moment.

Siméon semble avoir dit les choses au bon moment : « Il est pour la chute et le redressement de beaucoup! » Ainsi Dieu promet-il d’agir de telle sorte que ceux qui sont tombés puissent se redresser et entrevoir une planche de salut ! C’est tout un programme. La mise en œuvre de cette promesse provoquera une telle contestation dans le monde, que Marie sera déchirée jusqu’au plus profond d’elle-même. Les hommes préféreront se diviser entre eux au risque de défigurer la communauté de Dieu plutôt que de se mettre au service de l’Évangile, c’est-à-dire au redressement des plus faibles.

3. Un Dieu du coté des faibles

Les mots que Siméon vient de prononcer et qui constituent le tout premier élément de la vocation de Jésus ne sont pas nouveaux. La tradition biblique avait enseigné toujours que Dieu se rangeait du côté de ceux qui sont tombés et qu’il prend toujours le parti des faibles contre les forts. C’est par ce constat qu’a commencé l’histoire d’Israël: celle d’un petit peuple d’esclaves libérés par Moïse. Mais pour qu’une telle  promesse se réalise, il faudra toujours qu’il y ait quelqu’un pour accomplir le travail de  libération.

Siméon et d’autres prophètes avant lui savaient que la volonté de Dieu était que chacun se  mette au service des plus humbles, mais que cette volonté resterait sans suite si personne ne mettait la main à la pâte. Les hommes  ont toujours eu du mal à considérer que tout devait commencer par là. Pour la première fois dans l’histoire du monde, un vieillard pressent que l’enfant qu’on lui présente porte en lui la capacité de renverser le cours de l’histoire en faveur des déshérités, car c’est par là que commence la nouveauté.

Il sait cependant que tout cela ne se fera pas sans mal, c’est pourquoi, il parle de contradiction. Les désirs de Dieu correspondent rarement aux souhaits des hommes.  Le rôle de Jésus a été de les mettre en accord au péril de sa vie. Siméon comprend avant les autres que ce sera difficile, que les hommes se déchireront entre eux à cause de la dimension sociale et humanitaire que va prendre l’action visible de Dieu dans le monde des êtres humains. L’amour de Dieu relayé par l’action des hommes se manifestera en premier lieu par le souci des humbles. C’est la vocation que Dieu donne à celui qui pour le moment n’est qu’un bébé et que les nations salueront plus tard sous le titre de Fils de Dieu.

C’est sur lui que se porteront les premiers coups, parce qu’on l’a accusé de mépriser le bien fondé des gens au pouvoir et  de discréditer le culte et la tradition, au profit de l’amour du prochain. N’est-ce pas encore aujourd’hui un sujet de discorde entre ceux qui donnent priorité aux œuvres et ceux qui croient que priorité doit être donnée au culte, alors que les deux doivent se confondre en une même action. Quand Jésus lui-même sera tombé, c’est Dieu qui le redressera, car l’action de Dieu s’imposera désormais comme un défi à la mort. Mais cela ne s’imposera pas sans mal.

Si Siméon continue sa prophétie en disant à Marie qu’elle sera divisée jusqu’au plus profond de son âme, c’est parce que les hommes eux-mêmes préféreront se diviser entre eux, diviser leur héritage spirituel, diviser l’Église plutôt que de répondre à cette vocation de charité qui doit  régénérer le monde en faisant de tous les hommes nos prochains, même ceux qui ne pensent pas comme nous.

Conclusion
À côté gauche de la poitrine 

Ou comme a dit le poète brésilien Milton Nascimento : « Un ami est quelque chose à garder, sur le côté gauche de la poitrine, même si le temps et la distance disent « non » , même en oubliant la chanson, c’est que compte c’est d’écouter la voix qui vient du cœur ».

Mais pour se mettre à leur service, encore faut-il que nous ayons expérimenté en nous-mêmes cette transformation que Jésus peut entreprendre. Il s’agit de nos propres expériences quand nous aussi avons éprouvé le besoin  d’être secourus dans nos difficultés. Je pense à ceux qui se sentent en désaccord avec eux-mêmes et à ceux qui  sont tiraillés entre les exigences du moment et celles de leur foi.  Je pense à ceux qui ne savent pas trouver le sens de leur vie et qui ne sont pas satisfaits du cours que prennent les choses dans leur existence. Je pense aussi à ceux qui se fourvoient parce qu’ils font semblant de croire qu’une vie réussie est une vie couronnée d’honneurs et de privilèges, et qui considèrent que la réussite sociale est un cadeau du ciel si non de Dieu! A tous, Jésus promet de les aider à jeter un autre regard sur leur vie qui les transformera et les rendra aptes au service des autres.

C’est pour tous ceux-là aussi que Jésus, reçoit vocation d’intervenir dans la vie. Il est capable de mettre du baume sur les parties douloureuses et il ouvre devant les pas de chacun une perspective d’espérance. En tout temps, prenez donc le temps de laisser Jésus naître dans vos âmes, ouvrez-lui votre cœur pour qu’il s’en empare. Cela prend du temps, cela demande parfois du renoncement. Cela demande que l’on se remette à prier, même si on ne sait plus le faire. Mais c’est à ce prix-là que l’Évangile manifeste sa capacité de changer le monde.

C’est alors que le mystère de la prière prendra toute sa signification et son efficacité. Elle permet de s’ouvrir au Seigneur pour qu’il prenne en charge nos chutes. C’est alors, que sans que nous nous en rendions compte il commence à transformer notre vie et à nous ressusciter. Ainsi s’ouvre devant nous le programme d’une vie nouvelle habitée par Jésus et joyeusement ouverte aux autres et à Dieu.

Et pour ça, nous pouvons dire comme le prophète Siméon :

« Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que Tu as préparé devant tous les peuples. Lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple ».

Prions :

Au nom de Jésus, nous disons : Seigneur, Tu nous as fait ce don plus précieux que la richesse, Tu nous as donné la vie ! Pour ces poumons qui respirent, pour ce cœur qui bat. Pour ces regards, ces sourires, pour le moindre geste, le moindre pas. Pour toute cette vie en nous, à chaque minute, à chaque seconde. Pour toute cette vie en lui, l’inconnu, le passant, l’ami. Pour ce miracle quotidien qui n’étonne plus. Pour ce cadeau merveilleux qui n’éblouit plus. Pour ta bonté, sans cesse renouvelant la vie. Pour ton Amour et ta Grace, sans cesse multipliant la vie : nous disons merci.

Amen.





lundi 26 août 2019

Amor

https://leonardoboff.wordpress.com/2019/08/23/lo-que-nos-falta-hoy-el-amor-universal-e-incondicional/

Amazonia

https://leonardoboff.wordpress.com/2019/08/25/frei-betto-la-amazonia-exige-un-nuevo-paradigma/

Amazon

https://leonardoboff.wordpress.com/2019/08/25/for-millions-of-years-the-amazon-flowed-into-the-pacific/

vendredi 23 août 2019

Balaam et Balak

Balaam dit à Balak: Bâtis-moi ici sept autels, et prépare-moi ici sept taureaux et sept béliers. 2Balak fit ce que Balaam avait dit; et Balak et Balaam offrirent un taureau et un bélier sur chaque autel. 3Balaam dit à Balak: Tiens-toi près de ton holocauste, et je m'éloignerai; peut-être que l'Eternel viendra à ma rencontre, et je te dirai ce qu'il me révélera. Et il alla sur un lieu élevé.
4Dieu vint au-devant de Balaam, et Balaam lui dit: J'ai dressé sept autels, et j'ai offert un taureau et un bélier sur chaque autel. 5L'Eternel mit des paroles dans la bouche de Balaam, et dit: Retourne vers Balak, et tu parleras ainsi. 6Il retourna vers lui; et voici, Balak se tenait près de son holocauste, lui et tous les chefs de Moab.
7Balaam prononça son oracle, et dit: Balak m'a fait descendre d'Aram, Le roi de Moab m'a fait descendre des montagnes de l'Orient. -Viens, maudis-moi Jacob! Viens, sois irrité contre Israël!
8Comment maudirais-je celui que Dieu n'a point maudit? Comment serais-je irrité quand l'Eternel n'est point irrité?
9Je le vois du sommet des rochers, Je le contemple du haut des collines: C'est un peuple qui a sa demeure à part, Et qui ne fait point partie des nations.
10Qui peut compter la poussière de Jacob, Et dire le nombre du quart d'Israël? Que je meure de la mort des justes, Et que ma fin soit semblable à la leur!

mardi 13 août 2019

Bella stella

[13/08 à 12:39] Jorge: Guardi quella bella stella ... ma non esiste!  Perché, quell'elohim che mi guarda da quella stella e chissà, mi vede ... ma io non esisto ... ma io guardo me stesso ed esisto.  L'esistenza sembra ma non lo è.  Buongiorno ieri

[13/08 à 12:40] Jorge: Vc olha para aquela estrela linda... mas ela não existe! Ora, aquele elohim que lá daquela  estrela olha para mim e, quem sabe, me vê... mas eu não  existo ... mas eu olho para mim  e existo. A existência parece mas nao é. Bom dia de ontem .




samedi 10 août 2019

Cinq femmes mystiques

https://rcf.fr/spiritualite/temoins-de-la-foi/la-nuit-de-la-foi-chez-cinq-femmes-mystiques?utm_source=newsletter%2073&utm_term=Z2

jeudi 8 août 2019

Deus e seus sonhos ...

https://youtu.be/2Ztj32L4WLg

Pentecostes

https://youtu.be/A75jMyTKwyc

Homenagem

https://youtu.be/G4rZ8Eo8PNQ

Filosofia, uma breve introdução

https://youtu.be/WBluBaWcpuE

História e teologia na pós-modernidade

PR. JORGE PINHEIRO: HISTÓRIA E TEOLOGIA NA PÓS-MODERNIDADE
11 de agosto de 2010

História e Teologia na pós-modernidade

Paul Tillich é considerado um dos pensadores mais influentes do século XX. Ensinou teologia e filosofia em várias universidades alemãs e foi para os Estados Unidos em 1933. Por muitos anos, foi professor de Teologia e Filosofia no Union Theological Seminary em Nova Iorque e, mais tarde, na Universidade de Harvard. Entre as obras mais conhecidas podemos citar A Coragem para Ser, Dinâmica da Fé, Amor, Poder e Justiça, Teologia da Cultura e sua Teologia Sistemática.

Aqui analisaremos textos de Paul Tillich para reflexão sobre quatro temas: a dimensão religiosa; tempo e universalidade; heteronomia à teonomia; luteranismo e socialismo religioso.

A dimensão religiosa na vida espiritual do homem
Desprovida de um lar, de um lugar onde estabelecer sua morada, a religião descobre que não é necessária tal morada, que não necessita procurar um lar. Seu lar está em todas partes, quer dizer, na profundeza de todas as funções da vida espiritual do ser humano.

A religião é a dimensão da profundidade em todas elas, é o espectro da profundidade na totalidade do espírito humano.

Mas, o que significa a metáfora profundidade? Significa que o aspecto religioso aponta em direção àquilo que, na vida espiritual do ser humano, é último, infinito e incondicional. No sentido mais amplo e fundamental do termo, religião é preocupação última. E a preocupação última se manifesta em absolutamente todas as funções criativas do espírito humano.

Manifesta-se na esfera moral com a seriedade incondicional do imperativo moral; donde, quando alguém rechaça a religião em nome da função moral do espírito humano, rechaça a religião em nome da própria religião.

Manifesta-se no reino do conhecimento como a busca apaixonada de uma realidade última; por isso, quando alguém rechaça a religião em nome da função cognitiva do espírito humano, rechaça a religião em nome da própria religião.

Manifesta-se na função estética do espírito humano como o anelo infinito de expressar um significado último; donde, quando alguém rechaça a religião em nome da função estética do espírito humano, rechaça a religião em nome da própria religião.

A religião constitui a substância, o fundamento e a profundidade da vida espiritual do humano. Eis o aspecto religioso do espírito humano.

[Paul Tillich, Teologia de la cultura y otros ensayos, A dimensão religiosa na vida espiritual do homem, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 16-17. Texto publicado originalmente em Mans right to knowledge, Columbia University Press, 1954].

A luta entre o tempo e o espaço
O Deus do tempo é o Deus da história. Isso significa em primeiro lugar, que é o Deus que atua na história com destino a uma meta final. A história segue uma direção, algo novo há de criar-se nela e por intermédio dela.

Essa meta designa-se de várias maneiras: bem-aventurança universal, vitória sobre os poderes demoníacos representados pelas nações imperialistas, chegada do Reino de Deus na história e, mais além da história, transformação da forma do mundo, etc.

Os símbolos são muitos alguns mais imanentes, como no profetismo antigo e no moderno protestantismo, outros mais transcendentes, como nas doutrinas apocalípticas posteriores e no cristianismo tradicional –, mas em todos os casos o tempo dirige, cria algo novo, uma nova criatura, como chama Paulo.

O trágico círculo do espaço foi superado. A história tem um princípio e um fim definidos.

No profetismo, a história é história universal. Negam-se as limitações espaciais, as fronteiras entre as nações. Para Abraão todas as nações serão benditas, todas poderão adorar a Deus no monte Sião, o sofrimento da nação escolhida tem o poder de salvar todas as demais. O milagre do Pentecostes supera as diferenças do idioma.

Em Cristo salva-se e une-se o cosmo, o universo. Em sua tentativa de criar uma consciência humana indivisa, as missões têm um caráter universal. O tempo alcança plenitude na história e a história a alcança no reino universal de Deus, o reinado da justiça e da paz.

Isso nos leva ao ponto decisivo da luta entre o tempo e o espaço. O monoteísmo profético é o monoteísmo da justiça. Os deuses do espaço suprimem, necessariamente, a justiça. O direito ilimitado de todo deus espacial choca inevitavelmente com o direito ilimitado de outro deus espacial. A vontade de poder de um dos grupos não pode fazer justiça ao outro. Isso é válido para os grupos poderosos que operam dentro da nação e para as próprias nações.

O politeísmo, a religião do espaço, é forçosamente injusto. O direito ilimitado de todo deus do espaço anula o universalismo implícito na idéia de justiça.

Este é o único significado do monoteísmo profético. Deus é um porque a justiça é uma. A ameaça profética que pende sobre o povo eleito, de ser rechaçado por Deus, por causa da injustiça, é a verdadeira vitória sobre os deuses do espaço.

A interpretação da história que nos dá o dêutero-Isaías, segundo o qual Deus chama os demais povos para castigar o povo por Ele escolhido, devido à sua injustiça, confere a Deus um caráter universal.

A tragédia e a injustiça são próprias dos deuses do espaço; a realização histórica e a justiça o são de Deus que atua no tempo, e por seu intermédio, unindo no amor o vasto espaço de seu universo.

[Paul Tillich, Teologia de la cultura y otros ensayos, A luta entre o tempo e o espaço, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 40-42].

Entre a heteronomia e a autonomia
Todo sistema político requer autoridade, não só no sentido de possuir instrumentos de força, mais também em termos de consentimento mudo ou manifesto das pessoas. Tal consentimento só é possível se o grupo que está no poder representa uma idéia poderosa, que goze de significado para todos. Existe, pois, na esfera política uma relação entre a autoridade e a autonomia.

Relação que Tillich no ensaio “O Estado como promessa e como tarefa” caracteriza como segue:

Toda estrutura política pressupõe poder e, conseqüentemente, um grupo que o assume. Posto que um grupo de poder é também um conglomerado de interesses opostos a outras unidades de interesses, sempre necessita uma correção. A democracia está justificada e é necessária na medida em que é um sistema que incorpora correções contra o uso errôneo da autoridade política. Os sistemas ditatoriais carecem de correções contra o abuso da autoridade por parte do grupo de poder. O resultado é a escravidão da nação inteira e a corrupção da classe dirigente.

[Paul Tillich, Teologia de la cultura y otros ensayos, Entre a heteronomia e a autonomia, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 239-240].

Entre o luteranismo e o socialismo
É relativamente simples chegar ao socialismo quando se parte do calvinismo, em especial em suas formas mais secularizadas da última época; o caminho está muito mais cheio de obstáculos quando passa pelo luteranismo.

Sou luterano de berço, educação, experiência religiosa e reflexão teológica. Nunca me situei no limite entre o luteranismo e o calvinismo, nem sequer depois de experimentar as desastrosas conseqüências da ética social luterana e de reconhecer o inestimável valor da idéia calvinista do Reino de Deus para a solução dos problemas sociais.

A essência de minha religião continua sendo luterana. Ela abarca uma consciência de corrupção do existir, o repúdio de todo tipo de Utopia social (incluindo a metafísica do progressismo), a compreensão da natureza irracional e demoníaca da existência, o reconhecimento do elemento místico na religião, e o rechaço do legalismo puritano na vida privada e corporal.

Também meu pensamento filosófico expressa esse conteúdo singular. Até agora, só Jacob Bohéme, porta-voz filosófico do misticismo alemão, tentou uma elaboração especificamente filosófica do luteranismo. Através dele o misticismo luterano influenciou Schelling e o idealismo alemão, e através de Schelling, por sua vez, os filósofos irracionalistas e vitalistas que emergiram nos séculos XIX e XX.

Na medida em que grande parte da ideologia anti-socialista se baseou sobre estes últimos, o luteranismo atuou indiretamente através da filosofia e também diretamente como forma de controle sobre o socialismo.

[Paul Tillich, Teologia de la cultura y otros ensayos, Entre o luteranismo e o socialismo, Buenos Aires, Amorrortu Editores, 1974, pp. 259-263.

Além do Socialismo Religioso
Pareceu-nos interessante como forma de apresentar Paul Tillich, deixar que ele próprio nos falasse de sua experiência norte-americana. Para isto, estamos partindo das idéias que apresentou em artigo publicado no Christian Century, em 15 de junho de 1949, e cujos direitos pertencem a Christian Century Foundation. Este artigo, em inglês, pode ser encontrado no site www.christiancentury.org e foi preparado por Ted & Winnie Brock para Religion Online. Aqui não nos interessa transcrever o artigo do Christian Century, mas discutir as idéias expostas pelo teólogo alemão.

Tillich conta que não viveu uma mudança dramática de vida e experiência intelectual nos anos 40, mas uma lenta transformação, praticamente inconsciente, fruto de uma contínua adaptação aos modos e pensamento norte-americanos.

Ele conta que no verão de 1948, quando voltou pela primeira vez à Alemanha, desde 1933, viveu um claro teste da enorme mudança que sofreu. Houve uma mudança em seu modo de se expressar. O idioma inglês trabalhou nele, produzindo algo que seus amigos alemães consideraram um milagre: o fez compreensível. Nenhum anglicismo apareceu nas palestras que fez, mas o espírito do idioma inglês dominou seu coração, dando-lhe clareza, sobriedade e concretude.

Isto aconteceu indo contra suas inclinações naturais. Aprendeu a evitar o acúmulo de adjetivos, coisa freqüente no idioma alemão. Passou a evitar as ambigüidades, que é um vício freqüente do linguajar filosófico alemão. Além disso, o fez baixar à terra, rompendo com suas longas abstrações. Tudo isso foi muito bem recebido por meus auditórios alemães, sendo visto como uma impressionante mudança de mente.

Falando na Alemanha sobre a situação da teologia no EUA, Tillich disse aos seus conterrâneos que a América estava adiante da Europa em teologia histórica e sistemática e mais ainda em relação à ética. Podia dizer isso porque tinha se dado conta de que as éticas são um elemento integrante de teologia sistemática, e teve muito tempo para aprender sobre as éticas individuais no pensamento americano.

No que se refere às éticas sociais, Tillich havia partido de sua experiência militante e teórica como socialista religioso na Alemanha. Mas foi nos Estados Unidos que percebeu a importância central que as éticas sociais têm para a teologia norte-americana. Por isso, considerava que ganhou teologicamente com sua experiência estadunidense.

Nos meus primeiros anos nos Estados Unidos fiquei surpreso e preocupado com a tremenda ênfase dada à questão do pacifismo, algo que me parecia de importância secundária e de resultado confuso. Mais tarde, descobri que todos os problemas teológicos giravam ao redor desta questão. Quando nos anos anteriores, durante e depois da Segunda Guerra Mundial, a ideologia pacifista foi quebrada, vi que esta era uma indicação de que surgia uma atitude nova em relação à doutrina do humano e em relação ao Cristianismo. Esta mudança de mentalidade tornou tudo mais fácil para mim e me fez sentir em casa em meu trabalho teológico.

Quando vim para América, em 1933, fui rotulado de neo-ortodoxo ou neo-supernaturalista. O que era incorreto, mas tenho de admitir que algumas das expressões que utilizava diante das audiências americanas levaram a tal uma impressão. Minha tarefa nos anos trinta era dar a meus alunos e aos outros ouvintes conta de minhas idéias teológicas, filosóficas e políticas, como tinham se desenvolvido durante os anos críticos de 1914 a 1933.

Trouxe comigo da Alemanha a teologia de crise, a filosofia de existência e o socialismo religioso. Tentei traduzir essas expressões para meus alunos e leitores. Em todos os três destes campos — o teológico, o filosófico e o político — meu pensamento sofreu mudanças, em parte por causa de experiências pessoais, em parte por causa das transformações sociais e culturais que estes anos testemunhou.

A maior das mudanças a nível mundial foi o político — das incertezas dos anos trinta ao estabelecimento, nos anos quarenta, de um mundo de intenso dualismo — assim como o ideológico. Antes da Segunda Guerra Mundial havia espaço para a esperança de que o espírito religioso-socialista penetrasse no Leste e no Ocidente, mesmo que de forma diferente, diminuindo os contraste e prevenindo os conflitos entre eles. Hoje não há base para nenhuma esperança. A expectativa que tínhamos depois da Primeira Guerra Mundial era de um kairós, de plenitude do tempo, mas tal esperança foi duas vezes abalada, primeiro pela vitória do fascismo e depois por sua derrota militar.

Não duvido que as concepções básicas do socialismo religioso sejam válidas, que apontem ao modo político e cultural de vida pela qual a Europa pode ser construída. Mas não estou seguro de que a adoção dos princípios do socialismo religioso seja uma possibilidade num futuro previsível. Em vez de um kairós criativo, vejo um vazio que só pode ser feito criativo se aceitar e suportar, rejeitando todos os tipos de soluções prematuras. Esta visão significa uma diminuição de minha participação naturalmente em atividades políticas. Minha mudança de mente também foi influenciada pelo desarranjo completo de uma tentativa política séria que fiz durante a guerra para atravessar a abertura entre Leste e Oeste com respeito à organização de Alemanha pós-guerra.

Tillich diz que fala-se muito do repúdio das liberdades civis e dos direitos do ser humano nos países comunistas, que significou uma desilusão para os liberais no mundo inteiro. Mas não pode ser negado que este repúdio dos direitos humanos teve também um efeito devastador naqueles que defendiam o socialismo religioso, como ele, que sem ser utópico, acreditava no amanhecer de uma era criativa, mas viu o mundo mergulhar num momento de profunda escuridão.

“Existencialismo” era bem familiar para mim, antes mesmo da palavra entrar em uso geral. A leitura de Kierkegaard em meus anos de estudante, o estudo completo dos trabalhos posteriores de Schelling, a devoção apaixonada por Nietzsche durante a Primeira Guerra Mundial, o encontro com Marx (especialmente com os escritos filosóficos dele), e finalmente minhas próprias tentativas religioso-socialistas me levaram a uma interpretação existencial da história. Assim, eu estava preparado para a filosofia existencial desenvolvida por Heidegger, Jaspers e Sartre.

Apesar do existencialismo virar moda, confirmei minha convicção de que sua verdade básica para a condição presente é a percepção da liberdade finita do homem e, por conseguinte, da situação perigosa, ambígua e trágica que o ser humano enfrenta. Existencialismo ganha significação especial para nosso tempo no imenso aumento da ansiedade, perigo e conflito na vida pessoal e social devido à estrutura destrutiva presente dos negócios humanos.

A filosofia existencial se aliou com a psicologia profunda. Só pela recente guerra e seu resultado se tornou manifesto que a doença psíquica — a inabilidade para usar criativamente a liberdade finita da pessoa — é mais difundida neste país que qualquer outra doença. Ao mesmo tempo a psicologia da profundidade removeu sobras do pensamento do século XIX – ao nível do sociológico, ontológico e até mesmo implicações teológicas de fenômenos como ansiedade, culpa e neurose de compulsão. Fora desta nova cooperação da ontologia e da psicologia (inclusive psicologia social) uma doutrina do ser humano exerceu influência considerável em todos os reinos culturais, especialmente na teologia.

Segundo Tillich foi sob esta influência que elaborou seu sistema teológico: da possibilidade de unir o poder religioso da teologia neo-ortodoxa com a necessidade de levar a mente contemporânea à reflexão existencial, o que resultou na concepção do “método de correlação”, quer dizer, perguntas existenciais e respostas teológicas. A situação humana, como interpretado pela filosofia existencial, a psicologia e sociologia posicionam a pergunta; a revelação, interpretada a partir dos símbolos da teologia clássica, dá a resposta. A resposta, claro, deve ser reinterpretada à luz da pergunta, como a pergunta deve ser formulada à luz da resposta.

É possível evitar dois erros contraditórios em teologia, o supernaturalista e o naturalista. O primeiro faz da revelação uma pedra que cai em acima da história, aceita obedientemente, eliminando qualquer suficiência da natureza humana. O segundo substitui a revelação por uma estrutura de pensamento racional derivada que julga através da natureza humana. O método da correlação supera o conflito entre supernaturalismo e naturalismo, eliminando a contradição permanente entre fundamentalismo ou neo-ortodoxia por um lado e humanismo teológico ou liberalismo por outro.

No curso desta tentativa ficou claro para mim que a denominada teologia liberal tem que ser defendida com paixão ética e científica. Isto é, permanece o direito e dever da crítica filológico-histórica da literatura bíblica sem qualquer condição, a não ser a integridade de pesquisa e honestidade científica. Qualquer interferência dogmática com este trabalho nos dirigiria a superstições novas ou velhas — mitos e símbolos — o que não pode ser feito sem a supressão de conhecimento. O poder deste neobiblicismo é óbvio na Europa continental, mas já pode ser sentido também aqui, e até mesmo entre liberais antiquados.

Olhando para a última década de minha vida eu não vejo nenhuma mudança dramática de mente, mas um desenvolvimento lento de minhas convicções na direção de maior claridade e certeza. Acima de tudo percebi que algumas grandes e duradouras coisas são decisivas para a mente humana, e que agarrá-las é mais importante que procurar mudanças dramáticas.

Bibliografia

Paul Tillich, Die sozialistische Entscheidung. In: Christentum und soziale Gestaltung. Frühe Schriften zum religiösen Sozialismus. Gesammelte Werke II, Stuttgart, Evangelisches Verlagswerk, 1962, 219-265. Trad. fr. in: Écrits contre les nazis (1932-1935). Paris/Genève, Le Cerf/Labor et Fides, 1994. Trad. ing. in: Against the Third Reich, Paul Tillichs Wartime Radio Broadcasts into Nazi Germany, editado por Ronald H. Stone, Mathew Lon Weaver.
POSTADO POR JORGE PINHEIRO

http://jorgepinheirosanctus.blogspot.com/


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jeudi 1 août 2019

Baruch, duas ou três palavras

Duas ou três palavras sobre BARUCH

O rolo de Baruch é um deuterocanônico da Bíblia. Apesar de não estar na Bíblia hebraica é encontrado na Septuaginta e na Vulgata. Está ligado aos livros proféticos, Isaías, Jeremias e Lamentações, Ezequiel, Daniel e os doze profetas menores. O texto é apresentado como de autoria de Baruch ben Nerias, escriba de Jeremias. É possível, porém, que tenha sido escrito durante ou logo depois do período dos Macabeus. Na Vulgata, na Bíblia King James e outras versões, a Carta de Jeremias é anexada no fim do livro de Baruch como um sexto capítulo. Na Septuaginta aparece como um livro separado.

Baruch se apresenta
Baruch 1:1-7

Eis o texto do livro escrito por Baruch, filho de Nérias, filho de Maasias, filho de Sedecias, filho de Sedei, filho de Helcias, em Babilônia, no quinto ano, sétimo dia do (quinto) mês. Decorria o tempo em que os caldeus tomaram Jerusalém e a haviam incendiado. Leu Baruch este livro em presença de Jeconias, filho de Joaquim, rei de Judá, e de todo o povo, que para tal fim se reunira, dos nobres, príncipes reais, anciãos e de quantos residiam em Babilônia, às margens do rio Sodi, desde os mais simples até os mais elevados. Ao ouvi-lo, puseram-se todos a chorar e a jejuar, orando ao Senhor. Fizeram, em seguida, uma coleta de dinheiro, de acordo com as posses de cada um, e o produto enviaram a Jerusalém, ao sacerdote Joaquim, filho de Helcias, filho de Salom, assim como aos outros sacerdotes e a quantos ainda com ele se encontravam na cidade.

A mensagem de Baruch
Baruch 1.15-22

Eis o que direis: O Senhor, nosso Deus, é justo. Nós, porém, devemos, hoje, corar de vergonha, nós, homens de Judá e habitantes de Jerusalém, nossos reis e príncipes, sacerdotes, profetas e nossos pais, porque pecamos contra o Senhor. Nós lhe desobedecemos; recusamo-nos a ouvir a voz do Senhor, nosso Deus, e a seguir os mandamentos que nos deu. Desde o dia em que o Senhor tirou nossos pais do Egito até agora, persistimos em nos mostrar recalcitrantes contra o Senhor, nosso Deus, e, em nossa leviandade, recusamos escutar-lhe a voz. Por isso, como agora o vemos, persegue-nos a calamidade assim como a maldição que o Senhor pronunciara pela boca de Moisés, seu servo, quando este fez com que saíssem do Egito nossos pais, a fim de nos proporcionar uma terra que mana leite e mel. Contudo, a despeito dos avisos dos profetas que nos enviou, não escutamos a voz do Senhor, nosso Deus. Seguindo cada um de nós as inclinações perversas do coração, servimos a deuses estranhos e praticamos o mal ante os olhos do Senhor, nosso Deus.

Leituras de Baruch

Clemente de Alexandria cita Baruch 3.16-19, referindo-se à passagem: "Onde estão os chefes das nações que domavam os animais da terra, e brincavam com as aves do céu, que entesouravam prata e ouro, em quem os homens confiavam, e cujos bens são inesgotáveis? Onde estão aqueles que trabalham a prata com dificuldade? Nada resta de suas obras. Desapareceram, desceram à habitação dos mortos, e outros subiram ao lugar deles”.

Agostinho recorre ao texto de Baruch para falar da oração, ao dizer que quando recorremos a ela encontramos paz que excede o entendimento, mesmo quando não sabemos como orar, e a partir daí diz que o Santo Espírito intercede pelos santos.

Na Suma Teológica (III 4 4), Tomás de Aquino cita Baruch 3.38 ao dizer que "o Filho de Deus assumiu a natureza humana, a fim de mostrar-se à vista dos homens”. Esse trecho entra em sua discussão sobre a forma como se dá a união do divino com a natureza humana (III 4). Aquino cita a mesma passagem de Baruch em (III 40 1) para a responder à questão: Cristo se associou aos seres homens ou levou uma vida solitária? (III 40).

O livro de Baruch é utilizado pelos anglicanos e a perícope 4.21-29 é lida na véspera e 4.30-5.9 no dia de Natal, entendidos como profecia messiânica.

Os ortodoxos também utilizam seleções de Baruch, vistos como extensão do livro de Jeremias, e são lidos na véspera de Natal.

Algumas considerações

Podemos ler Baruch como parte da tradição profética de Israel. E compreender que ele nos fala sobre a vida, ao mostrar, numa sequência que tem origem em Moisés, que a vida implica em geração e regeneração, relação dialética que é ato inicial em que a eternidade faz crescer o humano. É obra do infinito. Mas geração e regeneração implicam em arrependimento e fé. Arrependimento é mudança na raiz da vida humana. E fé é a confiança e aceitação da vida como comissionamento. Nessa experiência de vida radical o humano pisa na terra, mas se eleva em direção ao céu. E o céu se derrama em direção à terra através do humano.

Assim, em Baruch, como nos demais profetas vétero-testamentários, a partir da consistência ontológica do humano, podemos compreender a vida. Quando descartamos a reflexão sobre o ser humano a quem a eternidade fala, temos um discurso meramente ideológico, distanciado do homem e da mulher verdadeiros e da realidade em que vivem e transformam. Temos, então, um ser humano-mito, onde naturalidade e historicidade transformam-se em alegoria.

O pressuposto fundamental dessa reflexão baruchiana sobe o sentido da vida traduz a verdade de que a compreensão da eternidade leva à compreensão do humano e de sua existência. Não se trata de conhecer o humano para conhecer o Eterno, porque o finito relativo não é infinito absoluto. Nesse sentido, a vida parte da infinitude absoluta. 

Baruch diz no capítulo 5

Tira, Jerusalém, a veste de luto e de miséria; reveste, para sempre, os adornos da glória divina. Cobre-te com o manto da justiça que vem de Deus, e coloca sobre a cabeça o diadema da glória do Eterno. Deus vai mostrar à terra, e sob todos os céus, teu esplendor. Eis o nome que te é dado por Deus, para todo o sempre: Paz da Justiça e Esplendor do temor a Deus! Ergue-te, Jerusalém, galga os cumes e olha para o oriente! Olha: ao chamado do Altíssimo, reúnem-se teus filhos, desde o poente ao levante, felizes por se haver Deus lembrado deles. Quando de ti partiram, caminhavam a pé, arrastados pelos inimigos. Deus, porém, tos devolve, conduzidos com honras, quais príncipes reais, porque Deus dispôs que sejam abaixados os montes e as colinas, e enchidos os vales para que se una o solo, para que Israel caminhe com segurança sob a glória divina. As florestas e as árvores de suave fragrância darão sombra a Israel, por ordem do Senhor. Em verdade, é o próprio Deus quem conduz Israel, pleno de júbilo no esplendor de sua majestade, pela sua justiça, pela sua misericórdia!

I pugni in tasca

I pugni in tasca è un film del 1965, scritto e diretto da Marco Bellocchio, all'esordio nella regia di un lungometraggio. Si tratta di un film manifesto, per certi versi anticipatore della contestazione sessantottina. Il film è stato selezionato tra i 100 film italiani da salvare[1].

La storia si svolge in uno spazio chiuso, angosciante, dove vivono i componenti di una famiglia borghese piacentina senza pace, malsana e autodistruttriva, talmente attaccati gli uni con gli altri, che soli non hanno ragione di esistere:

la madre, cieca, ancorata ai ricordi il fratello minore Leone, affetto da ritardo mentale ed epilessia: un ragazzo tenero, indifeso ed immensamente dolce ma inutile agli occhi degli altri familiari Augusto, il fratello maggiore, l'unico "normale", cinico e mediocre, che aspira a farsi una propria famiglia, al benessere economico, all'integrazione nella società ad ogni costo

Giulia, l'unica sorella, molto curiosa nei confronti dei vari aspetti della vita (spia le prostitute) e apparentemente normale, è in realtà anch'essa disturbata e ferma psicologicamente ad una preadolescenza che la lega morbosamente al fratello Sandro, al punto da consumare un incesto. Alessandro, o Sandro: pazzo ed epilettico anch'egli, è tuttavia anche lucido nell'avvertire il disagio della famiglia, un disagio che lo ossessiona al punto da desiderare la morte dei componenti. Sandro non sa uscire dalla propria autocontemplazione, dal suo estremo narcisismo e non sa crearsi nessun rapporto se non all'interno dalla famiglia.

Il film venne realizzato in grande economia e circolò con una distribuzione indipendente. La famiglia Bellocchio contribuì alla realizzazione del film: il fratello di Marco Bellocchio, Tonino, finanziò l'opera con cinquanta milioni; l'interno della casa è quello della madre del regista[2].

Le riprese in esterno furono girate tra Bobbio e Piacenza. Il montaggio fu curato da Silvano Agosti che usò lo pseudonimo di Aurelio Mangiarotti (un suo amico muratore che viveva in Francia). Per completare il lavoro, Silvano Agosti impiegò 26 giorni in totale autonomia[3].

Lou Castel e Paola Pitagora in una scena del film

Per il ruolo di protagonista era stato contattato Gianni Morandi. Per il ruolo di Giulia, Bellocchio aveva pensato a Susan Strasberg e a Raffaella Carrà, per quello di Augusto a Maurice Ronet.

Lou Castel, nel ruolo di Alessandro, è riuscito genialmente a modificare il suo personaggio, aggiungendovi una dolcezza imprevista che lo rende ancora più crudele e tagliente. Meravigliose le scene in cui si abbandona totalmente a sé stesso pensando di non essere visto (per esempio davanti alla madre cieca). Durante le riprese Castel aveva spesso reazioni esilaranti o violente, costringendo la troupe a interrompere le riprese o il regista a modificare una scena; Masé reagiva male alle provocazioni di Castel, giungendo anche a schiaffeggiarlo[4]. Pur recitando in italiano nel film, Castel fu doppiato a causa del forte accento straniero.

Una scena del film

Il film fu proiettato per la prima volta in pubblico il 31 ottobre 1965 (v.c. n. 45471 del 28-7-1965). Fu distribuito anche in Francia (Les poings dans les poches - Hyères, maggio 1966 - 85'), Germania Occidentale (Mit der Faust in der Tasche - 5-12-1969 - 108'), Gran Bretagna (Fists in the Pocket - 1966 - 113') e Usa (Fist in His Pocket - 1968 - 105').


Note
1 Rete degli Spettatori
2 Sandro Bernardi, Marco Bellocchio, Il Castoro, 1978, pag. 28
3 dichiarazioni rilasciate al sito www.formacinema.it [1]
4 Sandro Bernardi, id.

Fonte: Wikipedia

mercredi 31 juillet 2019

lundi 15 juillet 2019

Vie et connaissance

Ouvre ton coeur a la sagesse et la connaissance fera les délices de ton âme.

פתח את הלב שלך לחוכמה והידע ישמח את נשמתך.


La connaissance de la vie

Georges Canguilhem

Présentation - Table des matières - Extrait

« La vie est formation de formes, la connaissance est analyse des matières informées ». Les sept études réunies par Canguilhem dans ce volume témoignent de cette inspiration commune : l’idée d’une irréductibilité de la vie à une série d’analyses ou de divisions des formes vitales. La spécificité du vivant engage au contraire une vision de l’objet biologique qui dépasse la compréhension mécaniste des phénomènes physiques. Conçue comme un approfondissement de divers enjeux conceptuels en philosophie et en histoire des sciences, La connaissance de la vie est devenue une oeuvre fondamentale dont l’influence sur l’épistémologie contemporaine reste majeure.

Georges Canguilhem (1904-1995), médecin, philosophe et épistémologue français. En 1955 il est nommé professeur à la Sorbonne et directeur de l’Institut d’histoire des sciences, succédant à Gaston Bachelard; il occupera ce poste jusqu’en 1971.

Vrin - Bibliothèque des Textes Philosophiques – Poche 
256 pages - 11 × 18 cm 
ISBN 978-2-7116-1132-4 - janvier 1993



La révélation est le récit de l'expérience de la foi du peuple de l'ancien Israël avec l'unique Dieu, puis il est enregistré à partir de l'expérience de la foi des apôtres avec le Christ.

Logos / connaissance
Sofia / sagesse
Discernement

Proverbes 9: 6. "Suivez le chemin de la connaissance". Romains 10: 1-4. "La connaissance c'est Christ. Et c'est la sagesse. C'est discerner et comprendre ce qui vient de Christ et ce qui vient de la chair, du monde et du diable".

Georges Canguilhem
ISBN : 2711611329 
Éditeur : VRIN (03/05/2000) 

Qu'est-ce que l'expérimentation en biologie ? Quelle différence y a-t-il entre un organisme et une machine ? Que faut-il entendre par "normal" et par "pathologique" ? Dans ce recueil d'articles consacrés à la médecine et aux sciences biologiques, Georges Canguilhem passe en revue un certain nombre de questions soulevées par la vie et les diverses manières de la représenter. Il montre comment, dans les théories du vivant, s'articulent, selon des configurations souvent complexes, la prise en compte des données de l'observation et l'influence du contexte culturel, philosophique et même parfois politique. L'ouvrage donne ainsi à comprendre que la biologie, comme toute autre science d'ailleurs, n'est pas issue de la seule observation des faits. Au-delà de cette perspective historique et épistémologique, Canguilhem propose, en particulier dans son article "Le Normal et le Pathologique", une véritable philosophie du vivant comme un être singulier, dont les normes sont individuelles et irréductibles à des lois générales. Un concentré d'érudition intelligente au service de questions fondamentales. --Paul Klein



Proverbes 9: 6 - "Abandonnez les insensés, et vivez; et marcher dans la voie de la compréhension. "

"בואו הטיפשי, ולחיות;וללכת בדרך של הבנה" 

Les textes anciens des Écritures juives hébraïques sont le récit de l'expérience de la foi du peuple de l'ancien Israël avec l'unique Éternel.

Romains 10: 1-4. "Frères, le bon désir de mon coeur et la prière à Dieu pour Israël sont pour votre salut. Car je leur témoigne qu'ils sont zélés pour Dieu, mais non avec intelligence. Parce qu'ils ne connaissaient pas la justice de Dieu et cherchaient à établir leur propre justice, ils ne se sont pas soumis à la justice de Dieu. Car la fin de la loi, c’est Christ pour la justice de quiconque croit. "


"Δελφοί, μν εὐδοκία τἐς μῆς καρδίας καὶ δέησις πρὸς τεν εὸν πὲρ ατν εἰς σἰτσρας. μαρτυρῶ γὰρ αὐτοῖς ὅτι ζῆλον Θεοῦ ἔχουσιν, ἀλλ 'κατ οὐ' ἐπίγνωσιν · ἀγνοοῦντες γὰρ τὴν τοῦ Θεοῦ δικαιοσύνην, καὶ τὴν ἰδίαν [δικαιοσύνην] ζητοῦντες στῆσαι, τῇ δικαιοσύνῃ τοῦ Θεοῦ οὐχ ὑπετάγησαν. τέλος γὰρ νόμου ριστὸς εἰς δικαιοσύνην pour παντὶ τῷ πιστεύοντι ".


Les Écritures chrétiennes sont le récit de l'expérience de la foi des apôtres avec le Christ.


La sagesse consiste en ceci: c'est de discerner ce qui vient de Χριστὸς et ce qui vient de la chair, du monde et du diable.












dimanche 7 juillet 2019

Luiz Murá

Mix : Luiz Murá : http://www.youtube.com/watch?v=wbLLeOBHzKk&list=RDEMpNNcOWoG5yAF2TjOeACuHw

lundi 1 juillet 2019

Dieu est Dieu, Eric Galia - 30/06/2019






... sur les genoux du prophète

Le Messie sur les genoux du prophète
Jorge Pinheiro, PhD

Luc 2.22-32 – “ Et, quand les jours de leur purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Joseph et Marie le portèrent à Jérusalem, pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: Tout mâle premier-né sera consacré au Seigneur et pour offrir en sacrifice deux tourterelles ou deux jeunes pigeons, comme cela est prescrit dans la loi du Seigneur. Et voici, il y avait à Jérusalem un homme appelé Siméon. Cet homme était juste et pieux, il attendait la consolation d'Israël, et l'Esprit Saint était sur lui. Il avait été divinement averti par le Saint Esprit qu'il ne mourrait point avant d'avoir vu le Christ du Seigneur. Il vint au temple, poussé par l'Esprit. Et, comme les parents apportaient le petit enfant Jésus pour accomplir à son égard ce qu'ordonnait la loi, il le reçut dans ses bras, bénit Dieu, et dit: Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix, selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que tu as préparé devant tous les peuples. Lumière pour éclairer les nations, Et gloire d'Israël, ton peuple ”.

Introduction
Une fête des Lumières

Dans les pays européens, y compris la France, il existe une coutume de célébrer un festival chrétien appelé la Chandeleur. Il est célébré le deuxième jour de février, soit environ quarante jours après Noël. L'expression chandeleur vient du latin et signifie bougie. Elle rappelle que ce garçon juif palestinien est la lumière du monde.

La célébration de la Chandeleur célèbre la présentation de ce garçon de la périphérie palestinienne dans le temple de Jérusalem, car de la vieille tradition juive, chaque premier-né devrait être conduit au temple, quarante jours après sa naissance, pour être consacré à l'Éternel Dieu. Cette période de quarante jours correspondait également à la période de protection des mères à qui il était interdit par la loi sur la religion juive de se rendre au temple pendant les jours qui suivaient l'accouchement. Ainsi, une fois le temps passé à l'abri terminé, ils devraient se rendre au temple pour dédier un sacrifice à l'Éternel Dieu et être déclarés purs par le prêtre. Par conséquent, la fête est aussi la fête de la purification de Marie, la mère de Jésus.

Le jour où Marie et son mari Joseph amenèrent Jésus au temple, l'apôtre Luc, biographe des actes de Jésus, se souvint, un homme qui s’appelait Siméon s'y rendit, conduit par l'Esprit de l'Éternel Dieu, sous la promesse qu'il ne mourrait pas avant voir le Messie. Il plaça Jésus sur ses genoux et dit qu'à ce moment-là, l'Éternel Dieu pouvait le laisser mourir en paix. Car il avait vu le salut que le Seigneur Dieu avait préparé à être la lumière des nations et la gloire d'Israël.

C'est la fête de la Chandeleur, célébrée avec des bonbons et des crêpes et même contre les traditions religieuses nous inspirent, pas à la lueur des bougies de la Chandeleur, mais à la lumière du garçon qui est devenu le rabbin de la périphérie palestinienne. Et que nous appelions le Maître Jésus, le Messie.

Et dans cette optique, nous allons méditer sur le miracle qui s'est produit dans la vie de Siméon. Ce qui signifiait mettre un nouveau-né dans l'utérus, fragile et dépendant de sa mère et des personnes qui l'entouraient, comme tous les nouveau-nés. Réfléchissons calmement, vivons ce moment, comme le fit Siméon, comprenant que ce petit moment vous bénira comme un défi de penser et de vivre. Comme, rappelez-vous les bougies et les torches qui éclairent les chemins. Et ainsi vous et moi serons aussi sous les lumières de Jésus le Messie.

Parcourons ce texte de Luc comme un homme qui parle avec un compagnon de voyage et laissons-nous la conversation tournée autour du voyage lui-même. Et nous le ferons à travers ce texte fondateur de la foi chrétienne "Le Messie sur les genoux de Siméon".

1. L’Israël sous l'empire romain

Dans nouveau millénaire, nous voyons la vie vécue comme si elle n’avait aucune valeur. Nous voyons, au nom de la politique et de la religion, des personnes transformées en tueurs en série, légaux ou non, et répandant la douleur, la souffrance et la mort. Mais si une telle réalité a traversé la modernité occidentale, du moins depuis le milieu du XIXe siècle, une situation tout simplement terrible faisait partie de l'histoire d'Israël.

À partir du milieu du dix-neuvième siècle, notre monde occidental a commencé à souffrir de pensées logico-mathématiques et naturalistes qui minaient la liberté des personnes et des communautés, même des communautés chrétiennes. Ainsi, le rationalisme analytique a transformé tout en objet de calcul et de contrôle, y compris les personnes. De la même manière, l'humanisme sécularisé séparait le peuple et le monde du mystère suprême de l'existence: du Créateur et de son Messie. C'est-à-dire que la pensée logique et naturaliste, ainsi que l'humanisme sécularisé, ont construit un nouveau monde plein de biotechnologie, mais inhumain et sans âme.

Quelque chose de similaire, sans doute terrible, est arrivé au peuple d'Israël au cours de la vie de Siméon. Elle était dominée par un empire cruel et idolâtre, l’empire romain. Il a vu des troupes étrangères entrer dans les lieux saints, violer les filles juives, asservir des personnes, exiger des taxes élevées et jeter leurs adversaires dans les cachots. Et il a également vu ses dirigeants incliner la tête et suivre fidèlement les ordres des envahisseurs. C'était des moments de douleur, de souffrance et de honte. Moment de crier à l'Éternel Dieu pour la libération.

Les hommes et les femmes pieuses ont crié dans leurs prières pour une puissante intervention de Dieu pour sauver l’Israël. Et des militants opposés à l'Empire romain se sont organisés en groupes pour combattre la présence militaire sur ce pays qu'ils considéraient comme sacré. Les prières des pieux et les actions militantes, parfois violentes, n'étaient pas gratuites, ni le produit d'un simple désir, mais elles étaient enracinées dans le tissu historique du mouvement prophétique. La dimension négative de la condition humaine sur la terre d'Israël appelait une action radicale pour que la nation devienne libre.

Ainsi, le climat était tendu et la situation évoluait vers une guerre de libération. Ce qui n’était pas nouveau. Depuis des siècles, lorsque le roi séleucide Antiochos IV dominait d’un bras de fer, la Judée devenait le théâtre d’une révolte juive initiée par une famille de prêtres, Mattathias et ses 5 fils, surnomme les Maccabées (en hébreu ''marteau''). Ils se sont battus pour la liberté d'adorer l'Éternel Dieu conformément aux lois et aux traditions du judaïsme, face à une entreprise exacerbée par le roi. La révolte des Maccabées a pour sujet progressivement une grande indépendance politique accordée aux juifs, un prix total du pouvoir. Cette insurrection constitue la fête juive des Lumières (Hanoukka), la célébration de la victoire de Mattathias et ses fils sur les séleucides. Et les gens d’Israël se sont tous souvenus de ces temps héroïques.

Mais à côté du souvenir de ces luttes nationales historiques, les promesses de l'arrivée du Messie ont réchauffé les cœurs ... Et un vieillard, déjà brisé par les années, s'est reposé sur une promesse : (Isaïe 9: 5) "Car un enfant nous est né, un fils nous est donné, et la domination repose sur son épaule; Sur l'appellera Admirable, Conseiller, Dieu puissant, Père éternel, Prince de la paix".

Le récit biblique décrit Siméon comme un homme juste et pieux, qui assistait à la consolation d’Israël et qui avait l'Esprit-Saint sur lui. Toujours dans le récit de Luc, Siméon avait été averti par Dieu qu'il n’avait jamais vu auparavant.

Siméon est venu au temple de Jérusalem pour annoncer à Joseph et Marie que leur petit fils est la lumière des nations. Sa prophétie fait d'abord une allusion au récit de la Passion. Parlant à Marie, il lui annonce qui seront transpercées par une épée au pied de la croix.

2. Un prophète inconnu 

Le temps des prophètes était achevé depuis longtemps au temps des événements relatés, mais rien n’est jamais terminé quand il s’agit de la révélation de Dieu. Venus du fin fond des âges deux vieillards, Siméon et Anna, d’une fidélité irréprochable, prophètes inconnus jusqu’alors, s’avancent sur la cène de l’histoire pour saluer un temps nouveau. À peine entrevues, ils retourneront dans l’oubli, mais les paroles de Siméon seront retenues ici, comme un préambule à l’Évangile dont la première page n’est pas encore écrite.

L’essentiel du message de Jésus est donné d’emblée ici par ce vieillard qui parle en prophète : « Cet enfant est là pour la chute et le relèvement de beaucoup en l’Israël et sera un signe qui provoquera la contradiction ». En une formule lapidaire il résume tout l’Évangile qui n’a pas encore été prononcé. Désormais, aucun homme ne pourra tomber sans que son redressement ne soit pas une priorité pour Dieu. Notre vie s’ouvre donc sur la promesse que Dieu mettra tout en œuvre pour nous sortir d’affaire en cas de chute. Mais les hommes répondront-ils à sa mobilisation?

On oublie bien souvent cet épisode qui passe presque inaperçu dans la Bible. Mais c’est parce que l’événement est discret qu’il faut insister dessus. En général c’est par des interventions qui ne sont pas visibles que par ceux qui en sont dépositaires que Dieu révèle aux hommes le sens qu’il veut donner au cours de l’histoire. C’est aux hommes ensuite à le mettre en œuvre. Siméon attendait, comme tous les Juifs que Dieu intervienne dans l’histoire de son peuple. Il lui suffit d’une seule phrase pour que tout l’avenir s’éclaire d’un sens nouveau : « Il est là pour la chute et le redressement de beaucoup ». Cette phrase prononcée, Siméon peut quitter le monde des vivants.

Quand nous nous interrogeons sur le sens de notre vie et que nous nous demandons à quoi nous servons réellement, il nous suffit de nous souvenir que le destin de Siméon n’était certainement pas écrit à l’avance d’une manière claire et précise, mais il lui a suffit, au soir de sa vie, de dire une seule phrase pour que son existence prenne du sens. Nous avons tous un rôle à jouer dans ce monde, ne serait-ce que celui de prononcer une seule parole, encore faudra-t-il la prononcer au bon moment.

Siméon semble avoir dit les choses au bon moment : « Il est pour la chute et le redressement de beaucoup! » Ainsi Dieu promet-il d’agir de telle sorte que ceux qui sont tombés puissent se redresser et entrevoir une planche de salut ! C’est tout un programme. La mise en œuvre de cette promesse provoquera une telle contestation dans le monde, que Marie sera déchirée jusqu’au plus profond d’elle-même. Les hommes préféreront se diviser entre eux au risque de défigurer la communauté de Dieu plutôt que de se mettre au service de l’Évangile, c’est-à-dire au redressement des plus faibles.

3. Un Dieu du coté des faibles

Les mots que Siméon vient de prononcer et qui constituent le tout premier élément de la vocation de Jésus ne sont pas nouveaux. La tradition biblique avait enseigné toujours que Dieu se rangeait du côté de ceux qui sont tombés et qu’il prend toujours le parti des faibles contre les forts. C’est par ce constat qu’a commencé l’histoire d’Israël: celle d’un petit peuple d’esclaves libérés par Moïse. Mais pour qu’une telle promesse se réalise, il faudra toujours qu’il y ait quelqu’un pour accomplir le travail de libération.

Siméon et d’autres prophètes avant lui savaient que la volonté de Dieu était que chacun se mette au service des plus humbles, mais que cette volonté resterait sans suite si personne ne mettait la main à la pâte. Les hommes ont toujours eu du mal à considérer que tout devait commencer par là. Pour la première fois dans l’histoire du monde, un vieillard pressent que l’enfant qu’on lui présente porte en lui la capacité de renverser le cours de l’histoire en faveur des déshérités, car c’est par là que commence la nouveauté.

Il sait cependant que tout cela ne se fera pas sans mal, c’est pourquoi, il parle de contradiction. Les désirs de Dieu correspondent rarement aux souhaits des hommes. Le rôle de Jésus a été de les mettre en accord au péril de sa vie. Siméon comprend avant les autres que ce sera difficile, que les hommes se déchireront entre eux à cause de la dimension sociale et humanitaire que va prendre l’action visible de Dieu dans le monde des êtres humains. L’amour de Dieu relayé par l’action des hommes se manifestera en premier lieu par le souci des humbles. C’est la vocation que Dieu donne à celui qui pour le moment n’est qu’un bébé et que les nations salueront plus tard sous le titre de Fils de Dieu.

C’est sur lui que se porteront les premiers coups, parce qu’on l’a accusé de mépriser le bien fondé des gens au pouvoir et de discréditer le culte et la tradition, au profit de l’amour du prochain. N’est-ce pas encore aujourd’hui un sujet de discorde entre ceux qui donnent priorité aux œuvres et ceux qui croient que priorité doit être donnée au culte, alors que les deux doivent se confondre en une même action. Quand Jésus lui-même sera tombé, c’est Dieu qui le redressera, car l’action de Dieu s’imposera désormais comme un défi à la mort. Mais cela ne s’imposera pas sans mal.

Si Siméon continue sa prophétie en disant à Marie qu’elle sera divisée jusqu’au plus profond de son âme, c’est parce que les hommes eux-mêmes préféreront se diviser entre eux, diviser leur héritage spirituel, diviser l’Église plutôt que de répondre à cette vocation de charité qui doit régénérer le monde en faisant de tous les hommes nos prochains, même ceux qui ne pensent pas comme nous.

Conclusion
À côté gauche de la poitrine 

Ou comme a dit le poète brésilien Milton Nascimento : « Un ami est quelque chose à garder, sur le côté gauche de la poitrine, même si le temps et la distance disent « non » , même en oubliant la chanson, c’est que compte c’est d’écouter la voix qui vient du cœur ».

Mais pour se mettre à leur service, encore faut-il que nous ayons expérimenté en nous-mêmes cette transformation que Jésus peut entreprendre. Il s’agit de nos propres expériences quand nous aussi avons éprouvé le besoin d’être secourus dans nos difficultés. Je pense à ceux qui se sentent en désaccord avec eux-mêmes et à ceux qui sont tiraillés entre les exigences du moment et celles de leur foi. Je pense à ceux qui ne savent pas trouver le sens de leur vie et qui ne sont pas satisfaits du cours que prennent les choses dans leur existence. Je pense aussi à ceux qui se fourvoient parce qu’ils font semblant de croire qu’une vie réussie est une vie couronnée d’honneurs et de privilèges, et qui considèrent que la réussite sociale est un cadeau du ciel si non de Dieu! A tous, Jésus promet de les aider à jeter un autre regard sur leur vie qui les transformera et les rendra aptes au service des autres.

C’est pour tous ceux-là aussi que Jésus, reçoit vocation d’intervenir dans la vie. Il est capable de mettre du baume sur les parties douloureuses et il ouvre devant les pas de chacun une perspective d’espérance. En tout temps, prenez donc le temps de laisser Jésus naître dans vos âmes, ouvrez-lui votre cœur pour qu’il s’en empare. Cela prend du temps, cela demande parfois du renoncement. Cela demande que l’on se remette à prier, même si on ne sait plus le faire. Mais c’est à ce prix-là que l’Évangile manifeste sa capacité de changer le monde.

C’est alors que le mystère de la prière prendra toute sa signification et son efficacité. Elle permet de s’ouvrir au Seigneur pour qu’il prenne en charge nos chutes. C’est alors, que sans que nous nous en rendions compte il commence à transformer notre vie et à nous ressusciter. Ainsi s’ouvre devant nous le programme d’une vie nouvelle habitée par Jésus et joyeusement ouverte aux autres et à Dieu.

Et pour ça, nous pouvons dire comme le prophète Siméon :

« Car mes yeux ont vu ton salut. Salut que Tu as préparé devant tous les peuples. Lumière pour éclairer les nations, et gloire d'Israël, ton peuple ».

Prions :

Au nom de Jésus, nous disons : Seigneur, Tu nous as fait ce don plus précieux que la richesse, Tu nous as donné la vie ! Pour ces poumons qui respirent, pour ce cœur qui bat. Pour ces regards, ces sourires, pour le moindre geste, le moindre pas. Pour toute cette vie en nous, à chaque minute, à chaque seconde. Pour toute cette vie en lui, l’inconnu, le passant, l’ami. Pour ce miracle quotidien qui n’étonne plus. Pour ce cadeau merveilleux qui n’éblouit plus. Pour ta bonté, sans cesse renouvelant la vie. Pour ton Amour et ta Grace, sans cesse multipliant la vie : nous disons merci.

Amen.











Le Messie sur les genoux du prophète ...