samedi 26 juillet 2025

Un Messie missionnaire

Un Messie missionnaire 
Chemin, Vérité et Vie dans un monde en flammes
  

Une Accroche Percutante
Romains 8:31-39.  


«Que dire de plus ? Si Dieu est pour nous, qui se lèvera contre nous ? Lui qui n’a même pas épargné son propre Fils, mais l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnerait-il pas aussi tout avec lui ? Qui accusera encore les élus de Dieu ? Dieu lui-même les déclare justes. Qui les condamnera ? Christ est mort, bien plus : il est ressuscité ! Il est à la droite de Dieu et il intercède pour nous. Qu’est-ce qui pourra nous arracher à l’amour de Christ ? La détresse ou l’angoisse, la persécution, la faim, la misère, le danger ou l’épée ? Car il nous arrive ce que dit l’Ecriture : A cause de toi, nous sommes exposés à la mort à longueur de jour. On nous considère comme des moutons destinés à l’abattoir. Mais dans tout cela nous sommes bien plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. Oui, j’en ai l’absolue certitude : ni la mort ni la vie, ni les anges ni les dominations, ni le présent ni l’avenir, ni les puissances, ni ce qui est en haut ni ce qui est en bas, ni aucune autre créature, rien ne pourra nous arracher à l’amour que Dieu nous a témoigné en Jésus-Christ notre Seigneur.» Romains 8:31-39.


Ces mots de Paul résonnent comme un défi à notre époque. Dans un monde où les crises s’enchaînent — guerres, injustices, désespoir — cette question n’est pas une consolation passive, mais un appel aux armes spirituelles. Le Messie n’est pas un refuge pour les craintifs. Il est le Chemin qui traverse le feu, la Vérité qui démasque les illusions, et la Vie qui triomphe même de la mort.  

Les guerres sont présentes, les violences, la faim. Tout là sont annoncés de la tragédie présente au monde.

Mais, attention : Donner son cœur à Jésus-Christ fait de Lui notre Seigneur et Sauveur. Bien souvent, nous nous contentons d’un sauveur. Mais la vraie vie en Christ se manifeste pleinement lorsque nous nous abandonnons vraiment entre les mains expertes de Jésus en tant que Seigneur.

Laissez Dieu prendre le gouvernail de votre vie, pour qu’Il la dirige selon Son plan. Pourquoi ne pas accepter de tout Lui remettre et de ne plus rien garder pour vous, comme l’a fait Rachel ? Elle l’exprime ainsi : "Si je dois tout sacrifier, je le ferai." 

L’apôtre Paul, lui, nous dit : «Frères et sœurs chrétiens, Dieu est plein de bonté pour nous. Alors, je vous demande ceci: offrez-lui votre personne et votre vie, c’est le sacrifice réservé à Dieu et qui lui plaît. Voilà le vrai culte que vous devez lui rendre. Ne suivez pas les coutumes du monde où nous vivons, mais laissez Dieu vous transformer en vous donnant une intelligence nouvelle. Ainsi, vous pourrez savoir ce qu’il veut: ce qui est bon, ce qui lui plaît, ce qui est parfait.» Romains 12:1-2.


1. L’Œuvre du Christ : Une Victoire Cosmique


L’œuvre du Christ est une victoire sur l’idée tragique de la matière éternelle. Le Christ a brisé les chaînes du destin grec — ce cycle sans espoir où l’homme était prisonnier de forces aveugles. Mais aujourd’hui, une nouvelle mythologie nous enchaîne : celle du consumérisme, du fatalisme économique, de l’angoisse climatique. Contre ces "destins" modernes, Paul clame : "Ni la hauteur ni la profondeur ne nous sépareront de l’amour de Dieu" (Romains 8:39). Le kairós chrétien est un tremplin, non un tombeau.

Nous pouvons comparer le destin grec avec le déterminisme technocratique actuel. Et Jürgen Moltmann nous a dit : « Le temps n’est plus un cercle, mais une flèche lancée vers la rédemption ».  

Statistique :  
85% des chrétiens persécutés aujourd’hui vivent en contexte de pauvreté extrême (Portes Ouvertes). Cela aussi, c’est notre kairós.


2. Engagement et crise mondiale


Depuis que Caïn a tué Abel (Genèse 4), le monde a été affligé par des conflits, des guerres et la violence. Aujourd’hui, nous en voyons toute la gamme, des discordes personnelles aux conflits communautaires, en passant par les troubles politiques et les guerres régionales. Quel est notre rôle de disciples du Christ, et que signifie être une Église missionnaire dans le contexte de la violence et de la guerre ?

Par exemple, de nombreuses Églises et services chrétiens ont apporté leur soutien à ceux qui souffraient quand a éclaté la guerre en Ukraine. Une église roumaine a immédiatement commencé à accueillir des réfugiés qui fuyaient et traversaient la frontière. Par la suite, elle a commencé à envoyer des vivres à une autre Église en Ukraine. Aujourd’hui, de nombreuses personnes dans le monde ont vu et ressenti l’amour de Dieu manifesté par la réponse sacrificielle de l’Église à la guerre en Ukraine.

Face à la guerre, l’Église peut être tentée de se détourner de la mission. Mais si l’Église ne voit pas que l’Évangile peut apporter la paix dans les situations les plus difficiles, elle confinera l’Évangile à une simple proclamation entre les quatre murs des églises … au lieu de découvrir un discipulat contextuel qui prend en compte la croissance, l’espoir et les préoccupations sociales, notamment la pauvreté et la violence. 

Nous qui croyons en l’Évangile, nous savons que lorsque le péché et le chaos abondent, les occasions de bénéficier de la grâce et de l’amour de Dieu abondent également. Jésus a dit : « Tout ce que vous voulez que les gens fassent pour vous, faites-le de même pour eux » (Matthieu 7.12) et « Tu aimeras ton prochain comme toi-même » (Marc 12.31). 

La réponse de l’Église à la guerre exige donc une action, étayée par la théologie, à la fois dans le service chrétien et dans la mission. Il serait judicieux que l’Église réfléchisse de manière proactive à la manière d’initier des services chrétiens dans le contexte de la guerre.

Face à la mondialisation, nous devons imiter les premiers disciples. Le Messie nous appelle à une contre-culture missionnaire. Quand les peuples crient — des migrants en Méditerranée aux enfants exploités dans les mines de cobalt — l’Église ne peut se contenter de prières tièdes. Agir, c’est incarner le Logos dans le kairós. Comme Dietrich Bonhoeffer le disait : "Le silence face au mal est lui-même un mal." »


3. Prédestination et Liberté : Un Paradoxe Puissant   


Être prédestiné suppose la liberté. La prédestination n’est pas un scénario écrit d’avance ; c’est un appel à danser avec la grâce. Imaginez un père tenant son enfant au bord d’une piscine : "Saute, je te rattraperai." Le choix de sauter appartient à l’enfant, mais la promesse de sécurité est certaine. Ainsi en est-il de Dieu : Sa souveraineté nourrit notre audace.  

Réjouissons-nous, il nous appelle à déployer notre savoir-faire, nos compétences. Il nous invite à la joie du travail bien fait. Réjouissons-nous, il nous donne de n’être pas seul mais de travailler en équipe, en communion, en fraternité. Réjouissons-nous car il nous promet une pêche innombrable, miraculeuse.  Réjouissons-nous et lançons notre barque à la mer : il fait de nous des pêcheurs d’hommes. A l’écoute de la Parole, aujourd’hui, Dieu nous fait encore signe, Dieu nous appelle.

Et si sa Parole nous ravit, nous saurons à notre tour, ravir et captiver d’autres êtres humains qui eux-mêmes se laisseront captiver, capter par la Parole de vie et de liberté : l’Evangile de la grâce et du pardon de notre Seigneur Jésus-Christ.


Urgence et Espérance  


Attention, n’oubliez pas, la Mission s'articule en trois dimensions : 1. annoncer la Bonne Nouvelle du Christ, 2. témoigner que Jésus, le Christ, est « le Chemin, la Vérité et la Vie » dans le monde (Jn 14,6), 3. s'ouvrir à la relation aux autres, dans un esprit de dialogue et de partage.
 
Que Dieu vous bénisse ! [...] Puissiez-vous avoir lumière et abondance.  

La mission de Dieu est, essentiellement, un appel à la restauration et à la réconciliation de toute la création. Dès le début, après la chute, Dieu a œuvré pour rétablir la relation brisée entre Lui et l’humanité. 

Dans Exode 19:4-6, nous voyons un exemple clair de ce désir de Dieu de former un peuple qui Lui appartienne, qui Le connaisse intimement et qui vive selon Ses desseins. Dieu a appelé Israël à être une « nation sainte » et un « royaume de sacrificateurs », reflétant Sa sainteté et servant de médiateurs entre Lui et les autres nations.

La mission de Dieu n’est donc pas seulement une responsabilité réservée à un groupe choisi, mais une invitation adressée à tous Ses enfants à participer à Son œuvre rédemptrice. 

La mission est à la fois individuelle et communautaire. Individuellement, nous sommes appelés à mener une vie qui témoigne de Sa grâce et de Sa miséricorde. Les communautés de foi, comme l’Église, sont appelées à refléter collectivement le caractère de Dieu, en manifestant Son amour et Sa justice dans le monde.

Ainsi, comprendre la mission de Dieu implique de reconnaître que nous avons été choisis non seulement pour recevoir Ses bénédictions, mais aussi pour être une bénédiction pour les autres. Nous avons été rachetés pour racheter, réconciliés pour réconcilier, guéris pour guérir.
 
La mission de Dieu est une mission d’amour et de justice, et nous sommes appelés à vivre de telle manière que les autres puissent voir et expérimenter la réalité du royaume de Dieu à travers nous. Notre participation à cette mission est essentielle pour l’accomplissement du dessein divin sur la terre. 

Frères et sœurs, le monde brûle, mais nous portons une eau vive. Le Messie n’est pas un philosophe mort il y a 2000 ans. Il est le Ressuscité qui marche aujourd’hui dans les favelas, les parlements, et nos cœurs déchirés. Alors, levons-nous ! Car si Dieu est pour nous — vraiment pour nous — qui pourrait nous arrêter ?  


Amen!

Jorge Pinheiro, pasteur et directeur Fraternité de la Mission de la Croix Huguenote
Prédication, Église évangélique baptiste de Montpellier
27.08.2025

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