dimanche 3 juillet 2022

Le tsimtsoum

Le tsimtsoum (de l'hébreu צמצום, contraction) est un concept de la Kabbale. Il traite d'un processus précédant la création du monde selon la tradition juive. Ce concept dérive des enseignements d'Isaac Louria (1534-1572), Ari zal de l'école kabbalistique de Safed, et peut se résumer comme étant le phénomène de contraction de Dieu dans le but de permettre l'existence d'une réalité extérieure à lui.

 

Ishtehar Tiqvah
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Origine de la théorie du tsimtsoum

« Qu'est-il arrivé avant le commencement des temps pour que commencement il y ait ? » Jusqu’à ce qu’Isaac Louria s’intéresse à cette question, le Dieu des religions n’avait d’intérêt qu’en tant qu’il se manifestait aux hommes. Le Dieu d'avant la création n’était ni un souci, ni un problème important, selon Charles Mopsik[1].

« Comment Dieu créa-t-il le monde ? – Comme un homme qui se concentre et contracte sa respiration, de sorte que le plus petit peut contenir le plus grand. Il a ainsi concentré Sa lumière dans une main, à Sa mesure, et le monde fut laissé dans les ténèbres, et dans ces ténèbres il tailla les rochers et sculpta la pierre », explique Isaac Louria[2]. Louria conçoit ainsi la première manifestation de Dieu. Nahmanide, un kabbaliste du xiiie siècle, imaginait un mouvement de contraction originelle, mais jusqu’à Louria, on n’avait jamais fait de cette idée un concept cosmologique fondamental, remarque Gershom Scholem[3].

« La principale originalité de l'hypothèse lourianique tient au fait que le premier acte de la divinité transcendante — ce que les kabbalistes appellent le En Sof (l’Infini) — n’est pas « un acte de révélation et d’émanation, mais, au contraire, un acte de dissimulation et de restriction »[3] ».

Cette thèse part de l’idée que la transcendance divine, le En Sof, ne laisse aucune place à la création, car il n’est pas possible d’imaginer en son être un domaine qui ne soit pas déjà en lui, puisque ce domaine, alors, contredirait l’infinitude du En Sof. Par conséquent, la création n’est possible que par « le retrait de Dieu en lui-même », c’est-à-dire par le tsimtsoum par lequel Dieu se contracte ou se concentre en lui-même pour permettre à quelque chose qui n’est pas le En Sof d’exister[3].

Cette contraction ou concentration crée le vide, c’est-à-dire l’espace, à l’intérieur duquel le cosmos prend place et s’organise peu à peu en se déployant à travers toute une série de mondes entrelacés[1]. Une part de la divinité se retire afin de laisser place au processus créateur du monde, un retrait qui précède toute émanation, selon Louria[3].

La tradition talmudique mettait déjà en jeu le tsimtsoum. Ainsi, selon le Talmud, Dieu se contractait en lui-même pour se loger en un lieu unique, le Saint des saints du temple de Jérusalem. Mais Isaac Louria donne au tsimtsoum la signification inverse, note Scholem : « Il ne s’agit pas de concentration de la puissance de Dieu en un lieu unique », chez Louria, « mais de son retrait d’un lieu »[3].

Le lieu dont Dieu se retire ne consiste qu’en un « point », comparé à son infinité, mais ce point vide, ce point spatial, comprend le monde et tous ses degrés d’existence, tant spirituelle que corporelle, selon Louria. C’est l’espace primordial, appelé tehiru, par Louria, un terme repris du Zohar.

C’est à partir de cette conception que se précise ce en quoi consiste le En Sof dans la théorie lourianique. Le En Sof, selon Louria, comprend d'emblée deux aspects fondamentaux : celui de la Miséricorde (l’aspect masculin) et celui du Jugement (l’aspect féminin). L'un comme l'autre sont en lui de toute éternité. Mais l'un d'eux, l'aspect du Jugement (din), n'a pas de localisation propre : il est dissout comme du sel dans l'océan de la pure miséricorde. Le jugement y est imperceptible, « comme des grains de poussière infinitésimaux perdus dans un abîme de compassion sans bornes[1] ».

Premier mouvement dans le En Sof allant vers l'émanation et la création des mondes, ces grains infimes de jugement, dissous au point d’être dépourvus de toute réalité propre, ces grains de jugement se recueillent et se condensent.

Ce degré zéro de manifestation équivaut au passage du néant à l'être, observe Charles Mopsik : « la création ex nihilo (yéch méayin), désigne ici le recueillement du Jugement, sa venue à l'être ou sa manifestation[1] ».

L'être (doué du jugement) qui émerge primordialement du néant et qui constituera l'ossature des mondes, est à la source de toute rigueur et de toute sévérité, pour Louria. Cette émergence entraîne aussitôt un retrait de la puissance de miséricorde qui constitue les « masses d'eaux » de l'océan primitif, à savoir le En Sof. Ce retrait de l’océan de Miséricorde fait place à quatre mondes successifs : le monde de l’émanation, puis le monde de la création, puis le monde de la formation, enfin le monde de la fabrication (c’est-à-dire le monde actuel). En se retirant, Dieu laisse comme des traces de vagues sur une plage, des traces que Louria assimile aux reflets de la lumière de la Miséricorde, une sorte de résidu d'infini lumineux dans un univers limité par la puissance restrictive du Jugement[1].

Textes

  • Joseph Ibn Tabul, Derush Hefzi-Bah, publié dans Simhat Cohen de Massud ha-Kohen al-Haddad, Jérusalem, 1921, réédité par Weinstock, Jérusalem, 1981.
  • Hayyim Vital, Etz Haim (L'Arbre de Vie), édité par Isaac Satanow, Korsec, 1782 ; réédité à Varsovie en 1890 et à Tel-Aviv en 1960.
  • Naphtali Bacharach, Emek ha-Melekh (La Vallée des rois), une version de la théorie lourianique par un rabbin allemand du xviie siècle, proche de la version d'Ibn Tabul, éditée à Amsterdam en 1648 ; rééditée par Yerid ha-Sefarim, Jérusalem, 2003.
  • Christian Knorr von Rosenroth, Kabbala denudata, ouvrage monumental qui contient une traduction latine partielle du Etz Haim de Hayyim Vital, ainsi qu'une traduction complète du Emek ha-Melekh de Naphtali Bacharach, parmi bien d'autres traductions latines de textes de la Kabbale, avec des commentaires de l'auteur, éditée à Sulzbach à 1677, pour le premier volume, et à Francfort en 1684 pour le second. Ce fut le principal véhicule de la théorie lourianique dans le monde chrétien. C'est l'ouvrage que connaissaient Leibniz ou Newton.

ÉtudesModifier

  • Gershom Scholem, Les grands courants de la mystique juive, Payot, Paris, 1954.
  • Gershom Scholem, La kabbale, trad. de l'anglais., Gallimard, coll. Folio essais, Paris, 1974.
  • Charles Mopsik, Aspects de la Cabale à Safed après l’Expulsion, dans Inquisition et pérennité (ouvrage collectif) sous la direction de David Banon, Le Cerf, 1992.
  • Marc-Alain Ouaknin, Concerto pour quatre consonnes sans voyelles, Balland, Paris, 1992.
  • Gérard Nahon, La Terre sainte au temps des kabbalistes, 1492-1592, Albin Michel (Présences du judaïsme), Paris, 1997.
  • Gershom Scholem, La Kabbale. Une introduction, origines, thèmes et biographies, Le Cerf, Paris, 1998.
  • Eliahu Klein, Kabbalah of Creation: Isaac Luria's Earlier Mysticism, Jason Aronson Publishers, Northvale, New York, 1999.
  • Charles Mopsik, Cabale et Cabalistes, Albin Michel, Paris, 2003.

Wikipedia
Le tsimtsoum pour les nuls


Le tsimtsoum par Tzvi Freeman

Qu’est-ce que le Tsimtsoum?
La présence à travers l’absence
par Tzvi Freeman


S’il vous fallait créer un monde, la première compétence dont vous auriez besoin est le tsimtsoum. Le tsimtsoum est une manière d’être présent en votre absence. Si vous maîtrisez cela, et que vous ajoutez la capacité de créer quelque chose à partir du néant, le reste n’est qu’un jeu d’enfant.

Tsimtsoum signifie littéralement « réduction ». Pour un kabbaliste, un tsimtsoum est une réduction de l’énergie divine qui crée les mondes, un peu comme les transformateurs qui réduisent la tension du courant électrique issu des générateurs à turbine jusqu’à ce qu’elle soit suffisamment faible pour être soutenue par une ampoule standard. De la même manière, l’énergie divine doit être diminuée de sorte que les mondes puissent la soutenir.

Le tsimtsoum, c’est également comme baisser l’amplification d’une sono de haute qualité : quand les haut-parleurs sont vraiment bons, rien n’est perdu du signal sonore. Sa diminution entraîne seulement qu’une bonne partie en devient inaudible à nos oreilles. De même, plus il y a de tsimtsoum appliqué et moins les mondes qui en résultent seront conscients de l’énergie divine qui les crée et les maintient en existence. Il peut également se produire une distorsion et une corruption de la lumière, mais ce sera pour un autre essai.

Les kabbalistes évoquent une quantité indénombrable de ces tsimtsoums (tsimtsoumim est la forme plurielle correcte), qui génèrent d’innombrables mondes. Notre monde est le dernier maillon de cette chaîne, vu qu’à ce stade le degré de tsimtsoum est si extrême que l’énergie divine est pratiquement imperceptible. Il en découle que notre monde contient des êtres créés qui ressentent qu’ils existent par le seul fait qu’ils existent, point. Un degré de plus de tsimtsoum, et rien ne pourrait exister. L’existence nécessite une certaine connexion à la source initiale de tout, c’est-à-dire au Créateur.

Il existe un autre type de tsimtsoum, décrit par le grand maître de la kabbale, Rabbi Isaac Louria, appelé le « Ari ». C’est le tsimtsoum originel, et il est différent de tous les autres tsimtsoumim.

Tout comme le nombre irrationnel pi, le tsimtsoum originel transforme un cercle infini en une ligne mesurée. Avant la création, enseigne le Ari, prévalait un état initial de lumière infinie, dans lequel il n’y avait pas de place pour que quoi que ce soit puisse exister. Avant de créer des mondes, le Créateur a complètement retiré cette énergie, ce qui produisit un espace de vide total au sein de cette lumière infinie. Ce n’est qu’alors qu’Il fit pénétrer dans ce vide une ligne mesurée de lumière issue de la lumière infinie transcendante, avec laquelle Il a engendré une série de mondes innombrables.

Le tsimtsoum est donc la façon dont D.ieu fait de la place pour que nous puissions avoir notre propre monde. Il nous cache Sa lumière, de sorte que nous puissions faire nos propres choix. Mais Il demeure présent et immanent au sein de cette dissimulation. D’une certaine façon, Il est encore plus présent dans Son absence que dans Sa présence.Le tsimtsoum est la façon dont D.ieu nous laisse la place de faire nos propres choix

Certes, cela paraît plutôt paradoxal. Mais, après tout, devait-on s’attendre à ce que la logique du Créateur soit compréhensible à l’entendement de Ses Créatures ? Une parabole peut toutefois rapprocher cette idée de la raison humaine. C’est une parabole sur l’idée même de parabole :
Le sage et l’enfant

Pour comprendre cette parabole, imaginez que vous êtes un vieux et sage professeur enseignant à un jeune novice. Vous avez de profondes connaissances à transmettre, acquises aux prix de beaucoup d’efforts, passant toute votre jeunesse assis aux pieds de sages éclairés à boire chacune de leurs paroles, puis par des années de contemplation de ces paroles, à l’écart de toute distraction, plongé dans vos réflexions, et à travers vos nombreux voyages et expériences, et par ces jours où le ciel s’est ouvert devant vous et où vous avez vu avec une clarté soudaine de quelle manière toutes les pièces du puzzle s’accordent en un simple et unique tout.

Vous souhaitez transmettre tout cela à votre jeune élève, mais comment le pouvez-vous ? Ce jeune vit dans un monde complètement différent du vôtre, il ne partage aucune de vos expériences, il n’a jamais goûté la profondeur d’une idée conçue à travers des heures de méditation sur un thème unique. Si vous déversez sur lui toutes vos connaissances, votre élève n’en retirera rien, si ce n’est le choc et la confusion.

Il doit cependant y avoir un moyen. Vous commencez à réfléchir encore plus profondément à cette sagesse que vous désirez transmettre. Vous pensez plus intensément que vous ne l’avez jamais fait. Vous cherchez à percer son essence même, le point à partir duquel tout s’étend. Mais pour y parvenir, vous devez transcender la forme que cette sagesse prend dans votre propre esprit en supprimant le contexte de vos propres pensées et de votre propre monde, de sorte qu’il n’en reste plus que le noyau, la quintessence, le point simple, la dimension zéro.Pour trouver le point quintessentiel, vous devez vous mettre de côté

Lorsque vous avez isolé ce point, vous considérez le monde de l’élève. Non pas tel que l’élève est assis ici avec vous, mais tel que l’élève vit dans son propre monde, voit et comprend son propre monde et fait l’expérience de la vie selon sa propre perspective.

Ce n’est qu’à ce stade que vous pouvez tracer une ligne à partir du point quintessentiel que vous avez découvert jusqu’au monde de l’élève. Vous allez tâcher de penser comme si vous utilisiez l’esprit de cet élève et non le vôtre. Vous allez chercher des manières que l’élève saisisse ce point de lui-même. Chaque fois que vous trouverez une modalité d’expression de cette sagesse, vous n’en serez pas satisfait. Vous continuerez de chercher des moyens de l’adapter davantage pour le rapprocher toujours plus de son monde.

Mais le travail n’est pas fini. Car, malgré toute cette simplification, cette idée demeure une idée. Or, l’élève ne vit pas dans un monde d’idées. Il vit dans un monde de choses qu’il peut toucher, de gens qu’il peut connaître et d’événements qui lui sont familiers.

Il vous reste donc une chose à faire : créer une parabole qui habillera votre idée dans les artefacts du monde de cet élève. Vous allez créer une histoire que l’élève pourra facilement suivre et dont il pourra aisément se souvenir. Une histoire dont le bon sens lui apparaîtra immédiatement et qu’il se sentira à l’aise d’explorer. Celle-ci deviendra son propre espace, dans lequel il pourra faire l’expérience de vos idées, non pas en tant qu’idées, mais en tant qu’éléments d’une histoire qui pourrait se produire dans sa propre vie.

Si vous pensez à travers cette parabole, vous y voyez dans chaque détail tout ce que vous désirez enseigner. Pour vous, le professeur, il n’y a en réalité aucune parabole. Il n’y a que vos pensées, relatées sous forme d’histoire.

Tandis que pour l’élève, il n’y a pas d’idées, il y seulement une histoire. Et c’est ainsi que ça doit être. Au départ.

Maintenant, vous, l’enseignant d’un âge vénérable, devez laisser cet élève à lui-même. S’il est un étudiant sincère, il se racontera l’histoire maintes et maintes fois. À mesure que ses connaissances, son expérience et sa sagesse augmenteront, il commencera à dénouer l’histoire, à comprendre la parabole, perçant les couches successives du sens qui s’y cache. Jusqu’à ce qu’après peut-être quarante ans de recherche sincère de la vérité, il commencera à comprendre cette sagesse comme son maître le fit avant lui.

De fait, pendant tout ce temps, son maître vivait en lui.
D.ieu dans les coins sombres

Qu’avez-vous fait, vous, l’enseignant ? Vous avez pratiqué un tsimtsoum. Vous avez trouvé un moyen de réduire et de packager votre sagesse dans le monde de l’élève. Mais, pour accomplir cela, la première chose à faire fut de vous mettre vous-même de côté. C’est seulement alors que vous avez pu trouver un point de sagesse, dépouillé de votre propre compréhension.

Pourtant, même là, pour amener ce point jusque dans le monde de votre élève, il vous a encore fallu mettre votre propre esprit de côté à plusieurs reprises, de manière à penser avec l’esprit que vous désiriez atteindre.

En présence de vos propres pensées, il n’y avait pas de place pour les pensées de l’élève. En vous transcendant vous-même, vous avez donné de vous-même. De sorte qu’ensuite, en votre absence, vous êtes intensément présent.En vous transcendant vous-même, vous avez donné de vous-même

De même, le Créateur met-Il de côté Sa lumière infinie pour laisser une place à la création. Une place pour nous, les êtres créés. Pourtant, la vacuité même de cet espace est également Lui et, pour Lui, la lumière brille tout aussi intensément qu’auparavant.

Bien sûr, il y a des différences. Vous aviez un élève à la base. Le Créateur, lui, part du néant. Il Lui faut aussi créer l’élève. Vous n’avez donné que de votre esprit, le Créateur donne de Son essence et de Son être.

Alors, la prochaine fois que vous vous sentirez dans l’obscurité, que vous devrez vous relever et tout recommencer à zéro, prendre des décisions difficiles et affronter des épreuves terribles, dites-vous que toute votre vie et tout votre monde ne sont rien de plus et rien de moins qu’une parabole. Une profonde et riche parabole. Et dans cette parabole, dans chaque détail, se cache D.ieu Lui-même.

Plus manifestement dans les coins sombres. Dans le tsimtsoum.

par Tzvi Freeman
Rav Tzvi Freeman dirige l'équipe de "Questions au Rabbin" de Chabad.org. Il vit à Toronto, Canada et est l’auteur de nombreuses traductions et synthèses de la pensée kabbalistique et ‘hassidique, parmi lesquels "Bringing Heaven Down to Earth".
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Isaac Louria et le tsimtsoum
extrait tiré du site http://www.baglis.tv/ d'un entretien intitulé: La Kabbale: un moteur pour l'actuel changement de paradigme ? , avec Domininque Dubois interview par Florence Leray
Pour accéder à la vidéo:http://www.baglis.tv/esprit/kabbale/P... - Restez gratuitement informé(e) de nos nouveautés: http://www.baglis.tv/newsletter



samedi 11 juin 2022

Hatslarah

Hatslarah
הצלחה

Le chemin du succès.
Jorge Pinheiro, pasteur.

Consacrez les oeuvres de vos mains.

Psaume 90 – Le défi.

(1) [Prière de Moïse, homme de Dieu.] Seigneur, tu as été notre refuge. (2) Avant de former les montagnes et de commencer à créer la terre et l'univers, vous êtes Dieu éternellement, passé, présent et futur. (3) Vous dites aux êtres humains de retourner à ce qu'ils étaient avant ; vous les réduisez en poussière. (4) Devant toi mille ans sont comme un jour, comme hier, qui est passé ; ils sont comme une heure de nuit qui passe vite. (5) Vous mettez fin à la vie des gens ; ils ne durent pas plus longtemps qu'un rêve. Ils sont comme l'herbe qui pousse le matin, (6) qui pousse et s'ouvre en fleur et l'après-midi se dessèche et meurt. (7) Nous sommes détruits par ta colère, et ta colère nous effraie. (8) Tu mets nos iniquités devant toi, et par ta lumière tu examines nos péchés secrets. (9) Soudain nos jours sont écourtés par ta colère ; notre vie se termine comme un souffle. (10) Nous ne vivons qu'environ soixante-dix ans, et les plus forts atteignent quatre-vingts, mais ces années n'apportent que lassitudes et afflictions. La vie passe vite, et nous disparaissons. (11) Qui a jamais ressenti la grande puissance de ta colère ? Qui connaît la peur que votre rage produit ? (12) Sachons combien les jours de notre vie sont peu nombreux afin que nous ayons un cœur sage. (13) Regarde-nous encore, ô Éternel Dieu ! Combien de temps durera votre colère ? Ayez pitié de vos serviteurs. (14) Nourris-nous le matin de ton amour, jusqu'à ce que nous soyons rassasiés, afin que nous puissions chanter et nous réjouir toute notre vie. (15) Donne-nous beaucoup de bonheur maintenant, comme tu nous as donné beaucoup de tristesse autrefois, dans ces années où nous avions des afflictions. (16) Que vos serviteurs voient les grandes choses que vous faites ! Et que nos descendants voient ta puissance glorieuse ! (17) Répands sur nous tes bénédictions, Seigneur notre Dieu ! Donne-nous du succès dans tout ce que nous entreprenons ; oui, cela nous donne du succès en tout. (17) Que la grâce du Seigneur notre Dieu soit sur nous ; confirme l'œuvre de nos mains sur nous, oui, confirme l'œuvre de nos mains.

Consacrer les œuvres de nos mains commence par reconnaître...

1. La souveraineté de Dieu.

Moïse sait que Dieu est le Dieu du passé, du présent et du futur. Qui définit la durée de vie des gens. Mille ans pour lui sont comme un jour.

L'apôtre Paul ( Colossiens 3:23 ) nous dit : Quoi que vous fassiez, faites-le de tout votre cœur, comme si vous travailliez pour le Seigneur et non pour les hommes.

Moïse met sa foi en Dieu. Et la foi est la clé - sans elle, il n'y a pas de succès. De Dieu, notre esprit découvre de nouvelles façons de faire, de résoudre des problèmes. C'est la sagesse, qui jaillit de la crainte de l'autorité et de la souveraineté de Dieu. Et sans sagesse, il n'y a pas de succès.

Consacrer les œuvres de nos mains signifie reconnaître...

2. Les limites humaines.

Moïse sait que les gens sont imparfaits. Nous sommes dominés par les désirs de la chair, les yeux et l'orgueil qui nous conduisent sur de mauvais chemins, la colère et la culpabilité. Il faut savoir compter les jours pour avoir le coeur sage.

Et l'apôtre Paul ( 1 Thessaloniciens 4:11-12 ) nous dit efforcez-vous d'avoir une vie tranquille, de vous mêler de vos affaires et de travailler de vos propres mains, comme nous vous l'avons enseigné, afin que vous puissiez marcher décemment aux yeux des étrangers et ne dépendre de personne.

Moïse dit qu'il n'y a pas de succès lorsque nous ne voyons pas ce que nous avons l'intention de faire de la bonne manière. Nous devons reconnaître notre dépendance à Dieu pour aller plus loin, pour surmonter les limites, les peurs, car le succès ne dépend pas seulement de la capacité, mais de la vision.

Et l'apotre Paul ( 1 Corinthiens‬ ‭3:6-9 ) nous dit Moi j’ai planté, Apollos a arrosé, mais c’est Dieu qui a fait croître. Peu importe, en fait, qui plante et qui arrose. Ce qui compte, c’est Dieu qui fait croître. Celui qui plante et celui qui arrose sont égaux et chacun recevra son propre salaire en fonction du travail accompli. Car nous travaillons ensemble au service de Dieu, et vous, vous êtes le champ qu’il cultive. Ou encore : vous êtes l’édifice qu’il construit.

Consacrer les œuvres de nos mains implique de savoir que...

3. Dieu veut notre succès.

Et en Proverbes 16:3 nous pouvons lire : Remets tes oeuvres au Seigneur, et tes plans réussiront.

Oui. Confirme le travail de nos mains signifie optimiser les résultats. Si vous descendez, vous avez des ennuis, car il n'y a qu'une seule façon de réussir dans cette entreprise, c'est le patinage. Savez-vous dans quel sens ? C'est important, car aucune route n'est un chemin facile, mais pire encore, c'est quand vous allez dans le sens opposé à la demande de "confirmer le travail de nos mains".

Et Jesus (Jean‬ ‭10:10)‬‭ a dit: Le voleur vient seulement pour voler, pour tuer et pour détruire. Moi, je suis venu afin que les hommes aient la vie, une vie abondante.

Réflexions d'aujourd'hui.

Moïse crie d'amour, de joie et de bonheur. Il sait que ces bénédictions ouvrent la voie au succès lorsque nous consacrons nos activités, nos projets et nos défis à Dieu. De manière pratique, Moïse demande à Dieu de bénir le travail de nos mains.

Mais rappelez-vous: savoir comment le faire est important, mais plus importantes sont les valeurs qui vous animent, si vous consacrez votre action à Dieu, Dieu est dans cette affaire. Si vous êtes sûr de faire la bonne chose et que Dieu est avec vous, alors vous êtes dans la bonne direction. Il a commencé à marcher sur le chemin du succès, car Dieu confirmera les œuvres de ses mains.

הצלחה

samedi 4 juin 2022

As Shavuot do Espirito

 Eu e você vivendo as Shavuot do Espírito

Pr. Jorge Pinheiro



Dois textos, um único caminho de


A vitória no derramar do Espírito


"Ao cumprir-se o dia de Pentecostes, estavam todos reunidos no mesmo lugar; de repente veio do céu um ruído, como de um vento impetuoso, que encheu toda a casa onde estavam sentados e lhes apareceram umas como línguas de fogo, as quais se distribuíram, para repousar sobre cada um deles. Todos ficaram cheios do Espírito Santo e começaram a falar em outras línguas, conforme o Espírito lhes concedia que falassem". (Atos 2:1-4)


Os amalequitas vieram e atacaram os israelitas em Refidim. Então Moisés deu a Josué a seguinte ordem: Escolha alguns homens e amanhã cedo vá com eles lutar por nós contra os amalequitas. Eu ficarei no alto do monte, segurando o bastão de Deus. Josué fez o que Moisés havia ordenado e foi combater os amalequitas. Enquanto isso, Moisés, Arão e Hur subiram até o alto do monte. Quando Moisés ficava com os braços levantados, os israelitas venciam. Porém, quando ele abaixava os braços, eram os amalequitas que venciam. Quando os braços de Moisés ficaram cansados, Arão e Hur pegaram uma pedra e a puseram perto dele para que Moisés se sentasse. E os dois, um de cada lado, seguravam os braços de Moisés. Desse modo os seus braços ficaram levantados até o pôr-do-sol. E assim Josué derrotou completamente os amalequitas”. Êxodo 17.8-13


1. Shavuot é tempo de intercessão


É lindo vermos que esta festa nos fala da colheita dos primeiros frutos que a terra produziu. É o tempo de receber os frutos da terra que foi abençoada pelo Deus Eterno. Então celebra-se a alegria de poder colher, e aqui vem então a ordem do Eterno para festejarmos, levando ao Ele os primeiros frutos, que representam a força da terra, que simbolizam também o restante da colheita através da consagração dos primeiros frutos (Dt 26.2). Esta atitude mostra o nosso reconhecimento de que todas as bênçãos derramadas e manifestas de forma visível provêm do Deus Eterno e que também nós lhe devolvemos o que Ele nos deu através das primícias.


É uma festa de alegria, pois é a festa das colheitas. Ação de graças pela colheita do trigo. Judeus voltam a Jerusalém, trazendo família e amigos. É a festa das sete semanas, por ser celebrada sete semanas depois da festa da Páscoa, no 50o. dia. 


No primeiro Shavuot, depois da morte de Jesus, cinquenta dias depois da Páscoa, o Espírito Santo desceu sobre a comunidade cristã de Jerusalém na forma de algo que lembra línguas de fogo. Todos ficaram cheios do Espírito e começaram a falar em outras línguas (At 2,1-4). As primícias do Shavuot prometido pelo Cristo aconteceram naquele dia, pois foram muitos os que se converteram e foram recolhidos para o Reino.


Este Shavuot foi prometido por Jesus: "...ordenou-lhes que não se afastassem de Jerusalém, mas que esperassem a realização da promessa do Pai a qual, disse Ele, ouvistes da minha boca: João batizou com água; vós, porém, sereis batizados com o Espírito Santo dentro de poucos dias" (At 1.4-5). 


O santo Espírito procede do Pai e do Filho: "quando vier o Consolador, que vos enviarei da parte do Pai, o Espírito da verdade que vem do Pai, ele dará testemunho de mim e vós também dareis testemunho..." (Jo 15.26-27).

 

MOISÉS, intercessão e benção 


Ele tomou a iniciativa assim que viu a necessidade. Chamou Josué para defender o povo e foi para o monte interceder. Ele viu que era preciso gente para lutar e para orar.


Este ministério é tão importante que quando Moisés levantava a mão abençoando o povo de Deus prosperava e quando abaixava perdia (v.11).


Moisés se cansava e precisava de ajuda para continuar de mãos erguidas. Isso mostra que quem está à frente também se cansa e precisa de apoio (v. 11).

Deus nos chama para tomar iniciativa e abençoar!


2. Shavuot é tempo de comunhão


Neste momento é que agimos de forma positiva na entrega das primícias ao Deus Eterno. Então chega o momento de confessar ao Deus Eterno seus feitos passados e presentes, milagres estes que nos possibilitam ofertar a Ele as primícias. Neste momento, estamos ligados com o corpo de Cristo, em sua história passada e presente e vemos o cumprimento profético daquilo que foi prometido a Israel. O fato de apresentar-se com suas primícias e a oração de confissão demonstram que estamos ligados ao Deus Eterno, e que pela fé entramos na dimensão profética da Palavra, entregando ao Deus Eterno aquilo com que Ele nos abençoou.


ARÃO e HUR, comunhão é companheirismo 


Junto com Moisés estavam Arão e Hur, eles viram que Moisés estava cansado e providenciaram uma pedra para ele se sentar e também ficaram segurando as mãos de Moisés para o ajudar a abençoar o povo até o anoitecer.


Esta nos remete ao Shavuot prometido pelo Cristo. Moisés precisava de um apoio para se firmar e o derramar do Espírito nos dá autoridade e poder.


JOSUÉ, a obediência possibilita a coragem


Josué era um homem de aproximadamente 40 anos. Ele não questionou Moisés, Arão e Hur ficarem orando, mas obedeceu e partiu para a luta com a confiança de que alguém estava orando por ele.


Josué foi corajoso, enfrentou o problema e venceu, mas com a ajuda dos irmãos. Às vezes o sucesso da obra não é devido a quem está na frente, mas àqueles que estão abençoando e apoiando. Por isso a vitória não era só de Josué.


3. Shavuot é tempo de vitória


Ninguém deve aparecer triste diante do Deus Eterno no derramar do Shavuot, pois neste tempo não cabe tristeza. É o tempo do reconhecimento do bem que o Deus Eterno tem dado a nós. É tempo de louvar, é o momento em que nosso espírito exulta de alegria perante o Deus Eterno.


Shavuot é exteriorizar aquilo que está acontecendo dentro de nós. É quando o Espírito abre as comportas de nosso coração. Mas é também ato profético. Quando adoramos desta forma cremos que as bênçãos do Deus Eterno continuarão a nos alcançar e que o Senhor não deixará de nos visitar com sua presença vinda do alto.


É Pentecostes! É tempo de celebração! É tempo de profundo júbilo! Este é o tempo de profetizarmos a vitória no Shavuot que Cristo nos deu! É tempo do Espírito da verdade em nossas vidas.


O Espírito fortalece-nos para a missão de testemunhar e anunciar Jesus ao mundo. Para isso recebemos a plenitude de seus dons e a capacidade de proclamar a todos a quem somos enviados o Evangelho de Jesus. O Espírito é o amor do Pai e do Filho derramado em nossos corações. 


"Ouvindo eles essas coisas, compungiram-se no seu coração e perguntaram a Pedro e aos demais apóstolos: Que faremos, irmãos? Respondeu-lhes Pedro: Arrependei-vos, e cada um de vós seja batizado em nome de Jesus Cristo para remissão de vossos pecados, e recebereis o dom do Espírito Santo. Pois para vós é a promessa e para vossos filhos e para todos os que estão longe, a quantos chamar o Senhor, nosso Deus". (Atos 2:37-39)


O amor é fogo que arde, é chama que aquece e é força que aproxima e une. O milagre das línguas é este: tomados pelo amor de Deus passamos a viver uma profunda comunhão e estabelecemos a concórdia e a paz destruída pelo orgulho de Babel, raiz da discórdia e da confusão das línguas. E assim nasceu a Igreja de Jesus!


Shavuá tov!





vendredi 3 juin 2022

As shavuot este ano

Shavuot 2022 é um feriado de dois dias, celebrado desde o pôr do sol de 4 de junho até o anoitecer de 6 de junho. Lembra a data em que Deus deu a Torá ao povo judeu há cerca de 3.300 anos. Acontece no final de 49 dias de espera, o que permite aos fiéis preparar-se para este dia de festa. É comemorado com o acender de velas, e os fiéis ficam acordados à noite estudando a Torá. E na sinagoga, durante o serviço, ouvem a leitura dos Dez Mandamentos. Mas celebram com banquetes, onde entram pães, mel, tâmaras secas e outros alimentos. Este ano, os Dez Mandamentos serão lidos nas sinagogas no domingo, 5 de junho.




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As pessoas que têm a mente controlada pelo Espírito ... Romanos 8:6.

τὸ γὰρ φρόνημα τῆς σαρκὸς θάνατος, τὸ δὲ φρόνημα τοῦ πνεύματος ζωνη καὶ

τὸ γὰρ dificilmente deve ser tomado como uma mera partícula de transição. Mas ou agora não se destinam a atribuir uma razão para a declaração de Romanos 8:5.  O apóstolo discorre sobre a lei do pecado e da morte -- final de Romanos 7:1 e Romanos 8:5. E aqui recomeça sua reflexão com essa partícula de conexão.
A mente carnal, a mentalidade da carne, aquela que repousa apenas sobre a materialidade da vida termina em morte. Ou seja, é morte. Estão mortos mesmo enquanto vivem (1 Timóteo 5:6; Efésios 2:1; Efésios 2:5).
Uma mente espiritual, a mente do Espírito, que se debruça e parte da espiritualidade é vida e paz. Não apenas vida, em contraste com a morte,  mas paz. Aí se encontra, na mente que tem o Espírito como fundamento, a pedra de toque do ser e da verdadeira felicidade.

Minha mãe, nosso exemplo




mercredi 1 juin 2022

Somos bichos?

Somos bichos? 
Jorge Pinheiro, PhD

Até que ponto o comportamento humano é tão diferente do comportamento dos animais? Logicamente, responder a esta pergunta nos leva a discutir se de fato há liberdade e responsabilidade no comportamento humano. Se voltarmos, por exemplo, a Baruch Spinoza o comportamento humano deve ser descrito em termos de causas mecanicistas, como os demais fenômenos da natureza. Spinoza dedica ao problema moral e à sua análise os livros III, IV e V da Ethica. No livro III faz uma história natural das paixões, isto é, analisa as paixões teoricamente e cientificamente, e não desde um ponto de vista moral.

O filósofo deve humanas actiones non ridere, non lugere, neque detestari, sed intelligere; assim se exprime Spinoza no proêmio ao II livro da Ethica. Tal atitude científica, em Spinoza, é favorecida pela concepção determinista da realidade, em virtude da qual o mecanismo das paixões humanas é tão necessário como o mecanismo físico-matemático, e as paixões devem ser tratadas com a mesma serena indiferença que as linhas e superfícies das figuras geométricas. E bom passa a ser apenas uma palavra para descrever coisas que nos dão prazer e mau coisas que nos causam dor. Na verdade, foi o marquês de Sade (1740-1814), antes de Nietzsche, a dizer que o que move a ação do ser humano é o bom e o ruim. E o bom, para Sade, é tudo o que causa prazer ao indivíduo, ao passo que o ruim não é o que causa desprazer, mas antes o que vai contra à Natureza. Por isso, podemos chegar a Bataille partindo de Spinoza e passando por Sade, para quem a essência do bom é uma inversão de valores, que visa transformar o mundo em outro que se acredita melhor.

Talvez seja necessário partir daí, da experiência marcada pelo prazer. O prazer de viver. Tal leitura procura superar a acentuação de uma teologia da alienação, com a consequente culpa infindável, que perpassa a tradição cristã, no mínimo, pós-agostiniana. Aliás, a tradição cristã traduz este tropeço, uma vez que em sua metanarrativa fundante pesa a sombra de um instrumento de tortura, a cruz. Mas sem negar a dor e o mal, talvez seja possível, mesmo no cristianismo, recuperar o prazer de viver. Ou, como disse Gonzaguinha, "viver e não ter a vergonha de ser feliz. Cantar e cantar a beleza de ser um eterno aprendiz. Eu sei que a vida devia ser bem melhor e será. Mas isso não impede que eu repita: é bonita, é bonita e é bonita". O que é o que é, Gonzaguinha.

Assim, prazer, do latim placere, traduz a idéia de emoção agradável que resulta da atividade satisfeita, inclusive de gozo sensual, mas por oposição nos lembra dor e aflição. Nesse sentido, costumamos chamar aquele prazer que envolve a sexualidade de erotismo, já que aí está implícita a idéia de amor sensual. Por isso, erotismo pode ser considerado a indução ou tentativa de indução de sentimentos, mediante sugestão, simbólica ou alusiva, da questão sexual, o que nos leva ao prazer erótico. João Ubaldo Ribeiro, em entrevista ao jornal português Diário de Notícias, de 22/1/2000, conta que uma cadeia de supermercados portuguesa recusou-se a vender seu livro, A Casa dos Budas Ditosos, invocando o fato de esta ser pornográfica. Para o escritor tal atitude traduz o fato de que na cultura cristã, “há um sentimento de culpa ligado ao prazer, que tem marcado o pensamento ocidental. A ponto de Epicuro (...) passar a ser olhado com uma certa reserva, por ser o filósofo do prazer. (...) Numa sociedade que suspeita do prazer. É comum nós, cristãos, ou pelo menos de formação cristã e católica, sentirmo-nos desconfiados no momento em que estamos felizes”.

Georges Bataille, 1897-1962, nasceu em Billon, Puy-de-Dôme, França. Filósofo e escritor francês, ficou conhecido como o metafísico do mal. Sua obra está marcada por três experiências centrais: a experiência cristã de sua formação católica e jesuítica, a experiência estética no âmbito do surrealismo e a experiência política de esquerda. Escreveu sobre sexo, morte, degradação e as potencialidades do prazer.

Considerava que o objetivo de todo intelectual, artista e teólogo, deveria ser a aniquilação da racionalidade em um ato violento, transcendental de comunhão. Bataille cursou teologia, com a intenção de ser padre, participou do movimento surrealista, mas acabou por se dedicar à sociologia, religião e literatura. Fundou e editou jornais. Foi o primeiro a publicar pensadores como Barthes, Foucault e Derrida. Casou-se duas vezes. Primeiro com Sylvia, que depois de divorciar-se de Bataille casou-se com o psicanalista Jacques Lacan. Em 1946, Bataille casa-se com a princesa Diane Kotchoubey de Beauharnais, filha do príncipe Eugene Kotchoubey de Beauharnais e Helen Pearce. Georges e Diane tiveram uma filha, Julie Bataille, que nasceu em 1949.

Uma de suas obras mais polêmicas é a Histoire de l’oeil (1928), que foi filmada, e que influenciou, entre outros, a filmografia do diretor japonês Nagisa Oshima (Império dos Sentidos) e a produção do cantor pop islandês Björk Guödmundsdóttir. Outras obras importantes são Le bleu du ciel (1945), L’abbé (1950). No campo da religião produziu um clássico chamado O Erotismo. Sua bibliografia é muito vasta e influenciou alguns dos principais pensadores modernos, que não lhe poupam elogios, como Jürgen Habermas, Barthes, Foucault e Derrida. Um ano antes de sua morte, em 1961, Pablo Picasso, Max Ernst e Juan Miró organizaram um leilão de pinturas para ajudar Bataille a superar suas dificuldades financeiras. Bataille morreu em Paris no dia 8 de julho de 1962.

Em O Erotismo, Bataille apresenta uma chave de análise dos aspectos fundamentais da natureza humana, o ponto limite entre o natural e o social, o humano e o inumano. Bataille vê a experiência do prazer como aquela que permite ir além de si mesmo, superar a descontinuidade que condena o ser humano. E a partir dessa constatação, se propõe tratar da questão sob três perspectivas, o prazer dos corpos, o prazer dos corações e o prazer sagrado, já que o desafio é substituir o isolamento do ser, a sua descontinuidade, por um sentimento de continuidade profunda.

Quando, devido à secura das vidas, os ascetas monásticos sentiam que o seu maior inimigo, a sensualidade, os abandonava, eles inventavam outro inimigo. Desta forma, mantinham à frente daqueles que não eram santos a imagem de seres especiais, em luta contra o mal. E, assim, tudo que era natural, as sensações de prazer, a sensualidade era apresentada como má, pecaminosa, fazendo com que as pessoas vivessem num mundo de medo, inseguras e desconfiadas ao lidar com as emoções. Por isso, para Nietzsche, até nos sonhos revelava-se a consciência atormentada dos santos. Essa associação do natural com o pecado, equívoco dos ascetas, dos sacerdotes e dos metafísicos, levou a um resultado pior do que o pretendido. Ao acreditar que o ser homem era mau e pecador por natureza, ao invés de melhorá-lo, considerava Nietzsche, a herança monástica tornava o humano pior.

Tal mal-estar, oriundo das culpas imaginárias, acumulava impressões pesarosas, fazia com que se acreditasse que o pecado era tamanho que somente uma força sobrenatural poderia arrancá-lo daquele sofrimento, da sensação de sentir-se perdido. Essa vida, que na verdade era morte, criou o clima para que os herdeiros do monasticismo saíssem em busca da salvação, já que induzidos pelo engano, acreditavam estar irremediavelmente extraviada. Por isso, Nietzsche vai constatar que o que provoca a angústia nos cristãos, assim como a redenção pretendida de modo algum "corresponde em absoluto a uma pecaminosidade real, e sim a uma falta imaginária". Os cristãos, considerava Nietzsche, lutam o tempo inteiro contra os fantasmas criados pelos ascetas, pelos sacerdotes e pelos metafísicos. Espectros que ficavam pairando ao redor deles como se fossem assombrações das quais eles jamais conseguiam se livrar. E esses fantasmas assombraram o jovem jesuíta Georges Bataille.

“Se alguém se confessa angustiado, é preciso mostrar o vazio das suas razões. Ele imagina a solução para seus tormentos: se tivesse mais dinheiro, uma mulher, uma outra vida... a frivolidade da angústia é infinita. Ao invés de ir até a profundeza de sua angústia, o ansioso tagarela, degrada-se e foge. E, no entanto, a angústia era a oportunidade: ele foi escolhido na medida dos seus pressentimentos. Mas que desperdício, se ele se esquiva: sofre da mesma maneira, humilha-se, torna-se estúpido, falso, superficial. A angústia evitada faz de um homem um jesuíta agitado, mas em vão. (...) o homem não é contemplação (ele só possui a paz, fugindo), ele é súplica, guerra, angústia, loucura”.

Mas se o monasticismo e a cultura do corpo mau eram herança presente, devemos nos remeter também ao pensamento libertário herdado por Georges Bataille. E vamos fazê-lo a partir do Marquês de Sade (Donatien Alphonse François de Sade, 1740-1814) e de Friedrich Nietzsche.

Sade foi um precursor da moral que ganhou espaço no mundo contemporâneo depois do Maio francês de 1968, ou seja, foi precursor da revolução sexual, incluindo nessa leitura a homossexualidade. Em Os 120 Dias de Sodoma satiriza o domínio do pensamento heterossexual e a condenação à morte de pessoas acusadas de comportamentos desviantes. É interessante, que este romance, onde nobres abusam de crianças raptadas e fechadas num castelo, num clima de violência, com coprofagia, mutilações e assassinatos, foi produzido durante sua prisão, manuscrito em letras miúdas num rolo de papéis colados, e teve sugestões dadas por sua mulher, Renné. Ela, aliás, passou parte da vida a defender o marido nos tribunais e só se separou dele quando o marquês foi libertado da cadeia, por breve intervalo de vida livre depois da Revolução Francesa.

Clássico maldito, o surrealismo e a psicanálise encamparam a visão da política prazer e dor que a obra de Sade expõe. Vemos sua influência nos filmes de Luis Buñuel, quando em A Idade do Ouro, retrata a saída de Yeshua e dos libertinos do castelo das orgias de Os 120 Dias de Sodoma. De igual modo nas imagens em que a navalha cega o olho da mulher em O Cão Andaluz. Também vemos referências em A Bela da Tarde e em Via Láctea, na cena em que Sade converte uma menina ao ateísmo. A influência de Sade pode ser notada também na obra de Jean Genet, dramaturgo, homossexual, ladrão e presidiário, que retomou muitos dos temas do marquês (O balcão, Os negros e Os biombos). Mas, sem dúvida, a obra que melhor retratou em toda sua crueza o paradoxo do prazer e da dor, ou seja, do erótico em Sade foi Saló ou Os 120 Dias de Sodoma, de Píer Paolo Pasolini. O filme situa-se na Itália fascista, durante a Segunda Guerra Mundial, e apresenta cenas de tortura e degradação de um grupo de adolescentes.

Bataille, admirador de Sade, entendeu a linguagem erótica como liberdade que viabiliza a negação da transgressão que gera a proibição. Ao realizar tais explorações, como possibilidade de vida, Sade e Bataille fazem a crítica explícita da tradição cristã e expõem os princípios que negam o humano. Eles se impõem à tarefa de ouvir a voz humana dos algozes, considerando o que para a sociedade são as suas não-razões, de forma a construir uma cumplicidade no conhecimento do mal. Nesse sentido, Bataille tem uma explicita admiração por Sade. Em A literatura e o mal, o chama de gênio:

"À primeira vista, a Revolução marca na literatura francesa uma época pobre. Propõe-se uma importante exceção, mas ela diz respeito a um desconhecido (que teve uma reputação durante a vida, mas deplorável). Se bem que o caso excepcional de Sade não infrinja de modo algum uma opinião que ele logo iria confirmar. É preciso dizer em primeiro lugar que o reconhecimento do gênio, do valor significativo e da beleza literária das obras de Sade é recente: os escritos de Lean Paulhan, de Pierre Klossowski e de Maurice Blanchot o consagraram; é certo que uma manifestação clara, sem insistência, evidente não foi dada antes de uma opinião tão vasta, que suscitou homenagens ruidosas e que se impôs lenta, mas seguramente". Georges Bataille, A literatura e o mal.

E o peso libertário de Nietzsche não foi menor, mas nessa abordagem queremos partir de uma mulher: Lou Andréas-Salomé (1861-1937). Feminista, no sentido revolucionário da expressão, e psicanalista freudiana, em seu ensaio Reflexões Sobre o Problema do Amor, de 1900, analisou como a feminilidade e o sentimento amoroso encontram eco em nossas experiências contemporâneas. Nesse sentido, a palavra vida, no sentido apaixonante do termo, o de usufruir com vontade e ardor a existência, é central no pensamento de Lou. E no correr dessa vida apaixonada/ apaixonante, ela encantou e foi encantada por personagens exuberantes como os filósofos Paul Rée, Friedrich Nietzsche e o poeta Rainer Maria-Rilke. E o que nos interessa aqui, é que para essa pensadora, nascida em uma abastada família russa como Ljolia von Salomé, na São Petersburgo de 1861, amor era sinônimo de libertação.

Nietzsche foi o homem que ousou apaixonar-se por Lou e que, depois de um período de amizade, de onde resultaram livros capitais de ambos, teve seu amor recusado. Através das cartas trocadas entre Nietzsche e o objeto de sua paixão, podemos acompanhar o processo de enlouquecimento de um homem que, roído de dor e ciúme, acompanha os desvarios da irmã Elisabeth, que organiza uma campanha de difamação pública contra Lou ao ver o irmão mergulhado num caminho sem volta.

Lou, Rée e Nietzsche, logo no início dessa criativa amizade, quase viveram juntos, sob o mesmo teto, à maneira de uma santíssima trindade. Não podemos nos esquecer que Paul Rée, também apaixonado por Lou, pôs fim à vida, atormentado pela ausência de Lou.

Lou casou-se com um homem quinze anos mais velho, Carl Andreas, seu companheiro durante mais de quatro décadas, fidelidade que talvez seja explicada pelo fato de nunca ter imposto a ela as obrigações de esposa no contexto do século 19, e que aparentemente fechou os olhos aos admiradores que Lou colecionou no correr da vida.

A única paixão de Lou começou em 1897 quando, já com 36 anos, casada com Carl, conheceu o poeta René-Marie Rilke, de 22 anos. Foi uma política fecunda para ambos: Rilke cresceu como poeta e Lou escreveu A humanidade da mulher e Reflexões sobre o problema do amor (1899 e 1900), sob o impacto da intensa experiência vivida. Até a morte de Rilke, em 1928, e muitos anos depois, até a sua própria morte, em fevereiro de 1937, aos 73 anos, Lou faria do poeta a razão de sua existência e afeto.

Em 1910, Lou escreveu o ensaio O Erotismo, que encontrou ressonância no pensamento de Georges Bataille. No ensaio, propõe aos leitores a necessidade de correlacionar experiência e o conhecimento. Lou Andréas-Salomé colocou-se assim como interlocutora de Nietzsche e, por extensão, de Bataille.

A religio­sidade antiga, para Bataille, extraiu das proibições o espírito da transgressão, enquanto, a religiosidade cristã se opôs ao espírito de transgressão. A visão de bom e mau, prazer e pecado, nos limites do cristianismo está ligada a esta relativa oposição.

Há no cristianismo um movimento duplo. Nos seus fundamentos o cristianismo quis abrir-se às possibilidades dum amor que era princípio e fim. Quis encontrar em Adonai a continuidade perdida, in­vocar os delírios rituais para além das violências reguladas, o amor to­tal e sem cálculo dos fiéis. Os homens, transfigurados pela continui­dade divina, eram chamados, em Adonai, a amarem-se uns aos outros.

Assim, o cristianismo jamais abandonou a esperança de levar este mundo de descontinuidade ao reino da continuidade, abraça­do pelo amor. O movimento inicial da transgressão derivou no cristianismo na visão duma superação da violência, que foi. transmutada no seu próprio contrário. Há neste sonho algo de subli­me e trágico.

A trans­gressão é a desordem organizada, ao introduzir num mundo organizado algo que o ultrapassa. Mas essa organi­zação, fundada no trabalho, tem por base a des­continuidade do ser. O mundo organizado do trabalho e o mundo da descontinuidade são o mesmo mundo. Se os utensílios e pro­dutos do trabalho são coisas descontínuas, aquele que se serve do utensílio e fabrica produtos é também um ser descontínuo e a cons­ciência da sua descontinuidade aprofunda-se na utilização e criação de objetos descontínuos.

E é no mundo descontínuo do trabalho que a morte se revela: já que para quem trabalha a des­continuidade se faz presente, com poder, através da morte. Ela é tragédia elementar que evidencia a ina­nidade do ser descontinuo.

Ao reduzir o sagrado, o divino, à pessoa descontínua de um Adonai criador, o cristianismo foi longe e transformou o outro mundo num local onde se prolongavam todas as almas descontínuas. Povoou céus e infernos de multidões condenadas à descontinuidade eterna de cada ser isolado. Eleitos e condenados, anjos e demônios, transforma­ram-se em fragmentos, para sempre divididos, para sempre distintos uns dos outros, para sempre desli­gados dessa totalidade do ser à qual era contudo necessário religá-los.

Assim, o dilema está colocado: como continuar religioso sem perder o prazer? Tal como a proibição criou, na violência organizada das transgres­sões, o prazer inicial, proibindo a transgressão organizada, o cristianismo aprofundou os graus da perturbação sensual.

E o prazer se ligou à transgressão. Mas o mal não é a transgressão, é a transgressão condenada. O mal é o pecado. É o pecado de que fala Baudelaire, já que segundo Otto Maria Carpeaux, Baudelaire era espiritualista porque levou às últimas consequências o pecado como condição da alma, ora enfatizando audazmente a dissolução, ora padecendo pelo que a consciência lhe dita. Daí o ser denominado poeta do tormento humano. As narrativas dos shabats, por exemplo, correspondem a uma procura da alienação. Sade negou o mal e o pecado, pois ser arrebatado não é sempre resultado do objeto duma paixão. O que destrói um ser arrebata-o também. O arrebatamento é a ruína de quem antes se colocou os limites do mal.

Mas teve que introduzir a idéia de irregularidade para transmitir o desencadeamento da crise voluptuosa. Teve de recorrer à blasfêmia. Sentiu que a profanação era inó­cua, se o blasfemo negava o caráter sagrado do bem, que pretendia macular. A necessidade e a impotência das blasfêmias de Sade são significativas. A Igreja negou o caráter sagrado do prazer, encarado como transgressão.

Por isso, filósofos e poetas negaram o que a Igreja considerava sagrado. Por isso Nietzsche disse que onde quer que a neurose religiosa tenha aparecido na terra, nós a encontramos ligada a três prescrições dietéticas perigosas: solidão, jejum e abstinência sexual. Nessa negação, a Igreja perdeu em parte o poder religioso de evocar uma presença sagrada: perdeu-o quando o diabo deixou de estar na base duma perturbação fundamental. Ao mesmo tempo, os espíritos livres deixaram de acreditar no mal. Desse modo, encaminharam-se para um estado de coisas em que o prazer, deixando de ser um pecado, deixava de poder encontrar-se na certeza de fazer o mal, o que implica a destruição da sua própria possibilidade. Num mundo profano só haverá mecânica animal. A consciência da alienação pode manter-se, mas só se mantém ligada à consciência de um logro.

Ultrapassar uma situação não pode significar regressos ao ponto de partida. Há na liberdade a impotência da liberdade, mas nem por isso a liberdade deixa de ser disposição de nós por nós próprios. As ações dos corpos podem, na lucidez, abrir-se, apesar dum empobreci­mento, à recordação inconsciente duma metamorfose infindável, cu­jos aspectos não deixarão de estar disponíveis, afirmou Bataille.

O prazer dos corações, o prazer mais ardente, ganhará aquilo que o prazer dos corpos tiver perdido, o que nos remete à fêmea do louva-a-Adonai como heroína sadiana. Didier Ottinger, Retrato da fêmea do louva-a-Adonai como heroína sadiana, nos conta que “em maio de 1934, a revista Minotaure traz efetivamente um estudo de Roger Caillois: "La mante religieuse, de la biologie à la psychanalyse", em que o autor fornece aos futuros exegetas do louva-a-Adonai as chaves de sua interpretação sadiana. Um ano mais tarde, o artigo desenvolvido constituirá um capítulo da obra de Caillois, O mito e o homem.

Se lhe aplicássemos as apreciações típicas de André Breton, o louva-a-Adonai pertenceria sem dúvida alguma à categoria dos obcecados. Caillois nos ensina que o inseto é um matador apenas por lubricidade. Cita o entomólogo Raphael Dubois, de acordo com quem um acridídeo, se decapitado, executa melhor e mais demoradamente os movimentos reflexos e espasmódicos próprios da cópula. Os biólogos F. Goltz e H. Busquet, a partir dessa constatação, se indagam se a fêmea do louva-a-Adonai, ao decapitar o macho antes do acasalamento, não teria por finalidade obter, mediante a ablação dos centros inibidores do cérebro, execução mais prolongada e melhor dos movimentos espasmódicos do coito, de tal forma que, em última análise, fosse o próprio princípio do prazer que lhe ordenasse a morte do amante.

O prazer nos deixa na solidão. Prazer é aquilo sobre que é difícil falar. Por razões que não são meramente convencionais, o prazer, principalmente o dos corpos, é definido pelo segredo. Não pode ser público. Tal experiência prazerosa situa-se fora da vida de todos os dias. No conjunto da nossa experiência, permanece separada da comunicação que faze­mos das nossas emoções. Trata-se de tabu. Evidentemen­te que nada é completamente tabu, há sempre transgressões. Mas o tabu intervém para que se possa dizer que o prazer, sendo intensa emoção, já que nossa existência está presente sob a forma de linguagem, existe como se não existisse.

Há em nossos dias uma atenuação deste tabu, mas, apesar de tudo, o prazer ficará sempre como algo de exterior, algo que só é possível sob uma condição: sair para mergulhar na solidão, numa separação do mundo em que estamos. Assim, a experiência prazerosa leva ao silêncio.

Não sucede a mesma coisa com a santidade. A emoção experimentada na expe­riência da santidade pode ser expressa no discurso, pode ser objeto dum sermão. A experiência prazerosa, contudo, talvez seja vizinha da santidade.

Isto não quer dizer que prazer e santidade tenham a mesma natureza. Mas que uma e outra experiência têm uma intensidade extrema. Quando se fala da santidade, fala-se da vida que determina a presença em nós de uma realidade sagrada, de uma realida­de que pode nos perturbar completamente. A emoção da santidade e a emoção do prazer, quando traduzem uma intensidade ex­trema, nos aproximam de outras pessoas e nos afastam delas, nos deixam na solidão.

A passagem do prazer à santidade tem senti­do, afirma Bataille. É a passagem do que é maldito e rejeitado ao que é abençoado e bendito. O prazer é crime solitário, que não salva senão opondo-nos a todos os outros, que não salva senão na euforia de uma ilusão, uma vez que aquilo que no prazer leva ao extremo grau da intensidade atinge-nos ao mesmo tempo com a maldição da solidão. Já a santidade faz sair da solidão, com a condição de aceitar este paradoxo -- fe­lix culpa! -- cujo próximo excesso resgata.

Só um desvio per­mite nestas condições regressar aos nossos semelhantes. Este desvio merece sem dúvida o nome de renúncia, uma vez que no cristianismo não podemos simultaneamente operar a transgressão e gozar dela, e só outros podem gozar dela na condenação da solidão. O acordo com os seus semelhantes só é encontrado pelo cristão sob condição de nun­ca mais gozar daquilo que o liberta, daquilo que nunca é mais do que transgressão, violação das proibições sob as quais repousa a civilização.

Se seguirmos o caminho indicado pelo cristianismo, considera Bataille, podemos não apenas sair da solidão, mas aceder a uma espécie de equilíbrio, que escapa ao desequilíbrio primeiro e que nos impede de conciliar disciplina e trabalho com a experiência dos extremos. A santidade cristã abre-nos pelo menos a possibilidade de levar até ao fim a experiência desta convulsão final, a morte. Aquele que compreende a importância do prazer apercebe-se que esse valor é o valor da morte. Talvez seja um valor, mas a solidão abafa-o.

Por isso, para Bataille, o santo vive como se morresse, mas vive a fim de encontrar a vida que é a vida. A santidade é sem­pre um projeto. Talvez não o seja em essência. A intenção da vida eterna liga-se à santidade como se liga ao seu contrário. Como se, na santidade, só um compromisso permitisse entregar o santo à multidão, entregar o santo a todos os outros: à multidão, ou seja, ao pensamento comum.

O mais estranho é que possa haver ligação entre a transgressão deliberada e a condição de não se falar dela. Este acordo é encontrado nas religiões arcaicas. O cristianismo inventou um caminho aberto à transgres­são que permite se falar da transgressão. Reconhecemos assim que o pensamento, que no cristianismo vai além, tende a negar tudo o que se assemelha à transgressão, a negar tudo o que se assemelha à proibição.

Na palavra do prazer erótico há uma recusa de viver o tempo que produz desprazer, que leva à angústia. Esse tempo é morto, sacrificado na linguagem do erótico, que substitui a angústia pelo tempo subjetivo: evita assim que a pessoa se torne refém das exigências externas ao se submeter ao desejo do outro. Mas, a morte do tempo que produz desprazer leva à ressurreição, leva a um novo tempo. Por isso, na linguagem do prazer erótico, como a vê Bataille, há libertação porque na sequência gozo, angústia, desejo, o gozo não é mais atemporal, mas temporal.

Assim, no plano do prazer, temos a palavra do prazer, que é negação da proibição, negação da transgressão que gera a proibição. Aqui, a linguagem do prazer é negação que define o humano em oposição ao animal.


Fonte


Jorge Pinheiro, Kadish, vida, morte e reino
São Paulo, Fonte Editorial, 2018, pp. 272-287.



Georges Bataille, une vie, une œuvre : Georges Bataille (1897-1962) [2007]
https://www.youtube.com/watch?v=jZ7s1SGh38g

mardi 31 mai 2022

Jorge Pinheiro bibliografia 2022.





Bibliografia

Jorge Pinheiro, O espectro do vermelho, Cristianismo e política, O PT através do espelho, São Paulo, Fonte Editorial, 2022.

Jorge Pinheiro, Paul Tillich, Justiça, paz e alegria, São Paulo, Fonte Editorial, 2022.

Jorge Pinheiro, Kadish, vida, morte e reino, São Paulo, Fonte Editorial, 2018.

Jorge Pinheiro, Teologia socialista, os caminhos humanos do pensamento de Tillich e Dussel, São Paulo, Fonte Editorial, 2017.

Jorge Pinheiro, O Caminho do humano, uma leitura a partir de Paul Tillich e Enrique Dussel, São Paulo, Fonte Editorial, 2017.

Jorge Pinheiro, Imago Dei, a teologia do ser humano, São Paulo, Fonte Editorial, 2016.

Jorge Pinheiro e Naira Pinheiro, Ciências da Religião, reflexões para hoje, São Paulo, Fonte Editorial, 2014.

Jorge Pinheiro, "Teologia Bíblica e Sistemática, o ultimato da práxis protestante", São Paulo, Fonte Editorial, 2012.

Jorge Pinheiro, vv.aa., ¨O que eles estão falando da Igreja¨, São Paulo, Fonte Editorial, 2011.

Jorge Pinheiro e Marcelo Santos, "Manual de História da Igreja e do Pensamento Cristão", São Paulo, Fonte Editorial, 2011.

Jorge Pinheiro, "Teologia Humana, pra lá de humana", São Paulo, Fonte Editorial, 2010.

Jorge Pinheiro, "Teologia da Vida", São Paulo, Fonte Editorial, 2009.

Jorge Pinheiro, "Deus é brasileiro, as brasilidades e o Reino de Deus", São Paulo, Fonte Editorial, 2008.

Jorge Pinheiro, "Um pedaço de mim -- novela de memórias", São Paulo, Ed. E-leva Cultural, 2008.

Jorge Pinheiro, “História e Religião de Israel, origens e crise do pensamento judaico”, São Paulo, Editora Vida, 2007.

Jorge Pinheiro, “Teologia e Política, Paul Tillich, Enrique Dussel e a Experiência Brasileira”, São Paulo, Fonte Editorial, 2006.

Fonte: Lattes, CNPq, Brasil