lundi 15 juillet 2024

Jésus a prié pour nous

Jésus a prié pour moi

Jésus a prié pour vous

Jésus a prié pour notre Église évangélique baptiste de Montpellier

 

 

La prière sacerdotale

Ce chapitre 17 est souvent appelé la "prière sacerdotale" de Jésus et occupe une place centrale dans l'Évangile de Jean. Et présente la prière de Jésus juste avant sa crucifixion, où il s'adresse à son Père céleste. Cette prière peut être divisée en trois parties principales :

1. Jésus prie pour lui-même (versets 1-5). Dans les versets 1-5 de Jean 17, Jésus prie pour lui-même, ce qui peut sembler surprenant au premier abord. Cependant, cette prière révèle des aspects importants de la mission de Jésus et de sa relation avec le Père.

 

Jean 17. 1 Après avoir ainsi parlé, Jésus leva les yeux au ciel, et dit: Père, l'heure est venue! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie, 2. selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.


Ici, Jésus demande à être glorifié : Il prie pour que le Père le glorifie, afin qu'il puisse à son tour glorifier le Père. Cette glorification est liée à l'accomplissement de sa mission sur terre. Il affirme son autorité : Jésus rappelle l'autorité que le Père lui a donnée sur toute chair, pour donner la vie éternelle à ceux qui croient en lui.

 

Il définit la vie éternelle : Jésus explique que la vie éternelle consiste à connaître le seul vrai Dieu et celui qu'il a envoyé, Jésus-Christ. Il fait le bilan de sa mission : Jésus déclare qu'il a achevé l'œuvre que le Père lui avait confiée sur terre.

 

Il demande à retrouver sa gloire céleste : Enfin, Jésus prie pour retrouver auprès du Père la gloire qu'il avait avant la création du monde. Cette prière montre l'unité profonde entre Jésus et le Père, ainsi que la nature divine de Jésus. Elle souligne aussi l'importance de sa mission terrestre dans le plan divin de salut.

La lettre aux Hébreux nous aide à comprendre la prière de Jesus. Et nous lisons en 1.1-3: "Après avoir autrefois, à plusieurs reprises et de plusieurs manières, parlé à nos pères par les prophètes, Dieu, dans ces derniers temps, nous a parlé par le Fils, qu'il a établi héritier de toutes choses, par lequel il a aussi créé le monde, et qui, étant le reflet de sa gloire et l'empreinte de sa personne, et soutenant toutes choses par sa parole puissante, a fait la purification des péchés et s'est assis à la droite de la majesté divine dans les lieux très hauts”. 


Chère église, comment cette prière de Jésus pour lui-même s'intègre-t-elle dans notre vision d'un christianisme transformateur ? Voyez-vous des liens entre cette glorification divine et l'action des chrétiens dans le monde ?


Il existe une relation profonde entre l'histoire et la spiritualité. L'histoire façonne notre compréhension de la spiritualité, tandis que la spiritualité influence le cours de l'histoire. Dans le contexte du christianisme, par exemple, les événements historiques ont souvent été interprétés à travers un prisme spirituel, et inversement, les croyances spirituelles ont motivé des actions qui ont changé le cours de l'histoire. Cette interaction dynamique entre histoire et spiritualité est particulièrement pertinent pour notre approche d'un christianisme vivant et radical, qui va à la racine de défis de la vie. 

Notre histoire fait partie de notre vie spirituelle. André Loverini (Histoire de l'église de Montpellier).1961-1967. Membre de l’Eglise de Nîmes depuis 1949, André Loverini, professeur de lettres classiques, arrive à Montpellier en 1961. Son épouse Colette et lui-même vont désormais se mettre pleinement au service de cette communauté naissante qui se réunit chez Madeleine Ladrech.

 

2. Jésus prie pour ses disciples (versets 6-19). Dans les versets 6-19, la prière de Jésus pour ses disciples révèle aspects importants de sa mission et de celle qu'il confie à ses suiveurs. Cette partie de la prière met en lumière des thèmes qui résonnent avec notre vision d'un christianisme transformateur.


17:6 J'ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m'as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés; et ils ont gardé ta parole. 7. Maintenant ils ont connu que tout ce que tu m'as donné vient de toi. 8. Car je leur ai donné les paroles que tu m'as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m'as envoyé. 9. C'est pour eux que je prie. Je ne prie pas pour le monde, mais pour ceux que tu m'as donnés, parce qu'ils sont à toi; - 10. et tout ce qui est à moi est à toi, et ce qui est à toi est à moi; -et je suis glorifié en eux. 11. Je ne suis plus dans le monde, et ils sont dans le monde, et je vais à toi. Père saint, garde en ton nom ceux que tu m'as donnés, afin qu'ils soient un comme nous. 12. Lorsque j'étais avec eux dans le monde, je les gardais en ton nom. J'ai gardé ceux que tu m'as donnés, et aucun d'eux ne s'est perdu, sinon le fils de perdition, afin que l'Écriture fût accomplie. 13. Et maintenant je vais à toi, et je dis ces choses dans le monde, afin qu'ils aient en eux ma joie parfaite. 14. Je leur ai donné ta parole; et le monde les a haïs, parce qu'ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 15. Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal. 16. Ils ne sont pas du monde, comme moi je ne suis pas du monde. 17. Sanctifie-les par ta vérité: ta parole est la vérité. 18. Comme tu m'as envoyé dans le monde, je les ai aussi envoyés dans le monde. 19. Et je me sanctifie moi-même pour eux, afin qu'eux aussi soient sanctifiés par la vérité. 

 

Jésus prie pour la protection et la sanctification de ses disciples dans le monde. Il reconnaît qu'ils sont dans le monde mais pas du monde, ce qui fait écho à notre réflexion sur le rôle des chrétiens dans la société. Le mot monde désigne ici la communauté de gens qui, enfermés dans leur suffisance, refusent Dieu : la prière de Jésus ne peut concerner qui ont été pris du monde pour constituer la communauté des disciples de Jésus. 

 

Cette prière souligne aussi l'unité des disciples, reflétant notre vision d'un christianisme qui transcende les divisions. Jésus demande que ses disciples soient un, comme lui et le Père sont un. Cela pourrait être interprété comme un appel à l'unité dans l'action et la transformation du monde.

 

Comme nous l'avons dit, il existe une relation profonde entre l'histoire et la spiritualité. Regardons l'histoire de notre église.  Cette interaction dynamique entre histoire et spiritualité est particulièrement pertinente pour notre approche d'un christianisme vivant et radical, qui va à la racine des défis de la vie. 

 

André Loverini (Histoire de l'église de Montpellier). 1967-1970."Le groupe se développant et la maison devenant trop petite pour recevoir ce qui est désormais une petite église, la question se pose de trouver un local adapté pour recevoir les cultes et les autres réunions hebdomadaires. Le groupe se constitue en Eglise locale, annexe pleinement autonome de l’Eglise Baptiste de Nîmes. La même année, l'Église achète un ancien laboratoire situé rue Poitevine (proche de la Place Royale du Peyrou). Les frais d’achat et d’aménagements sont couverts grâce à la générosité des membres de la communauté et l’aide de l'Église de Nîmes.Tout n’est cependant pas facile. L’Eglise n’ayant pas de pasteur à plein temps, c’est André Loverini qui assume l’essentiel du ministère pastoral au sein de l’Eglise.Le concours régulier des pasteurs de l’Église de Nîmes, ainsi que les visites de pasteurs de l’Association Évangélique d'Églises Baptistes de Langue Française (AEEBLF) contribuent à l’édification des membres de l’Eglise.Ayant la conviction que l’Eglise Baptiste n’est pas la seule Eglise fidèle dans la ville, petit à petit des relations se nouent avec les autres Églises de Montpellier. Les difficultés de l’Eglise sont pourtant réelles, parce qu’elle reste petite … avec très peu de moyens donc . 


Nous devons interpréter l'appel à l'unité comme une invitation à transcender les divisions et à travailler ensemble pour la justice, la paix et la joie d'Esprit, c'est à dire, pour la transformation chrétienne de la société. La notion d'être "dans le monde mais pas du monde" devrait encourager les membres de l'Eglise évangélique baptiste de Montpellier à s'engager dans la société tout en maintenant une perspective évangélique et critique, comme nous le préconisons souvent.

 

La prière pour la sanctification par la vérité pourrait être vue comme un appel à une foi authentique qui se traduit par des actions concrètes face aux injustices, les guerres et les violences. Cela rejoint notre idée du christianisme radical comme voix et action critiques dans la société.

3. Jésus prie pour tous les croyants futurs (versets 20-26). Dans les versets 20-26, Jésus élargit sa prière pour inclure tous les futurs croyants, ce qui est particulièrement significatif pour notre compréhension du christianisme transformateur.

 

17.20 Ce n'est pas seulement pour eux que je prie, mais encore pour ceux qui croiront en moi par leur parole, 21. afin que tous soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et comme je suis en toi, afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie que tu m'as envoyé. 22. Je leur ai donné la gloire que tu m'as donnée, afin qu'ils soient un comme nous sommes un, - 23. moi en eux, et toi en moi, afin qu'ils soient parfaitement un, et que le monde connaisse que tu m'as envoyé et que tu les as aimés comme tu m'as aimé. 24. Père, je veux que là où je suis ceux que tu m'as donnés soient aussi avec moi, afin qu'ils voient ma gloire, la gloire que tu m'as donnée, parce que tu m'as aimé avant la fondation du monde.

 

Jésus prie pour que tous les croyants soient un, comme lui et le Père sont un. Cela fait écho à la vision d'un christianisme qui transcende les divisions et cherche l'unité dans la diversité. La mission continue : Jésus anticipe la propagation de son message à travers les générations, soulignant l'importance de la continuité de la mission chrétienne dans le monde.La connaissance de Dieu : Jésus exprime son désir que le monde connaisse que le Père l'a envoyé, soulignant l'importance du témoignage des croyants dans la société.

 

Cette prière pour les futurs croyants semble s'aligner avec la vision d'un christianisme engagé. Elle suggère une continuité de la mission transformatrice du Christ à travers les générations de croyants.

 

Chère église, comment voyez-vous cette prière de Jésus pour les futurs croyants dans le contexte de l'approche du christianisme évangélique, radical et engagé ? Pensez-vous que cette prière puisse servir de base pour une théologie de l'engagement chrétien ?

 

Oui, c'est vrai, notre histoire fait partie de notre vie spirituelle. 1998 à aujourd’hui. Le local de la rue Poitevine étant devenu trop petit, c’est en Novembre 1998 que l’Eglise s’est installée dans les anciens locaux de l’Armée du Salut (43 Passage de l’Imprimerie).L’Eglise compte aujourd’hui une quarantaine de membres inscrits pour une participation moyenne de 60 à 70 personnes.Notre communauté a établi avec les Églises de notre entourage montpelliérain des relations fraternelles d’une grande qualité. L’acte fondateur de l’Association Pastorale Protestante et Evangélique de Montpellier ayant été signé dans nos locaux en Octobre 2004.

L'amour divin comme fondement : Jésus souligne que l'amour du Père pour lui doit être présent dans les croyants. Cela rejoint l'emphase sur l'amour comme base de l'engagement chrétien. La présence divine dans les croyants : Jésus prie pour que lui-même soit en eux, ce qui peut être interprété comme un appel à incarner les valeurs et la mission du Christ dans le monde.

 

Enfin, l'accent mis sur l'amour divin comme fondement pourrait inspirer notre Eglise évangélique baptiste de Montpellier à baser son engagement évangélique et social sur l'amour et la compassion, plutôt que sur des motivations purement idéologiques ou politiques.

 

Et notre cher master André Loverini (Histoire de l'église de Montpellier) nous a dit : Depuis ses premiers pas, l’Eglise s’est édifiée par l’écoute et l’étude de la Parole de Dieu avec le même souci de fidélité à Jésus-Christ. Une des questions qui nous est posée tel un défi est celle-ci : « notre témoignage a-t-il une valeur ? » Nous savons seulement ceci, c’est que le Christ nous demande d’être des témoins. Tels que nous sommes, avec ce que nous savons et les moyens dont nous disposons, avec notre faiblesse et notre insuffisance, mais avec son secours. À l'appel qui nous est adressé : « soyez mes témoins », il n’est qu’une réponse : « Nous voici, puisque tu nous envoies ».

 

La prière de Jésus dans Jean 17 offre une base théologique pour un christianisme évangélique, radical et socialement conscient, comme celui que nous devons promouvoir dans nos écrits et notre activité quotidienne. 

 

Jean 17 est profondément significatif. Il résume l'essence de la mission de Jésus et sa relation avec les disciples, y compris nous aujourd'hui. Quand Jésus dit " je leur ai fait connaître ton nom ", il parle de révéler la nature et le caractère de Dieu le Père. Cette révélation n'est pas seulement passée, mais continue - " je le leur ferai connaître ". Cela suggère un processus continu de compréhension et de relation avec Dieu.

 

Le but ultime de cette révélation est l'amour - " afin que l'amour dont tu m'as aimé soit en eux ". C'est un appel à vivre dans l'amour divin, qui devrait se manifester dans nos actions et nos relations. Enfin, " que je sois en eux " parle de l'union intime entre Christ et ses disciples. Cette idée rejoint votre vision d'un christianisme incarné et engagé dans l'évangélisation des gens, parce que " le royaume de Dieu n'est pas le manger et le boire qui important, mais la vie juste, la paix et la joie que produit l'Esprit Saint ". Romains 14.17.

 

Donc notre compréhension profonde de l'amour divin et de la présence du Christ en nous doit définir notre manière de vivre et notre engagement social. 

Amén !


jeudi 20 juin 2024

Caminho, verdade e vida

Um mashiah muito especial – caminho, verdade e vida

Jorge Pinheiro

 

 

A ação do Cristo/ do Mashiah na vida humana é a vitória sobre a idéia da força trágica da matéria eterna, traduz a idéia de que o mundo é uma criação divina. É a vitória da crença na perfeição do ser em todos seus aspectos sobre o medo trágico e a matéria que resiste hostil ao divino. É a negação radical do caráter demoníaco da existência em si. Dá à existência um valor essencialmente positivo e valoriza os acontecimentos da ordem temporal. Com a ação do Mashiah, ao contrário do que pensava Anaximandro, a ordem do tempo não leva apenas ao transitório e perecível, mas também à possibilidade de algo totalmente novo, um propósito e um fim que dá pleno significado à vida humana.

 

No Mashiah o tempo triunfa sobre o espaço. O caráter irreversível do kairós substitui o tempo cíclico, transitório e perecível do pensamento helênico. A partir desse momento, destino outorga graça, que traz salvação no tempo e na história. O mundo helênico e sua interpretação da vida foram superados e com eles, a religião, os mitos e os cultos de mistério.

 

Antes, a filosofia buscava desesperadamente a revelação, agora a revelação apodera-se da filosofia dando origem à teologia. Assim, a teologia jogou fora o destino demoníaco e por extensão a metafísica helenística e se apropriou de suas formas lógicas e de seus conteúdos empíricos. O transitório e perecível da filosofia helenística não teve importância na formação do pensamento ocidental, mas sim a idéia da criação divina do mundo e a fé numa providência divina, através da salvação que se constrói historicamente e acontece no kairós. E isso já não é helenismo, mas teológica cristã.    

 

Hoje a globalização excludente é mitologia que consome o mundo. E diante dela devemos fazer o mesmo que fizeram seguidores do Mashiah dos primeiros séculos. Assumir o comissionamento que nos foi entregue. É necessário proferir um não ao tempo presente. E nessa crítica, o fundamental é envolver-se na situação histórica concreta, ter a coragem de decidir e colocar-se sob julgamento, ao nível do particular.

 

O amigo do Mashiah deve olhar o mundo com atenção. E a luta dos povos em diáspora deve sensibilizar os intelectuais que fazem parte das assembleias cristãs, pois estamos vivendo uma era de kairós, e as utopias dos povos em diáspora são partes do clamor contra a opressão que caracteriza este início de século. Não é correto classificar as utopias dos povos em diáspora como simples conflito racial e religioso, ou como problema localizado em regiões distantes do globo. Ao contrário, hoje estamos vendo um clamor global do desterrado e excluído. As utopias de liberdade dos povos em diáspora não serão revoltas raciais e religiosas se estivermos interessados em praticar a fraternidade do Mashiah. Porém, pregou-se, por muito tempo, um messianismo vazio de fraternidade, que não significava mais que o desejo de que os povos aceitassem passivamente o seu destino colonial. As nações industriais do Ocidente subjugaram culturas, nações e povos por razões econômicas. Essas ações de saques internacionais golpearam os continentes e são os responsáveis pelo baixo padrão de vida que prevalece em todo o mundo chamado subdesenvolvido.

 

Nosso comissionamento deve traduzir o pensamento palestino de destino, ou seja, de estar proposto para algo sublime, no sentido de que os limites estão dados de antemão, da lei transcendente na qual está imbricada o conceito de liberdade. Assim, estar predestinado implica uma trindade conceitual: o estar predestinado está sujeito à liberdade; estar predestinado significa que a liberdade também está sujeita à lei; estar predestinado significa que liberdade e lei são interdependentes e complementares.

 

Vamos pensar essa questão a partir de uma chocante história da Torá. O príncipe dos pregadores do século dezenove, Charles Haddon Spurgeon, pregou um sermão que ficou conhecido como Apressando a Ló, com base no texto de Gênesis 19.15. O centro da mensagem de Spurgeon é que diante de uma cidade que vai arder, justos e errantes devem ser apressados.

 

O justo deve ser apressado em relação ao que é melhor para sua família, a sair da loucura do século presente e buscar a solidariedade do Eterno. E o errante deve ouvir do perigo iminente e da necessidade de tomar uma decisão imediata.

 

O pano de fundo do sermão é a cidade que vai arder.

 

Décadas mais tarde, um poeta norte-americano, de ascendência inglesa, escreveu sobre um mundo que já ardeu. Seus poemas traduzem a angústia profética diante da guerra e do drama humano. Terra Desolada é um dos mais impressionantes poemas de Thomas Stearns Eliot. É um gemido diante de um mundo árido, onde sobreviventes se arrastam e agonizam. Escrito entre 1921 e 1922, é considerado o mais terrível poema da literatura ocidental no século vinte.

 

Mas, em meio ao desespero, podemos ver o sentido de transcendência que brota na Terra Desolada desse cristão agoniado diante do destino humano. No final da terceira parte do poema, chamado O Sermão do Fogo, terror e êxtase se complementam:

 

“A Cartago então eu vim, ardendo, ardendo ardendo ardendo, Ó Senhor tu que me arrebatas, Ó Senhor tu que me arrebatas, ardendo ...”

 

Eliot em suas notas conta que o primeiro verso acima foi tirado das Confissões de santo Agostinho, quando o teólogo diz: “A Cartago então eu vim, onde todos os amores ímpios, como num caldeirão, cantavam em meus ouvidos”. E o verso seguinte faz parte do Sermão do Fogo, de Buda, que segundo Eliot é tão importante para o mundo oriental quanto o Sermão da Montanha para nós cristãos. E volta às Confissões de Agostinho, com o verso: “Ó Senhor Tu que me arrebatas”. Eliot afirma que “a inserção destes dois representantes do ascetismo oriental e ocidental no ponto culminante desta parte do poema não é fortuita”, já que através de uma leitura cheia de ecumenicidade transmite ao leitor toda a angústia diante de um mundo que arde.

 

Três anos mais tarde, Eliot lançou Os Homens Ocos onde, ainda em meio ao mundo desolado, fala de homens vazios, empalhados. E é aqui, neste poema, que a transcendência transborda, apontando para o sentido profundo da mudança de rumo.

 

“Entre o desejo, e o espanto, entre a potência e a existência, entre a essência e a descendência, tomba a sombra, porque teu é o reino, porque Teu é a vida é porque teu é o ... “

 

E numa estrofe sublime, genial, completa: “Assim expira o mundo, assim expira o mundo, assim expira o mundo, não com uma explosão, mas com um suspiro”.  

 

Diante de uma cidade que vai arder, de um mundo que já ardeu, ficam a urgência e a esperança... “e como ele estava demorando, os anjos pegaram pela mão Ló, a sua mulher e as suas filhas e os levaram para fora da cidade...”

 

Analisando o conceito cristão palestino de destino ou estar predestinado, exposto por Shaul/ Paulo em sua carta aos romanos (8.31-39; e 9), podemos dizer que a liberdade humana está ligada às leis universais, de tal forma que liberdade e leis se encontram intrinsecamente entrelaçadas. Aqui Shaul trabalha com um conceito judaico, de que lei é imposição de limites, que faz parte da revelação, que se expressa pela primeira vez como criação de haShem. Mas para Shaul, se o mal é uma probabilidade que surge da correlação lei/graça, o julgamento era inerente a tudo na criação, mas também a liberdade.

 

Assim, a certeza de que o estar predestinado é divino e não demoníaco e tem um significado realizador e não destruidor é peça-chave do pensamento daquele cristão-novo que chamamos Shaul, que coloca o logos acima do destino. Ao fazer isso, Shaul está dizendo que a compreensão do estar predestinado não está ao alcance do ser humano, nem pode ser submetido aos processos do pensamento humano. Mas esse logos eterno se reflete através de nossos pensamentos, embora não exista um ato do pensamento sem a secreta premissa de sua verdade incondicional. Mas a verdade incondicional não está ao nosso alcance. Em nós humanos há sempre um elemento de aventura e risco em cada enunciado da verdade. Mas, mesmo assim, devemos correr este risco, sabendo que este é o único modo que a verdade pode ser revelada a seres finitos e históricos.

 

Quando mantemos relação com o logos eterno e deixamos de temer a ameaça do destino demoníaco, aceitamos o lugar que cabe ao estar predestinado em nosso pensamento. Podemos reconhecer que desde o princípio esteve submetido ao estar predestinado e que o nosso pensamento sempre desejou livrar-se dele, mas nunca conseguiu. Tarefa teológica da maior importância, na análise cristã do estar predestinado é saber relacionar logos e kairós. O logos deve envolver e dominar as leis universais, a plenitude do tempo, a verdade e o estar predestinado da existência. A separação entre logos e existência chegou ao fim. O logos alcançou a existência, penetrou no tempo e no destino. E isso aconteceu não como algo extrínseco a ele próprio, mas porque é a expressão de seu próprio caráter intrínseco, sua liberdade.

 

É necessário, porém, entender que tanto a existência como o conhecimento humano estão submetidos ao destino e que o imutável e eterno reino da verdade só é acessível ao conhecimento liberto do destino: a revelação. Dessa maneira, ao contrário do que pensavam os gregos, todo ser humano possui uma potencialidade própria, enquanto ser, para realizar seu estar predestinado. Quanto maior a potencialidade do ser – que cresce à medida que é envolvido e dominado pelo logos – mais profundamente está implicado seu conhecimento no estar predestinado.

 

Nosso destino, que aqui deve ser entendido como missão, é servir ao logos, num novo kairós, que emerge das crises e desafios de nossos dias. Quanto mais profundamente entendermos nosso destino, no sentido de prokeimai, em grego estar colocado, ser proposto, e o de nossa sociedade, tanto mais livres seremos. Então, nosso trabalho será pleno de força e verdade.

 

Diante da mitologia das ideologias excludentes, nosso comissionamento permanece o mesmo dos primeiros cristãos: levar a graça de Cristo a um mundo em crise, imerso em culpa e destino trágico.

 

Assim, não podemos falar em mitologia quando falamos do Mashiah, e sim de simbologia, principalmente em relação às parábolas de Yeshua. A mitologia é fenômeno social e cultural, não é um erro ou uma farsa. Quem é que conhece ou define sua vida pelo Santo Graal? Esse assunto deve ser situado no campo da ficção.

 

O pensamento do Mashiah leva a um posicionamento do coração e da mente, que brota das promessas de haShem. É uma confiança que nasce da reflexão e leva à constatação de que haShem é digno de crédito. Mas, de maneira nenhuma, lança fora a afetividade, a vontade, a personalidade, as ações, as experiências e as obras enquanto componentes do posicionamento. 


Se não houver mudança não há fé. Yochanan/ João, o batista, pregava o batismo do arrependimento, isto porque sem regeneração também não há fé. Assim, o pensamento do Mashiah parte do processo de conhecimento da revelação, que está ligado à obediência, e que em última instância é disposição positiva do coração, enquanto totalidade da personalidade humana, arrependimento e regeneração de vida. Ora, mas se falamos de revelação, nos colocamos diante da aletheia, verdade, no sentido de desvelamento, de a-lethe, que é a negação do esquecimento. Para os pensadores pré-socráticos physis, logos e aletheia formavam a base primeira do pensar filosófico, e para nós seguidores do pensamento do Mashiah, fundamenta a nova vida.

 

Aletheia transcende o humano, por ser uma ideia que se coloca fora do tempo, antes do tempo, como fundamento do tempo. É a palavra da justiça, que envolve a memória, confiança, poder de persuasão e adesão última. Os pensadores pré-socráticos não trabalhavam uma oposição rígida entre verdade e falsidade, por isso outros pares de opostos como memória e esquecimento, certo e errado, confiança e engano também deviam seguir este padrão.

 

Ora, é necessário compreender que aletheia é um ideia que expressa a força da physis enquanto natureza, cosmo, que traduz a verdade dos justos e dos sábios, mas é frágil, sujeita a erro e à fraude -- uma palavra para o léthé. Assim, aletheia significava colocar-se fora do lethe, fora do esquecimento, e nos fala da experiência de colocar-se fora de uma situação que a princípio deveria ser esquecida ou deixada de lado. É uma experiência ontológica. Não é apenas uma recurso de linguagem. É um conceito governado pelo lethe. Baseia-se no fato de que é necessário desvelar, trazer à revelação aquilo que estava fora ou colocado no esquecimento.

 

Esta compreensão fez parte do mundo grego, e  é o âmago da expressão entre os pensadores pré-socráticos e poetas como Homero e Hesíodo. E desde Platão, em sua Alegoria da caverna, aletheia aparece como o brilho da idéia.  Mas, há um pressuposto presente no pensamento de Aristóteles, que vai influenciar todo o pensamento moderno, quando aletheia é entendida enquanto dimensão lógica: uma coisa não pode ser e não ser ao mesmo tempo. Ou seja, a verdade aparece, então, ligada ao princípio da não-contradição, passa a traduzir a idéia de que algo realmente não pode ser e não-ser. E no pensamento moderno, a verdade ressurge no pensar matemático, em Descartes, e no fenômeno, em Kant. E será entendida como o "intellectus adaequatio". Assim, passa a ser compreendida na modernidade como uma correspondência entre a idéia e a coisa. Ou seja, quando esta construção do conhecimento é estabelecida a verdade é atingida.

 

Mas será Martin Heidegger quem confrontará a posição aristotélica, ao entender que a lógica fica em suspensão em relação à verdade do ser, quando se aplica o princípio da contradição em um círculo.

 

Heidegger voltou ao significado original da ideia de verdade, partindo dos pré-socráticos, Parmênides, Heráclito, Anaximandro e também de Homero, o poeta. Para os primeiros pensadores pré-socráticos, três temas -- physis, logos e aletheia -- estão em contato, porque são conceitos fundamentais para se pensar a filosofia. E essa  relação deve ser mantida. Heidegger põe em xeque o postulado aristotélico, e volta às origens gregas para desconstruir a dimensão lógica do conceito verdade. Ou seja, retorna à compreensão ontológica de verdade, que exige deixar de fora do conceito a idéia exclusiva de acordo e retidão de julgamento. E assim, em Heidegger, a verdade volta a ser um conceito aberto, como fora para os pensadores pré-socráticos, em especial para Parmênides.

 

Para Platão, a aletheia é um evento, e não levar em conta que o evento ocorreu produz perda de sentido, porque esse esquecimento é perda metafísica de sentido, o que para Heidegger é catástrofe e colapso. Em Platão não é um acontecimento em processo, mas o resultado de um processo. O acontecimento é fato dado. Ou seja, estamos diante da mutação da essência e por extensão do ser.

 

Para Heidegger, a verdade caminha pari passo com o bem. E isso está posto a partir de Platão, que na República, apresenta o bem supremo como regulador, é aletheia/bem. Ou seja, Platão vai além dos pré-socráticos Parmênides e Heráclito nas suas construções primeiras de aletheia. E Heidegger seguiu a trilha aberta por Platão.

 

Martin Heidegger trabalha a verdade como inauguração do estar e não como um acordo de início. Assim o conceito verdade remete, a partir de Heidegger, a duas compreensões fundamentais: (1) eficácia: o logos não está separado de sua realização, porque traduz as forças da natureza; (2) intemporalidade: o logos é pronunciado em um tempo que escapa a sucessão de passado, presente e futuro. A partir de Heidegger, não podemos afirmar que hoje a verdade deixou de existir, mas que, como entendeu Emmanuel Levinas, deu-se em relação a ela uma perda de precisão, ou seja, de sentido.

 

Mas o Mashiah disse que ele é o caminho, a verdade e a vida. E que ninguém vai ao Pai senão por ele. E um amigo do Mashiah, Toma, expressou dúvidas para crer, para entender. E por isso o Mashiah disse: "Eu sou o caminho, e a verdade, e a vida".

 

Uma das linhas-força dessa correlação de idéias teológicas -- caminho, verdade e vida -- presente nas escrituras hebraico-judaicas e na filosofia grega é a ideia de halakha, que se transformou em ramo da literatura rabínica. Ela trata das obrigações religiosas às quais devem se submeter os judeus em suas relações com o próximo e com haShem. Ela engloba todos os aspectos da existência. Mas halakha tem em sentido mais amplo, o de caminho.

 

Assim, a partir da halakha, mais do que propor uma adoração estática a haShem, as escrituras nos falam de andar com ele. Daí a idéia de caminho. O ser humano é colocado a cada momento e a cada dia diante da exigência de exercer sua liberdade e escolher entre o bem e o mal, ou, como diz Deuteronômio 30.15: “Vejam que hoje ponho diante de vocês vida e prosperidade, ou morte e destruição”.

 

A linha-força do caminho da lei ou halakha é extensa e profunda nas escrituras. E se antes repousava na lei, agora é o próprio Mashiah. E é a partir desse conceito teológico que estrutura o pensamento hebraico-judaico, que podemos entender a afirmação de Yeshua.

 

Os hebreus falaram sobre o caminho que as pessoas deviam tomar. HaShem disse a Moshe: “Cuidareis em fazerdes como vos mandou o Senhor, vosso Deus; não vos desviareis, nem para a direita, nem para a esquerda. Andareis em todo o caminho que vos manda o seu Senhor, vosso Deus” (Deuteronômio 5:32-33). Moshe disse ao povo: “Sei que, depois da minha morte, por certo, procedereis corruptamente e vos desviareis do caminho que vos tenho ordenado” (Deuteronômio 31:29). Isaías havia dito: “Os teus ouvidos ouvirão atrás de ti uma palavra, dizendo: Este é o caminho, andai por ele.” (Isaías 30:21). No mundo novo haveria uma estrada chamada o Caminho de santidade. Nela, os caminhantes, por simples que fossem suas almas, não se extraviariam (Isaías 35:8). O salmista orou: “Ensina-me, haShem, o teu caminho” (Salmos 27:11). Os judeus sabiam muito sobre o caminho de haShem que deviam seguir. E o Mashiah disse: "Eu sou o caminho".

 

Em grego, halakha se transforma em hodós, o caminho mais curto. E uma outra ideia se agrega, meta, 'depois' ou 'que segue' se junta a hodós, 'caminho', e passa a significar 'seguir um caminho' para chegar a um fim. Assim, em filosofia, especialmente em epistemologia, o método delimita o modus de obtenção do conhecimento.

 

Mas voltemos ao Mashiah que afirmou: eu sou o caminho, eu sou a verdade, eu sou a vida. O autor dos Provérbios disse que o mandamento é lâmpada, e a instrução, luz; e as repreensões da disciplina são o caminho da vida” (Provérbios 6:23). “O caminho para a vida é de quem guarda o ensino” (Provérbios 10:17). “Tu me farás ver os caminhos da vida”, disse o salmista (Salmos 16:11). O ser humano busca o caminho, busca a verdade, busca a vida. E o Mashiah responde este anseio ao dizer, “ninguém vem ao Pai, senão por mim”. Ou seja, viver no caminho nos leva a pensar a verdade ... e para entender a policromia deste conceito devemos continuar o percurso, fazer a trilha da aletheia.

 

A aletheia tem, num primeiro momento, o sentido de desvelamento: de negar lethe, negar o esquecimento. Para os gregos, designava a essência, aquilo que é, e por isso tinha correlação com a arché, com a origem, quer em relação à auto-manifestação da realidade, quer em relação à manifestação dos seres humanos. Em latim temos veritas, que corresponde a maneira de narrar os fatos acontecidos, e a maneira de narrar determinará a verdade dos fatos.

 

Então, lhe disse Pilatos: Logo tu és rei? Respondeu-lhe o Mashiah: Tu dizes que sou rei. Eu para isso nasci e para isso vim ao mundo, a fim de dar testemunho da verdade. Todo aquele que é da verdade ouve minha voz. Perguntou-lhe Pilatos: Que é a verdade? Tendo dito voltou aos judeus e lhe disse: Eu não acho crime algum nele (João 18:37-38)

 

Sobre o diálogo entre o Yeshua e Pilatos podemos observar que o Mashiah não tem dúvida sobre o quem é a verdade e Pilatos não sabe o que é a verdade. É importante compreender que filosoficamente construímos o conceito verdade a partir de três concepções diferentes, vindas da filosofia grega e do latim, do judaísmo e de sua correlação com o pensamento do Mashiah.

 

Na concepção grega, aletheia é o que não mais está oculto, e como tal é verdadeiro, pois  se manifesta aos olhos e ao espírito. O falso é pseudos, o encoberto, o que parece ser mas não é. De acordo com essa concepção aletheia está na essência, sendo idêntica a realidade e acessível apenas ao pensamento, é verdade aos sentidos. Assim um elemento necessário é a visão inteligível, em outras palavras o ato de revelar, o próprio desvelamento.

 

Na concepção pragmática latina veritas significa exatidão, rigor do que se refere à linguagem como expressão de fatos acontecidos. A concepção latina afirma a capacidade das pessoas em descrever com precisão um acontecimento. Essa concepção depende da forma que os fatos são narrados. Nesse ponto a veritas trata de descrever com detalhes o ocorrido no passado.

 

Observam-se diferenças nas concepções grega e latina. Para a filosofia grega, a verdade faz parte da essência que foi desvelada. Na latina é a precisão dos fatos que são contados que vão determinar se esse fato e verdadeiro ou falso. E na leitura hebraica, parte do conceito de emunah, que significa posicionamento, mas também confiança. Nessa concepção há um comprometimento, mas quando correlacionado com a pistis essa confiança se transforma numa verdade que chamamos fé. Ora, na mitologia grega, pistis era a personificação da boa-fé, da confiança e da confiabilidade. Ela aparece sempre ao lado de outras virtudes como a esperança, a prudência e as graças, todas associadas à honestidade e à harmonia entre as pessoas. Mas, equivalente, sobretudo à fides latina. Assim, nota-se que a confiança/fé é a base desta concepção. A verdade passa então a ser a expressão deste posicionamento e desta confiança/fé, embora pareça absurdo para quem se coloca fora de tal confiança.

 

Assim, aletheia se refere ao que as coisas são ao serem desveladas, veritas se refere aos fatos que foram relatados, e emunah/pistis se refere àquilo que virá a ser, porque assim foi prometido. Ou seja, aletheia é, tal como se manifesta agora ao nosso espírito, veritas mostra os fatos conforme foram relatados, e emunah/pistis aponta para aquilo que será e que foram prometidas.

 

Mas, a aletheia não está fora da vida. E no hebraico temos a palavra hayah, que traduz a ideia de respirar. O substantivo hayah, no entanto, significa viver, ter vida, sustentar a vida. Se estiver na forma gramatical hifil tem o sentido de reanimar, reviver, restaurar à vida, o que aponta para o conceito de levantar da morte, ressuscitar.

 

E zoé é o conceito de vida comum a todos os seres vivos. Traduz a vida animal, o momento mais simples da vida bios. A vida animal está lá embaixo, quando comparada a bios. Afinal, o ser humano é escravo de suas necessidades básicas de sobrevivência. Sua servidão remete a um moto sem fim para atender suas necessidades básicas. Esta vida zoé retrata a simplicidade de uma vida não qualificada, que por não ser superior têm como destino ficar oculta. Ficar oculta significava ter hábitos moderados no comer, beber, na sexualidade e na não-violência. Não havia punições para quem fosse moderado, mas a moderação na vida zoé mostrava que a pessoa poderia exercer o bios político.

 

Na zoé dos gregos há uma desqualificação do corpo (soma) na definição da vida, sem representação política, como no caso dos escravos. A vida bios é a vida racional, própria de pessoas ou comunidades. A vida política é a bios política como uma vida qualificada. Um tipo de vida de pessoa que é admirada por suas ações e condutas. Por sua práxis, pelo que ele faz, e por sua léxis, pelo que ele diz. Práxis e léxis nas pessoas e comunidades possibilitam a existência da polis democrática, e por extensão da liberdade.

 

Mas quando compreendida a partir do hayah, da vida que ressurge, os discípulos do Mashiah vão além da compreensão grega. Veem zoé, que tem nela o hayah bíblico, como a vida eterna, dom do haShem entregue àqueles que aceitam o Mashiah, como senhor. E a vida bios passa de fato a ser a vida terrena, que renasce no permanente ciclo de nascimento e morte.

 

Por isso, o Mashiah respondeu a Toma/ Tomé: “Eu sou o caminho, a verdade e a vida. Ninguém vem ao Pai senão através de mim.”

 

E voltemos à festa da Candelária. Que haShem abençoe você, que ele faça resplandecer o seu rosto sobre você nesta festa em que se comemora a luz de Yeshua, que veio ao mundo, inclusive com os crepes oferecidos aos peregrinos, não apenas por lembrarem o sol em seu formato e cor, mas também como forma de dizer: ainda possuímos provisão para o inverno. Que haShem lhe dê a luz e provisão em abundância, é a oração que faço de todo o coração por você, pedra preciosa e resplandecente aos olhos de haShem. E que assim seja!

 

Referência bibliografia

ELIOT, T. S., Poesia, 3a. edição, Rio de Janeiro, Editora Nova Fronteira, 1981.

SPURGEON, Charles Haddon, Esboços Bíblicos de Gênesis a Apocalipse, aprendendo com o príncipe dos pregadores, São Paulo, Shedd Publicações, 2002.




 

 

 

Pede-se ser levantado

A existência a partir da leitura
Ou, pede-se ser levantado!

"Há que ler o desejo: sem terra, sem pátria e sem objeto, ele vaga por um deserto, cujas trilhas conduzem o leitor à experiência limite mais-além do que aparece na imagem”.

Betty Fuks no seu livro Freud e a Judeidade, a vocação do exílio [Jorge Zahar Editor, 2000, pp. 127-133, conta que Freud, um dia depois do sepultamento do pai, sonhou com um cartaz onde estava escrito: “Pede-se fechar os olhos”. Mais tarde, em carta a Fliess, o pai da psicanálise falou dos sentidos subjetivos da frase: “era parte da minha autoanálise, minha reação diante da morte de meu pai, vale dizer, diante da perda mais terrível na vida de um homem”.

O fazer da existência tem a sua magia. Se alguém estivesse além do tempo, além do espaço, haveria de debruçar-se sobre esse fazer humano, que tem seu próprio tempo e seu próprio espaço. E que integra a existência de cada ser na história dos fazeres humanos. É por isso que Bereshit, o primeiro texto da bíblia hebraica começa por um ponto zero. O tempo zero vai de um mítico entardecer à meia-noite do novo espaço-tempo. Seria aquela decrescência quando o luminar deixasse de brilhar no espaço de forma gradual.

Por isso, dizemos que o tempo do não-ser não é uma fratura do tempo, mas é tempo da história. Qohelet, o sábio judeu, não contemplou a passagem do tempo, mas a vinda do tempo. O tempo nada ou pouco significa para aquele que está além do tempo, além do espaço: mas existe um sentido de tempo para o humano. A conclusão de Qohelet é que temos de ser no tempo para dar valor à eternidade que brota do nada do não-ser.

Não vou entrar nos detalhes das leituras que o próprio Freud fez da frase que apareceu em seu sonho. Diria ao leitor, apenas, que vale a pena ler "Freud e a Judeidade”.

Pretendo aqui levantar o desafio de Fuks: “há que ler o desejo: sem terra, sem pátria e sem objeto, ele vaga por um deserto, cujas trilhas conduzem o leitor à experiência limite mais-além do que aparece na imagem”. É a partir dessa hermenêutica, que vamos ler trechos do final da primeira carta de Paulo aos Coríntios, em tradução minha.

“... Foi sepultado e foi despertado do sono no terceiro dia, de acordo com o escrito”.

A frase acima e a continuação do texto é uma das mais importantes sobre a egeiró e anástasis, duas expressões gregas não substancialmente diferentes, que sintetizam a teologia da anástase dos cristãos do primeiro século. Mas tarde nós criamos a partir delas o conceito de ressurreição, peça fundante da teologia cristã. Tal conceito, ressurreição, criou um padrão de imagem que dificulta a experiência do ir além. Por isso, somos obrigados a fazer a desconstrução histórico-filosófica das expressões gregas.

As leituras da anástasis e egeiró remontam a Homero e ao grego antigo e com seus sentidos correlatos axanástasis, anhistémi e anazaó, que podem ser traduzidas por “ficar de pé”, “ser levantado” e “voltar à vida”, foram fundamentais para a construção do conceito cristão.

Mas foi com Platão, na literatura filosófica, que vamos encontrar um debate fundamental para a teologia da anástase, quando apresenta a alma enquanto semelhança do divino e o corpo enquanto semelhança do que é físico e temporário.

Platão, em Fédon, num diálogo entre Sócrates e seus amigos defendeu a ideia da imortalidade da alma. Sócrates foi condenado à morte por envenenamento, mas não teve medo, por crer ser a alma imortal. Para Platão, as almas possuem semelhanças com as formas, que são realidades eternas por trás do mundo físico, natural. Nesse sentido, para Platão, o corpo morre, mas a alma não. Ele parte do padrão cíclico da natureza, frio, quente, frio; noite, dia, noite. Assim, os mortos despertam numa nova vida depois da morte.

E dirá através de Sócrates em Fédon: “perguntemos a nós mesmos se acreditamos que a morte seja alguma coisa? (...) Que não será senão a separação entre a alma e o corpo? Morrer, então, consistirá em apartar-se da alma o corpo, ficando este reduzido a si mesmo e, por outro lado, em libertar-se do corpo a alma e isolar-se em si mesma? Ou será a morte outra coisa?”

Paulo conhecia a discussão filosófica grega acerca da anástase, já que isso se evidencia em seus escritos, principalmente no capítulo 15 de sua primeira carta aos coríntios, que estamos analisando. Mas, sem dúvida, construiu seu conceito também levando em conta a tradição judaica, acrescentando novidades ao debate. Existem referências ao ser trazido de volta à vida nas escrituras hebraico-judaicas. Mas a preocupação judaica era existencial. Mais do que remeter a um futuro distante, embora tais leituras estejam presentes na fala de alguns profetas, as histórias de anástase relacionadas aos profetas Elias e Eliseu falam do aqui e agora. Aliás, este último, mesmo de depois de morto, trouxe à vida um defunto que foi jogado sobre sua ossada. Ao tocar os ossos de Eliseu, o morto ficou vivo de novo e se levantou. Esse caminho será a novidade da compreensão cristã-helênica da anástase.

“Somos arautos de que o ungido foi levantado do meio dos mortos: como alguns podem dizer que não há o ser erguido dos mortos? E, se não há o despertar do sono da morte, também o ungido não foi levantado. E se o ungido não foi levantado, é inútil o que falamos e também inútil a nossa crença”.

Outras fontes de Paulo foram o profeta Daniel e literaturas helênicas do judaísmo, que trabalharam com a ideia de “despertar subitamente do sono”. Durante o período helênico ideias novas afloraram em meio à vida judaica, entre elas a esperança da recompensa escatológica apresentada nas profecias apocalípticas, como em 2Macabeus 7; Daniel 12:2-3 e o Escrito de Damasco 4:4, que remetem concretamente à anástase.

Assim, os elementos novos da compreensão paulina da anástase já aparecem delineados no profeta Daniel:

“Muitos dos que dormem no pó da terra despertarão, uns para a vida eterna, e outros para vergonha e horror eterno. Os que forem sábios, pois, resplandecerão como o fulgor do firmamento; e os que a muitos conduzirem à justiça, como as estrelas, sempre e eternamente”.

Paulo, porém, somará um componente existencial à compreensão de Daniel, dirá que a morte, o maior de todos os odiados pela espécie humana, será privada de força.

“Caso o ungido só sirva para esta vida, somos as pessoas mais dignas de lástima. Mas o ungido foi levantado dentre os mortos e foi o primeiro fruto dos que foram colocados para dormir. Porque se a morte chegou pela humanidade, também o ungido dará à luz nova vida. Como morre a espécie, no ungido ela recebe vida. E isso acontece numa ordem: o ungido é o primeiro fruto, depois os que pertencem ao ungido, quando ele aparecer. E veremos o limite, quando o ungido entregar o reino a Deus e Pai, e tornar inoperante o império, os poderes e os exércitos. Convém que seja rei até derrubar os odiados por terra. O último odiado a ser privado de força é a morte, porque o resto já foi colocado debaixo de seus pés”.

É interessante que Paulo em seu texto cita o dramaturgo, filósofo e poeta grego Menandro (342-291 a. C.), no texto O Misantropo, que num verso disse: “as más companhias corrompem os bons costumes”.

“Que farão os que se batizam pelos mortos, se os mortos não são chamados de volta à vida? Por que se batizam então pelos mortos? Por que estamos a cada hora em perigo? Protesto contra a morte de cada dia. Eu me glorio por vocês, no ungido Iesous a quem pertencemos. Combati em Éfeso contra animais ferozes, mas o que significa isso, se os mortos não podem ressurgir? Comamos e bebamos, porque amanhã morreremos. Mas não vamos nos enganar: as más companhias corrompem os bons costumes”.

Há uma correlação entre Platão e a tradição hebraico-judaica, que podemos ver nesta carta de Paulo. Mas olhar a existência através da leitura significa, como afirma Fuks, que você leitor desconstrói, pois ler não é repetir o texto: é um modo de criação e de transformação. Por isso, digo que ler é um ato de anástase ou, se você preferir, de ressurreição. E Paulo trabalhou de forma brilhante tal idéia, tanto nas suas leituras e estudos, como na reconstrução do próprio conceito.

Na sequência da tradição hebraico-judaica, ou como diz Fuks, “os antigos hebreus não estavam trabalhados, como nós, pela necessidade de abstração, de síntese e de precisão na análise conceitual do real, herança dos gregos”. Assim, Paulo está preocupado com a existência, com a vida, com o corpo.

“Mas alguém pode perguntar: como os mortos são trazidos à vida? E com que corpo? Estúpido! O que se semeia não tem vida, está morto. E, quando se semeia, não é semeado o corpo que há de nascer, mas o grão, como de trigo ou qualquer outra semente. Deus dá o corpo como quiser, e a cada semente o corpo que deve ter. Nem toda a carne é uma mesma carne, há carne humana, de animais terrestres, de peixes, de aves. E há corpos celestes e corpos terrestres, uma é a dignidade dos celestes e outra a dos terrestres. Diferente é o esplendor do sol do esplendor da lua e das estrelas. Porque uma estrela difere em brilho de outra estrela. Assim também o ser levantado dentre os mortos. Semeia-se o corpo perecível; levantará sem corrupção. Semeia-se na desgraça, será levantado em excelência. Semeia-se em debilidade, será erguido vigoroso. Semeia-se corpo controlado pela psiquê, ressuscitará corpo espiritual. Se há corpo controlado pela psiquê, também há corpo espiritual”.

Para Paulo, a anástase leva à uma teologia da vida que nasce do corpo. Mas, não é simplesmente ter de volta a vida do corpo material, tanto que em certo momento ele nos diz que “deveremos ser a imagem do homem do céu”.

“Assim também está escrito: o primeiro ser humano, terrestre, foi feito ser-que-deseja, o futuro humano será um espírito-cheio-de-vida. Mas o que não é espiritual vem primeiro, é o natural, depois vem o espiritual. O primeiro ser humano, da terra, é terreno; o segundo humano, a quem pertencemos, é celestial. Como é o da terra, assim são os terrestres. E como é o celeste, assim são os celestiais. E, como somos a imagem do terreno, assim seremos também a imagem do celestial”.

O pensamento grego, platônico, está presente na anástase paulina, já que a eternidade não é construída em cima da carne e do sangue. Vemos aqui a dualidade entre a realidade física e o mundo das formas. O dualismo metafísico de Paulo admite aqui duas substâncias que regem o ser humano, no mundo natural, a psiquê, e no mundo pós-anástase, o pneuma. E dois princípios, nesse sentido bem próximos a Platão, são o bem e o mal.

“E agora digo que a carne e o sangue não podem herdar o reino de Deus, nem a corrupção herdar a eternidade. Digo um mistério: nem todos vamos adormecer, mas seremos transformados. Num momento, num abrir e fechar de olhos, ante a última trombeta, porque a trombeta soará, os mortos serão levantados incorruptíveis, e seremos transformados. Convém que o corrompido seja tornado eterno, e o que é mortal seja tornado imortal. E, quando o que é corruptível se vestir de eternidade, e o que é mortal for transformado em imortal, então será cumprida a palavra que está escrita: a morte foi conquistada definitivamente. Onde está, ó morte, a tua picada? Onde está, ó inferno, a tua vitória? Ora, a picada da morte é o desviar-se do caminho da honra e da justiça, e a força do erro é a lei. Mas a alegria que Deus dá é a vitória por Iesous, o ungido, a quem pertencemos. Sejam firmes e persistentes, abundantes no serviço daquele a quem pertencemos, conscientes de que o trabalho árduo e duro não é desprezado por aquele a quem pertencemos”.

Voltemos à análise do conceito anástase no capítulo 15 da primeira carta de Paulo aos Coríntios, tomando como ponto de partida o desafio de Fuks: “há que ler o desejo: sem terra, sem pátria e sem objeto, ele vaga por um deserto, cujas trilhas conduzem o leitor à experiência limite mais-além do que aparece na imagem”.

Paulo traduziu para as novas gerações o desejo judaico-helênico, existencial, da anástase: “Pede-se ser levantado”! Esta é uma das ideias-força do cristianismo, todos sonhamos ressurgir!

Jorge Pinheiro
Montpellier, 28.07.2023