samedi 30 janvier 2016

As missões norte-americanas no Brasil

Um rápida leitura

O reverendo Kidder, metodista norte-americano, foi o grande desbravador das missões modernas no Brasil. Pesquisou e escreveu sobra a sociedade e o catolicismo no Brasil e centrou seu trabalho de evangelização principalmente na difusão das Escrituras Sagradas, na tradução de Figueiredo, que era autorizada pela hierarquia católica. Em seu trabalho de difusão das Escrituras, através da implantação de depósitos de Bíblias em várias cidades brasileiras, mas principalmente no Rio de Janeiro e São Paulo, Kidder teve o apoio de políticos e personalidades da monarquia brasileira, como o regente Diogo Antônio Feijó, que era padre.

Apesar do pioneirismo de Kidder, podemos afirmar que as missões norte-americanas entraram de fato no Brasil no dia 12 de agosto de 1859, quando o Reverendo Ashbel Green Simonton, da Igreja Presbiteriana dos Estados Unidos desembarcou no Rio de Janeiro. O trabalho presbiteriano foi transferido para São Paulo, mas não cresceu muito. Mas, no dia 23 de outubro de 1864, o padre José Manuel da Conceição, conhecido como “o padre protestante” por suas idéias reformadoras foi batizado pelo Reverendo Blackford. Foi a partir daí, com o prestígio e espírito missionário do Padre José Manuel da Conceição, que o protestantismo de fato começou a criar raízes no Brasil. (JP)


As missões inglesas no Brasil
  
Falar das missões ingleses nos leva a falar de Brasil, já que a partir de 1810, os ingleses inauguraram duas capelas no Rio de Janeiro e alguns anos depois a Sociedade Bíblica Britânica passou a enviar caixas de Escrituras Sagradas que eram distribuídas no Rio de Janeiro.

O missionário mais expressivo desse momento inicial de presença missionária inglesa em terras brasileiras tenha sido Robert Reid Kalley (1810-1888). Médico escocês, ele veio para cá com a esposa e aqui tornou-se amigo do imperador Dom Pedro II.  Kalley iniciou um trabalho de evangelização marcante, e no dia 11 de junho de 1858 batizou Pedro Nolasco de Andrade., o primeiro brasileiro da Igreja Evangélica, que mais tarde recebeu o nome de Igreja Evangélica Fluminense.

O trabalho missionário e evangelístíco de Kalley cobriu todas as classes sociais, mas o que mais repercutiu na sociedade da época foi o batismo duas senhoras da nobreza, D. Gabriela Augusta Carneiro :Leão, irmão do duque de Paraná, e do barão de Santa Maria, e sua filha D. Henriqueta. Esses batismos aconteceram no dia 7 de janeiro de 1859.  

O trabalho missionário de Kalley foi tão importante, que o senador de Alagoas, A. de Barros Leite, afirmou em 1859, que “daqui a alguns anos haveremos de ter muitos protestantes, há de crescer o número de igrejas protestantes. Elas hão de ter os seus sínodos, os seus prelados e suas leis de disciplina. Quem há de fiscalizar isso? O Sr. D. Pedro II, quer queira ou não queira, há de ser o chefe, ao menos Fiscal Supremo de todos esses cultos, entretanto, não temos uma lei que os regule”. (Émile G. Leonard, O Protestantismo Brasileiro, São Paulo, ASTE, 2002, p. 59). E, assim, a partir da ação civilizatatória protestante de Kalley sobre a sociedade brasileira, no dia 11 de setembro de 1861 o Conselho de Estado da monarquia brasileira aprovou lei que reconhecia para efeitos civis os casamentos celebrados nas igrejas protestantes. (JP)

jeudi 21 janvier 2016

Le transhumanisme, quelques idées

Le transhumanisme est un mouvement culturel et intellectuel international prônant l'usage des sciences et des techniques afin d'améliorer les caractéristiques physiques et mentales des êtres humains. Le transhumanisme considère certains aspects de la condition humaine tels que le handicap, la souffrance, la maladie, le vieillissement ou la mort subie comme inutiles et indésirables. Dans cette optique, les penseurs transhumanistes comptent sur les biotechnologies et sur d'autres techniques émergentes. Les dangers comme les avantages que présentent de telles évolutions préoccupent aussi le mouvement transhumaniste.

En 1988, le premier numéro d'Extropy Magazine fut publié par Max More et Tom Morrow. En 1990, More créa sa propre doctrine transhumaniste qu'il exprima sous la forme des Principles of Extropy (« Principes de l'Extropie »), et jeta les bases du transhumanisme moderne en lui donnant une nouvelle définition :

« Le transhumanisme est une classe de philosophies ayant pour but de nous guider vers une condition posthumaine. Le transhumanisme partage de nombreuses valeurs avec l'humanisme parmi lesquelles un respect de la raison et de la science, un attachement au progrès et une grande considération pour l'existence humaine (ou transhumaine) dans cette vie. […] Le transhumanisme diffère de l'humanisme en ce qu'il reconnaît et anticipe les changements radicaux de la nature et des possibilités de nos vies provoqués par diverses sciences et techniques […]. »

Le terme « transhumanisme » est symbolisé par « H+ » (anciennement « >H ») et est souvent employé comme synonyme d'« amélioration humaine ». Bien que le premier usage connu du mot « transhumanisme » remonte à 1957, son sens actuel trouve son origine dans les années 1980, lorsque certains futurologues américains ont commencé à structurer ce qui est devenu le mouvement transhumaniste. Les penseurs transhumanistes prédisent que les êtres humains pourraient être capables de se transformer en êtres dotés de capacités telles qu'ils mériteraient l'étiquette de « posthumains ».

Pour résumer la FAQ Transhumaniste (2.1), un des documents transhumanistes les plus reconnus, le transhumanisme est défini comme suit :

La promotion de l'amélioration de la condition humaine à travers des techniques d'amélioration de la vie, comme l'élimination du vieillissement et l'augmentation des capacités intellectuelles, physiques ou psychologiques.

L'étude des bénéfices, dangers et de l'éthique de la mise en œuvre de ces technologies.

Ainsi, le transhumanisme est parfois considéré comme un posthumanisme ou encore comme une forme d'activisme caractérisé par une grande volonté de changement et influencé par les idéaux posthumanistes3. En France, ce mouvement est principalement représenté par l'Association française transhumaniste. Il existe des groupes de réflexion, comme Neohumanitas, en Suisse, qui encouragent la réflexion et la discussion sur les conséquences socio-éthiques de l'utilisation des biotechnologies sur l'être humain et qui abordent certains enjeux du transhumanisme4. Le grand nombre d'approches transhumanistes différentes sont reflétés au sein même de ces différents groupes.

La perspective transhumaniste d'une humanité transformée a suscité de nombreuses réactions, tant positives que négatives, émanant d'horizons de pensée très divers. Francis Fukuyama a ainsi déclaré, à propos du transhumanisme, qu'il s'agit de l'idée la plus dangereuse du monde, ce à quoi un de ses promoteurs, Ronald Bailey, répond que c'est, au contraire, le « mouvement qui incarne les aspirations les plus audacieuses, courageuses, imaginatives et idéalistes de l'humanité ».Selon les philosophes ayant étudié l'histoire du transhumanisme, son transcendantalisme s'inscrit dans un courant de pensée remontant à l'Antiquité : la quête d'immortalité de l'Épopée de Gilgamesh ou les quêtes de la fontaine de Jouvence et de l'élixir de longue vie, au même titre que tous les efforts ayant visé à empêcher le vieillissement et la mort, en sont l'expression. La philosophie transhumaniste trouve cependant ses racines dans l'humanisme de la Renaissance et dans la philosophie des Lumières. 

Pic de la Mirandole appelle ainsi l'homme à « sculpter sa propre statue » et même avant lui Plotin : « Si tu ne vois pas encore ta propre beauté, fais comme le sculpteur d’une statue qui doit devenir belle : il enlève ceci, il gratte cela… De la même manière, toi aussi, enlève tout ce qui est superflu, redresse ce qui est oblique » (Énnéades). Plus tard, Condorcet spécule quant à l'application possible des sciences médicales à l'extension infinie de la durée de vie humaine. Des réflexions du même ordre se retrouvent chez Benjamin Franklin, qui rêve de pouvoir interrompre et relancer le cours de la vie en temps voulu. Enfin, d'après Darwin, « il devint très probable que l'humanité telle que nous la connaissons n'en soit pas au stade final de son évolution mais plutôt à une phase de commencement ». Il faut en revanche mettre à part la pensée de Nietzsche qui, s'il forge la notion de « surhomme », n'envisage absolument pas la possibilité d'une transformation technologique de l'Homme mais plutôt celle d'un épanouissement personnel.

Nikolai Fyodorov, un philosophe russe du xixe siècle, soutenait l'idée d'un usage de la science à des fins d'extension radicale de la durée de vie, d'immortalité ou de résurrection des morts. Au xxe siècle, le généticien J.B.S. Haldane, auteur de l'essai intitulé Daedalus: Science and the Future paru en 1923, est un pionnier influent de la pensée transhumaniste. En ligne directe avec le transhumanisme moderne, il annonce les considérables apports de la génétique et d'autres avancées de la science aux progrès de la biologie humaine et prévoit que ces avancées seront accueillies comme autant de blasphèmes et de perversions « indécentes et contre nature ». J. D. Bernal spécule quant à la colonisation de l'espace, aux implants bioniques et aux améliorations cognitives qui sont des thèmes transhumanistes classiques depuis lors1.

Le biologiste Julian Huxley, frère d'Aldous Huxley, semble être le premier à avoir utilisé le mot « transhumanisme ». En 1957, il définit le transhumain, bien que le concept qu'il désignait diffère sensiblement de celui auquel les transhumanistes font référence depuis les années 1980. Il définit le transhumain comme un « homme qui reste un homme, mais se transcende lui-même en déployant de nouveaux possibles de et pour sa nature humaine »:

« La qualité des personnes, et non la seule quantité, est ce que nous devons viser : par conséquent, une politique concertée est nécessaire pour empêcher le flot croissant de la population de submerger tous nos espoirs d’un monde meilleur. »

Le « meilleur des mondes » d'Aldous Huxley n’est pas si éloigné du « brave new world » de Julian Huxley. Il s’agit bien d’améliorer la « qualité » des individus, comme on améliore la « qualité » des produits. Julian Huxley était en effet un des biologistes à l’origine du Manifeste des généticiens, signé par de nombreux généticiens prestigieux en 1939, qui prônait un eugénisme « de gauche », où l’amélioration des conditions sociales est présentée comme la condition de la réussite et de l’efficacité d’une politique eugéniste.

Au début des années 1960, la question des relations entre les intelligences humaines et artificielles, qui est une des thématiques centrales du transhumanisme, est abordée par l'informaticien Marvin Minsky. Dans les décennies qui suivent, ce domaine de recherches continue de voir apparaître d'influents penseurs, comme Hans Moravec ou Raymond Kurzweil, tantôt officiant dans des travaux d'ordre technique, tantôt spéculant sur l'avenir technologique, à la manière du transhumanisme. L'émergence d'un mouvement transhumaniste clairement identifiable commence dans les dernières décennies du xxe siècle. En 1966, FM-2030 (anciennement F.M. Esfandiary), un futurologue qui enseigne les « nouveaux concepts de l'Homme » à la New School de New York, commence à qualifier les personnes qui adoptent des techniques, des styles de vie et des conceptions du monde signalant une transition vers la posthumanité de transhumains (mot-valise formé à partir de « humain transitoire »). En 1972, Robert Ettinger contribue à la conceptualisation du transhumanisme dans son livre Man into Superman. En 1973, FM-2030 publie le Upwingers Manifesto pour stimuler l'activisme transhumaniste.

Les premiers transhumanistes se reconnaissant comme tels se rencontrent au début des années 1980 à l'Université de Californie à Los Angeles, qui devient le centre principal de la pensée transhumaniste. À cette occasion, FM-2030 tient une conférence sur son idéologie futuriste de la « Troisième Voie » (Third Way). Dans les locaux de EZTV, alors couramment fréquentés par les transhumanistes et futurologues, Natasha Vita-More présente un film expérimental, Breaking Away, daté de 1980, sur le thème d'humains rompant avec leurs limites biologiques et avec la gravité terrestre, s'en allant dans l'espace. FM-2030 et Vita-More commencent rapidement à organiser d'autres réunions transhumanistes à Los Angeles, rassemblant notamment les étudiants de FM-2030 d'une part et le public de Vita-More d'autre part. En 1982, Vita-More rédige le Transhumanist Arts Statement (Traité d'Arts Transhumanistes), et, six ans après, produit une émission de télévision sur la transhumanité,TransCentury Update, suivie par plus de 100 000 téléspectateurs.

En 1986, Kim Eric Drexler publie Engines of Creation: The Coming Era of Nanotechnology (deux sens possibles : Les rouages de la création : l'ère nouvelle de la nanotechnologie ou Engins de création :…), qui analyse les perspectives liées aux nanotechnologies et aux assembleurs moléculaires, et fonde l'Institut Foresight. Les bureaux de Californie du sud de l'Alcor Life Extension Foundation, la première organisation à but non lucratif effectuant des recherches sur la cryonie, œuvrant pour sa promotion et la mettant en œuvre, devinrent également un lieu de regroupement privilégié des futuristes. En 1988, le premier numéro d'Extropy Magazine fut publié par Max More et Tom Morrow. 

En 1992, More et Morrow fondent l'Extropy Institute qui a pour but de densifier le réseau social futuriste et de promouvoir une réflexion collective sur les courants idéologiques émergents et les nouveaux comportements en organisant une série de conférences et, surtout, en rédigeant un carnet d'adresses : en conséquence, la pensée transhumaniste se voit diffusée pour la première fois, pendant la période d'essor de la cyberculture et de la contreculture cyberdélique. En 1998, les philosophes Nick Bostrom et David Pearce fondent la World Transhumanist Association (WTA, Association Transhumaniste Mondiale), une organisation non gouvernementale d'échelle internationale œuvrant afin que le transhumanisme soit reconnu comme digne d'intérêt par le milieu scientifique comme par les pouvoirs publics. En 2002, la WTA modifie et adopte la Déclaration Transhumaniste (The Transhumanist Declaration). La FAQ Transhumaniste, conçue par la WTA, donne deux définitions formelles du transhumanisme:

« Le mouvement culturel et intellectuel qui affirme qu'il est possible et désirable d'améliorer fondamentalement la condition humaine par l'usage de la raison, en particulier en développant et diffusant largement les techniques visant à éliminer le vieillissement et à améliorer de manière significative les capacités intellectuelles, physiques et psychologies de l'être humain.

L'étude des répercussions, des promesses et des dangers potentiels de techniques qui nous permettront de surpasser des contraintes inhérentes à la nature humaine ainsi que l'étude des problèmes éthiques que soulèvent l'élaboration et l'usage de telles techniques. »

Anders Sandberg (en) un universitaire et éminent transhumaniste, a recueilli d'autres définitions similaires. Le Dr Anders Sandberg croit que « le transhumanisme est la philosophie qui dit que nous pouvons et devrions nous développer à des niveaux supérieurs à la fois physiquement, mentalement et socialement, en utilisant des méthodes rationnelles » tandis que le Dr. Robin Hanson croit que « le transhumanisme est l'idée que les nouvelles techniques vont probablement tellement modifier le monde d'ici un siècle ou deux que nos descendants ne seront plus 'humains' sous de nombreux aspects ».

Les représentants de la WTA considéraient que les forces sociales constituaient un frein potentiel à leurs projets futuristes et qu'il fallait, par conséquent, statuer sur la position à adopter face à elles, mais toutes les organisations transhumanistes ne partageaient pas ce point de vue. En particulier, un problème posé était celui de l'accès équitable des individus de classes sociales et de nationalités différentes aux techniques d'amélioration humaine. En 2006, après une lutte politique dans les rangs du mouvement transhumaniste entre la droite libertarienne et la gauche libérale, la WTA, sous l'égide de son ancien directeur James Hughes, a adopté une posture plus proche du centre gauche. Toujours en 2006, le conseil d'administration de l'Extropy Institute mit un terme à ses activités, déclarant que sa mission était « remplie, dans l'essentiel » (« essentially completed »). La WTA a donc pris la place de principale organisation transhumaniste dans le monde. En 2008, afin de changer son image, la WTA adopta le nom de « Humanity+ » afin de donner une image de plus grandes valeurs humaine. Humanity Plus publie H+ Magazine, un périodique publié par R. U. Sirius et qui présente des actualités et des idées du transhumanisme.

La question de la vision du transhumanisme comme une branche du posthumanisme et celle de la conceptualisation du posthumanisme relativement au transhumanisme font débat. Les critiques du transhumanisme, conservateurs, chrétiens ou progressistes, le perçoivent souvent comme une variante ou une forme plus activiste du posthumanisme, mais des érudits pro-transhumanisme le qualifient aussi de branche de la « philosophie posthumaniste », par exemple. Une propriété commune au transhumanisme et au posthumanisme philosophique est la vision future de nouvelles espèces intelligentes, évolutions de l'humanité, qui la complèteront ou la supplanteront. Le transhumanisme met l'accent sur l'aspect évolutionniste du phénomène, envisageant la création d'un animal doté d'une très grande intelligence grâce à l'amélioration cognitive (c'est-à-dire grâce à la provolution), mais se raccroche à un « futur posthumain », finalité d'une évolution artificiellement perpétrée.

Cependant, l'idée de créer des êtres intelligents artificiels proposée, par exemple, par le roboticien Hans Moravec, a influencé le transhumanisme. Mais les idées de Moravec et le transhumanisme se sont aussi vus dépeints comme une variante « complaisante » ou « apocalyptique » du posthumanisme et ainsi distingués du « posthumanisme culturel » dans les lettres et les arts. Un tel « posthumanisme critique » fournirait matière à repenser les relations entre humains et machines de plus en plus sophistiquées alors que, dans cette perspective, le transhumanisme et les posthumanismes similaires n'abandonnent pas les concepts de l'« individu libre et autonome » mais étendent ses prérogatives au domaine du posthumain. C'est dans ce cadre de pensée que le transhumanisme se perçoit lui-même comme étant la continuité de l'humanisme et de l'esprit des Lumières.

Certains humanistes laïques voient dans le transhumanisme la progéniture du mouvement de libre-pensée. Ils soutiennent que les transhumanistes se distinguent des humanistes traditionnels en ce qu'ils se concentrent tout particulièrement sur les apports de la technique aux problèmes humains et au problème de la mort. Cependant, d'autres progressistes affirment que le posthumanisme, philosophique comme activiste, se détourne des préoccupations de justice sociale, de réforme des institutions humaines et d'autres centres d'intérêt des Lumières et incarne en fait un désir narcissique de transcendance du corps humain, en quête d'une manière d'être plus intense, plus vive, plus exquise. De ce point de vue, le transhumanisme abandonne les visées de l'humanisme, de la philosophie des Lumières et des politiques progressistes.

Bien que théoriciens et partisans du transhumanisme cherchent à exploiter la raison, la science et la technologie afin de contrer la pauvreté, la maladie, le handicap et l'insuffisance alimentaire dans le monde, le transhumanisme, lui, se distingue par l'intérêt particulier qu'il porte à l'application des techniques à l'amélioration du corps humain à l'échelle individuelle. Beaucoup de transhumanistes contribuent activement à l'estimation des apports possibles des techniques futures et des systèmes sociaux innovants à la qualité du vivant en général, tout en recherchant la réalisation pratique, par l'élimination des barrières congénitales du physique et du mental, de l'idéal d'égalité aux sens légal et politique.

Les philosophes transhumanistes soutiennent non seulement qu'il existe un impératif éthique de perfectionnisme, impliquant que les humains s'efforcent au progrès et à l'amélioration de leur condition, mais aussi qu'il est possible et souhaitable que l'humanité entre dans une ère transhumaine, où les humains auront le contrôle de leur évolution. Dans une telle ère, l'évolution naturelle serait remplacée par une transformation délibérée.

Certains théoriciens, comme Raymond Kurzweil, considèrent que le rythme du changement technologique est en train de s'accélérer et que les cinquante prochaines années verront apparaître non seulement des avancées technologiques radicales, mais aussi une singularité technologique, un point d'inflexion qui changera la nature même de l'homme. La plupart des transhumanistes considèrent cette rupture comme désirable, mais mettent en garde contre les dangers inhérents à une accélération brutale du progrès technologique. Ainsi, ils jugent nécessaire la responsabilisation de tous les acteurs de ce progrès pour éviter toute dérive grave. Par exemple, Bostrom a abondamment écrit sur le risque existentiel lié à la préservation de la santé future de l'humanité, y compris sur les risques qui pourraient découler de l'émergence des nouvelles techniques.

Les transhumanistes s'engagent dans des approches interdisciplinaires pour comprendre et évaluer les possibilités de dépasser les limitations biologiques. Ils s'appuient sur la futurologie dont les divers domaines de l'éthique tels que la bioéthique, l'infoéthique, la nanoéthique, la neuroéthique, la roboéthique, et la technoéthique proviennent principalement mais pas exclusivement d'une philosophie utilitariste, et d'une perspective libérale du progrès social, politique et économique. Contrairement à beaucoup de philosophes, critiques sociaux, et activistes qui placent une valeur morale sur la préservation des systèmes naturels, les transhumanistes voient au mieux le concept spécifique de ce qui est « naturel » comme problématiquement nébuleux, et au pire comme un obstacle au progrès. En relation avec cela, beaucoup des principaux défenseurs du transhumanisme jugent les critiques de ce dernier provenant de la droite et de la gauche politique, comme « bioconservateurs », ou « néo-luddistes », ce dernier terme faisant allusion au mouvement social du xixe siècle de l'anti-industrialisation, opposé au remplacement des travailleurs humains par des machines.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Transhumanisme


mercredi 20 janvier 2016

L'anarchisme et le gnosticisme

L'anarchisme et le gnosticisme
O franco atirador. Site: http://malprg.blogs.com/replay/anarquismo/index.html


Parlant de soulèvements populaires en Bohême et en Allemagne, en Suisse et aux Pays-Bas du XVIe siècle, Kropotkine écrit:

Ce mouvement a commencé comme anarchiste-communiste, prêché et mis en pratique dans certains comtés. Et côté leurs formules religieuses, qui étaient un hommage rendu à temps, nous trouver en lui l'essence même des idées que nous, les anarchistes, représentent actuellement: déni de toutes les lois de l'Etat ou divine ¿prise de conscience de chaque individu est qu'il devrait être la seule loi acceptable; la commune, propriétaire et maître absolu de leur destin, la récupération, seigneurs, toute la terre, et de nier l'état l'hommage personnel ou en espèces; Enfin, le communisme et l'égalité mis en pratique. [1]

Qui se déplace exactement ce qui est l'un des principaux idéologues de l'anarchisme, parlait, et dans lequel il a reconnu une ascendance directe aux principes anarchistes? Qui se déplace, mais des hérésies chrétiennes qui étaient un renouveau gnostique dans la société médiévale? Voici Kropotkine donner un chat un chat:

Bohême avait le nom du mouvement hussite; et anabaptiste, l'Allemagne, la Suisse et les Pays-Bas. On peut dire que ces mouvements, en plus d'être une révolte contre vous, ont une autre caractéristique :. pleine révolte contre l'Etat et contre l'Église, contre le droit romain et le droit canon contre, au nom du christianisme primitif [ 2]

En effet, les historiens reconnaissent que les anabaptistes, hussite, Bogomiles et même les franciscains, qui serait alors absorbée par l'église et les jansénistes et même protestantisme primitif retraiter une série d'attitudes et de croyances qui proviennent de la gnose et est resté un courant jusqu'à sec. XIV à XVI, lorsqu'il a explosé dans les émeutes et les mouvements millénaristes. A la racine de ce sous-jacent est la première grande hérésie chrétienne médiévale, le catharisme, dont les liens avec la gnose directe avait déjà plus de place et qui, après avoir été mis en déroute par l'église, a continué à influencer les arts comme le Troubadour [3] et des sciences telles que l'alchimie [4].

Donc, indirectement, Kropotkine reconnaît gnosticisme comme un ancêtre du mouvement anarchiste. En fait, une déclaration du chef anabaptiste Denck que Kropotkine cite comme preuve le caractère anarchiste de l'anabaptisme, a exprimé la même conception de l'autorité que les gnostiques ont toujours défendu et que est à la racine de leur opposition à l'orthodoxie chrétienne:

... Quand on lui demande Denck, l'un des philosophes du mouvement anabaptiste, a reconnu l'autorité de la Bible, il a dit que seule la règle de conduite que l'individu trouve pour lui-même, cette même Bible, qui est l'obligation de conscience . [5]

Ce Kropotkine considérer l'aspect religieux de ces mouvements comme un tribut payé à temps est évidemment un hommage à la très Kropotkine versée à son temps, le même hommage qui a conduit Marx et Bakounine à défendre l'athéisme. Abstraction faite de cet impôt, le fait demeure que le mouvement anarchiste peut être proclamé héritier en ligne directe de la gnose que la lecture que Bakounine fait le mythe d'Adam et Eve démontre éloquemment. [6]

L'un des vecteurs par lequel la pensée gnostique a été préservé pendant le Moyen Age étaient les guildes, les sociétés secrètes et les associations professionnelles [7], dont la plus connue est la franc-maçonnerie. Une fois que le secret professionnel gardé les autorités retirés de ce qui se passait à l'intérieur de ces organisations, qui avaient accès seulement après une cérémonie d'initiation rigoureuse, ils ont travaillé comme le centre de développement et de conservation des idées hérétiques. La franc-maçonnerie, en particulier, a retenu la conception du monde gnostique, combiné avec un symbolisme alchimique qui persiste aujourd'hui, même si aucun lien de cette société avec les maçons et les constructeurs qui a pris naissance a été perdu, remplacé par un formalisme vide, cependant, remonte à une époque où ces rituels avaient encore un sens de la vie.

Compte tenu de cette relation entre les associations professionnelles et le gnosticisme, et à la lumière de ce que nous avons vu sur le lien entre l'anarchisme et de mouvements religieux médiévaux est pas surprenant que Kropotkine reconnaît les guildes et autre semblable Avatar qui est devenu plus tard l'anarchisme:

Fraternités hommes common law et l'initiative individuelle, et que n'a pas encore été perverti par la corruption émanant d'un gouvernement ou d'une église, ont été unis directement avec l'autre, avoir prêté serment, les sociétés politiques et religieuses, des guildes de syndicats, comme on l'appelait dans le Moyen-Age, ou CSE, que dire maintenant Kabila. [...]

Il est très douteux que, au moment il y avait un seul homme, libre ou esclave ¿et sauvé ceux qui ont été mis hors la loi par leurs propres fraternités ¿qui ne faisaient pas partie, indépendamment de leur commune, à une fraternité ou une guilde. [8]

À la lumière de cette série d'éléments qui permettent de tracer une ligne entre le gnosticisme et l'anarchisme, du moins tel que vu par Kropotkine, prend un nouveau sens le fait que l'auteur reconnu dans l'Empire romain la source de tous ces maux des temps modernes viendrait à coaguler autour de la notion de l'Etat:

L'Empire romain était un état dans le vrai sens du terme. À ce jour, cet empire existe encore pour le législateur, comme un empire idéal.

Les organes qui empire couvert comme un immense réseau, une vaste zone. Tous ont afflué à Rome: la vie économique, la vie militaire, les relations juridiques, la richesse, l'éducation et la religion elle-même. Rome est entré lois, les magistrats, les légions pour défendre le territoire menacé, les gouverneurs, les dieux. La vie de l'empire datant du Sénat ¿et, plus tard, César, le Dieu omnipotent, omniscient,! Chaque province et chaque district avait son miniature Capitol, leur petite portion du gouverneur romain de diriger toute la vie locale. Une loi ¿la loi venant de Rome, voici ce qui a régné tout au long de l'empire; et cet empire ne représente en aucune façon, une confédération de citoyens: il était seulement un troupeau de sujets [9].

Pour les Gnostiques aussi l'Empire romain était l'incarnation de l'ennemi le plus parfait doit être combattu ¿à savoir le système de domination universelle, qui a étendu à la sphère politique et sociale aux plans métaphysiques et spirituelles, l'ingérence dans tous les secteurs Vie et en soumettant chaque individu. Il n'y a pas le moindre doute que les Gnostiques reconnaître l'Etat moderne, le dernier avatar de ce système de domination, qui a conduit un écrivain détrempé d'idées gnostiques comme Philip K. Dick à proclamer que l'Empire n'a jamais pris fin. [10]

Et à en juger par ce que Kropotkine écrit à la fin du livre, ne finira jamais:

L'histoire n'a pas été une évolution continue. Encore et encore, la tendance a été arrêté dans telle ou telle région de recommencer.

L'Egypte, l'ancienne Asie, les côtes de la Méditerranée, l'Europe centrale ont été tour à tour le théâtre de l'action progressive dans l'histoire. Mais à chaque fois que ce développement a commencé, à partir de leur phase précoce de passer après la commune rurale et ensuite à la commune de la ville, est mort finalement dans la phase de l'État. [11]

Cela suppose une conception cyclique de l'histoire: si nous choisissons à nouveau la commune, cela ne mettra pas fin à son tour dégradé en l'état, comme prétendument passé en Egypte, l'Assyrie, la Perse, la Palestine, la Grèce, Rome et l'Europe? Je ne pense pas que l'ajout juste une tour de vis est la solution. La vraie question, il me semble, est de déterminer quel facteur, la condition humaine ¿que ce soit historique, social, biologique ou métaphysique ¿est responsable de cette dégradation inévitable de la commune dans l'État afin juste pour le rendre évitables.


Bibliographie

________________________________________

[1] Pierre Kropotkine, L'Etat et son rôle historique, Sao Paulo, Ed. Imaginaire, 2000, pp. 57-58.
[2] Ibid., P. 57. mienne italique.
[3] Cf. Denis de Rougemont, l'Amour et l'Occident, Rio de Janeiro, Ed. De Guanabara, passim. Il était probablement à proximité des troubadours, lecture constante du jeune François d'Assise, le mouvement franciscain cherchait ses idées libertaires.
[4] Pour la relation de l'alchimie avec le gnosticisme, cf. CG Jung, Psychologie et Alchimie et études Symbolisme d'Aion du Soi, tous deux publiés en portugais par Ed. Vozes, Petrópolis.
[5] Kropotkine, op. cit., p. 58. Pour la version gnostique de ce principe, ce qui implique l'évaluation de l'expérience individuelle, la gnose, comme la seule source légitime de l'autorité, cf. Elaine Pagels, Les évangiles gnostiques, St. Paul, Ed. Cultrix.
[6] Mikhaïl Bakounine, Dieu et l'État, São Paulo, Ed. Imaginaire, 2000, pp. 15-17.
[7] Il serait intéressant de rechercher si il est possible de déterminer une filiation directe entre ces associations et les syndicats de travailleurs a commencé à organiser en sec. XIX e est rapidement devenu le principal centre de propagation du communisme et de l'anarcho-syndicalisme.
[8] Kropotkine, op. cit., pp. 24-25.
[9] Ibid., P. 10-11.
[10] Philip K. Dick, Le Mystère de livres Valis, Lisbonne, Ed. Brésil.
[11] Op. Cit., P. 92.


Source: 
O franco atirador. Site: http://malprg.blogs.com/replay/anarquismo/index.html
Date: 22/08/2003.

mardi 19 janvier 2016

EINSTEIN E OS CAMINHOS DA CRIAÇÃO, texto final

 EINSTEIN E OS CAMINHOS DA CRIAÇÃO
A COSMOGONIA JUDAICA E O CONCEITO 
ESPAÇO-TEMPO EM GÊNESIS UM

 

Jorge Pinheiro, PhD



Aos olhos de Hitler e de seus fiéis, conforme descreve Raphaël Draï [La Pensée Juive et L’Interrogation Divine, Exégèse et Épistémologie, Paris, Presses Universitaires de France, 1966, p.1], existia um perigoso pensamento judaico, caracterizado por sua essência maléfica, inspiradora da física de Einstein, da literatura de Kafka, da música de Schoenberg e da psicanálise de Freud.

Deixando de lado os delírios hitlerianos, podemos dizer que há um criativo pensamento judaico, que através dos séculos soube combinar Torah e conhecimento, ética e epistemologia. Nosso propósito é, numa primeira aproximação, mostrar que os estudos judaicos dos conteúdos de Gênesis Um produziram uma epistemologia que interliga o conceito espaço/tempo em Gênesis Um com a teoria da relatividade. Essa dialética tem especial importância para a teologia, já que a partir dela podemos entender melhor a literalidade poética de Gênesis Um.

No começar Deus criando o fogoágua e a terra.

E a terra era lodo torvo e a treva sobre o rosto do abismo

E o sopro-Deus revoa sobre o rosto da água.
[Tradução de Augusto de Campos in Bere’shith, A Cena da Origem, SP, Perspectiva, 1988, p. 45].

O desafio maior para quem analisa significações é o próprio exercício da leitura. O desejo de conservar a linguagem pode levar a uma solução oposta àquela se pretende. Considerar o simbólico como abstrato e irrelevante é, em última instância, separar signo e objeto. Assim quando um texto passa a ser apenas e somente um conjunto fechado costumamos dizer que compreendemos o referido texto. Mas ao fazer isso, na verdade, eliminamos a possibilidade de restaurar sua intenção original e de ultrapassar a letra para captar o sentido primeiro de seu autor. Logicamente, esse midrash tem como ponto de partida, e exige como garantia, a compreensão do primeiro discurso.

Em novembro de 1942, o poeta e crítico Ezra Pound afirmava que “o mistério profundo da vida é descobrir porque os outros não compreendem aquilo que se escreve e diz. A coisa parece simples e clara ao escritor, mas outros o tomam em sentido diferente. E se gastam anos para saber porque e como” [Ezra Pound, Lettere 1907-1958, Milão, Feltrinelli Editore, 1980, p. 7].

Logicamente, como autor e crítico, Pound falava de hermenêutica em seu sentido laico, que não implica na inesgotabilidade do texto sagrado. Produto não inspirado, esse texto, fruto da inteligência e arte de um homem, pode ser percorrido por outro homem em sua totalidade, arrancando do discurso poético os elementos lógicos que lhe deram constituição, interpretando-o com tal maestria e clareza quanto poderia fazê-lo seu próprio autor. Mas mesmo assim, como alerta Pound, isso pode transformar-se em tarefa de anos.

Interpretar o texto bíblico, decifrá-lo, arrancar dele significações é um desafio que não se resume a um homem ou a um curto período de anos. É nosso pressuposto que Gênesis Um enquanto palavra/ordem do Deus criador apresenta mais conteúdos do que é perceptível na leitura de toda uma geração. Aqui há uma dialeticidade que permanecerá no equilíbrio de seus contrários, sem solução ou síntese enquanto houver história: a revelação do que é perfeito dá-se através de um instrumento imperfeito, a linguagem humana. Nossa necessidade histórica de interpretar nasce daí, dessa inadequação entre significante e significado.

“A tarefa do intérprete consiste, pois, na explicitação da mensagem divina, através do raciocínio bem dirigido. As conclusões a que se chega nada acrescentam ao significado do texto, pois já estavam contidas ali desde sempre; embora para ele sejam novas, uma vez que diferem do que está escrito, em si mesmas não o são, porque estavam gravadas no subsolo do texto que se interpretou. Contudo, sendo a Bíblia obra de um ser infinito, as interpretações jamais se esgotam. Cada novo corte no texto aprofunda o seu sentido, mas é sempre possível avançar mais. Elas se sucedem através do tempo, porém, por mais surpreendentes que pareçam, têm a garantia de se situarem no mesmo campo inicial”. [Renato Mezan, Freud: A Trama dos Conceitos, SP, Perspectiva, 1982, p. 342].

Exatamente, por isso, parto do pressuposto de que a teologia judaica nos últimos mil e novecentos anos apresenta uma hermenêutica bastante criativa do Gênesis Um. Essa hermenêutica ou midrash não ficou restrita aos círculos rabínicos, mas fez parte da tradição e da cultura do judaísmo através dos séculos. Escritores, artistas e cientistas judeus utilizaram esses conhecimentos em seus campos de trabalho. Einstein conhecia essas fontes, em parte desconhecidas para o mundo cristão, mas ricas e cheias de significados para todo intelectual judeu. Por isso, esta releitura da teoria do caos tem como roteiro a cosmogonia judaica e as idéias centrais da teoria da relatividade.

Albert Einstein era judeu, acreditava em Deus criador, mas não aceitava o conceito bíblico de Deus pessoal. Foi um sionista militante durante toda sua vida, a ponto de em 1952 lhe ser oferecida a presidência de Israel. Não aceitou. Estava casado com a física. “As equações são mais importantes para mim porque a política é feita para o presente, ao passo que uma equação é algo para toda a eternidade”. [Stephen W. Hawking, Uma Breve História do Tempo, RJ, Rocco, 1988, pp. 240-241].

DO TZIMTZUM AO PROCESSIO DEI AD EXTRA

Apesar de seus matizes, o judaísmo mostrou uma coerência em relação à hermenêutica de Gênesis Um, a defesa da criação ex nihilo. Assim, o recuo de Deus para permitir que surgisse o vazio, o nada, e nele o universo finito, é desenvolvido na teoria da contração, em hebraico tzimtzum. Essa teoria formalizada pelo rabino Luria (1534-1572) é uma das concepções mais surpreendentes do pensamento judaico. Isaac Luria, um dos maiores expoentes da tradição mística no judaísmo, nasceu no Cairo, mas desenvolveu seu ministério em Safed, na Palestina.

A expressão tzimtzum significa originariamente concentração, mas acabou sendo entendida como retirada. Segundo Scholem, Luria partiu de textos do Midrash, onde encontramos que Deus concentrou sua Shekiná, sua presença divina, no Santo dos Santos, assim todo seu poder retraiu-se num único ponto. É assim que surge a expressão tzimtzum. [Exod Raba ao Êx 25:10, Lev. Raba ao Lv  23:24; Pessikta de Rab Kahana, Ed. Buber 20 a; Midrasch Schir Ha-Schidim, Ed. Griinhut (1899), f. 15b, citado por Gershom Scholem, A Mística Judaica, SP, Perspectiva, 1972, p. 263].

"O que aconteceu antes do começo dos tempos para que houvesse um começo?" Até que Isaac Louria se interessasse por essa questão, o Deus das religiões só interessava desde que ele se manifestasse pelos homens. A Deus pré-criação não era uma preocupação nem um grande problema, de acordo com Charles Mopsik1.

"Como Deus criou o mundo? Como um homem que se concentra e contrai a respiração, para que o menor possa conter o maior. Assim, concentrou sua luz em uma mão, à sua medida, e o mundo ficou na escuridão, e nessa escuridão ele esculpiu as pedras e esculpiu a pedra ”, explica Isaac Louria2. Louria concebe assim a primeira manifestação de Deus. Nahmanide, um cabalista do século XIII, imaginou um movimento original de contração, mas até Louria, essa idéia nunca havia se tornado um conceito cosmológico fundamental, observa Gershom Scholem.

"A principal originalidade da hipótese lurânica é que o primeiro ato da divindade transcendente - o Ain Sof, o Infinito - não é" um ato de revelação e emanação, mas, pelo contrário, um ato de ocultação e restrição.

Esta tese parte da idéia de que a transcendência divina, o Ain Sof, não deixa espaço para a criação, porque não é possível imaginar que seja um domínio que ainda não esteja nele, pois esse domínio , então, contradiz o infinito de Ainn Sof. Conseqüentemente, a criação só é possível pela "retirada de Deus em si mesmo", ou seja, pelo tzimtzum pelo qual Deus contrai ou se concentra em si mesmo para permitir algo que não é o Ain Sof que existe.

Essa contração ou concentração cria o vazio, ou seja, o espaço dentro do qual o cosmos ocorre e é organizado aos poucos, desdobrando-se por toda uma série de mundos entrelaçados1. Parte da divindade é retirada, a fim de deixar espaço para o processo criativo do mundo, uma retirada que precede toda emanação, segundo Louria.

A tradição talmúdica já envolvia tzimtzum. Assim, de acordo com o Talmude, Deus contratou em si mesmo para encontrar acomodação em um único lugar, o Santo dos Santos no templo de Jerusalém. Mas Isaac Louria dá ao tzimtzum o significado oposto, observa Scholem: "Não se trata de concentrar o poder de Deus em um único local", mas de sua retirada de um local".

O lugar de onde Deus se retira consiste apenas de um "ponto", comparado ao seu infinito, mas esse ponto vazio, esse ponto espacial, inclui o mundo e todos os seus graus de existência, tanto espirituais quanto corporais, segundo Louria. É o espaço primordial, chamado tehiru, de Louria, um termo retirado do Zohar.

É a partir dessa concepção que o Ain Sof é esclarecido na teoria lurianiana. O Ain Sof, segundo Louria, inclui imediatamente dois aspectos fundamentais: o da misericórdia, o aspecto masculino, e o do Julgamento, o aspecto feminino. Ambos estão nele desde toda a eternidade. Mas um deles, o aspecto do julgamento (din), não tem uma localização adequada: é dissolvido como sal no oceano de pura misericórdia. O julgamento é imperceptível lá, "como grãos de poeira infinitesimal perdidos em um abismo de compaixão sem limites".

Primeiro movimento no Ain Sof, indo para a emanação e a criação dos mundos, esses minúsculos grãos de julgamento, dissolvidos a ponto de serem desprovidos de qualquer realidade adequada, esses grãos de julgamento são coletados e condensados.

Esse grau zero de manifestação é equivalente à passagem do nada ao ser, observa Charles Mopsik: "criação ex nihilo (yéch méayin), aqui designa a lembrança do julgamento, seu surgimento ou manifestação".

O ser, dotado de julgamento, que emerge primordialmente do nada e que constituirá a estrutura dos mundos, está na fonte de todo rigor e toda severidade, para Louria. Essa emergência imediatamente leva a uma retirada do poder da misericórdia, que constitui as "massas de água" do oceano primitivo, a saber, o Ain Sof. Essa retirada do oceano da misericórdia dá lugar a quatro mundos sucessivos: o mundo da emanação, o mundo da criação, o mundo da formação, e finalmente o mundo da manufatura, ou seja, o mundo atual. Ao se retirar, Deus deixa como vestígios de ondas em uma praia, vestígios que Louria assimila aos reflexos da luz da misericórdia, uma espécie de resíduo de infinito luminoso em um universo limitado pelo poder restritivo do julgamento.

Infelizmente, as duas expressões, concentração e retirada, que deveriam ser entendidas como complementares, já que Deus se retira e então concentra a sua luz sobre este ponto, passa a dividir os estudiosos em dois grandes grupos: os que defendem o tzimtzum como base para a doutrina da creatio ex nihilo e também para aqueles que defendem a doutrina da emanação (em hebraico atsilu) ou processio Dei ad extra.

Dessa maneira, o próprio Luria, apesar de partir de uma expressão que naturalmente deve levar à creatio ex nihilo, torna-se o principal expositor dentro da espiritualidade judaica do processio Dei ad extra, que tem por base não um processo no tempo, mas uma estrutura da realidade, enquanto emanação, criação, formação e ação. Assim, para esses rabinos, níveis inferiores de realidade emanaram de níveis superiores que, por sua vez, tiveram origem em Deus. Dentro dessa concepção há um midrash, a teoria do vaso quebrado, que trabalha com a hipótese de que o mundo foi feito de remanescentes de mundos anteriores, que Deus havia destruído. Uma conhecida história rabínica explica esse processo como o desprender de uma chama de carvão da roupa de Deus.

“No princípio (Gênesis 1:1), a vontade do Rei começou a gravar signos na esfera superior. Do recesso mais oculto, uma negra chama brotou do mistério do ein sof, o Infinito, como um novelinho de massa informe, como que inserido no aro dessa esfera, nem branca nem preta, nem vermelha nem verde, de nenhuma cor. Somente depois de distender-se como um fio, produziu ela cores para luzir em si. Do âmago da chama, jorrou uma fonte da qual brotaram cores e se espalharam sobre tudo embaixo, oculto na ocultação mais misteriosa do ein sof. Mal rompeu ela, inteiramente irreconhecível, seu círculo de éter, sob o impacto da irrupção, um ponto oculto, superno fulgiu da irrupção final. Aquém desse ponto está excluído todo conhecimento e por isso ele é chamado reschit, princípio, a primeira palavra do Todo”. [O Princípio, Sefer ha-Zohar (Livro do Esplendor), in J. Guinsburg, Do Estudo e da Oração, SP, Perspectiva, 1968, p. 605].

Apesar de sua riqueza teológica, não estaríamos longe da verdade ao classificar a doutrina da emanação como um panenteísmo, que define o mundo material como o desdobramento de Deus em diferentes níveis. E porque o mundo existe dentro de Deus, os defensores do processio Dei ad extra consideram necessário descobrir o que há de divino, ou seja, de misericórdia, nos fenômenos do cotidiano.

Se entendermos, porém, a teoria do tzimtzum, como a relação dialética de dois movimentos, o da retirada e o da concentração ficará mais fácil aproveitar os estudos de Luria. O tzimtzum explica o recuo de Deus para permitir que surgisse o vazio, o nada, e nele o universo finito. Como Deus é infinito, sem o tzimtzum não haveria o nada no qual pudesse produzir a estrutura espaço/tempo de uma criação separada.

É interessante notar, que se por um lado a dialética da autocontração e concentração divinas deu origem ao mundo material, o choque entre o movimento restritivo e a transbordante misericórdia de Deus criou também a possibilidade do mal. Nesse sentido, a cosmogonia judaica, vê a criação em primeiro lugar como consciente autolimitação e na seqüência como misericórdia e julgamento. E como julgamento é entendida a imposição de limites, ele faz parte da misericórdia, que se expressa pela primeira vez como criação de Deus. Em outras palavras: se o mal é uma probabilidade que surge da dialética misericórdia divina e retração, o julgamento passa a ser inerente a tudo na criação, já que todas as coisas estão determinadas enquanto limites.

A tradição do debate sobre a creatio ex nihilo é antiga no pensamento judaico. Na verdade, podemos dizer que começa a ser realizada no segundo século. Por isso, não é de estranhar que encontremos reflexões profundas sobre Gênesis Um nos séculos posteriores. Assim, em um dos textos mais representativos do pensamento caraíta, movimento medieval de retorno à letra da Escritura, considerado por muitos um protestantismo judeu de coloração pietista, a “Explanação dos Mandamentos”, de Aha Nissi ben Noah de Bassorá, que ensinou em Jerusalém na segunda metade do século IX, lemos:

“No primeiro dia, Deus criou sete coisas: o céu, a terra, as trevas, a luz, a água, o abismo e o vento (Gn.1:1-12). Primeiro criou tohu e bohu (a solidão e o caos), dos quais surgiu a terra (Gn.1:1-2). Criou as trevas: ‘Ele formou a luz e criou as trevas’ (Isaías 45:6). Criou o vento, conforme a palavra: ‘e criou o vento’. Criou a água, pois com a criação da terra havia água. Criou o abismo, para que a água tivesse uma profundidade e uma submersão. Criou a luz (Gn.1:3). Para a criação do mundo foram necessárias quatro coisas: a ordem, o trabalho, a determinação e a proclamação” [Nissi ben Noach, Explanação dos Mandamentos, in J. Guinsburg, op. cit., p.309]. Nesse texto aparentemente tão simples, encontramos dois conceitos muito importantes: tohu e bohu fazem parte da criação e para que haja criação é necessário ordem.

Outro grande teólogo judeu, que fez oposição ao pensamento caraíta, foi Saadia Gaon (892-942). Influenciado pela efervescente teologia do Islã e pelo pensamento helenístico clássico, Gaon combateu a presença heterodoxa, de tendência maniqueísta, os remanescentes de Filo e a crítica gnóstica. Seu texto sobre a doutrina da creatio ex nihilo é de uma profunda beleza, apesar de apresentar imperfeições normais ao conhecimento da época, como, por exemplo, sua visão geocêntrica. Mas, de forma brilhante enfrenta opositores bem parecidos aos que encontramos hoje em dia.

“Aqueles que acreditam na eternidade do mundo procuram provar a existência de algo que não tem começo nem fim. Por certo, nunca depararam com uma coisa que percebessem, pelos sentidos, sem ser começo nem fim, mas procuram estabelecer sua teoria por meio de postulados da razão. Semelhantemente, os dualistas empenham-se em provar a coexistência de dois princípios separados e opostos, cuja mistura fez que o mundo viesse a ser. Sem dúvida, nunca testemunharam dois princípios separados e opostos, nem o pretenso processo da mistura, mas tentaram suscitar argumentos derivados da razão pura em favor de sua teoria. De maneira similar aqueles que acreditam numa matéria eterna consideram-na como um hilo, isto é, algo em que não há originalmente qualidade de quente ou frio, de úmido ou seco, mas que se transforma por uma determinada força e assim produz aquelas quatro qualidades. Indubitavelmente, seus sentidos nunca perceberam uma coisa carente de todas essas quatro quantidades, nem jamais perceberam um processo de transformação e a geração das quatro qualidades como é sugerido. (...) Assim sendo, é claro que todos concordam em admitir alguma opinião concernente à origem do mundo que não tem base na percepção sensorial”. [Saadia Gaon, Criação Ex-Nihilo in J. Guinsburg, op. cit., p. 316].

Para sua defesa da criação ex-nihilo, Gaon trabalha com quatro argumentos, três dos quais muito bem expostos: de finitude do universo, estrutura e acidentalidade. “(...) continuou a afirmar que nosso Senhor, louvado e enaltecido seja, informou-nos que todas as coisas foram criadas no tempo, e que Ele as criou do nada (...). Ele nos comprovou essa verdade por meio de sinais e milagres, e nós a aceitamos. Examino ainda mais nesta matéria com o intuito de saber se ela podia ser comprovada por especulação como foi comprovada por profecia. Achei que era este o caso por um certo número de razões, da quais, devido à brevidade, selecionei as quatro seguintes: 1. A primeira prova baseia-se no caráter finito do universo (...). 2. A segunda prova é derivada da união de partes e da composição de segmentos. Vi que os corpos consistem de partes combinadas e de segmentos ajustados entre si (...). 3. A terceira prova baseia-se na natureza dos acidentes. Verifiquei que nenhum dos corpos são desprovidos de acidentes que os afetem direta ou indiretamente. Animais, por exemplo, são gerados, crescem até que alcançam sua maturidade, então, definham e se decompõem. Então eu disse a mim mesmo: Será que a terra como um todo é livre destes acidentes? (...) 4. A quarta prova baseia-se na natureza do tempo. Sei que o tempo é triplo: passado, presente, futuro. Embora o presente seja menor do que qualquer instante, tomo o instante como se toma um ponto e digo: Se um homem tentasse em seu pensamento ascender deste ponto no tempo ao ponto mais elevado, ser-lhe-ia impossível fazê-lo, porquanto o tempo é agora admitido como infinito e é impossível ao pensamento penetrar no ponto mais remoto daquilo que é infinito.” [Saadia Gaon, Quatro Argumentos para a Criação, idem, op. cit., pp. 317-320].

De todos os pensadores judeus medievais, talvez o mais conhecido fora dos meios judaicos, seja o talmudista francês Shlomo bar Itzhak, o rabi Rashi de Troyes (1040-1105). Exegeta, Rashi apresenta uma tradução para o versículo um de Gênesis que leva em conta estrutura e acidentalidade: “No princípio, ao criar Deus os céus e a terra, a terra era vã...” E segundo seu midrash,  o texto não está preocupado em mostrar a ordem da criação, mas em afirmar o ato criador de Deus. Rashi mostra-se preocupado com o sentido literal, mas define claramente sua hermenêutica: “Todo texto se divide em muitos significados, mas, afinal nenhum texto está destituído de seu sentido literal” [Herman Hailperin, Rashi and the Christian Scholars, Pittsburgh, University of Pittsburgh Press, 1963].

A DIALÉTICA DA ESTRUTURA E ACIDENTALIDADE

Dessa maneira, tanto para expositores da creatio ex nihilo como para os defensores do processio Dei ad extra a intenção primeira de Gênesis-Um é apresentar Deus como criador, que utiliza tohu e bohu como matéria prima para a formação do universo. E é a partir dessa relação entre criação e revelação, que os estudiosos judeus entenderão a redenção, já que o fim messiânico ou estágio final do mundo revelado significa uma volta ao começo, uma nova criação.

“A Redenção deveria ser conseguida não por um movimento tempestuoso na tentativa de apressar crises e catástrofes históricas, mas antes pela remarcação do caminho que conduz aos primórdios da Criação e da Revelação, ao ponto em que o processo do mundo (a história do universo e de Deus) principiou-se a desenvolver-se dentro de um sistema de leis. Aquele que conhecia a senda pela qual viera podia ter esperanças eventualmente de poder retornar sobre seus passos”. [Gershom Scholem, A Mística Judaica, SP, Perspectiva, 1972, p. 248].

Assim, mais do que qualquer intencionalidade em apresentar a cronologia da criação, Gênesis Um apresenta uma ordem enquanto dialética da estrutura e acidentalidade. Esse processo é interpretado por Scholem como “o primeiro ato, o ato do tzimtzum, no qual Deus determina e (...) limita a Si mesmo, é um ato de julgamento que revela as raízes dessa qualidade em tudo o que existe. Essas raízes do julgamento divino subsistem em mistura caótica com o resíduo da luz divina que remanesceu, após a retirada ou retraimento original, dentro do espaço primário da criação de Deus. Então um segundo raio de luz emanado da essência do Ein-Sof traz ordem ao caos e põe o processo cósmico em movimento, ao separar os elementos ocultos e moldá-los em nova forma” [Iossef ibn Tabul in Gershom Scholem, Kiriat Sefer, vol. XIX, pp. 197-199].

E dois escritos antigos nos mostram que a doutrina da creatio ex nihilo tem suas bases tanto no Tanach, como apócrifos intertestamentários. Lemos em Isaías: “Assim diz Iahveh, teu redentor, aquele que te modelou desde o ventre materno. Eu, Iahveh, é que fiz tudo, e sozinho estendi os céus e firmei a terra. Com efeito, quem estava comigo?” (Is.44:24). E em II Macabeus 7:28: “Eu te suplico, meu filho, contempla o céu e a terra e observa tudo o que neles existe. Reconhece que não foi de coisas existentes que Deus os fez, e que também o gênero humano surgiu da mesma forma”. Esta, aliás, é a primeira afirmação explícita da criação ex nihilo.

A primeira vista, a cosmogonia judaica define a centralidade de Gênesis-Um no ato criativo de Deus apenas enquanto espacialidade. Seria uma busca do lugar, da centralidade espacial. O que leva muitos a afirmarem que não há nenhum elemento espaço-temporal em Gênesis. Mas, isso não é verdade. Em 1740, Anton Lazzaro Moro, cristão novo, geólogo e exegeta italiano, desenvolveu uma sofisticada defesa da hipótese espaço-temporal em Gênesis Um. Dizia ele que tudo que está “envolto e fechado” precisa de um tempo para libertar-se e tornar-se evidente, e que Deus, ao criar a natureza, colocou-se com administrador das leis criadas. Daí conclui: “Quando a Escritura afirma que ‘Spiritus Dei ferebatur super aquas (...)’ indica uma função que traz consigo sucessão de tempo” [Anton Lazzaro Moro, De Crostacei e degli altri Corpi Marini che si Truovano su Monti, 1740, in Paolo Rossi, A Ciência e a Filosofia dos Modernos, São Paulo, Editora Unesp, 1992, p. 345].

Desenvolvendo sua tese espaço-temporal, explica que toda a criação sofreu duas produções diferentes, que precisam ser cuidadosamente separadas: “a primeira é a do nada pela mão imediata do criador; a outra provém do seio das segundas causas acionadas pelo administrador da natureza. A primeira produção é instantânea e é ato divino proporcionado pela onipotência e eternidade de Deus; a segunda [produção] implica que o ato divino seja adaptado às exigências da natureza que Deus estabeleceu em cada coisa” [Idem, op. cit., p. 345]. A partir daí sua cosmogonia é surpreendente. Explica que é Deus quem moveu circularmente “a celeste matéria de todo o planetário vórtice”, obrigando essa matéria que formaria o Sol a colocar-se no lugar que lhe era destinado. Constatando que seja qual for a velocidade que se queira atribuir ao movimento diário do Sol e de seu vórtice, “isso não aconteceu num só dia e em só vinte e quatro horas”.

A formação do Sol, assim como a produção dos planetas, afirma Moro, “comprova que aqueles seis dias não foram de medida igual aos dias modernos, mas que foram espaços de tempo de duração muito mais longa, ou seja, de uma duração proporcional à atividade das causas segundas e à exigência dos efeitos produzidos; espaços esses que foram chamados dias, conforme o costume freqüentemente usado nas Escrituras de exprimir com o nome de dias certos espaços de tempo longos e indeterminados” [Idem, op. cit., p. 347]. É interessante ver como a física do século vinte, principalmente aquela que sofreu influências dessa mesma cosmogonia, traduziu para uma nova linguagem antigos conceitos.

É verdade, que desde Aristóteles a ciência avaliou equivocadamente o conceito tempo, considerando-o absoluto, sem relação imediata e causal com o espaço. Pensou um tempo sem ambigüidades, achando que se fosse medido corretamente, entre dois espaços ou eventos, o intervalo de mensuração seria sempre igual. Durante séculos, inclusive para Newton, o tempo foi independente do espaço. Mas, em 1905, Einstein tornou pública uma nova teoria de espaço, tempo e movimento, que ele chamou de relatividade especial. Comprovada em experiências de laboratório, essa teoria, aceita pela grande maioria dos físicos atuais, levanta algumas hipóteses simplesmente impressionantes, como a equivalência da massa e da energia, a elasticidade do espaço e do tempo e a criação e destruição da matéria. Dez anos depois, na seqüência da teoria anterior, Einstein publica a sua teoria da relatividade geral, com novas e surpreendentes previsões: a curvatura do espaço e do tempo, a possibilidade de que o universo seja finito, mas ilimitado e a possibilidade de o espaço e o tempo se esmagarem, deixando de existir.

 ”(...) estas considerações levou-nos a conceber teoricamente o universo real como um espaço curvo, de curvatura variável no espaço e no tempo, de acordo com a densidade de distribuição da matéria, susceptível porém, quando considerada em larga escala, de ser tomado como um espaço esférico. Esta concepção tem, pelo menos, a vantagem de ser logicamente irrepreensível, e de ser aquela que melhor se cinge ao ponto da teoria da relatividade geral”. [Albert Einstein, Considerações Cosmológicas sobre a Teoria da Relatividade, in O Princípio da Relatividade,  H. A Lorentz, A. Einstein, H. Minkowski, Lisboa, Fundação Calouste Gulbenkian, 1958, pp. 239-240].

E ao criticar a teoria do tempo absoluto, Einstein vai mostrar que à medida que o deslocamento de um objeto se aproxima da velocidade da luz, sua massa aumenta mais rapidamente, de forma que gasta mais energia para aumentar sua velocidade. Por isso, muito possivelmente nunca possa atingir a velocidade da luz, pois deixaria de ter massa intrínseca. O importante dessa teoria é ter modificado a compreensão de tempo e de espaço. Antes, considerava-se que a velocidade da luz era a distância que ela percorre, dividida pelo tempo que leva para fazer isso. Agora, compreendemos que a velocidade pode ser a mesma, mas não a distância percorrida. A partir da teoria da relatividade, o conceito de simultaneidade, ou seja, da existência de um mesmo momento em dois lugares diferentes, deixou de ter qualquer significado em termos de universo.

O TEMPO ENQUANTO NÃO-DETERMINAÇÃO

Em linguagem da física da relatividade o tempo gasto é a velocidade da luz multiplicada pela distância que a luz percorreu. Temos então várias medidas de tempo, ou seja, medições diferentes entre dois eventos ou espaços. Gênesis nos apresenta este conceito de tempo com <oy que aparece como não-determinação-quando em Gn 3:5; não-determinação-período em Gn.1:14,16,18; não-determinação-época em Gn 2:4. Deixamos de ter, então, dois conceitos separados e absolutos: o tempo e o espaço, para termos um, o espaço-tempo. Ora, um evento é algo que acontece num determinado ponto do espaço e logicamente num tempo também determinado. Só que não há separação entre essas duas unidades. Uma das premissas da teoria da relatividade, conforme expõe Stephen Hawking [Uma breve História do Tempo, RJ, Rocco, 1988, pp. 35-60], é que o tempo corre mais lentamente perto de um corpo volumoso. Assim, na Terra, para tomarmos um exemplo que nos interessa, o tempo é mais lento que em outros planetas ou luas de menor massa. Isto porque existe uma relação entre energia da luz e sua freqüência. Quanto maior a energia, maior a sua freqüência.

Dessa maneira, à medida que a luz percorre verticalmente o campo gravitacional da Terra perde energia e sua freqüência diminui. Em outras palavras, espaço e tempo são quantidades dinâmicas. Quando um corpo se move no universo afeta a curva do espaço-tempo e, por sua vez, a curva do espaço-tempo afeta a forma como os corpos se movem e as forças atuam. Só que, e esse conceito é importantíssimo para a relatividade geral, não há como falar de espaço-tempo fora dos limites do universo. Essa premissa é interessante, pois descarta a idéia de um universo imutável, que sempre existiu, para trabalhar com a possibilidade de um universo que teve início, é plástico e encontra-se em expansão.

Ora, o que Gênesis está mostrando é que o universo teve um início, que a criação não é um mito. “Não há nenhum paralelo bíblico aos mitos pagãos que relatam a morte de deuses mais velhos (ou poderes demoníacos) pelos mais jovens; não se acham presentes nos tempos primevos quaisquer outros deuses. As batalhas de Iahveh com monstros primevos, aos quais é feita ocasionalmente alusão poética, não são lutas entre deuses pelo domínio do mundo. As batalhas de Iahveh com Raabe, o dragão, Leviatã, no mar, a serpente veloz, etc., não são esclarecidas pela referência ao mito da derrota de Tiamat por Marduc e sua subsequente tomada do poder supremo”. [Yehezkel Kaufmann,  A Religião de Israel, São Paulo, Perspectiva, 1989].

Assim, para a teoria da relatividade o universo tem começo como singularidade, que ficou conhecida como Big Bang e deverá ter um final também singular, o colapso total ou Big Crunch. Mesmo sem querer forçar, o Big Crunch nos leva ao texto de Pedro: “Ora, os céus e a terra estão reservados pela mesma palavra ao fogo (...) O dia do Senhor chegará como ladrão e então os céus se desfarão com estrondo, os elementos, devorados pelas chamas se dissolverão e a terra, juntamente com suas obras, será consumida” (II Pedro 3.7 e 10). Só que, como o espaço-tempo é finito, mas sem limites, o Big Crunch poderia levar a uma concentração de energia tal, que muito possivelmente possibilitaria a formação de um novo universo. E essa formulação nos leva a outro texto bíblico: “Vi então um céu novo e uma nova terra, pois o primeiro céu e a primeira terra se foram (...)” Apocalipse 21.1.

“De forma semelhante, se o universo explodisse novamente, deveria haver um outro estado de densidade infinita no futuro, o Big Crunch, que seria o fim do tempo. Mesmo que o universo como um todo não entrasse novamente em colapso, haveria singularidades em algumas regiões determinadas, que explodiriam para formar buracos negros. Essas singularidades seriam o fim do tempo para quem ali caísse. Na grande explosão e demais singularidades todas as leis são inoperantes. Então, Deus ainda teria tido completa liberdade para escolher o que aconteceu e como o universo começou”. [Stephen Hawking, op. cit., p. 236].

Ora, como a expansão do universo implica em perda de temperatura, que é uma medida de energia, quando o universo dobra de tamanho, sua temperatura cai pela metade. Assim, quando Deus cria o universo, supõe-se que tinha tamanho zero e temperatura infinitamente quente. Mas à medida que se expande, a temperatura cai. Isso explica porque o universo é tão uniforme, e parece igual mesmo nos mais diferentes pontos do espaço. Uma das consequências, caso consideremos o fiat divino como o Big Bang, é que a partir da grande explosão não houve tempo de a luz se deslocar por ilimitadas distâncias. É por isso que Gênesis apresenta em primeiro lugar tohu e bohu, as trevas e o abismo, e só no versículo três o surgimento da luz.

É interessante ver que uma das possibilidades que alguns físicos baralham, um pouco a contragosto, é a de que Deus escolheu a configuração inicial do universo por razões que não temos condições de compreender. Consideram que os acontecimentos do surgimento do universo não se deram de forma arbitrária, mas refletem um ordem comum. Hawking, como não é teólogo, opta por uma variável que chama limitação caótica ou escolha ao acaso. Dentro desse ponto de vista, o universo primordial surgiu como caos. Ora a segunda lei da termodinâmica mostra que há essa tendência no universo, e que a ordem e o equilíbrio, ou seja, a vida, que é a forma mais organizada da matéria, surge como oposição a este caos.

“Einstein uma vez formulou a pergunta: ‘Que nível de escolha Deus teria tido ao construir o universo?’ Se a proposta do não limite for correta, ele não teve qualquer liberdade para escolher as condições iniciais. Teria tido, ainda naturalmente, a liberdade de escolher as leis a que o universo obedece. Isto, entretanto, pode não ter sido um grau assim tão elevado de escolha. Pode ter sido apenas uma, ou um pequeno número de teorias completas unificadas, tal como a teoria do filamento heterótico, que são autoconsistentes e permitem a existência de estruturas tão complexas quanto os seres humanos, que podem investigar as leis do universo e fazer perguntas acerca da natureza de Deus”. [Stephen Hawking, op. cit., p. 237].

“Toda variação de entropia no interior de um sistema termodinâmico pode ser decomposta em dois tipos de contribuição: a entrada exterior de entropia, que mede as trocas com o meio e cujo sinal depende da natureza dessas trocas, e a produção de entropia, que mede os processos irreversíveis no interior do sistema. É essa produção de entropia que o segundo princípio define como positiva ou nula”. [Ilya Prigogine e Isabelle Stengers, Entre o Tempo e a Eternidade, São Paulo, Companhia das Letras, 1992, p. 53].

“(...) as leis científicas não distinguem entre as direções para frente e para trás do tempo. Entretanto, há pelo menos três setas de tempo que distinguem o passado do futuro, que são a seta termodinâmica, direção do tempo em que a desordem aumenta; a seta psicológica, direção do tempo na qual se recorda o passado e não o futuro; e a seta cosmológica, direção do tempo em que o universo se expande mais do que se contrai. Demonstrei que a seta psicológica é essencialmente a mesma que a termodinâmica, de modo que ambas sempre apontam para a mesma direção. A proposta do não limite para o universo prevê a existência de uma seta termodinâmica do tempo bem definida, porque o universo deve começar num estado plano e ordenado. E a razão por que se observa esta seta termodinâmica se adequar à cosmologia é que os seres inteligentes só podem existir na fase de expansão”. [Stephen Hawking, idem, op. cit., pp. 210, 211].

Coerente com sua visão de que Deus não joga dados com o universo, Einstein dará um feroz combate às teses de acausalidade na mecânica quântica, defendidas pelas escolas de Copenhagem e Gottingen. “Não posso suportar a idéia de que um elétron exposto a um raio de luz possa, por sua própria e livre iniciativa, escolher o momento e a direção segundo o qual deve saltar. Se isso for verdade, preferia ser sapateiro ou até empregado de uma casa de jogos em vez de ser físico”. Citado por Franco Selleri, Paradoxos e realidade, Ensaios sobre os Fundamentos da Microfísica, Lisboa, Fragmentos, 1990, p. 41. Em 1944, voltaria à carga: “Nem sequer o grande sucesso inicial da teoria dos quanta consegue convencer-me de que na base de tudo esteja o indeterminismo, embora saiba bem que os colegas mais jovens considerem esta atitude como um efeito de esclerose. Um dia saber-se-á qual destas duas atitudes instintivas terá sido a atitude correta”. [Ibidem, op. cit. p. 59].

Guardadas as devidas proporções, Agostinho, pai e mestre da igreja cristã, também considera que o caos transcende o tempo. “E, por isso, o Espírito, Mestre do vosso servo, quando recorda que no princípio criaste o céu e a terra, cala-se perante o tempo. Fica em silêncio perante os dias. O céu dos céus, criado por Vós no princípio, é, por assim dizer, uma criatura intelectual, que apesar de não ser coeterna convosco, ó Trindade, participa, contudo, da vossa eternidade. (...) Sem movimento nenhum desde que foi criada, permanece sempre unida a Vós, ultrapassando por isso todas as volúveis vicissitudes do tempo. Porém, este caos, esta terra invisível e informe não foi numerada entre os dias. Onde não há nenhuma forma nem nenhuma ordem, nada vem e nada passa; e onde nada passa, não pode haver dias nem sucessão de espaços de tempo” [Santo Agostinho, Confissões, XII, 9, SP, Abril, 1973, pp. 264, 265].

O bispo de Hipona faz claramente uma separação, não somente neste texto, entre os céus dos céus, uma dimensão além dos limites da ciência, e “o nosso céu e a nossa terra” (universo), que segundo ele é terra. Para ele é totalmente compreensível que essa terra fosse “invisível e informe”, pois estava reduzida a um abismo sem luz, exatamente porque não tinha forma. Diríamos hoje, não há espaço-tempo. E, de maneira brilhante, tenta uma definição, apesar de alertar para suas limitações: “certo nada, que é e não é”. Interessante, Nissi ben Noach diria praticamente a mesma coisa.

“O conceito de tempo não tem significado antes do começo do universo. O que foi apontado pela primeira vez por Agostinho, quando indagou: O que Deus fazia antes de criar o universo?” [Stephen Hawking, op. cit, p. 27].

Conhecemos as três principais teorias cristãs sobre a criação: tudo é criação original, teoria da brecha e teoria do caos. A partir do que vimos, gostaria de fazer alguns acréscimos à teoria do caos:

1.   O versículo primeiro de Gênesis-Um está fora do espaço-tempo. Nesse sentido refere-se à dimensão divina do céu dos céus conforme explicita Agostinho. A criação do espaço-tempo começa com o próprio caos, que não deve ser entendido como negação ou pura ausência, mas como entropia. É ex-nihilo enquanto universo-espaço-temporal que surge, mas não enquanto realidade de Deus, que repousa naqueles quatro conceitos enumerados por Noach: determinação, proclamação, trabalho e ordem.

2.   O tempo não pode ser medido, pois não é cronológico, é o tempo da ordem/organicidade de Deus, ou se quisermos kairoV, ou. Isso é explicável porque não há um tempo, mas diversos tempos. A criação implica na expansão do espaço-tempo. Assim o espaço-tempo de Gênesis 1:3 é totalmente diferente do espaço-tempo de Gênesis 1:12. Yom em Gênesis-Um só pode ser entendido enquanto kairoV.

3.   Toda discussão que tente uma polaridade entre evolução teísta ou criação de seis dias de vinte e quatro horas não procede. Isto porque o espaço-tempo entre os seis dias não são iguais e porque não há evolução, uma teoria do progresso aplicada à natureza. Há criação e expansão da massa, o que na Bíblia traduz-se em criação e sustentação. “És tu, Iahveh, que és o único! Fizeste os céus, os céus dos céus, e todo o seu exército, a terra e tudo o que ela contém, os mares e tudo o que eles encerram. A tudo isso és tu que dás vida, e o exército dos céus diante de ti se prostra”. (Neemias 9.6).